MAN WITHOUT FEAR #1 #2 : QUE DEVIENT DAREDEVIL?

Nous venons de lire un moment triste et historique en vo, The death of Daredevil. Rires bruyants dans la salle.

Oui, bien entendu, Matt Murdock n'est pas mort. Sinon que pourrions-nous mettre dans les cinq numéros de cette mini série intitulée Man without fear; sans oublier que la nouvelle série régulière va démarrer en février, confiée à Chip Zdarski et Marco Checchetto.
Murdoch est tout simplement hospitalisé, certes dans un état critique. Foggy Nelson, son ami de toujours, lui rend visite et ne cesse de lui parler, mais ça n'a pas l'air de beaucoup toucher le malade, qui est dans une sorte de coma. Allez, je ne vais pas faire durer le suspense trop longtemps, il va tout de même assez vite se réveiller, mais l'étendue des blessures est telle qu'on ne sait pas s'il pourra remarcher un jour.
L'ironie dans cette histoire, c'est que ce n'est pas un des ennemis légendaire de Daredevil qui a eu raison du justicier... c'est un banal accident, provoqué par un camion, ce qui n'est pas sans rappeler la genèse même du personnage, qui a obtenu ses pouvoirs en sauvant un vieillard, et en se prenant en pleine figure la cargaison radioactive d'un poids lourd. 
Ici nous avons donc droit à toute une série de délires intérieurs, du genre Daredevil est-il vraiment sans peur, la peur n'est-elle finalement pas nécessaire à l'être humain pour connaître ses limites, et la douleur à quoi sert-elle?
Tout un prêchi-prêcha qui peut même avoir un sens, quand on essaie de regarder ces épisodes avec détachement, mais qui sur le moment, à lire page après page, s'avère être redondant et pas spécialement très passionnant. Jed McKay oublie de nous faire vibrer, et même si certaines saillies psychologiques sont bien trouvées, l'ensemble est assez monotone. S'agissant d'une mini série hebdomadaire, les dessinateurs vont défiler. Pour l'instant les deux premiers sont l'italien Stefano Landini et Danilo Beyruth. Les deux travaillent dans une sorte de version un peu caricaturale et nerveuse du personnage, et ils n'ont pas la tâche facile, car la plupart des planches sont très statiques. Du coup il est difficile d'évaluer leurs prestations, d'autant plus qu'ils n'ont pas eu un scénario génial pour montrer ce qu'ils savent faire.
Bref, avec Man Without fear, il n'y a pas de quoi sauter au plafond.


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