Que cela vous plaise ou non, Kate Bishop est là pour durer. Je précise cela car je lis assez régulièrement des commentaires qui prétendent dénoncer la vague de féminisme qui déferle sur les comics, et qui masquent l'essentiel : oui, il y a aussi de l'opportunisme dans cette démarche, mais c'est surtout le prétexte a de bonnes petites choses que nous n'aurions pas eu autrement. La nouvelle série consacrée à Hawkeye met en scène la jeune archère, plutôt que Clint Barton. Nous la retrouvons donc sous le soleil de Los Angeles, alors qu'elle a décidé d'ouvrir une petite étude de détective privé. Certes il s'agit d'une activité encore en devenir, et pour le moment Kate se contente d'un bureau assez miteux, avec un logo dessiné à la main, accroché sur la porte sous forme de feuille de papier... pas de quoi attirer une grande foule de clients, surtout que le design choisi fait plutôt penser au cabinet d'un ophtalmologue qu'à autre chose. Sans compter les clients qui sont attirés par le nom d'Hawkeye, mais s'attendent à l'autre, le vrai, celui qui fait partie des Avengers, qui a des abdos, et que certains clients aimeraient frapper bien volontiers. Au milieu de tout cela, que peut réaliser notre jeune héroïne, si ce n'est essayer de se faire des connaissances, et une petite place sous le soleil, au sens propre comme au sens figuré? C'est ce que tente de nous raconter Kelly Thompson, la nouvelle scénariste de la série, qui joue franchement la carte de l'humour, et utilise les codes modernes en vigueur pour capter un public plus jeune, habitué à une narration à la cool, et éventuellement recruter un certain nombre de lectrices.
Tout comme Clint son mentor, Kate a un talent particulier pour se fourrer dans les mauvaises situations, et cela au mauvais moment. Ceci implique de se retrouver au beau milieu d'un cambriolage dans une banque, qu'elle parvient à maîtriser avec beaucoup de facilité, ou bien durant la filature nécessaire pour son premier cas, de commettre une bourde qui risque d'avoir des conséquences sur le reste de la série. C'est que Mikka N'Guyen vient solliciter l'informer du harcèlement dont elle est victime, cas classique de cyber-stalking, quand un individu vous menace ou vous ennuie en réalité virtuelle. Mais Mikka est aussi l'ex (enfin, pas tout à fait) de la propre voisine de Kate, et le suspect vite arrêté, un certain Larry, est aussi rapidement relâché (et oui, les zones d'ombre de la cyber-justice...) et n'apparaît en fait pas le problème majeur. C'est sur une sorte de secte proposant à ses adhérents de reprendre leur vie en main, que la justicière va tomber par inadvertance...
Le dessin de ces épisodes est de Leonardo Romero. Dans l'ensemble, c'est du bon travail, qui hérite des inventions visuelles de David Aja (les fameux gros plans ciblés qui mettent en évidence des détails, et soulignent le dextérité de Hawkeye) et reste toujours d'une grande pureté et lisibilité, sans jamais en rajouter, allant à l'essentiel, mais sans chute de style.
Les deux derniers épisodes sont eux confiés à Michael Walsh, et permettent de présenter une autre détective bien connue des fans, Jessica Jones, aux cotés de Kate Bishop. Un binome qui fonctionne bien et se complète naturellement.
Reste l'idée d'une lecture super-héroïque plus sociale et anecdotique que vraiment centrée sur l'étalage de super pouvoirs et de bagarres en costume. Avec un petit aspect fun pas désagréable, et un sujet de fond très actuel et bien écrit. De quoi trouver un public, assurément.
Le dessin de ces épisodes est de Leonardo Romero. Dans l'ensemble, c'est du bon travail, qui hérite des inventions visuelles de David Aja (les fameux gros plans ciblés qui mettent en évidence des détails, et soulignent le dextérité de Hawkeye) et reste toujours d'une grande pureté et lisibilité, sans jamais en rajouter, allant à l'essentiel, mais sans chute de style.
Les deux derniers épisodes sont eux confiés à Michael Walsh, et permettent de présenter une autre détective bien connue des fans, Jessica Jones, aux cotés de Kate Bishop. Un binome qui fonctionne bien et se complète naturellement.
Reste l'idée d'une lecture super-héroïque plus sociale et anecdotique que vraiment centrée sur l'étalage de super pouvoirs et de bagarres en costume. Avec un petit aspect fun pas désagréable, et un sujet de fond très actuel et bien écrit. De quoi trouver un public, assurément.
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