Il faut aussi dire que l’ensemble est raconté avec beaucoup de justesse, et même une certaine légèreté. Certaines scènes font sourire, comme celle où le jeune Kent, encore novice, embrasse pour la première fois la douce Lana — ce qui déclenche au passage sa vision thermique. Une jolie parabole qu’il est inutile de vous expliquer davantage… (Dans le même registre, on pense à Peter Parker, ado frustré, s’entraînant seul dans sa chambre à projeter une toile d’araignée gluante.) Clark Kent devra aussi apprendre ce qu’est l’amitié, ou du moins tenter de l’approcher, face à un génie arrogant et retors comme Lex Luthor. L’écueil d’une relation ambiguë, saturée de bons sentiments (on pense à Smallville, par exemple), est ici évité avec brio. Ce Luthor-là est un véritable salaud, qu’on prend un malin plaisir à détester. Clark devra aussi trouver les bons stratagèmes pour préserver son identité secrète — ce qui, rétrospectivement, fait sourire quand on se rappelle qu’il y parvient depuis des décennies avec un peu de gel et une vieille paire de lunettes. Johns nous entraîne également dans le futur, aux côtés des Légionnaires de Brainiac ou de Saturn Girl, histoire de revisiter avec habileté la période Superboy du personnage. Les nouveaux lecteurs de l’univers DC qui souhaitent en apprendre davantage sur le plus célèbre des Kryptoniens, tout comme les nostalgiques qui ont apprécié à sa juste valeur Superman for All Seasons de Loeb et Sale, ne passeront pas à côté de cet album simple, efficace et sincère. Le tout est sublimé par le trait pur, clair et rassurant d’un Gary Frank très inspiré. Une maîtrise graphique qui suinte l’émotion, la retenue, et surtout l’amour du personnage et de son univers délicieusement rétro.
SUPERMAN ORIGINES SECRÈTES EN DC PAPERBACK CHEZ URBAN COMICS
ROOK EXODUS TOME 1 : UNE AUTRE VISION D'UNE AUTRE FIN DU MONDE
Et puis il y a Jason Fabok, qui réalise une mue spectaculaire. Il met de côté les planches ultra-calibrées des Three Jokers ou de Batman, pour miser sur une esthétique crue, rugueuse, presque grotesque. Ses créatures – sangliers titanesques, ours menaçants, oiseaux tournoyants comme des spectres perdus – hantent véritablement les pages. Reste une légère frustration dans tout ce tableau positif : si les masques sont très réussis, entre Power Rangers désabusés et soldats vétérans de la fin du monde, les personnages, eux, semblent figés. Ils parlent, ils tirent, ils souffrent, mais ils ne parviennent pas tout à fait à gagner en sympathie ou à faire naitre l'empathie. L’action semble se produire autour d’eux, sans qu’ils en soient les véritables moteurs. Le spectacle est dans la nature, pas dans l’humain. L'humain, lui, c'est la clé de l'effondrement. Celui qui ose penser pouvoir terraformer un monde vierge pour pallier la catastrophe qui est advenue sur sa planète de naissance. Celui qui emmène dans son sillage les espèces animales en voyage, pour coloniser et repeupler à son image ce qui ne lui appartient pas. C'est bien toute la tragédie d'Exodus : difficile d'être du côté de ces personnages, tant on souhaiterait, en fait, que la nature leur inflige une ultime défaite, nature balafrée et violée, au nom de la sacro-sainte technologie mortifère. Malgré cela, Rook : Exodus pose les bases d’un monde intrigant, vraiment. Entre Mad Max, bestiaire mutant et mélancolie post-héroïque, il y a là une matière puissante pour une saga ambitieuse. Il faudra que les prochains tomes donnent plus de corps aux personnages et plus de rythme à leur destin. Mais pour une première, le ton est là, le style aussi, avec une envie de briser les codes classiques du genre. Sans compter l'édition grand format très soigné d'Urban Comics, qui sait toujours comment nous appâter, sans avoir besoin de casque cybernétique.
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JUSTICE SOCIETY OF AMERICA CHRONICLES 2001 : LE RETOUR D'HAWKMAN
Ce n'est pas une situation facile pour Hawkgirl : imaginez donc qu'un homme que vous ne connaissez pas vous déclare sa flamme, vous confirme que vous êtes infailliblement destinés à vivre votre vie à ses côtés, mais vous, vous n'y croyez pas, vous souhaitez garder votre indépendance, vous n'avez pas envie d'appartenir à quelqu'un dont vous ignorez l'essentiel. Une situation très complexe, traitée avec brio par Johns. On file aussi sur Thanagar où un certain Dévoreur d'âmes s'est emparé de toute la planète. Là encore, il faut que la Société de Justice, emmenée par Hawkman, fasse le ménage, même si les forces en présence semblent être assez disproportionnées, d'où l'intérêt d'avoir avec soi une force de frappe aussi puissante que Black Adam. La série de la JSA croise ensuite la route de différents crossover d'importance dans ce gros volume, notamment le bien bourrin Our Worlds at War mais aussi Joker last laugh. Ce ne sont pas les épisodes les plus réussis ou les plus pertinents, même si le second cité s'insère dans un triptyque où il est question de Roulette, une version DC Comics potentielle du cinglé Arcade, ennemi des X-Men chez Marvel. Elle possède une sorte de parc d'attractions/terrain de jeu où des épreuves intellectuelles et physiques sont reproduites, à l'issue de laquelle ceux qui perdent sont éliminés physiquement. Elle capture une bonne partie de la Société de Justice, dressent les uns contre les autres (Atom Smasher et Black Adam vont se lâcher) et espère ainsi se venger, puisqu'il y a aussi derrière toute cette affaire des motivations familiales qui nous sont révélées à la toute fin. Globalement, la qualité du dessin tient réellement la route; l'essentiel des pages est confié à Stephen Sadowski, qui sans volonté d'épater ni effets spéciaux parvient à caractériser admirablement chacun des intervenants, avec une touche classique et naturelle de fort bon aloi. C'est vraiment dans ce volume 2001 que la série de Geoff Johns prend son envol et devient une des meilleures surprises de la production de la Distinguée Concurrence, au début du 21e siècle. Comme toujours, le côté familial, le leg qui unit des générations, l'enthousiasme et le positif sont les caractéristiques d'une formation beaucoup plus solaire que bien d'autres du même genre, chez nos amis les super-héros. La JSA feel good, c'est toujours un plaisir de la retrouver et tant pis si chez beaucoup, elle reste encore très sous-estimée.
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ZONE ROUGE POUR LES AVENGERS EN MUST HAVE CHEZ PANINI
Red Zone, c'est aussi l'occasion de voir à l'œuvre le fabulous frenchy Olivier Coipel, alors à ses premiers travaux pour Marvel. Et de constater qu'il avait déjà un sacré coup de crayon, probablement parfait pour ce type de saga mainstream et super-héroïque. Parmi les moments de bravoure, citons Miss-Hulk, qui finit par être contaminée par la brume rouge, qui se combine elle même avec son sang vicié par les rayons gammas. Du coup, elle sombre dans un accès de folie et perd un peu ses nerfs, ce qui sera le prétexte à un arc narratif juste ensuite, dessiné par Scott Kolins (A la recherche de Miss Hulk)… Ou encore les scènes à la Apocalypse Now, avec les hélicoptères de l'armée qui investissent le site, mais aussi les apparitions du Valet de Cœur, un personnage controversé qui faisait à l'époque partie du roster des Avengers. Une véritable bombe à retardement, qui menaçait d'exploser au visage des plus grands héros de la Terre. D'ailleurs, il a fini par le faire, et il y a eut des dégâts. Je terminerais en remarquant que ce story-arc est aussi la première grande manifestation moderne des pouvoirs déchaînés de la Sorcière Rouge. On se rend bien compte que la belle Wanda a tout pour passer directement en première division, sans jouer les barrages. Et on comprend mieux comment elle a pu, par la suite, prendre une telle ampleur et mettre au tapis les Avengers, au point d'être responsable de la dissolution du groupe, puis de la formation des New Avengers propres à Bendis. Cerise sur le gâteau, de petites dissensions minent les héros de l'intérieur, comme le passif entre Tony Stark et T'Challa (accusé d'être un espion au sein des Avengers), ou encore le gros contentieux entre Peter Gyrich, représentant du gouvernement, et Sam Wilson, le Faucon, qui lui laisse même l'empreinte de son poing droit en pleine mâchoire. Il ne s'agit bien sûr pas de la première publication en album de ce récit, mais le voir rejoindre la ligne Must Have est une décision logique et méritée, d'autant plus que nous fêtons les soixante ans du groupe !
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JUSTICE SOCIETY OF AMERICA CHRONICLES 2000 : IMBROGLIOS TEMPORELS
FLASHPOINT BEYOND : UN RETOUR ATTENDU CHEZ THOMAS WAYNE
GEIGER : LES DÉBUTS NUCLÉAIRES DE "THE UNNAMED" DE GEOFF JOHNS
GREEN LANTERN CORPS INTÉGRALE TOME 1 : RECHARGE
JUSTICE SOCIETY OF AMERICA : LE NOUVEL ÂGE TOME 2
Mieux encore que des super-héros, voici venir les dieux. Car oui, certains des personnages qui peuplent nos célèbres comics books ne sont pas seulement des êtres doués de super pouvoirs, mais ce sont carrément des entités divines, qui furent vénérées à un moment de l'histoire, avant d'être oubliées. La justice Society of America de Geoff Johns met ainsi en scène Gog, cette créature extraordinaire, gigantesque et affublé d'un sourire narquois en permanence, qui semble posséder des pouvoirs illimités. Elle traverse l'Afrique d'un pas de géant, et partout autour d'elle, la végétation devient luxuriante, les problèmes humains sont réglés, y compris ceux parmi les super-héros qui ont accepté de le suivre dans un premier temps, pour le contrôler à distance. Exit les problèmes mentaux de Sandman ou le visage défiguré de Damage, par exemple. Sans oublier Power Girl, qui obtient ce qu'elle désire le plus, c'est-à-dire retourner chez elle, sur sa Terre. Gog récompense ses admirateurs, ceux qui le révèrent, par un geste de bonté qui en réalité apporte tout autant de malheur que de bonheur. Il y a un prix à payer pour toute chose et alors que les membres de la JSA le réalisent, Gog se dirige droit vers le Kahndaq, la patrie traditionnellement régie d'une main de fer par Black Adam… et les ennuis géopolitiques ne font que commencer. Pire encore, Gog s'est choisi un héraut du nom de Magog, en ressuscitant le capitaine David Reid, tombé au champ d'honneur. Il lui a accordé une partie de ses pouvoirs fabuleux et l'a transformé précisément en celui que le Superman de la terre 22 (l'univers de Kingdom Come) redoute le plus, car annonciateur de la terrible crise qui a dévasté son propre univers. Geoff Johns place ses personnages dans une situation d'inconfort total. D'un côté le merveilleux et les miracles qui semblent possible, de l'autre le prix à payer pour tout cela, qui pourrait bien être fatal, y compris pour la planète. Les héros sont à deux doigts de se déchirer, et les notions de bien et de mal se brouillent pernicieusement.
JUSTICE SOCIETY OF AMERICA TOME 1 : LE NOUVEL ÂGE
Si la Justice League représente la réunion des super-héros les plus puissants de l'univers DC, une formation de gros calibres pour affronter les crises les plus dramatiques, la Justice Society of America ressemble quasiment à une famille. C'est que le concept de transmission, d'héritage, s'y développe pleinement. Au départ les personnages qui la composent sont ceux qui sont nés avec l'âge d'or des comics, dans les années 40. Des super-héros vieillissants qui ont été mis officiellement à la retraite en 1986, avec la célèbre saga Crisis on Infinite Earths, censée simplifier grandement la généalogie des histoires publiées jusque-là. Mais on ne peut pas mettre de côté des individus aussi attachants; c'est pourquoi peu à peu ils ont fait leur retour, au point que dans les années 90 Geoff Johns leur offre une nouvelle série à la hauteur de leurs compétences. On y retrouve le premier Flash des origines (Jay Garrick) mais aussi le Green Lantern originel (Alan Scott), un combattant hors pair comme Wildcat, et également des personnages plus jeunes comme Power Girl, Hourman et Liberty Belle, ou carrément récents et proposés pour l'occasion, comme Stargirl, une jeune héroïne ultra sympathique qui a été inspirée au scénariste par sa jeune sœur tristement décédée. Aujourd'hui vous la connaissez bien, car elle a aussi sa propre série sur le réseau CW. Dès le départ le ton du récit est donné : il sera question de super-héroïsme, mais en même temps d'une attention aux détails du quotidien, aux liens qui unissent tous ces personnages. Par exemple nous allons nous attarder sur l'arrivée d'une toute jeune rouquine (Cyclone) qui fait son entrée au sein de la JSA avec des étoiles plein les yeux. Cela dit sa première réunion est interrompue par le cadavre de Mister America, qui défonce la verrière et s'écroule sur la table. C'est qu'il a été pris en chasse et battu à mort par un individu qui a précédemment exterminé toute sa famille. Car oui, dans l'ombre, quelqu'un tente de mettre fin une bonne fois pour toute à l'héritage de ces grands héros de l'âge d'or. Le récit a été publié pour la première fois il y a si longtemps que je ne pense rien révéler de décisif en assurant qu'il s'agit de Vandal Savage; qui pour l'occasion s'est acoquiné avec une bande de super méchants nazis. Nous suivons également l'arrivée de Starman au sein de la formation. Un visiteur d'un autre univers dont le psychisme est totalement fragmenté, au point de le faire flirter avec la folie permanente. Tout cela donne un ensemble assez dysfonctionnel mais qui donne vraiment envie d'être là, de les côtoyer au quotidien. La JSA, ce sont des super-héros certes puissants, mais on sent l'amitié, l'amour, l'entraide, dans chacun de leurs actes, et en cela Johns à effectué un remarquable travail.
BATMAN TROIS JOKERS : QUI SONT LES JOKERS DE GOTHAM ?
FLASHPOINT REVIENT : JOYEUX DIXIÈME ANNIVERSAIRE
En gros, la chose principale à retenir est que Flashpoint constitue ce moment crucial qui a amené l'éditeur (DC) à relauncher son univers narratif. Pour les novices, relauncher ça veut dire faire repartir les séries du premier numéro, sans hésiter à changer parfois drastiquement les origines et les caractéristiques des personnages. Un grand retour à la case départ. Tout commence un beau matin où Barry Allen s'est assoupi au travail, et grand mal lui en a pris. Quand il émerge du brouillard, c'est pour reprendre pied dans un monde totalement différent de celui qu'il fréquentait avant la sieste. Nous autres lecteurs sommes les seuls, avec Barry, a nous rendre compte de suite que rien ne va. En effet, le grand héros de la ville (encore que très contesté par la police elle même) semble être un certain Citizen Cold, qui fait bien sur écho au Captain Cold que nous connaissons pour être un vilain historique (membre des fameux Lascars) ennemi de Flash. Barry est d'autant plus stupéfait qu'il se retrouve sans son anneau et ses pouvoirs, et que la première personne qu'il rencontre, en quittant son lieu de travail, n'est autre que sa mère, pourtant décédée depuis des années. Nous y sommes, l'univers Dc va changer a jamais. Le monde aussi semble au bord de l'implosion, avec deux factions antagonistes (menées par Wonder Woman et Aquaman) qui sont en guerre, et ont déjà ravagé une grande partie de l'Europe. La reine des Amazones a conquis l'Angleterre alors que le Seigneur des mers a fait sombré le continent sous les flots. Apparemment, la présence de Batman sera nécessaire pour que les héros de cet univers puissent avoir une chance d'éviter la catastrophe finale qui s'annonce. Oui, mais de quel Batman parlons nous, durant Flashpoint? Certainement pas Bruce Wayne, qui a été tué dans une ruelle de Gotham, sous les yeux de Thomas, le père, qui va devenir, pour cette raison, qui vous savez...
C'est toujours un plaisir, dans ce type d'aventure, de voir à quelle sauce les personnages que nous connaissons vont nous être reproposés. Dans le monde de Flashpoint, par exemple, Superman n'est qu'un alien rachitique détenu dans un centre de recherches ultra secret, sans le moindre contact avec le monde extérieur. Batman n'est pas le Wayne que nous attendons, Aquaman et Wonder Woman sont des belligérants qui mettent la Terre à genoux pour assouvir leur contentieux. Geoff Johns n'a que cinq numéros pour convaincre (mais en parallèle les séries Dc s'étaient mis au diapason de l'événement et nous relataient les détails que la vue d'ensemble ne faisait qu'effleurer. Pour le moment, ça reste de l'inédit en Vf dans la grande majorité des cas, mais Urban Comics démarre en juillet une très belle initiative du nom de Monde de Flashpoint, avec précisément beaucoup de ces aventures!) mais il y parvient sans mal, à coup de scènes chocs (Flash qui se soumet à la chaise électrique pour recouvrir ses pouvoirs, ou Paris sous les flots, la Tour Eiffel émergeant, brisée) et de relectures intelligentes. Jusqu'à la révélation finale, où le grand méchant de l'histoire n'est pas forcément celui que l'on attend, démontrant si besoin est que les meilleures intentions peuvent avoir de bien néfastes effets lorsqu'elles sont motivées par un poil d'égoïsme. Aux dessins, Andy Kubert, toujours aussi incisif, au trait nerveux, saillant, qui livre une prestation de haute qualité, avec des planches vraiment percutantes. Bref, un cadeau idéal pour ceux qui souhaitent se procurer le point de départ d'une révolution sans précédent, et qui faisait aussi écho à l'arrivée d'un nouvel éditeur Vf pour Dc comics, en la personne d'Urban Comics, qui fit ses premiers pas avec la première édition de ce Flashpoint ultra recommandable, qui est donc de retour en librairie pour une version anniversaire. Soufflez vite les bougies avant que Barry ne s'enfile tout le gâteau!
DOOMSDAY CLOCK : QUAND WATCHMEN RENCONTRE SUPERMAN ET LES HEROS DC
Depuis les tous premiers instants de l'univers DC Rebirth, nous savions que le petit monde de Watchmen et celui de Superman et consorts allaient se télescoper de manière spectaculaire. C'était donc une des attentes principales des lecteurs ces dernières années : quand et comment ceci allait se produire. La réponse se présente sous forme d'une apocalypse qui approche, aussi bien chez Watchmen, puisque le plan d'Ozymandias n'a pas empêché le monde entier de se trouver sur le bord de l'extinction, que sur la Terre traditionnelle de Batman et ses amis, là où un vaste complot, "la théorie des Supermen" remet en question l'existence et l'identité mêmes des super-héros, qui sont accusés d'être en réalité des projets gouvernementaux américains. D'ailleurs 97 % des méta-humains sont de nationalité américaine, et c'est sur la base de cette évidence que les esprits s'échauffent. Là aussi un conflit nucléaire total se dessine dans les marges de l'histoire. Si les deux univers narratifs se croisent, c'est parce qu'à un moment donné Ozymandias (encore lui) et le nouveau Rorschach parviennent à atteindre "notre" dimension, emmenant avec eux deux criminels du nom de la Marionnette et du Mime; ces deux personnages extrêmement violents et psychotiques sont les réussites de la première partie de l'album. Nous retrouvons aussi le Comédien qui est du voyage. C'est pourtant sa mort qui permet à Watchmen de prendre son envol, mais vous le savez, rien est immuable dans les comics, surtout lorsque vous avez une créature comme le docteur Manhattan qui se permet de jouer avec la réalité. Ainsi il décide un petit matin de venir faire un tour de par chez nous pour y modifier la continuité DC Comics selon son bon vouloir... quelques-uns des héros de Watchmen sont donc sur les traces du nudiste bleu, pour le convaincre de mettre un terme à l'apocalypse qui vient... encore faudrait-il le retrouver!
PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE
Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
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UniversComics Le Mag' 45 Septembre 2024 84 pages Dispo ici : https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253...