R.I.P MOEBIUS - Un génie de la Bd nous a quitté

Il est parfois des nouvelles qu'on préférerait ne pas lire, mais qui hélas finissent par tomber, inexorablement, comme de funestes dépêches. C'est ainsi que ce matin le tam-tam de l'Internet a commencé à relayer le décès de  l'immense Jean Giraud, plus connu encore sous son pseudonyme d'artiste, Moebius. La nouvelle ayant été confirmé ensuite par les proches, c'est donc un très grand monsieur de la bande-dessinée qui nous a quitté ce samedi, à l'âge de 73 ans. Moebius restera à toujours associé au nom de Blueberry, à la revue Métal Hurlant, à des collaborations avec les comic-books Marvel comme le Silver Surfer en 1988. Il travailla aussi avec grands noms internationaux comme Hayao Miyazaki ou Jiro Taniguchi. Il fut aussi de la partie pour le design de plusieurs films célèbres comme Tron, Alien, ou le Cinquième élément. Il manquera cruellement, à tous les amateurs et passionnés de bande-dessinée que nous sommes. 


MARVEL GOLD : L'ÈRE D'APOCALYPSE 1

Lorsque Legion, le fils psychotique de Charles Xavier, remonte dans le passé pour assassiner Magneto, il finit par échouer lamentablement, et tuer son propre père. Un évènement imprévu, qui a de lourdes conséquences, puisque la ligne temporelle s'en trouve à jamais bouleversée. Le monde tel que nous l'avons connu n'existe plus. Désormais, ce sont les mutants qui ont pris le pouvoir, sous l'égide du tyrannique Apocalypse. Les humains comme vous et moi (je dis cela, mais peut être y a t'il des mutants parmi les lecteurs) sont soumis, torturés, affamés, voire simplement supprimés. C'est un massacre organisé par le dictateur tout puissant, bien aidé il est vrai par des affidés cruels et avides de pouvoir, comme Sinistre (qui complote à son insu), Holocauste, ou encore les prélats Summers (oui, ce sont bien Alex et Scott). Tous les mutants n'ont pas suivi cette voie radicale, et il existe encore des poches de résistance, notamment grâce au travail de l'ombre de Magneto, qui est à la tête de ce qui reste des X-Men. Le maître du magnétisme est marié avec Malicia, et le couple a même eu un petit garçon. Un bonheur familial tout relatif, dans un monde en décomposition. Une fiction atroce, qui commence à se lézarder le jour où un inconnu débarque (en fait, c'est Bishop, alors sur la voie du succès) et tient des propos décousus. Grâce au toucher de Malicia, qui absorbe toujours pouvoirs et psyché, Magneto apprend la vérité, sur ce que le monde aurait du être, mais qu'il n'est plus. Dès lors, son approche de la lutte va changer, alors que la question se pose : comment et pourquoi Bishop est-il le seul à se rappeler l'univers Marvel classique, tel qu'il était avant le geste fatal de Legion? 




C'est parti pour le premier volume de l'Ere d'Apocalyspe, une réédition des quatre Marvel Best Of désormais épuisés, dans la collection Marvel Gold. On perd au passage la couverture rigide cartonnée, mais on y gagne en économie, car ils coûtent bien sur moins chers. Au menu de ce rendez-vous initial, les premiers épisodes de la longue saga. Rappelons nous bien qu'alors tous les titres mutants avaient changé de nom. C'est ainsi que nous trouvons au sommaire le premier numéro d'Astonishing X-Men, ou encore soixante pages de Gambit and the X-Ternals, qui narrent la lutte du cajun aux cotés de Magneto, pour rétablir la réalité de base. Pour ce faire, il lui faudra embarquer son petit groupe de rebelles dans l'espace, à la recherche du cristal M'Kraan, le nexus de toutes les réalités, justement. Ce premier volume est en fait une véritable anthologie de ce que pouvait être un comic-book Marvel dans les années 90. Aussi bien au niveau des auteurs au travail (Lobdell, Nicieza, Dodson, et la relève très en vogue alors, comme Madureira, Cruz, Tony Daniel) qu'à celui des tics et trucs narratifs et graphiques (personnages stéroïdés aux mâchoires continuellement crispées, langage relâché à tendance argotique rétro, merci Nicole Duclos, la traductrice un peu larguée à ce sujet), il vaut mieux ne pas être allergique à cette décennie maudite. Les couleurs et les combats explosent de partout, il n'y plus le moindre centimètre carré d'espace pour un peu de blanc, de vide, tout est occupé par le mouvement, les formes extrêmes, la vitesse emphatisée et la douleur exprimée. Et c'est là qu'on se rend compte que finalement, tout cela a plutôt mal vieilli. Je m'étais procuré cet album en me réjouissant à l'idée de relire pour le première fois (et oui!) cette longue saga depuis sa parution, mais l'effet à été vite tempéré par la surenchère continue dans le pathos à bon marché. De plus, le contenu de cette première partie n'est pas des plus engageants; par la suite les titres proposés dans les trois prochains devraient être un poil supérieurs tout de même. Gambit and the X-Ternals est presque illisible par moments, tant le scénario manque de finesse et de nuance. Mais bon, c'est un document, un vrai, sur un des derniers grands tournants dans l'existence des X-Men tels que nous les connaissions, avant le chant du cygne de Morrisson (les New X-Men) et le lent et inexorable déclin de ces dernières années. Je suis comme tout le monde, j'ai des crises de nostalgie, moi aussi. 


Rating : OOOOO

LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...