Bienvenue à Eden, une petite ville tranquille, avec une particularité étonnante : là-bas le crime n'existe pas! Il faut dire que ses habitants sont tous d'anciens malfrats et ont un casier judiciaire long comme le bras. C'est un peu la dernière chance pour eux, ils vivent tous ensemble en communauté, ne font pas de vagues (en apparence) et constituent une expérience détonante.
Le héros de cette histoire s'appelle Mark Shiffron, il est facteur et sa mère est aussi celle qui semble diriger la ville, une sorte de maire qui s'immisce dans tous les aspects de la vie publique, mais aussi privée. Notre facteur a une particularité, c'est un autiste asperger, ce qui signifie que pour beaucoup il semble au premier abord un demeuré. Grosse erreur, Mark évolue certes dans son monde à lui, où les conventions sociales ne sont pas toujours respectées, où certaines manies et tocs obsessionnels finissent toujours par prendre le dessus, mais il est également extrêmement observateur, capable de déductions instantanées et bien peu de détails lui échappent. Alors quand un meurtre vient faire voler en éclats la tranquillité de la petite bourgade, bien entendu, il va vite en tirer des conclusions, qui font de lui la pièce maîtresse de l'avenir d'Eden. Pour ne rien arranger, le père de Mark, qui est est un tueur ultra violent et sans la moindre pitié, n'est pas mort comme on a voulu lui faire croire sur le tard. Il est de retour et il a une drôle de façon de manifester son affection paternelle. Il souhaite utiliser son fils pour reprendre les commandes de la ville, et la manière de l'initier à sa nouvelle vie est particulièrement expéditive.
Autres personnages importants dans Postal, une serveuse qui travaille dans le petit snack ou Mark vient régulièrement manger. En apparence jeune fille fragile et inoffensive, c'est en réalité une ancienne dealeuse de drogue, qui est aussi utilisée par un agent du FBI pour lui soutirer des renseignements sur ce qui se passe à Eden. Au passage, il couche avec. Mark est secrètement amoureux de la demoiselle, mais la manière qu'il a de communiquer ses sentiments n'est pas des plus brillantes; toutefois le couple va jouer un grand rôle dans l'évolution de la trame, et les événements vont s'enchaîner comme un puzzle diabolique, formant en définitive un thriller bien construit, qui mérite vraiment qu'on s'y attarde. Cette série publiée tout d'abord chez Top Cow, arrive donc cet été dans la collection Fusion de Panini. Le seul problème, c'est d'inflation galopante des sorties comics qui fait que vraisemblablement vous êtes passés à côté de Postal ces jours-ci. Toutefois je vous assure, nous avons là entre les mains un premier tome qui dépasse de loin une grande partie de la production super héroïque classique, en terme de qualité. Matt Hawkins et Bryan Hill ont su créer une histoire originale qui se lit bien d'un bout à l'autre, et ne ménage pas les rebondissements. Quand à Isaac Goodheart, il livre un dessin soigné, sombre et sans gros défauts, qui sert particulièrement bien l'histoire. Bref nous avons apprécié grandement ce Postal et nous vous invitons à vous pencher sur cette histoire à la première occasion.
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