Si la Justice League opère au grand jour et combat des menaces tout ce qu'il y a de plus physiques et redoutables, la Justice League Dark elle opère dans l'ombre, et sa spécialité serait plutôt les arcanes de la magie, l'ésotérique. Du reste, John Constantine n'est pas un personnage "solaire" mais plutôt un muffle ombrageux, calculateur, un anti-héros par excellence qui ne s'attire pas toujours la sympathie et la confiance de ses pairs. Ici, la mèche est allumée par un entretien avec Steve Trevor, le colonel de L'Argus, et ami (intime) de Wonder Woman. Constantine accepte de dépanner Trevor, à savoir aller secourir le Doctor Mist en Amazonie, mais en échange, il lui est permis de passer quelques minutes dans la Chambre Noire, là où les artefacts les plus puissants et mystérieux sont rassemblés, après avoir été découverts ou abandonnés. Constantine prend la tête d'une équipe assez bizarre et peu rodée, comprenant la fort belle Madame Xanadu (si vous aimez le coté Adam's Family), le trapéziste défunt Deadman (Boston Brand), la vénéneuse Orchidée Noire, et le vampire Andrew Bennett. Et bien sur une magicienne hors pair, liée à Constantine, la réputée Zatanna. Mais d'autres vont se joindre à un voyage mystique rempli de rebondissements, comme le monstre de Frankenstein! Tout ce joli monde affronte Felix Faust en Amazonie, puis recherche des grimoires magiques qui détiennent la clé de l'avenir de notre existence. Ensuite on découvre un univers où la magie a été bannie au profit de la science, et où tout est bien différent, voire mortel, pour nos apprentis sorciers. Le lecteur qui est arrivé ici par mégarde, ou qui ne connaît pas trop les personnages exposés, risque quand même d'avoir du mal à s'attacher à tout le monde, ou de comprendre parfaitement ce qu'ils font ou sont. Enfin, il y a un truc qu'on saisit vite, Constantine est une ordure cool.
En fait, cette version de la Justice League Dark a de faux airs d'une aventure de John Constantine. C'est bien lui qui est au centre du récit, ses failles et sa manière d'utiliser les autres, y compris sa relation avec Zatanna. On regrettera qu'à un certain moment Lemire cède à la facilité, divise l'équipe, et organise des petits affrontements en duo, qui ressemblent quand même à un truc narratif pour expédier une trame présentant des points obscurs.
Dc Comics l'a bien compris, Jeff Lemire est un des scénaristes les plus inspirés du moment. Du coup les contrats pleuvent pour le canadien, qui est sollicité par un peu tout le monde. Bien entendu, s'il parvient à laisser son empreinte un peu partout, c'est forcément inégal, surtout lorsque les personnages qu'il met en scène ne sont pas les siens, à la base. Ici l'approche est assurément originale et intéressante, mais présente aussi pas mal de moments redondants, où on sent que l'artiste doit jouer la montre et remplir des planches. Bonne nouvelle avec le choix du dessinateur, Mikel Janin, qui réalisait alors la performance de la maturité, démontrant qu'il est désormais prêt pour se coltiner l'étiquette d'un des talents de référence de l'écurie Dc. C'est clair, précis, souple, d'une lisibilité admirable, tout en restant inventif et racé. De l'Amazonie aux montagnes du Nanda Parbat, il constitue une équipe efficace avec Jeff Lemire.
A noter que Urban Comics présente une version incluant le dvd Justice League Dark, que nous n'avons pas regardé à ce jour, n'étant pas des fans inconditionnels de ce genre de produits et d'animés. 368 pages et une vingtaine d'euros, tout de même, on ne va pas se plaindre de l'affaire!
En fait, cette version de la Justice League Dark a de faux airs d'une aventure de John Constantine. C'est bien lui qui est au centre du récit, ses failles et sa manière d'utiliser les autres, y compris sa relation avec Zatanna. On regrettera qu'à un certain moment Lemire cède à la facilité, divise l'équipe, et organise des petits affrontements en duo, qui ressemblent quand même à un truc narratif pour expédier une trame présentant des points obscurs.
Dc Comics l'a bien compris, Jeff Lemire est un des scénaristes les plus inspirés du moment. Du coup les contrats pleuvent pour le canadien, qui est sollicité par un peu tout le monde. Bien entendu, s'il parvient à laisser son empreinte un peu partout, c'est forcément inégal, surtout lorsque les personnages qu'il met en scène ne sont pas les siens, à la base. Ici l'approche est assurément originale et intéressante, mais présente aussi pas mal de moments redondants, où on sent que l'artiste doit jouer la montre et remplir des planches. Bonne nouvelle avec le choix du dessinateur, Mikel Janin, qui réalisait alors la performance de la maturité, démontrant qu'il est désormais prêt pour se coltiner l'étiquette d'un des talents de référence de l'écurie Dc. C'est clair, précis, souple, d'une lisibilité admirable, tout en restant inventif et racé. De l'Amazonie aux montagnes du Nanda Parbat, il constitue une équipe efficace avec Jeff Lemire.
A noter que Urban Comics présente une version incluant le dvd Justice League Dark, que nous n'avons pas regardé à ce jour, n'étant pas des fans inconditionnels de ce genre de produits et d'animés. 368 pages et une vingtaine d'euros, tout de même, on ne va pas se plaindre de l'affaire!
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