Que signifie donc la Justice League? Quelles sont les valeurs que véhicule ce groupe, et quelle est son rôle, sa place dans la société d'aujourd'hui? La question est de nouveau posée avec la nouvelle version de Scott Snyder, disponible depuis cette semaine. La Ligue, c'est avant tout un exemple, rassurant, iconique. On peut aller visiter le Qg de ces héros, qui incarnent ce que l'humanité a de mieux, pouvoirs ou pas. Le Limier Martien est de retour, lui qui assure un peu la fonction de "collant" entre tous ses collègues, avec lesquels il instaure un lien psy puissant et fort utile au combat, prétexte aussi à de petits moments cocasses (une blague sur les effets de voix de Batman). La puissance de frappe du groupe est considérable, et c'est tant mieux, car les menaces qui lui sont opposé sont de taille, comme une attaque de néoandhertaliens, évolution parallèle et inquiétante du genre humain, sous les ordres du comploteur éternel qu'est Vandal Savage. Pour en venir à bout, Superman et consorts doivent prendre de lourdes décisions, qui impliquent même la Lune. Mais ce n'est que le voile recouvrant les apparences, car derrière tout ceci, se cache un autre ennemi du bien, Lex Luthor, qui a un temps donné le change en tant que "héros", mais qui va jeter le masque, avec des ambitions mégalomaniaques, qui en font un des pires opposants jamais rencontré.
En parallèle, une vague d'énergie approche de la Terre, les mystères des conséquences du Mur Source (frontière ultime de l'univers) brisé lors des événements de Metal (puis développés dans No Justice). Bref, énormément de matière, des promesses intéressantes, un numéro où on n'a guère le temps de s'ennuyer.
Bref, Snyder parvient à réussir son premier pari. En s'inspirant (comme de coutume) grandement du travail de Morrison, et sa vision de la Ligue, dans un line-up de tout respect, avec des "big seven" qui deviennent "big nine" le temps d'ajouts (Hawkgirl, John Stewart) qui sentent bon la version animée.
Et il reste à mentionner Jim Cheung. A peine referme t-on le dernier numéro en date de Marvel Two-in-one qu'on le retrouve passé à la concurrence, chez Dc. Bonne pioche, car il est de suite très à son aise, avec toute une panoplie de héros qu'ils maîtrise déjà notablement, bien épaulé par Morales à l'encrage, mariage parfait. Éloquente une splash page divisée en sept segments où chacun des membres initiaux est présenté et caractérisé à la perfection, avec un bon travail du lettreur qui singularise chaque intervention par des bulles finement entourées d'un code couleur permettant de comprendre qui communique quoi.
La Justice League, celle qu'on aime et qu'on attend, est-elle de retour? Le temps le dira, mais ce premier numéro est enthousiasmant.
Le Premier TPB en VO est déjà réservable
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