Affichage des articles dont le libellé est Foggy Nelson. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Foggy Nelson. Afficher tous les articles

MARVEL ICONS : DAREDEVIL PAR MARK WAID ET CHRIS SAMNEE TOME 2

La suite, vite. C'était ce que nous avions en tête, après le premier volume des Marvel Icons consacrés au Daredevil de Waid et Samnee. Et la suite est arrivée, avec notamment un événement d'importance, la maladie de Foggy Nelson, ami complice et associé de la première heure de Matt Murdock. Foggy a un cancer, et l'épreuve qu'il va devoir traverser ne se fera pas seul. Pas facile pour Matt dont les hyper sens sont capables d'identifier l'odeur et la composition des substances servant à la chimiothérapie, rien qu'à l'odorat. Rarement ce genre de sujet est abordé de front dans les comics américains, et cela fait le pendant avec l'actuelle condition de Jane Foster, nouvelle Thor certes, mais aussi malade en phase terminale à chaque fois qu'elle redevient humaine. 
Du coté des menaces plus personnelles, Daredevil doit aussi croiser le fer avec Ikari. Sorti de Dieu sait où, celui-ci s'avère être un adversaire redoutable, capable de vaincre notre héros en combat singulier, dont il semble connaître et anticiper les coups. Qui se cache sous ce costume oriental qui évoque aussi la première combinaison de Tête à cornes, et comment en venir à bout, sachant que le premier face à face se termine par un tabassage en règle qui aurait pu emmener Murdock à la morgue? 
Du coté des aventures plus "légères" Daredevil rencontre le Superior Spider-Man, et les deux, qui ont peu en commun, vont devoir s'entendre, pour arrêter une version "superior" de l'Homme aux échasses, un de ces vilains ridicules qui nous rappellent toujours avec plaisir la grande époque de Frank Miller. 


Daredevil est aussi aux prises avec les Fils du Serpent, dans la seconde partie de ce pavé. Il s'agit d'un groupe de suprématistes, de bons gros racistes manipulateurs, qui ont infiltré les institutions, la police. De là démarre une longue suite d'aventures rocambolesques qui vont mettre en lumière de nombreux amis/ennemis de longue date de la série. En parallèle à tout ceci, les ennuis ne manquent pas, avec notamment le belle adjointe au procureur Kirsten McDuffie, la relation sentimentale du moment de notre héros, qui comme chacun s'en souviendra, n'a pas une longue tradition de bonheur conjugal avec ses conquêtes régulières ou éphémères...
Une des raisons du succès de la série, c'est bien sûr la présence de Chris Samnee (la plupart du temps) aux dessins. Ce dessinateur opère dans une veine réaliste, avec une économie d'effets. Les lignes sont comptées, l'épure est au rendez-vous. Pour autant il lui en faut peu pour transmettre des émotions, qui affleurent bien sur les visages, et surtout pour raconter une histoire. C'est bien là le talent de Samnee, le story-telling, savoir en dire un maximum avec le minimum, choisir des cadrages et une manière de sauter d'une case à l'autre, de remplir les espaces et les blancs de ces informations implicites et explicites qui guident le lecteur dans la compréhension des événements. C'est du grand art, et ça fait plaisir à voir.
Alors certes, les Marvel Icons, ce n'est pas donné, et cela suppose un investissement réservé aux lecteurs qui aiment vraiment une série, ou un artiste. Mais la doublette Waid/Samnee vaut l'investissement, et résistera au temps. On recommande chaudement. 



Likez notre page Facebook et tous les jours retrouvez
Le meilleur de l'actualité Marvel Comics

A lire aussi : 




LE CANCER DE FOGGY NELSON

Les lecteurs de Daredevil le savent. Le meilleur ami et associé de Matt Mudock, Foggy Nelson, est atteint d'un cancer. Plus précisément le sarcome d'Ewing, une affection rare contre laquelle il se bat avec courage. Il s'agit d'un sujet grave et périlleux pour plusieurs raisons. Tout d'abord, par la douleur et le chagrin que cette maladie provoque chaque jour, les ravages qu'elle occasionne dans les vies et les familles des lecteurs, qui à un moment de leurs existences risquent de se reconnaître en Foggy, ou en Matt (la souffrance des proches). Aborder cette tranche d'intimité est comme marcher sur des oeufs, au moindre faux pas on risque de provoquer une catastrophe, et il faut faire preuve d'une subtilité narrative remarquable. Mais c'est aussi difficile, car comment faire admettre, dans un univers fictif où les surhommes volent et fréquentent des aliens venus du fin fond du cosmos; où Reed Richards, Tony Stark, et des tas d'autres savants réalisent des prouesses médicales et technologiques, qu'aucun de ces paladins de la justice et du bon droit ne soit à ce jour parvenu à une avancée significative dans le domaine de la recherche contre le cancer, au point de trouver une cure, ou tout du moins des soins palliatifs propres à minimiser l'impact de ce fléau? C'est pourtant bien là la cruelle réalité. Chez Marvel, dans nos comics, tout est possible, y compris les résurrections récurrentes de personnages aimés des lecteurs, mais pour ce qui est de soigner les malades, l'allégeance à ce qui se produit dans notre monde réel est obligatoire, sous peine de voir s'effondrer ce qui reste de la crédibilité de ces histoires. Du coup le cancer est un peu tabou, comme le Sida, par exemple. On en parle parfois, il n'est pas totalement absent, mais par rapport à l'incidence qu'il a dans notre "real life" ça reste un phénomène très marginal, sur lequel les auteurs ne s'étendent guère. Jusque là, la mort la plus poignante et significative reste celle du grand Captain Marvel, sous la plume de Jim Starlin. Nanti du pouvoir cosmique, et d'un courage inébranlable, ce héros de légende a pourtant été vaincu par la maladie, et s'est éteint paisiblement dans un lit, entouré par un aréopage d'amis et alliés venus rendre un dernier hommage à ce combattant hors pair. Aujourd'hui la question se pose pour Foggy Nelson, qui n'a rien d'un super type en costume, mais au contraire apporte un éclairage encore plus humain, fragile, sur le drame qui touche bien trop de monde à notre époque. La science a certes fait des progrès, et ouvre une belle porte vers l'espoir d'une guérison, mais rien n'est joué, et c'est une lutte sans pitié, et qui nous concerne tous, que vous pouvez suivre sur les pages de Marvel Knights, tous les deux mois. Mon conseil : ne perdez pas ces aventures signées Mark Waid et Chris Samnee, qui sont remarquables, et sensibles.


PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...