Dial H ...for Hero. Composez ce numéro, et vous voilà investi de pouvoirs formidables. Déjà à l’époque des new 52, le concept avait été relancé, et on s’était rendu compte que les idées et le potentiel étaient pratiquement illimités, à condition d’avoir un peu d’inspiration au moment de tout concrétiser. Ici, Sam Humphries est chargé d’écrire une mini série en six parties, avec un nouveau protagoniste, un adolescent qui habite une bourgade américaine perdue au milieu de nulle part, comme le souhaite le cahier des charges de la ligne éditoriale Wonder Womics.
Miguel avait dix ans quand il s’est éclaté la tête sur le rebord de la piscine, après avoir voulu effectuer une figure acrobatique périlleuse. C’est Superman qui l’a transporté à l’hopital, en volant, et depuis, l’expérience le pousse à prendre toujours plus de risques, pour éprouver à nouveau ce genre de grand frisson pas courant, quand on habite un bled ignoré de tous. De plus, le quotidien de Miguel n’est pas folichon. Après avoir perdu ses parents, le voici à bord du camion de l’oncle, pour vendre des hot dogs bien gras à longueur de journée. Dans ces conditions, le jour où une chute en vélo l’amène à entrer en contact avec le célèbre téléphone à super pouvoirs (dis comme ça, ça semble idiot, lisez et vous comprendrez), Miguel peut devenir Monster Truck, une caricature des années 90, avec des muscles aussi noueux qu’un tronc d’arbre, et du « diesel qui court dans les veines ». Mais Humphries s’arrête là. Il truffe ce premier numéro de petites scènes intimistes, pour présenter et crédibiliser l’ennui du jeune héros, mais il oublie que Dial for H, c’est aussi du fun en barres et un esprit dingo. Du coup c’est assez sympa, mais ça manque de punch, voire même de clarté dans les dernières pages.
Au dessin Joe Quinones ravira les fans de son style, avec des planches légères mais soignées, et une capacité intéressante de changer radicalement d’approche quand il s’agit de montrer la partie concernant Monster Truck, donc de singer une décennie révolue, et bodybuildée à l’extrême.
Dial for H a tout pour être une vraie bonne surprise, mais le premier numéro est loin de donner toutes les clés pour comprendre la suite, et surtout, joue dans la retenue. On attend mieux et plus le mois prochain.
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