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MARVEL TWO-IN-ONE : LA CHOSE ET DES VEDETTES DANS LES 70'S

Dans les années soixante-dix, une des manières de mettre en valeur les personnages les plus populaires de Marvel étaient de leur proposer un mensuel spécial, dans lequel ils pouvaient faire équipe avec l'invité du jour, pour des aventures pas toujours indispensables, mais qui fleurent bon l'ère des seventies, quand on revisite ça avec nostalgie, des décennies plus tard. Si Spider-Man tissait sa toile dans Marvel Team-Up, la Chose avait le beau rôle dans Marvel Two-In-One. C'est sur les pages de Marvel Feature #11 et #12 (avec des personnages différents à chaque fois) que l'idée est née. Il faut dire que quand c'est Len Wein et Jim Starlin qui s'y collent, et qu'on retrouve Ben Grimm et Hulk, face au Leader, il y a de quoi rêver. Plus encore dans la suite, avec Iron Man, Thanos et les frères de sang. C'est d'ailleurs ici que démarre vraiment ce qui sera dès lors une longue saga à succès, avec Captain Marvel et Thanos, et qui marquera au fer blanc de la gloire la légende même de Marvel. C'est ainsi que prend son envol Marvel Two-In-Oe, où apparaissent aussi les autres membres des Fantastiques, et d'autres super-héros qui se relaient avec la Chose. Certains épisodes se rattachent à des histoires en cours et sont donc d'importance capitale ou notable, pour qui aime recouper les aventures des uns et des autres, et profiter de la richesse narrative du sous-bois marvelien. Dès le numéro un, Ben rencontre Man-Thing, et la menace des Badoons, une race extra-terrestre, plane de toute son ombre. Défilent ensuite nombre d'intervenants, comme Wundarr, Namor, Daredevil, Captain America, ce qui rend le mensuel attrayant, un vivier pour vedettes de l'héroïsme, guest stars le temps d'une grosse vingtaine de pages. Steve Gerber n'oublie pas non plus de faire apparaître des vilains d'envergure, terrifiants et vraiment pas commodes, comme le Mandrill ou encore Nekra. Pour l'épauler dans cette tâche, on trouve Gil Kane et Sal Buscema, loin d'être les derniers venus, et dont la classe ne se dément pas, surtout pour le dernier cité, auteur d'une prestation remarquable.




Steve Gerber étant aussi très occupé avec les Défenseurs, ce n'est pas une surprise de retrouver la merveilleuse Valkyrie, mais aussi d'autres personnages comme l'Exécuteur ou l'Enchanteresse; du coup le scénariste se laisse influencer par l'occultisme et l'ésotérisme et son travail bascule clairement vers l'horreur. C'est donc fort naturellement que le Docteur Strange ou Ghost Rider font eux aussi une apparition pour le plus grand plaisir des fans. On trouve même par la suite ce bon vieux Chris Claremont qui vient prêter main-forte à Gerber, le temps d'une histoire où la Chose doit s'allier avec Thor pour affronter le Maître des maléfices. Claremont reste également le mois suivant alors que Ben est cette fois-ci aux côtés de la Veuve Noire, face ni plus ni moins qu'à Agamemnon. Bien entendu tout n'est pas d'une qualité irréprochable et parfois les dessins sont un peu bâclés, comme lorsque Herb Trimp ou encore Bob Brown s'occupent de produire des planches qu'on devine réalisées à la hâte... les deux ont déjà fait beaucoup mieux dans leur carrière! Néanmoins il s'agit là d'un plaisir coupable que de retrouver ces histoires extraites des années 70, dans un format relativement économique et qui mois après mois exhume tout un pan de l'histoire Marvel. Je vous ai déjà dit que j'étais fan de cette Epic collection? Oui je me répète, mais vraiment quelle bonne idée!



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ADAM WARLOCK L'INTEGRALE : 1969-1974

Encore une dizaine de jours, et c'est un beau cadeau inespéré qui va rejoindre les bibliothèques des fans de comics cosmiques. panini démarre donc une intégrale Adam Warlock, et dans le genre, c'est de l'indispensable qui vous attend. Nous en avions déjà parlé, abordant alors la version américaine, publiée dans la collection des Marvel Masterworks. Que sera donc cette nouvelle intégrale, qui débute en juin? Voici des éléments de réponse qui vont en pousser plus d'un à tenter l'achat!
Certains personnages de la bande-dessinée américaine n'atteindront jamais le statut de gloire mondiale, comme Batman ou Spider-Man, mais ils n'en restent pas moins "culte" auprès d'un public exigeant et passionné. Adam Warlock est de cette dimension. Si très souvent son nom est associé au cycle grandiose de Jim Starlin, c'est pourtant avec d'autres artistes que le héros est né véritablement. Sur les pages de Fantastic Four, pour être exact (Lee et Kirby), en tant qu'être artificiel qui a grandi dans un cocon, produit des scientifiques fous de l'Enclave. Sous le patronyme laconique de "Him", Warlock s'est rebellé contre ses créateurs, a cherché une compagne en la personne de Lady Sif (s'attirant ainsi les foudres de Thor), et y a gagné le coeur d'une partie du lectorat. Au point que Roy Thomas, dans les années 70, décide de ressortir le personnage des cartons pour lui donner une consistance majeure, grâce au titre anthologique Marvel Premiere. Là, l'histoire tourne autour du Maître de l'évolution, qui a fini par acquérir le statut d'un Dieu, et en tant que tel s'est attelé à créer un monde à son image, ou presque : la Contre-Terre. Une planète semblable à la notre, mais caché derrière le soleil, à l'extrême opposé de l'orbite de son modèle. Sur celle-ci, la vie ressemble à un Eden perdu, et l'évolution que nous avons connu suit son cours et progresse très rapidement, sans les défauts et les vices du genre humain, qui ont été corrigé et éradiqué. Jusqu'au moment où le créateur s'assoupit, et l'infâme Man Beast, un loup qui a lui aussi évolué, ne s'empare de la Contre-Terre pour y introduire perfidie, malheur, et douleur. Au service du maître de l'évolution, Warlock devient alors une sorte de messie dont le rôle va être de purifier à nouveau une planète autrement condamnée.

Sur la Contre-Terre, Warlock trouve des amis et alliés en la personne d'un groupe de jeunes rebelles, caricatures d'une certaine jeunesse contestataire des années 70. Ce sont eux qui le baptisent Adam, et qui confirment les intentions de l'auteur de dépeindre un parcours christique, avec un héros qui forme des apôtres, subit des épreuves et des tentations, ira jusqu'à se sacrifier puis renaître, non sans avoir partagé une "dernière cène" avec ses compagnons. La lutte contre Man-Beast, qui a pris l'apparence d'un politicien et est devenu le président des Etats-Unis de cette Terre là (où les héros Marvel ne sont jamais devenus tels. Au contraire, le docteur Von Doom oeuvre pour le bien et Reed Richards se transforme en une créature malfaisante) se prolonge dans les épisodes 1 à 8 du titre simplement nommé Warlock, confié à des artistes comme Thomas, Friedrich, Goulart (auteur de Sf à la base) ou encore Gil Kane aux dessins, dont les planches ingénieuses et vivantes sont de belle facture. Buscema fait une brève apparition (juste pour le lay-out, ce n'est pas lui qui finalise le travail) mais cela n'empêche pas la série de tourner à vide et de s'éteindre, ce qui oblige les pontes de Marvel à conclure la saga un an plus tard, sur les pages d'un autre mensuel, celui consacré à The Incredible Hulk. Hulk qui débarque sur la Contre-Terre, donc, et vient s'allier à Adam Warlock pour éviter la fin du monde et le triomphe du mal. Les dessins sont cette fois de Herb Trimpe, et n'échappent pas un goût assez kitsch, tout comme les polémiques qui ne manquent pas, pour des paraboles, des raccourcis un poil grossiers, où Warlock et le Christ de confondent de façon pas toujours subtile. Il est vrai que ces épisodes ont assez mal vieilli (Hulk assis à un banquet, sous son aspect bestial, mais qui mange paisiblement...) et peuvent faire sourire le lecteur moderne, mais cela reste tout un pan de l'histoire des comics Marvel, un témoignage précieux sur les libertés et les audaces narratives que voulaient expérimenter les auteurs des seventies, en contaminant mensuellement les aventures de héros plus classiques, pour faire évoluer les goûts et les attentes en matière de comic-book.Ce premier volume de l'Intégrale Adam Warlock est donc à posséder, nécessairement, même si le grand feu d'artifice reste à venir par la suite, quand Jim Starlin éclabousse le cosmos de son talent fou et inoubliable.


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THE AMAZING SPIDER-MAN #122 (1973) : MARY JANE WATSON ET LE DESTIN SOUS LA FORME D'UNE PORTE

Aujourd'hui nous repartons en 1973, grâce au numéro 122 de Amazing Spider-Man, scénarisé par Gerry Conway et dessiné par Gil Kane. Ce numéro historique fait bien évidemment suite à la mort de Gwen Stacy, puis au combat vengeur entre Spider-Man et le Bouffon Vert. A l'époque, le lecteur pense que ce dernier s'est tué par accident, et que donc l'histoire de ce cinglé criminel s'arrête là. Et à la fin de l'épisode, c'est un Parker complètement détruit qui rentre dans son appartement : on le voit brisé, sans espoir, au point qu'il est désagréable, et envoie sur les roses Mary Jane Watson, qui paraît pourtant vouloir le consoler. C'est qu'à l'époque la belle rouquine est le plus souvent dépeinte comme une jeune fille superficielle, qui n'a pour autre occupation que de s'amuser, fréquenter les night-clubs, et rechercher la compagnie des jolis garçons. C'est d'ailleurs ce que Peter lui reproche, lorsqu'elle essaie de se rapprocher de lui. C'est donc ce que semble penser notre héros, lui aussi a une vision négative et incomplète de la personnalité de Mary Jane, il n'a pas encore appris à en connaître la profondeur cachée. La force de la dernière planche de l'épisode, que nous vous montrons ci-dessous, réside toute entière dans l'instant d'hésitation que marque la rouquine, au moment de quitter la pièce. C'est probablement cet instant-là qui va définir toute l'histoire de la relation commune et intime, que vont nouer les deux personnages, jusqu'au mariage.
Elle s'apprête à franchir cette porte, déçue et repoussée, amère et blessée, mais l'amour-propre de MaryJane est moins important que l'affection, voir l'amour, qu'elle ressent déjà pour Peter, et son envie de l'aider à dépasser la tristesse du moment. La main referme la porte dans un claquement bref, et elle se tourne vers son ami en larmes. Magnifique. Juste à côté, vous pouvez voir la version préparatoire de Gil Kane : toute la scène de la porte en était éludée, et la planche perdait complètement de son impact émotionnel, avec à la fin Mary Jane qui prend Peter dans ses bras, ce qui est trop direct, beaucoup moins subtil. Les premières cases de la page, elles, sont identiques. La version finale est bien plus intéressante, avec un comportement de Mary Jane qui peut être interprété de deux manières. Est-elle vraiment là pour aider Peter, poussée par ses propres sentiments, sa compassion, ou simplement parce qu'elle a été piquée au vif par les paroles de son ami, et qu'elle veut lui prouver qu'elle n'est pas celle qu'il pense avoir en face de soi. En fin de compte, c'est véritablement cette dernière page qui symbolise à merveille ce que sera désormais l'histoire sentimentale de Peter Parker / Spider-Man, telle que nous avons appris à la connaître, et qui va projeter le personnage dans le monde adulte, en même temps que les comics Marvel tourneront une nouvelle page de leur longue histoire. Une porte. Franchie, ou pas. 


MARVEL MASTERWORKS : ADAM WARLOCK VOLUMES 1 ET 2

Nous vous avons parlé d'Adam Warlock il y a deux jours. A l'occasion de la sortie de L'Entité de l'Infini, de Jim Starlin. Revenons aujourd'hui sur les premières aventures du personnage, et une plongée quelques décennies en arrière, avec deux albums Vo issus de la collection des Masterworks.

Certains personnages de la bande-dessinée américaine n'atteindront jamais le statut de gloire mondiale, comme Batman ou Spider-Man, mais ils n'en restent pas moins "culte" auprès d'un public exigeant et passionné. Adam Warlock est de cette dimension. Si très souvent son nom est associé au cycle grandiose de Jim Starlin, c'est pourtant avec d'autres artistes que le héros est né véritablement. Sur les pages de Fantastic Four, pour être exact (Lee et Kirby), en tant qu'être artificiel qui a grandi dans un cocon, produit des scientifiques fous de l'Enclave. Sous le patronyme laconique de "Him", Warlock s'est rebellé contre ses créateurs, a cherché une compagne en la personne de Lady Sif (s'attirant ainsi les foudres de Thor), et y a gagné le coeur d'une partie du lectorat. Au point que Roy Thomas, dans les années 70, décide de ressortir le personnage des cartons pour lui donner une consistance majeure, grâce au titre anthologique Marvel Premiere. Là, l'histoire tourne autour du Maître de l'évolution, qui a fini par acquérir le statut d'un Dieu, et en tant que tel s'est attelé à créer un monde à son image, ou presque : la Contre-Terre. Une planète semblable à la notre, mais caché derrière le soleil, à l'extrême opposé de l'orbite de son modèle. Sur celle-ci, la vie ressemble à un Eden perdu, et l'évolution que nous avons connu suit son cours et progresse très rapidement, sans les défauts et les vices du genre humain, qui ont été corrigé et éradiqué. Jusqu'au moment où le créateur s'assoupit, et l'infâme Man Beast, un loup qui a lui aussi évolué, ne s'empare de la Contre-Terre pour y introduire perfidie, malheur, et douleur. Au service du maître de l'évolution, Warlock devient alors une sorte de messie dont le rôle va être de purifier à nouveau une planète autrement condamnée.
Sur la Contre-Terre, Warlock trouve des amis et alliés en la personne d'un groupe de jeunes rebelles, caricatures d'une certaine jeunesse contestataire des années 70. Ce sont eux qui le baptisent Adam, et qui confirment les intentions de l'auteur de dépeindre un parcours christique, avec un héros qui forme des apôtres, subit des épreuves et des tentations, ira jusqu'à se sacrifier puis renaître, non sans avoir partagé une "dernière cène" avec ses compagnons. La lutte contre Man-Beast, qui a pris l'apparence d'un politicien et est devenu le président des Etats-Unis de cette Terre là (où les héros Marvel ne sont jamais devenus tels. Au contraire, le docteur Von Doom oeuvre pour le bien et Reed Richards se transforme en une créature malfaisante) se prolonge dans les épisodes 1 à 8 du titre simplement nommé Warlock, confié des artistes comme Thomas, Friedrich, Goulart (auteur de Sf à la base) ou encore Gil Kane aux dessins, dont les planches ingénieuses et vivantes sont de belle facture. Buscema fait une brève apparition (juste pour le lay-out, ce n'est pas lui qui finalise le travail) mais cela n'empêche pas la série de tourner à vide et de s'éteindre, ce qui oblige les pontes de Marvel à conclure la saga un an plus tard, sur les pages d'un autre mensuel, celui consacré à The Incredible Hulk. Hulk qui débarque sur la Contre-Terre, donc, et vient s'allier à Adam Warlock pour éviter la fin du monde et le triomphe du mal. Les dessins sont cette fois de Herb Trimpe, et n'échappent pas un goût assez kitsch, tout comme les polémiques qui ne manquent pas, pour des paraboles, des raccourcis un poil grossiers, où Warlock et le Christ de confondent de façon pas toujours subtile. Il est vrai que ces épisodes ont assez mal vieilli (Hulk assis à un banquet, sous son aspect bestial, mais qui mange paisiblement...) et peuvent faire sourire le lecteur moderne, mais cela reste tout un pan de l'histoire des comics Marvel, un témoignage précieux sur les libertés et les audaces narratives que voulaient expérimenter les auteurs des seventies, en contaminant mensuellement les aventures de héros plus classiques, pour faire évoluer les goûts et les attentes en matière de comic-book. Ce Masterwork est donc à posséder, nécessairement, même si le grand feu d'artifice reste à venir, avec le volume suivant, où Jim Starlin éclaboussera le cosmos de son talent fou et inoubliable.

Pour le second volume des Marvel Masterworks consacré à Warlock, place à un grand Artiste pour qui le A majuscule est de rigueur : Jim Starlin. Qui récupère le personnage, après le relatif echec des premiers épisodes publiés peu auparavant, et présentés dans le premier volume. Avec Starlin, Adam Warlock devient encore plus tourmenté, passionné, agité, émotivement friable, mais toujours héroïque. Cette fois, c'est l'Eglise Universelle de la Vérité qui se dresse sur son chemin. Un culte qui n'accepte aucun opposant, aucun mécréant, et fait des prosélytes à travers le cosmos; qui ne se convertit pas à de fortes chances de ne pas survivre. A la tête de cette secte de grande envergure, nous découvrons le Mage, "The Magus", qui s'avère être en fait une autre version de Warlock lui même : la part négative de son être, celui qu'il deviendra dans le futur. En somme, pour anéantir son ennemi, il faudrait qu'Adam se supprime de ses propres mains! Il n'est pas seul dans son combat. De nouveaux personnages viennent enrichir la saga, et vingt ans plus tard, ce sont encore eux qu'une autre génération de lecteurs retrouvera durant le majestueux "Infinity Gauntlet". C'est ainsi qu'entrent sur scène Pip le Troll, dont la gouaille et l'inconscience contrebalance efficacement le sérieux et la gravité d'Adam. Et encore Gamora, qui s'autodéfinit la femme la plus dangereuse de l'univers, et dont la réputation ne semble plus à faire (le premier soldat qu'elle alpague tremble comme une feuille à sa seule vision!).
En face, la Mage, donc, mais aussi la Grande Matriarche, qui gouverne temporellement cette Eglise profane. Starlin plonge à pleines mains dans ses thèmes de prédilection. Le religieux est décliné sous toutes ses formes, la remise en question des croyances personnelles et la relativité des buts de chacun. Ici, même l'ennemi est parfois de bonne foi lorsqu'il tente de convertir Warlock (le juge Kray-Tor) et quand celui ci le met hors d'état de nuire, grâce à sa gemme de l'âme, il se rend compte que son geste n'a rien de louable ou d'héroïque, et la culpabilité l'assaille lourdement. Est galement de la partie le perfide Thanos, dont Starlin nous renarre les origines avec audace, en faisant intervenir sur deux pleines pages Captain Marvel, pour un résumé inattendu durant lequel il s'adresse directement aux lecteurs. Starlin qui n'hésite pas non plus, à un autre moment, à abandonner la forme classique de la bande dessinée, pour synthétiser le menu des épisodes précédents, cette fois par la biais d'un long texte en marge d'une illustration psychédélique recoupant la folie qui guette Adam Warlock. L'auteur donne sa pleine mesure avec une galerie incroyables d'intervenants, tous aussi cultes et originaux les uns que les autres, des dessins clairs et racés, très lysergiques et en insufflant une certain forme de philosophie poétique et cosmique, une ode au sacrifice, au renoncement, à l'acceptation de la diversité et de la folie, par moments. Un album monumental, incontournable, dont la publication en Vf devrait être une priorité, une urgence, que dis-je, une obligation! Panini a déjà réalisé l'importance de la chose, en proposant aux lecteurs italiens un Omnibus des plus alléchants, consacrés à Adam Warlock. La France attend le sien. Et peut toujours se rabattre sur le second Masterwork pour payer son tribut au géant Jim Starlin.


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JE SUIS DAREDEVIL : L'ANTHOLOGIE DE L'HOMME SANS PEUR

Daredevil, quand on y pense bien, ce n'est pas non plus un concentré d'originalité extraordinaire. Je veux dire, le précepte de Stan Lee a été respecté à la lettre. De grands héros en costume, et sous le masque, des individus avec des problèmes tout aussi formidables. Matt Murdock ne déroge pas à la règle. Dans le civil, il est avocat. Et tout comme la justice qu'il se targue de servir au bureau et devant les tribunaux, il est aveugle. En voilà du parallèle facile. Mais ça marche, et très bien même. Matt se languit de sa secrétaire, la jeune et jolie Karen Page. Mais son associé et meilleur ami (Foggy Nelson) est lui aussi épris de la blonde, et il est de plus en plus difficile de conserver une identité secrète, entre vaudeville au travail, et cinglés costumés (le Pitre, le RingMaster, certains droit sortis d'un cirque...) qui nécessitent l'intervention de Daredevil. Un Diable de héros, tout de rouge vêtu (après une première apparition dans des tons jaunes trop voyants), et qui ne semble pas connaître la peur. Avec son célèbre "sens radar" compensant sa vue déficiente, Matt ne voit pas ce qu'il fait, il peut juste l'évaluer à un degré tel de précision que la plus effrayante des acrobaties est pour lui un jeu d'enfant. Tu triches, Murdock!
Enfin bref, tout le monde connaît Daredevil, désormais le héros d'une excellente série Netflix, dont la seconde saison est imminente. Du coup, Panini saute sur l'occasion et sort une anthologie du nom de Je suis Daredevil. Devinez quoi, si vous voulez vous familiariser avec notre Tête à Cornes, c'est une bien bonne idée. 
Au menu de cette anthologie, Daredevil #1 et #7 (Stan Lee au scénario) avec les origines du héros, et un combat contre le Prince des mers, qui était venu dans les bureaux de Nelson et Murdock à la recherche d'un bon avocat. Daredevil #47 et #81 sont des épisodes dessinés par le grand Gene Colan, un des épigones de Buscema les plus crédibles, dans un style produisant une force, une puissance, qui a enthousiasmé des générations de lecteurs. La Veuve Noire (Black Widow sous son premier patronyme) y fait une apparition. Daredevil #146 de Jim Shooter et Gil Kane permet de voir un face à face entre DD et Bulleye, qui va devenir un ennemi incontournable grâce à Frank Miller. Ce dernier est à l'oeuvre sur Daredevil #168 qui revient sur la relation entre Matt Murdock et Elektra, avant que celle-ci ne perde ses parents et ne devienne cette ninja assassine. Et dans le numéro #181 où Bulleye s'échappe de prison et décide de se venger de notre héros (dont il connaît l'identité secrète) en tuant son amour légendaire, dont nous venons de parler. Plus tard nous pouvons lire Daredevil #257 qui est une excellente manière de comprendre la différence qui existe entre les philosophies opposées de Matt Murdock et du Punisher, bien plus expéditif et impitoyable. C'est Ann Nocenti qui scénarise sur des dessins du mythe Romita Jr. Le #380 est pour sa part l'ultime numéro de la première série, signé Chichester et Lee Weeks, un dessinateur dont le trait à illuminé nombre d'épisodes du titre. 
Vous lirez aussi des choses bien plus récentes, scénarisées par Brian Bendis et Ed Brubaker, qui ont ramené Daredevil à de hauts standards qualitatifs, le plongeant dans un polar urbain glaçant qui évoque le travail de Miller, mais avec une écriture moderne et très télévisuelle. Sans oublier une manifestation du run de Mark Waid, dernier scénariste à avoir tissé le destin du personnage, avant les Secret Wars et le relaunch de Daredevil, par Charles Soule.
Bref, les cours de rattrapage viennent de débuter. Les retardataires seront ravis, les lecteurs habituelles de Daredevil sont eux déjà heureux possesseurs de ces tranches de vie héroïques. 




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MARVEL MASTERWORKS : WARLOCK Volume 1

Certains personnages de la bande-dessinée américaine n'atteindront jamais le statut de gloire mondiale, comme Batman ou Spider-Man, mais ils n'en restent pas moins "culte" auprès d'un public exigeant et passionné. Adam Warlock est de cette dimension. Si très souvent son nom est associé au cycle grandiose de Jim Starlin, c'est pourtant avec d'autres artistes que le héros est né véritablement. Sur les pages de Fantastic Four, pour être exact (Lee et Kirby), en tant qu'être artificiel qui a grandi dans un cocon, produit des scientifiques fous de l'Enclave. Sous le patronyme laconique de "Him", Warlock s'est rebellé contre ses créateurs, a cherché une compagne en la personne de Lady Sif (s'attirant ainsi les foudres de Thor), et a gagné le coeur d'une partie du lectorat. Au point que Roy Thomas, dans les années 70, décide de ressortir le personnage des cartons pour lui donner une consistance majeure, grâce au titre anthologique Marvel Premiere. Là, l'histoire tourne autour du maître de l'évolution, qui a fini par acquérir le statut d'un Dieu, et en tant que tel s'est attelé à créer un monde à son image, ou presque : la Contre-Terre. Une planète semblable à la notre, mais caché derrière le soleil, à l'extrême opposé de l'orbite de son modèle. Sur celle-ci, la vie ressemble à un Eden perdu, et l'évolution que nous avons connu suit son cours et évolue très rapidement, sans les défauts et les vices du genre humain, qui ont été corrigé et éradiqué. Jusqu'au moment où le créateur s'assoupit, et l'infâme Man Beast, un loup qui a lui aussi évolué, ne s'empare de la Contre-Terre pour y introduire perfidie, malheur, et douleur. Au service du maître de l'évolution, Warlock devient alors une sorte de messie dont le rôle va être de purifier à nouveau une planète autrement condamnée.

Sur la Contre-Terre, Warlock trouve des amis et alliés en la personne d'un groupe de jeunes rebelles, caricatures d'une certaine jeunesse contestataire des années 70. Ce sont eux qui le baptisent Adam, et qui confirment les intentions de l'auteur de dépeindre un parcours christique, avec un héros qui forme des apôtres, subit des épreuves et des tentations, ira jusqu'à se sacrifier puis renaître, non sans avoir partagé une "dernière cène" avec ses compagnons. La lutte contre Man-Beast, qui a pris l'apparence d'un politicien et est devenu le président des Etats-Unis de cette Terre là (où les héros Marvel ne sont jamais devenus tels. Au contraire, le docteur Von Doom oeuvre pour le bien et Reed Richards se transforme en une créature malfaisante) se prolonge dans les épisodes 1 à 8 du titre simplement nommé Warlock, confié des artistes comme Thomas, Friedrich, Goulart (auteur de Sf à la base) ou encore Gil Kane aux dessins, dont les planches ingénieuses et vivantes sont de belle facture. Buscema fait une brève apparition (juste pour le lay-out, ce n'est pas lui qui finalise le travail) mais cela n'empêche pas la série de tourner à vide et de s'éteindre, ce qui oblige les pontes de Marvel à conclure la saga un an plus tard, sur les pages d'un autre mensuel, celui consacré à The Incredible Hulk. Hulk qui débarque sur la Contre-Terre, donc, et vient s'allier à Adam Warlock pour éviter la fin du monde et le triomphe du mal. Les dessins sont cette fois de Herb Trimpe, et n'échappent pas un goût assez kitsch, tout comme les polémiques qui ne manquent pas, pour des paraboles, des raccourcis un poil grossiers, où Warlock et le Christ de confondent de façon pas toujours subtile. Il est vrai que ces épisodes ont assez mal vieilli (Hulk assis à un banquet, sous son aspect bestial, mais qui mange paisiblement...) et peuvent faire sourire le lecteur moderne, mais cela reste tout un pan de l'histoire des comics Marvel, un témoignage précieux sur les libertés et les audaces narratives que voulaient expérimenter les auteurs des seventies, en contaminant mensuellement les aventures de héros plus classiques, pour faire évoluer les goûts et les attentes en matière de comic-book. Ce Masterwork est donc à posséder, nécessairement, même si le grand feu d'artifice reste à venir, avec le volume suivant, où Jim Starlin éclaboussera le cosmos de son talent fou et inoubliable.


SPIDER-MAN CLASSIC 6 : LE TISSEUR A SIX BRAS

Peter Parker a beau être une sorte de petit génie scientifique, ce n'est pas non plus un Prix Nobel infaillible. Du coup, quand il met les mains dans ses petites éprouvettes, ses expériences peuvent aussi se terminer de manière bien plus tragiques que ce qu'il escomptait. C'est ainsi que le jour où il décide de ne plus être un super-héros, pour enfin profiter de sa vie de jeune homme aux portes de l'existence adulte, le drame frappe à sa porte. La potion qu'il a mis au point pour se passer de ses pouvoirs arachnéens ne semble pas encore au point. Déjà Parker se met à délirer, en proie à un lourd sommeil comateux. Il se retrouve dans une série de combats oniriques, face à quelques-uns des plus grands ennemis de sa carrière, et il revit des drames intimes, comme la mort du Capitaine Stacy. Se débattre contre le Lézard ou le Caïd quand il est inconscient, ce n'est déjà pas très drôle, mais se réveiller avec six bras comme une véritable araignée, c'est le comble de l'horreur.  Notre héros n'a plus le choix : impossible de cacher sa nouvelle condition à Gwen, sa petite amie, ou de se présenter ainsi devant sa chère tantine. Spider-Man va donc avoir besoin de l'aide du docteur Connors, scientifique de renom, qui malheureusement est aussi l'alter-ego du Lézard déjà mentionné. Pour ne rien gâcher, Morbius le Vampire est également de la partie. Sa soif inextinguible de sang le pousse à attaquer sans discernement, et du coup l'aventure se corse encore d'avantage pour un tisseur qui ne sait plus où donner de la tête, ou des bras...

Roy Thomas et Stan Lee ont travaillé ensemble sur ce scénario qui propose une version presque grotesque de Spider-Man. Cette fois, outre les pouvoirs arachnéens, le voilà transformé en un homme à six pattes. Ou bras, désolé. Gil Kane est très bon lorsqu'il s'agit d'insuffler de l'action dans ces planches inattendues, mais ses vilains sont parfois difficilement convaincants lorsque vue de près. Le Lézard a un petit coté "gros animal en plastique" et Morbius ressemble au guitariste de Kiss avec le masque et le maquillage. Certes, c'est plus l'effet du style de l'époque que d'une certaine déficience de l'artiste, qui est une des valeurs sures d'alors, et que je ne me permettrais jamais de dénigrer (oui, j'aime bien Kane, moi!). Lorsque le docteur Connors se retransforme, il devient une sorte d'homme puzzle assez bizarre, cela dit. Toutes ces bonnes chances ne finissent pas là non plus : après ces épisodes de légende, l'aventure continue, avec cette fois Peter Parker et Gwen Stacy en pleine Terre Sauvage, cette jungle préhistorique hors du temps, située au coeur de l'Arctique. C'est là bas que résident notamment le couple Ka-Zar et Shanna, et leur animal de compagnie aux dents longues, le tigre Zabu. Guest star pour ce rendez-vous, Kraven le Chasseur, un des ennemis classiques de Spider-Man. En somme, si vous n'avez pas acheté les intégrales consacrées au Tisseur et que vous vous concentrez surtout sur le kiosque, je vous recommande chaudement cette publication, pour moins de six euros.


SPIDER-MAN CLASSIC 5 : LA MORT DU COLONEL STACY

Le contenu :
Spider-Man Classic mérite bien son titre. Ce sont de vrais classiques intemporels qui sont au menu de ce numéro. Scénarisés par Stan Lee, les épisodes 88 à 93 d'Amazing Spider-Man font partie de la fondation du mythe arachnéen. Le Tisseur est face à un de ses ennemis légendaires, le Docteur Octopus. Bien que détenu en prison, Doc Ock parvient à activer à distance son harnais métallique et Spider-Man n'a d'autre choix que de s'occuper des dégâts (un building menace de s'effondrer). Le grand vilain finit donc par se libérer, et il s'empare d'un avion comprenant à son bord un haut gradé étranger (le général Su) pour demander une rançon de dix millions de dollars. Spidey réussit à intervenir à temps, et dans la lutte qui s'en suit, Octopus est considéré comme mort par la presse, après le crash de l'engin. Hélas pour Peter Parker, la nouvelle est tout sauf définitive, et la course poursuite entre les deux ennemis reprend de plus belle, tandis que l'opinion public, excitée par les éditos au vitriol du Daily Bugle, continue de considérer notre héros comme une menace masquée. D'ailleurs même la belle blonde Gwen Stacy finit par succomber à l'hystérie générale. A ce sujet, c'est du coté de la famille Stacy que se situe le grand et bouleversant coup de théâtre qui rend cet album si important. Lors d'une énième confrontation entre Spider-Man et Doc Ock, le père de Gwen, le colonel George Stacy, trouve la mort en tant que victime collatérale d'une chute de débris, mais trouve toutefois le temps, avant d'expirer, de révéler à Peter (qui sort avec sa fille) qu'il est est au courant pour sa double identité. Un grand moment dans l'existence de la série, et la triste disparition d'une sorte de figure paternelle pour Spider-Man, qui aurait tellement pu lui apporter, si l'issue de la dernière confrontation n'avait pas été aussi tragique. 

Notre opinion :
Commençons par les artistes. Stan Lee à l'époque fournissait plutôt un canevas, qu'un vrai scénario, mais il est indiscutablement le grand artificier derrière ce cast qui alterne le mélo traditionnel (Peter, les filles, le loyer à payer, le patron hystérique) et l'action super-héroïque. On ne refera plus jamais rien de tel, c'est toute une ère révolue. John Romita, ensuite, dont le talent pour les planches fortes, robustes, et riches en action, ont marqué plusieurs générations. Mais aussi Gil Kane, très expressif, attentif aux détails, sachant rendre ses personnages plus humains qu'à l'ordinaire (Romita reste encreur quand Gil dessine). D'autres intervenants secondaires viennent rendre le récit plus riche et mouvementé, avec entre autres le Rodeur, Sam Bullit, exemple du politicien véreux et affairiste, ou encore Iceberg, des X-Men, très loin d'avoir la maîtrise de ses pouvoirs comme aujourd'hui. Tout cela respire bon le silver age des comics, la naïveté et le sense of wonder omniprésent qui rendait chacune de ces aventures merveilleuses et inoubliables. Certes, les amateurs de Spider-Man ont probablement déjà ces épisodes, entre les vieux Strange, ou les Intégrales. Il est donc évident que cette parution s'adresse à un public plus récent, orienté vers le kiosque, qui pourra ainsi, avec moins de six euros, récupérer des sagas qui ont fait l'histoire. La qualité est indéniable et indiscutable.

MARVEL MASTERWORKS : WARLOCK vol.1 par Roy Thomas et Gil Kane

A l'orée des années 70, Marvel décide de se lancer à la conquête des étoiles, avec de nouveaux personnages, plus en phase avec la société en devenir (biberonnée au LSD), et insère dans son panthéon une etrange créature aux ambitions christiques et auto-destructrices, WARLOCK. Au départ, celui ci est simplement nommé "Him", c'est à dire "Lui". Fruit d'une expérience scientifique sans morale, il nait à l'âge adulte, doté d'un pouvoir incommensurable, mais sans aucune expérience, perdu dans un univers qu'il ne parvient pas à appréhender dans toute sa complexité. Fuyant ses créateurs, qu'il chatie au passage, "Him" s'enfonce dans les étoiles, et se met en chasse, fort naturellement, d'une compagne pour tromper sa solitude. On ne peut lutter contre les instincts les plus grégaires! Le problème, c'est quand il jette son dévolu sur Sif, la belle et redoutable guerrière d'Asgard, déjà promise au Dieu du Tonnerre, Thor himself. Des étincelles sont à prévoir! Hormones en ébullition à part, Warlock va devoir se trouver une mission, un but dans la vie, un foyer où exercer ses talents et où donner un sens à son existence. Cap donc sur la Contre-Terre, réplique de notre planète, bâtie artificiellement par le Maître de l'Evolution, un ancien scientifique élevé au rang de demi-Dieu. Là, il va pouvoir fouler le sol d'un nouvel Eden, en compagnie d'animaux dont le potentiel génétique a été amélioré et stimulé, pour en faire des créatures antropomorphes, de modernes primitifs censés créer un monde meilleur.
Mais le ver est dans la pomme : la présence de l'Homme Bête, une sorte de loup humain guidé par ses plus bas instincts, qui se rêve en dictateur absolu. Warlock reçoit aussi une arme formidable, le joyau de l'âme, une pierre verte qui une fois apposée sur son front, lui permet de dominer la psyché de ses adversaires. Un de ses joyaux de l'infini qui feront, bien des années plus tard, les délices des lecteurs de la grande quête de Thanos vers la toute puissance universelle. Ici, nous lisons des épisodes fondamentaux pour le mythe des sagas spatiales Marvel. C'est là que nait et prospère la première mouture d'Adam Warlock, même si la représentation qu'en fait Gil Kane n'est pas toujours totalement convaincante. Ses caractéristiques de base sont toutefois déjà ébauchées, comme ce stratagème narcissique : se laisser crucifier (comme qui vous savez) et ressusciter trois jours plus tard (c'est original) pour venir à bout de son ennemi l'Homme Bête. La série mêle religiosité, prise de conscience libertaire, et fantaisie débridée, dans un joyeux mélange typique de l'époque. Mais elle n'obtient pas le succès escompté et très bientôt, Marvel décide d'interrompre sa publication, et doit même finir les intrigues en cours sur les pages de l'Incroyable Hulk, pour ne frustrer personne. Si Warlock est tout de même parvenu à marquer les esprits et à parvenir jusqu'à notre époque, c'est aussi parce qu'après ce premier volume, nous traiterons du second très prochainement : Il sera signé Jim Starlin. Tout est dit !
Rating : OOOOO

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...