Marvel Legacy aussi a droit à son premier vrai "event", et il concerne avant tout la grande famille des Avengers. Grande, car qui sont les héros de la maison des idées à ne pas avoir, un jour ou l'autre, appartenus à la plus grande formation de la Terre? Par exemple, même l'Eclair Vivant, désormais rebaptisé plus sobrement Lightning, fut en son temps un Avenger, au sein de la branche "côte ouest" du team. Aujourd'hui il s'est éloigné des spotlights, et ses interventions sont un peu plus à terre à terre qu'alors, mais il n'empêche, on le retrouve avec nostalgie, le temps d'une séquence d'introduction.
En fait, le premier enjeu de No Surrender est de donner une voix à chacun des personnages, ou presque. Pas facile. Il faut faire le tri, déterminer quels seront les Avengers à placer au coeur du débat, quels autres devront se contenter des miettes. Et il faut aussi une menace d'envergure, pour justifier une longue saga en douze chapitres. Du coup, voilà que la Terre est carrément "subtilisé", et que les cieux s'embrasent, alors qu'une série de catastrophes climatiques éclatent un peu partout. L'Italie prend cher, puisque le Vesuve entre en éruption à Naples (sérieusement, les auteurs pouvaient se documenter et présenter un volcan ressemblant, le temps que nous y sommes) et que le Colisée est fortement touché, à Rome. Bref, si avec cela, vous n'êtes pas inquiets et prêts à dévorer la suite, on veut bien manger ce premier numéro. J'exagère bien sûr. C'est efficace, et ça fait le job, mais c'est encore trop tôt pour tisser de vraies louanges. Disons que l'une des qualités de cette sortie, outre l'ambition de Waid, Ewing et Zub, réside dans les dessins de Pepe Larraz. L'espagnol fait encore un pas en avant dans la maîtrise de son art, ses planches sont super bien fichues, les héros campés avec classe, bref nous tenons là une valeur protégée, que Marvel a tout intérêt à choyer.
Et puis arrive le cliffhanger. Vous vous souvenez de Sentry? Et bien nous sommes un peu, légèrement, dans la même veine. Voici qu'arrive une Avenger capable, probablement, d'inverser le rapport de force, tout du moins de proposer une aide précieuse. Les autres savaient pouvoir compter un jour sur .... Sur qui en fait? Personne ne la connaît, et ça fait partie du charme de cet arc narratif, qui a donc un joker dans la manche. Voyager, who are you?
No Surrender, c'est donc parti. Sortie hebdomadaire, étalée sur trois mois. Comme la confiture, vous allez en prendre plusieurs tartines.
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