Après l'incursion de l'oncle Picsou dans les terres des comic books Marvel, voici venir le tour du premier mashup officiel, c'est-à-dire la fusion entre deux personnages issus de ces univers distincts, qui n'en forment plus qu'un. Et le choix semblait (avec le recul) assez évident : Donald et Wolverine ont tous les deux un caractère assez particulier, sont prêts à s'enflammer pour pas grand-chose, mais ils restent dans le fond de bonnes âmes, toujours partantes pour aider leur prochain. C'est la version Old man Logan qui a servi d'inspiration au scénariste Luca Barbieri, et on retrouve dès le départ certains détails présents dans les comics Marvel, qui sont d'ailleurs une base de départ si solide et prégnante qu'il est fort probable que le jeune lecteur Disney, qui ne connaît pas le mutant griffu, prendra beaucoup moins de plaisir à la lecture de cet épisode que le Marvel fan habitué aux mésaventures de Logan. Dans cet univers inédit et dystopique, Donald Wolverine est contacté par Mickey Hawkeye, qui sollicite son aide pour s'attaquer directement au grand méchant du moment, Pat Hibulaire Crâne Rouge. Les deux héros devraient ainsi commencer par lui reprendre tous les artefacts volés à leurs célèbres collègues tombés au champ d'honneur. Seulement voilà, Donald Wolverine préfère se reposer; pour lui, quelques heures de plus dans le célèbre hamac valent bien mieux qu'une énième bataille à mener. Bien entendu, il va finir par se laisser convaincre et Dingo Hulk se joindra au duo, histoire de recréer l'animosité et la rivalité qui existent entre le géant vert (la couleur est importante, elle est abordée d'une façon originale) et l'ancien Serval dans les comics Marvel. Le problème de ce comic book, c'est qu'il est trop bref. Il aurait au moins fallu un album spécial de 70 ou 80 pages pour mieux développer l'histoire et nous ne pouvons que regretter le choix de produire des épisodes trop courts pour exploiter pleinement toutes les idées ici présentes. En tous les cas, voilà une parution, je le répète, qui s'adresse davantage aux lecteurs de super-héros : tout y passe, des costumes au rappel des grandes phases de la carrière de Wolverine, à tel point que nous sommes, de la première à la dernière case, en terrain familier et conquis. Le dessin de Giada Perissinotto est remarquable et adapte d'une manière fascinante tous les codes des comics à la sauce Disney, avec cette capacité d'émonder l'inutile et d'insister sur les détails qui font mouche. Une lecture sainement recommandée, à louer pour son caractère novateur et pour le moment exceptionnel, mais à qui il manque un peu de fond pour entrer dans le panthéon du genre. En osant un peu plus, en lâchant un peu plus la bride en faveur des auteurs, Marvel et Disney tiendraient peut-être la clé de quelque chose d'immense. Vite, la suite (Avec Donald/Thor et Minnie/Captain Marvel).
Nous avons lu cet épisode dans le Topolino 3585, publié en Italie.
N'oubliez pas de venir nous voir sur Facebook !