Nouvelle revue Urban Comics en kiosque, avec Green Lantern Showcase. Certes, elle aura une brève existence puisque seuls deux rendez-vous sont programmés, avant de céder la place aux séries post relaunch. C'est toutefois un réel plaisir d'acheter cette parution. Tout d'abord, car c'est la première fois qu'un vrai mensuel cohérent est dédié à l'univers cosmique Dc. Mais aussi parce que ce sera l'occasion de lire, à moindre frais, le grand crossover intitulé War of the Green Lanterns. Qui débute dès maintenant, avec en vedette Krona, le gardien renégat. On apprend ainsi avec stupeur que c'est lui qui provoqua l'extinction de races entières, détruites par les Manhunters (ici appelés les traqueurs, en Vf), ce qui lui valut d'être mis au ban de ses pairs et maudit à jamais. Mais l'univers a bien changé, depuis Blackest Night. Krona est de retour et il a un plan diabolique. Pour le mener à bien, il s'empare des entités, c'est à dire des avatars de chacune des grandes émotions, qui forment ensuite un Corps séparé (par exemple, le Green Lantern Corps, c'est la volonté, celui de Sinestro, le jaune, c'est la peur) et il attaque les Gardiens de front, sur Oa, leur planète d'origine. Ces derniers sont toujours aussi méfiants vis à vis de leurs propres émotions, et ils viennent également de décider d'arrêter Hal Jordan, pourtant la lanterne plus célèbre et efficace, pour ses actes répétés de rébellion. Ils devraient cependant y réfléchir à deux fois, car l'entité Parallax a investi à nouveau la grande batterie centrale qui alimente le pouvoir des Green Lanterns, court cirucuitant ces derniers et les rendant à sa merci. Seuls ceux qui ont déjà affronté et vaincu Parallax par le passé semblent immunisés. Hal Jordan, donc, mais aussi les autres terriens du Corps (Kyle Rayner, John Stewart et Guy Gardner) sans oublier Kilowog.
C'est à Geoff Johns que nous devons cette nouvelle étape dans la vie des Green Lanterns, associé à Tony Bedard et John Tomasi pour le scénario. Les trois compères connaissent leur sujet sur le bout des doigts, et ils convoquent l'ensemble du spectre des émotions, les avatars des différentes forces en présence, de lourds secrets issus du passé des différents personnages. Bref, même si le récit est rythmé et agréable à suivre, on peut craindre que le néophyte se sente un peu perdu. En ce sens, saluons le travail d'Urban Comics, qui une fois encore a su placer en exergue à chaque épisode un petit récapitulatif salutaire, permettant de replacer le protagoniste de l'histoire dans son contexte. Aux dessins, je préfère, et de loin, ce que fait Doug Mahnke sur la série phare, Green Lantern. Tyler Kirkham n'est pas mauvais, mais son style est encore trop anguleux et simpliste à mes yeux. Le risque avec cette guerre des GL, c'est celle de la redite, quelques mois après Blackest Night. Les Corps de différentes couleurs sont à nouveaux de sortie, l'univers est à nouveau en grand danger, bref la thématique centrale a des similitudes évidentes. Toutefois, c'est l'héroïsme, et même l'humanité de Hal et de ses amis, qui pourrait bien sauver la mise, une fois de plus, à une police interstellaire composée d'aliens divers et variés, mais toujours bien heureux de voir les petits gars de chez nous tirer les marrons du feu. Plus de 140 pages de feu d'artifice cosmique pour moins de six euros, je ne vois vraiment pas de raison pour ne pas se laisser tenter.
A noter une ultime curiosité. Kilowog a l'habitude, en Vf, de placer l'expression "blaireau" dès qu'il en a l'occasion, lorsqu'il s'adresse aux jeunes membres du Corps, principalement. Ici le nouveau traducteur (Edmond Tourriol, pas le premier venu...) opte pour "poseur". Il faudra s'habituer...
Rating : OOOOO