Affichage des articles dont le libellé est Seeley. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Seeley. Afficher tous les articles

AGE OF X-MAN : APOCALYPSE AND THE X-TRACTS #1

Bon, je pense que vous avez compris le topo, dans le nouveau monde de X-Man, toutes les relations entre les personnes sont interdites. On encourage les gens à rester seuls, plutôt que se lier, et le pire du pire c'est d'être en couple et de forniquer! Alors ça, il n'en n'est pas question. 
Ah oui, et j'oubliais, tout le monde est un mutant, en ce qui simplifie ou complique les choses, selon le point de vue. Dans un tel univers, que devient Apocalypse? Vous allez être surpris, car vous pouvez le retrouver transformé en une sorte de gourou, droit sorti des années 70, qui répand la bonne parole, depuis les bars nocturnes, où s'organisent des concerts à mi-chemin entre l'esprit beatnik et la révolution mutante. 
On y voit d'ailleurs Dazzler pousser la chansonnette, et on retrouve d'autres visages connus, comme Eye-Boy, le jeune Genesis, mais aussi Kitty Pryde, qui n'est pas franchement gâtée, dans un avatar qui semble avoir rajeuni et perdu toute sa crédibilité. Tiens d'ailleurs, le style de Salva Espin est assez intéressant, et il faut être honnête, son travail est de qualité, mais il a le défaut de livrer des planches un peu trop cartoony, qui font qu'on a du mal à prendre au sérieux tout ce qu'on voit. De son côté le scénariste Tim Seeley se contente de nous expliquer que le règne de Nathan Grey n'est pas une bonne chose, et que pour le combattre il faut aller puiser dans le "Flower Power", les couleurs lysergiques et l'amour. Tisser des liens, se toucher, avoir des relations physiques, voilà qui pourrait bien changer le monde, si on en croit ce qu'on lit dans ce premier numéro. C'est assez curieux, presque cocasse, mais en terme de lecture pure et dure, de ce qu'on attend d'un crossover de cette ampleur, il y a quand même une sensation de creux qui se ressent. Était-il nécessaire de lancer autant de mini-séries, et de bouleverser complètement le monde des X-Men? Au fur et à mesure des semaines, la réponse commence à tendre vers le négatif. Je ne suis pas si pressé que ça de lire le second numéro.


le Tpb avec les 5 épisodes est déjà pré commandable



Likez notre page Facebook!

TARZAN ON THE PLANET OF THE APES : QUAND TARZAN RENCONTRE LA PLANETE DES SINGES

Je ne suis pas trop friand des rencontres improbables entre deux univers narratifs distincts, deux franchises. Pour des raisons évidentes de droit, en général il s'agit de récits vite oubliés, et qui ne prêtent pas à conséquence. Il y a des exceptions. Celle-ci, par exemple. Il faut dire qu'en mai dernier, nous avions reçu Fernando Dagnino au Printemps des Comics, et je m'étais penché de près, à cette occasion, sur ses planches et son travail pour Tarzan on the Planet of the Apes. C'était tout simplement magnifique, saisissant, et je m'étais promis de prendre le Tpb et de le placer avec soin dans ma bibliothèque, tôt ou tard. 
Car c'est cela qui m'a attiré en premier. La classe folle avec laquelle Fernando représente ce conflit des espèces, le dynamisme et le sens du détail abouti de chaque page, la capacité de donner une vraie identité, unicité, à chacun des personnages de la Planète des Singes, qui en deviennent aussi humains que ce Tarzan saisi dans sa jeunesse, au milieu des Mangani, puis à l'âge adulte, rapatrié parmi les siens, mais ramené en Afrique pour résoudre cette guerre sanglante qui fait des ravages chez les singes et les hommes.
Au milieu de tout cela, à la tête des Mangani, nous trouvons le scientifique Cornelius et sa femme Zira, sans oublier leur enfant, Milo, qui préfère Caesar (pour nous c'est plus clair ainsi), dont Tarzan est ici le frère adoptif. Tout cela peut avoir un sens , puisque au terme du film Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes, en 1970, second volet de la saga) la Terre disparaît, mais comme il est révélé plus tard dans le troisième long métrage, Les Évadés de la planète des singes, Cornelius, son épouse Zira et le docteur Milo, sont parvenus à s'enfuir et à remonter le temps, au début des années 70. Walker et Seeley brodent un peu, et posent la question suivante : Et si ce voyage dans le temps avait projeté les singes au début du XX° siècle, et que Cornelius et Zira avait élevé un fils nommé Milo, en hommage au disparu, mais aussi un humain, le rejeton perdu de la dynastie des Greystoke, appelé à devenir le célèbre Tarzan? 
Des super singes scientifiques, donc, qui permettent aux Mangani chers au seigneur de la Jungle de franchir un cap, mais pas d'échapper à la déferlante de violence qui ne saurait tarder. Et encore moins à l'apocalypse qu'on pense inévitable. Ajoutez-y de l'action, des anachronismes temporels qui donnent du peps à l'ensemble et rendent cet album très sympathique, et vous obtenez une lecture qui est vraiment recommandée, fortement, à celles et ceux que l'une des deux franchises (ou les deux) intéresse. Et un Dagnino dans cet état de grâce  (que Sandra Molina prolonge avec dextérité et grande classe) ça vaut bien une édition française un jour prochain. Qui va s'y coller?


Vous aimez les comics? Likez notre page Facebook
Suivez le meilleur de l'actualité VO / VF

A lire aussi : 




DEADPOOL VS THANOS : JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE

Après avoir éliminé le Marvel Universe au complet, et s'être frotté à des zombies et des versions de lui-même, Deadpool est aux prises avec Thanos, et passe un sale quart d'heure d'emblée, bien qu'on devine que pour s'en débarrasser, ce n'est pas chose aisée. Dans cette mini-série, on a droit à un peut tout et n'importe quoi. Une sorte de relation à trois qui va impliquer le mercenaire disert, Thanos, et la Mort en personne. Le péril est l'impossibilité désormais de mourir dans tout l'univers, qui dérègle fortement la balance cosmique, et éloigne le péril suprême qui plane au dessus de la tête de toutes les créatures, à savoir la fin de leurs existences. Au milieu de tout cela, des blagues pas forcément heureuses, un humour pas très subtil et surtout sans grand sens de la profondeur et sans grande inspiration. Bien que ce ne soit finalement pas si important dans l'économie de ce titre potache, c'est le flashback face à Fatalis (en tenue de détente, petit shorty et masque en fer, jambes loin d'être épilés) qui est le plus drôle dans ces premières pages. Passé ce face à face qui fait sourire, le reste est en panne sèche. Le duel entre Deadpool et Thanos peut se justifier par le fait que ce dernier a lancé une malédiction à l'encontre de son adversaire, voilà quelques temps, lui interdisant les portes du trépas, le rendant immortel. Il faut dire que Wade Wilson avait également manifesté des vues intéressées sur la personne royale de sa Majesté Death, qui est, comme chaque lecteur de comics Marvel le sait, la seule et unique flamme du Titan fou, pour qui il a déjà eu l'idée saugrenue de sacrifier la moitié de la population de l'univers (Infinity Gauntlet). Cette fois Thanos n'a pas le choix, car celle qu'il désire s'est manifestée uniquement à Deadpool, pour lui faire part de sa captivité, et demander de l'aide. Qui a bien pu avoir l'audace et le pouvoir pour emprisonner la mort elle-même? Les deux larrons improbables mènent l'enquête.


Au départ, ça ressemble à un hit annoncé, avec d'un coté un mercenaire déjanté qui affole souvent les chiffres de vente et bénéficie de l'effet cinématographique, et de l'autre le grand méchant le plus hype du moment, et futur star du prochain film des Avengers. Et puis en fait, pas grand chose. La rencontre tant attendue de l'univers loufoque du premier cité, avec la majesté sinistre du second accouche d'un produit hybride qui ne se prend pas au sérieux, mais ne prend pas non plus très au sérieux ses lecteurs. Tim Seeley a commis une grosse faute en écrivant ce titre, à mon avis. Celle de faire descendre Thanos de son piédestal pour l'abaisser au même statut que Deadpool. Du mauvais Deadpool, c'est à dire ce personnage parfois utilisé et usé jusqu'à la corde, pour soutirer quelques ventes de plus, avec des vannes approximatives pour maintenir un fragile édifice qui autrement s'effondrerait sur le néant. Certaines scènes ne sont plus de l'ordre du divertissement, ou du clin d'oeil aux lecteurs avides de références pop-culture, mais tout simplement un étalage de mauvais goûts, sans grand intérêt. Par exemple, quand Deadpool roule un patin, toute langue dehors, au cadavre de Charon, dans les enfers. Elmo Bondoc fait de son mieux pour rehausser l'ensemble avec des dessins que j'estime globalement réussis, suffisamment détaillés et cohérents, même si nous notons ça et là de petites baisses de régime dans quelques cases un peu plus rapidement expédiées. A condition bien sûr d'adhérer à un style caricatural, cartoonesque, exagéré. 
Deadpool Vs Thanos est au milieu du gué et refuse de faire la traversée : Ce n'est pas une vraie comédie avec une tonne de jokes assénées avec un timing redoutable (Duggan & Posehn par exemple, qui ont en plus le mérite de rendre humain et attachant Wade, avant d'aborder Deadpool, le héros), ce n'est pas non plus ce face à face grandiloquent et redouté, avec Thanos dans les parages. C'est juste une récréation qui met les pieds dans le plat, et profite des caractéristiques du mercenaire disert pour raconter tout et n'importe quoi. A peu près n'importe comment.






A lire aussi : 


Likez la page FB et retrouvez chaque jour
Toutes les news de l'actualité des comics


NIGHTWING REBIRTH TOME 1 : PLUS FORT QUE BATMAN + CONCOURS NIGHTWING REBIRTH URBAN COMICS

Il fut tout d'abord un acrobate précoce et doué, avant que ses parents ne soient assassinés dans un cirque. Il fut le pupille de Bruce Wayne et le premier Robin historique. Il parvint à s'émanciper pour endosser le costume de Nightwing, et il devint espion et agent secret sous le patronyme laconique de l'Agent 37. Désormais le revoici en pleine forme. Rebirth continue son opération de retour aux fondamentaux et permet aux nouveaux lecteurs attirés parce qu'ils ont vu de la lumière et entrés pour jeter un œil, de se familiariser avec Dick Grayson (même si l'impasse est faite sur toute la période des Titans). On appréciera que l'épisode  Rebirth proprement dit constitue un excellent starting-point, qui fait la jonction entre ce qui s'est passé ces mois derniers avec Tom King au scénario, et les tout premiers balbutiements des New 52, lorsque la Cour des Hiboux occupait les pensées et les pages des Bat-séries. Nous les retrouvons en effet, ces Hiboux, dans cet épisode un peu particulier. Nous frayons aussi avec Damian, qui est un peu le petit frère assumé de Dick, mais également Helena Bertinelli, qui en profite pour annoncer le titre des Birds of Prey, que Urban Comics publie dans Récit Complet Batman. Bon soyons sérieux, le travail de Seeley et Paquette est juste une mise en bouche pour ce qui suit, le premier arc narratif qui va démarrer vite et bien, avec un Grayson qui opère dans le plus grand secret, en apparence au service du parlement de la Cour des Hiboux, en réalité préoccupé par le moyen de les faire chuter, à long terme. Il n'est pas seul, car un nouveau compagnon d'arme lui est "imposé", et celui-ci se débrouille particulièrement bien au corps à corps, semble plein de ressource, froid et calculateur, et dans ses méthodes, prendre le contrepieds des enseignements de Batman. Ce que Nightwing comprend vite, dans la douleur. 


C'est un peu comme si la relation qui unit Dick et Batman continuait d'évoluer, et pas toujours dans le sens attendu. Pour être capable de comprendre et suivre celui qui se présente comme Raptor, Nightwing va devoir "oublier" certaines des leçons de son mentor, pour un raisonnement et un cheminement différent, au point qu'on peut en effet plaisanter en se demandant qui devient le side-kick de qui. Raptor est certes embauché par les Hiboux pour surveiller et coacher notre héros, mais il s'avère d'emblée attachant et doté de cette touche de coolitude cynique qui en fait un personnage stratifié et potentiellement fort agréable à écrire. Tim Seeley joue beaucoup sur l'humour, dédramatise avec de la distanciation et une ironie décapante, même quans les situations mériteraient une approche sérieuse et dramatique (comme le cas de réfugiés entassés dans les cales d'un navire, juste considérés bons à sauver car potentielle main d'oeuvre pour les Hiboux et leurs affaires...). Le dessin de Javier Fernandez colle bien au ton de l'album, assure un travail et une lecture agréables, sans pour autant toucher au génie. 
Le tome 1 de la série targuée Rebirth reste donc une bonne surprise, pour un Nightwing qui n'en finit plus de revendiquer et chercher l'indépendance, et se retrouve malgré lui pris dans un jeu où les joueurs gardent tous de bons atouts dans la manche, et où bluffer est une condition indispensable pour remporter la partie. Les fans de Dick Grayson devraient apprécier. 




A lire aussi : 


CONCOURS NIGHTWING REBIRTH : Remportez un des trois tome 1 mis en jeu par Urban Comics. Pour jouer, rien de plus simple. Il vous suffit de nous laissez un commentaire, avec vos coordonnées pour être joints en cas de succès. Dites nous juste pourquoi vous aimez Nightwing, et l'affaire est entendue.
Et pour avoir une seconde chance de gagner, allez faire un tour sur notre page Facebook et participez une seconde fois!



Sur notre page Facebook découvrez aussi : 
Harley Quinn en toute simplicité, avec Mahmud Asrar





NIGHTWING REBIRTH : DICK GRAYSON REVIENT AUX AFFAIRES

Il fut tout d'abord un acrobate précoce et doué, avant que ses parents ne soient assassinés dans un cirque. Il fut le pupille de Bruce Wayne et le premier Robin historique. Il parvint à s'émanciper pour endosser le costume de Nightwing, et il devint espion et agent secret sous le patronyme laconique de l'Agent 37. Désormais le revoici en pleine forme. Rebirth continue son opération de retour aux fondamentaux et permet aux nouveaux lecteurs attirés parce qu'ils ont vu de la lumière et entrés pour jeter un œil, de se familiariser avec Dick Grayson (même si l'impasse est faite sur toute la période des Titans). On appréciera que cet épisode constitue un excellent starting-point, qui c'est la jonction entre ce qui s'est passé ces mois derniers avec Tom King au scénario, et les tout premiers balbutiements des New 52, lorsque la Cour des Hiboux occupait les pensées et les pages des Bat-séries. Nous les retrouvons en effet, ces Hiboux, dans cet épisode un peu particulier. Nous frayons aussi avec Damian, qui est un peu le petit frère assumé de Dick, mais également Helena Bertinelli, qui en profite pour annoncer le titre Birds of Prey à venir. D'autres personnages font leur apparition comme le Midnighter ou Tiger, héritages de la série précédente, ce qui fait que les lecteurs les plus fidèles ne sont pas non plus oubliés en cours de route. Bon soyons sérieux, l'intrigue n'est pas exceptionnelle et il ne s'y passe pas grand chose, mais c'est l'occasion de remettre en situation un peu tout le monde, de s'attarder sur les relations entre les différents personnages, et de profiter -pour les amoureux de son trait- du dessin de Yanick Paquette, qui nous propose un Nightwing massif et plus humain que celui de Michael Janin par exemple. Tim Seeley réussit donc le petit exploit de nous offrir des pages qui contiennent en germe suffisamment de bonnes idées pour nous garantir un premier arc narratif réjouissant, tout en cachant humblement l'indigence du scénario. A savoir que nous trouvons là un petit prélude, une sorte d'agrafe qui sert à relier le présent et le passé, afin d'éviter de laisser une impression décousue. Il règne un petit côté feel good/buddy movie pas désagréable, et puis soyons sérieux, le retour de Dick dans son costume noir et bleu méritait à lui seul qu'on donne une chance à cet événement.



A lire aussi : 



BATMAN UNIVERS 1 : NOUVELLE REVUE ET NOUVEAU BATMAN

Pour suivre les aventures de Batman en kiosque, il y a du nouveau. Tout d'abord la revue mensuelle éditée par Urban Comics change de nom et repart du premier numéro. Batman Univers est donc sa nouvelle incarnation. ensuite... c'est un nouveau Batman qui vous attend, et il est très différent de l'habituel Bruce Wayne grimé en chauve-souris. C'est que depuis la fin de Endgame le Dark Knight a disparu (voire même on le donne pour mort) et que la nature (encore moins la mairie de Gotham et les forces de police du GCPD) a horreur du vide. Du coup les grandes manoeuvres commencent pour trouver un remplaçant à qui offrir une splendide armure rutilante, qui a fait frémir et s'esclaffer nombre de lecteurs à son apparition lors des premières preview, en raison d'un look qui n'est pas sans rappeler celui de Chappie, sorti l'an dernier au cinéma. Le commissaire Gordon étant le candidat idéal (tout le monde le sait, allez, ce n'est plus un spoiler...) pour cette mission, voilà que ce pauvre Jim, qui devrait normalement envisager une douce retraite bien mérité, au soleil, se retrouve à jouer aux justiciers costumés. En voilà de la promotion, merci au duo Snyder et Capullo qui assure toujours un service de qualité, pour peu qu'on adhère à ce bouleversement.
Du coté de la série Detective Comics, on se concentre plutôt sur les réactions du corps de police, à ce nouveau Batman. Pour l'occasion, c'est Bullock la "star", lui a quelque peu du mal à accepter l'arrivée d'un remplaçant qui est esthétiquement loin de la version traditionnelle. Je ne sais pas vous, mais moi depuis que la série Gotham a démarré, j'ai désormais une image de ce personnage qui correspond plus à l'avatar télévisuel qu'à celui des comics, où finalement il n'a jamais vraiment eu la place et l'importance qu'il aurait pu recevoir. Manapul et Buccellato sont aux commandes, ce qui est fort réjouissant, sauf que le premier cité ne dessine que le Sneak Peek (rapide anticipation sur ce qui va suivre), et laisse la place à Fernando Blanco pour le gros du travail, et ce n'est pas la même chose, je vous assure. 

Au sommaire de ce premier numéro, la nouvelle série consacrée à Robin, à savoir Robin : Son of Batman. Le titre est éloquent : il s'agit dorénavant d'assumer pleinement la filiation héroïque du jeune Damian, qui d'un autre coté va devoir laver la honte et le déshonneur procurés par la branche Al'Ghul de la famille. Beaucoup d'informations dans cette introduction qui est dense, à la limite du trop plein, mais qui a le mérite de ne jamais ennuyer, et de régaler avec un Patrick Gleason en grande forme. Peter Tomasi lui nous prouve qu'il est totalement à l'aise avec le personnage qu'il gère depuis longtemps, et qu'il a encore nombre de choses à nous raconter. Dans Batgirl, ce qui devait arriver arrive déjà. Barbara Gordon va croiser le chemin du nouveau Batman dans la ville, celui dont on parle dès l'introduction de notre article du jour, et dont l'identité est forcément épineuse dans le cas qui nous concerne. L'occasion probable pour tout se dire, à coeur ouvert, sauf qu'il y a toujours un trouble fête pour électriser la situation. Épisode signé Stewart, Fletcher et Babs Tarr, dont le style ne me parle pas plus que ça. Reste pour compléter le menu le sneak peek et l'épisode du mois de Grayson. Peu à peu Tim Seeley et Tom King laisse planer un doute : Dick Grayson pourrait-il être aussi un assassin, puisque durant chacune de ses missions un agent meurt, frappé par un bâton, ce qui finit par être suspect? Bon, la formule semble plaire à pas mal de monde, mais le coté spy-story décalé avec un humour froid et une touche sexy à la James Bond, je ne suis pas trop preneur. Néanmoins je reconnais le talent quand je le vois, et Mikel Janin est un des dessinateurs les plus propres et classieux en ce moment chez Dc comics. Donnez lui une série mensuelle, et de suite ce sera un régal pour les yeux. Vous l'aurez compris, ce Batman Univers n'est pas le mensuel de la décennie, mais son sommaire est assez riche et de qualité, ce qui en fait une lecture sainement recommandable pour les amateurs du Dark Knight, ici dans une version alternative et surprenante. 




A lire aussi :



MARVEL UNIVERSE HS 1 : DEADPOOL Vs THANOS

Après avoir éliminé le Marvel Universe au complet, et s'être frotté à des zombies et des versions de lui-même, Deadpool est aux prises avec Thanos, et passe un sale quart d'heure d'emblée, bien qu'on devine que pour s'en débarrasser, ce n'est pas chose aisée. Dans cette mini-série, on a droit à un peut tout et n'importe quoi. Une sorte de relation à trois qui va impliquer le mercenaire disert, Thanos, et la Mort en personne. Le péril est l'impossibilité désormais de mourir dans tout l'univers, qui dérègle fortement la balance cosmique, et éloigne le péril suprême qui plane au dessus de la tête de toutes les créatures, à savoir la fin de leurs existences. Au milieu de tout cela, des blagues pas forcément heureuses, un humour pas très subtil et surtout sans grand sens de la profondeur et sans grande inspiration. Bien que ce ne soit finalement pas si important dans l'économie de ce titre potache, et en pleines Secret Wars (en Vf), c'est le flashback face à Fatalis (en tenue de détente, petit shorty et masque en fer, jambes loin d'être épilés) qui est le plus drôle dans cette affaire. Passé ce face à face qui fait sourire, le reste est en panne sèche. Le duel entre Deadpool et Thanos se justifier par le fait que ce dernier a lancé une malédiction à l'encontre de son adversaire, voilà quelques temps, lui interdisant les portes de la mort, en le rendant immortel. Il faut dire que Wade Wilson avait également manifesté des vues intéressées sur la personne royale de sa Majesté Death, qui est, comme chaque lecteur de comics Marvel le sait, la seule et unique flamme du Titan fou, pour qui il a déjà eu l'idée saugrenue de sacrifier la moitié de la population de l'univers (Infinity Gauntlet). Cette fois Thanos n'a pas le choix, car celle qu'il désire s'est manifestée uniquement à Deadpool, pour lui faire part de sa captivité, et demander de l'aide. Qui a bien pu avoir l'audace et le pouvoir pour emprisonner la mort elle-même. Les deux larrons improbables mènent l'enquête. 

Au départ, ça ressemble à un hit annoncé, avec d'un coté un mercenaire déjanté qui affole souvent les chiffres de vente et bénéficie de l'effet cinématographique, et de l'autre le grand méchant le plus hype du moment, et futur star du prochain film des Avengers. Et puis en fait, pas grand chose. La rencontre tant attendue de l'univers loufoque du premier cité, avec la majesté sinistre du second accouche d'un produit hybride qui ne se prend pas au sérieux, mais ne prend pas non plus très au sérieux ses lecteurs.  Tim Seeley a commis une grosse faute en écrivant ce titre, à mon avis. Celle de faire descendre Thanos de son piédestal pour l'abaisser au même statut que Deadpool. Du mauvais Deadpool, c'est à dire ce personnage parfois utilisé et usé jusqu'à la corde, pour soutirer quelques ventes de plus, avec des vannes approximatives pour maintenir un fragile édifice qui autrement s'effondrerait sur le néant.  Certaines scènes ne sont plus de l'ordre du divertissement, ou du clin d'oeil aux lecteurs avides de références pop-culture, mais tout simplement un étalage de mauvais goûts, sans grand intérêt. Par exemple, quand Deadpool roule un patin, toute langue dehors, au cadavre de Charon, dans les enfers. Elmo Bondoc fait de son mieux pour rehausser l'ensemble avec des dessins que j'estime globalement réussis, suffisamment détaillés et cohérents, même si nous notons ça et là de petites baisses de régime dans quelques cases un peu plus rapidement expédiées. Deadpool Vs Thanos est au milieu du gué et refuse de faire la traversée : Ce n'est pas une vraie comédie avec une tonne de jokes assénées avec un timing redoutable (Duggan & Posehn par exemple, qui ont en plus le mérite de rendre humain et attachant Wade, avant d'aborder Deadpool, le héros), ce n'est pas non plus ce face à face grandiloquent et redouté, avec Thanos dans les parages. C'est juste une récréation qui met les plats dans le plat, et profite des caractéristiques du mercenaire disert pour raconter tout et n'importe quoi. A peu près n'importe comment. 



A lire aussi : 



GRAYSON TOME 1 : AGENT DE SPYRAL

La carrière de Dick Grayson a connu bien des hauts et bien des bas. Il est loin l'époque où le petit trapéziste perdait ses parents dans un effroyable accident arrangé, et se retrouvait adopté par un Bruce Wayne lui-même orphelin. Premier jeune prodige sous la cape de Robin, émancipé et enfin adulte dans le costume de Nightwing, successeur digne de ce nom à la disparition (momentanée) de Batman, le héros a finalement été démasqué publiquement durant l'arc narratif Forever Evil, et le monde entier le croit mort. Bien pratique quand on cherche à se faire oublier, et que le but est de prendre un nouveau départ à l'insu de tous. Exit le super-héroïsme pur et dur, la nouvelle série intitulée Grayson (l'accent est mis sur le coté humain et presque lambda du personnage) nous plonge dans le monde de l'espionnage, avec l'organisation secrète Spyral. Finalement Dick a l'air d'y être à l'aise, et semble doué pour ce genre d'activités, même si a ses cotés il doit composer avec la belle et redoutable Helena Bertinelli, celle que tous les lecteurs de l'univers Dc pre-New 52 connaissent en tant que Huntress (et préfèrent probablement dans cette ancienne version...). Bien sur, il n'est pas dupe non plus, et comprend vite qu'il ne faudra pas se fier au boss, le mystérieux Mr Minos, qui cultive dans l'ombre un secret inavoué. En se lançant à la recherche d'étranges organes qui peuvent conférer à leur(s) porteur(s) des pouvoirs étonnants, Dick va se retrouver (lui et Helena) face au Midnighter, qui vise un peu les mêmes choses, pour des raisons qu'il estime plus nobles. Bien sur, comme on parle de Grayson, on parle aussi de ...Batman. Même en solitaire et sur le chemin d'une nouvelle existence, il n'oublie pas de contacter en cachette son mentor et père adoptif pour des compte-rendus qui pourraient lui coûter très cher. Espionnage et double jeu font toujours bon ménage. 

La réalité est une imposture complexe, selon les dires de l'organisation Spyral. Cela se sent car le scénario mis en place par Tim Seeley (et épaulé par Tom King et ses bons conseils sur le fonctionnement du contre-espionnage américain) est assez complexe, ou tout du moins absolument pas linéaire et conventionnel. La part belle est laissée à l'action, avec un duo assez efficace, composé donc d'un Dick Grayson qui s'est vite habitué à sa nouvelle existence (on ne perd pas de temps à regretter le passé et à tenter de renouer les liens défaits suite à son présumé décès) et une Helena Bertinelli, ici appelée la Matrone, et qui joue le rôle de la maîtresse de cérémonie, injectant au passage une tension érotique évidente et convenue. 
Un des grands points positifs, c'est le dessin de Mikel Janin. Le type a beaucoup gagné en fluidité et en maîtrise ces dernières années, et dorénavant il livre des planches irréprochables et fichtrement bien illustrées, le tout en s'encrant seul. Les couleurs de Jeromy Cox sont aussi pour quelque chose dans le plaisir visuel de cet album, qui donne de bonnes sensations rien qu'en le feuilletant. Cependant je suis loin de partager l'enthousiasme débordant que j'ai pu trouver dans certaines critiques en Vo ou en Vf. Tout d'abord le titre est assez fragile et il n'apporte au final rien de bien décisif pour le personnage. La récréation spy-story est agréable, mais Grayson ne risque pas de faire carrière de la sorte, et va vite revenir dans le grand bain de l'héroïsme masqué. Ensuite passé l'effet de la nouveauté, on comprend que le contenu de ce premier tome est basique. Une course aux organes du Parangon, et aux dons qu'ils accordent, avec de la grosse baston et un parfum de complot permanent pour mettre du sel dans le plat. A lire, sans risque de grosse déception, mais ne vous attendez pas non plus à quelque chose d'inoubliable. 


A lire aussi : 

DEADPOOL Vs THANOS #1 : LA REVIEW

Au départ, ça ressemble à un hit annoncé, avec d'un coté un mercenaire déjanté qui affole souvent les chiffres de vente, et de l'autre le grand méchant le plus hype du moment, et futur star du prochain film des Avengers. Et puis en fait, pas grand chose. La rencontre tant attendue de l'univers loufoque du premier cité, avec la majesté sinistre du second accouche d'un produit hybride qui ne se prend pas au sérieux, mais ne prend pas non plus très au sérieux ses lecteurs. Après avoir éliminé le Marvel Universe au complet, et s'être frotté à des zombies et des versions de lui-même, Deadpool est aux prises avec Thanos, et passe un sale quart d'heure d'emblée, bien qu'on devine que pour s'en débarrasser, ce n'est pas chose aisée. Dans ce comic-book, on a droit à un peut tout et n'importe quoi. Une sorte de relation à trois qui va impliquer le mercenaire disert, Thanos, et Death en personne. L'impossibilité désormais de mourir dans tout l'univers, qui dérègle fortement la balance cosmique, et éloigne le péril suprême qui plane au dessus de la tête de toutes les créatures, à savoir la fin de leurs existences. Au milieu de tout cela, des blagues pas forcément heureuses, un humour pas très subtil et surtout sans grand sens de la profondeur et sans grande inspiration. Bien que ce ne soit finalement pas si important dans l'économie de cette mini-série, et en pleines Secret Wars, c'est le flashback face à Fatalis (en tenue de détente, petit shorty et masque en fer, jambes loin d'être épilés) qui est le plus drôle dans cette affaire. Passé ce face à face qui fait sourire, le reste est en panne sèche. Tim Seeley a commis une grosse faute en écrivant ce titre, à mon avis. Celle de faire descendre Thanos de son piédestal pour l'abaisser au même statut que Deadpool. Du mauvais Deadpool, c'est à dire ce personnage parfois utilisé et usé jusqu'à la corde, pour soutirer quelques ventes de plus, avec des vannes approximatives pour maintenir un fragile édifice qui autrement s'effondrerait sur le néant. Elmo Bondoc fait de son mieux pour rehausser l'ensemble avec des dessins que j'estime globalement réussis, suffisamment détaillés et cohérents, même si nous notons ça et là de petites baisses de régime dans quelques cases un peu plus rapidement expédiées. Deadpool Vs Thanos est au milieu du gué et refuse de faire la traversée : Ce n'est pas une vraie comédie avec une tonne de jokes assénées avec un timing redoutable (Duggan & Posehn par exemple), ce n'est pas non plus ce face à face grandiloquent et redouté, avec Thanos dans les parages. C'est juste une parution de plus, aussi vite lue qu'oubliée. Dommage. 



A lire aussi : 

BATMAN ETERNAL TOME 2

Rappel important des faits avant ce second tome, le commissaire Gordon est emprisonné après avoir été victime d'un coup monté. Tout le monde croit qu'il a abattu de sang froid un criminel non armé, et que son geste a provoqué une véritable catastrophe dans le métro de Gotham, provoquant la mort de centaines d'innocents. Et dans le même temps, le chef mafieux Carmine Falcone est de retour dans la ville, et ses intentions n'ont rien de vacancières. Il revient aux affaires! Du coup, c'est la guerre des gangs qui explose et embrase la cité, et donne l'occasion à Bard, petit nouveau de la brigade criminelle de Gotham, de montrer de quel bois il se chauffe. En parallèle à cette recrudescence de la violence urbaine, il faut prendre en compte la dimension mystique de ces assauts sur la ville, et pour ce faire, Batwing et James Corrigan vont à l'asile d'Arkham pour y voir plus clair. La Bat-Family se répartie les tâches puisque Red Hood (et Batwoman) chaperonnent Barbara Gordon qui veut disculper son père, quitte à commettre des bétises, et que le Red Robin trouve une nouvelle associée (Harper Row) alors qu'il a pour mission de comprendre quelle maladie semble frapper certains habitants de Gotham. Tiens, petite précision importante, Corrigan n'est autre que le spectre, si vous l'ignoriez, à savoir une entité supranaturelle qui donne dans la vengeance et l'équilibre mystique. Le problème avec Batman Eternal c'est que rapidement le lecteur est submergé par les informations, et les enjeux, et que tout devient confus. Qui est donc ce Mister Bygone, et que vient faire là la fille du Joker, à Arkham, elle qui capture Batwing et leurre Batman? Ceci alors que le Red Robin est à Tokyo, que le Professeur Pyg s'apprête à être jugé à Arkham sans savoir que le jury est composé de cinglés du coin, et qu'un ancien prédicateur au service des sans-abris revient à la vie dans le corps de Maxi Zeus. N'en jetez plus, pause, et un peu d'ibuprofène. 


Et ce n'est pas fini. On se retrouve à Rio De Janeiro, avec le problème des enfants esclaves du travail. Nous avons aussi la fille d'Alfred le majordome, qu'il va falloir connaître. Les apparitions d'autres vilains classiques comme Killer Croc, qui mènent Batman et le lieutenant Bard dans les égoûts de Gotham, à la recherche d'une fillette disparue. Bref, un menu très copieux, ce qui explique aussi le recours à une équipe d'artistes (il s'agit d'un titre hebdomadaire) plutôt qu'à un duo ou un trio unique. La bonne nouvelle est de voir Dustin NGuyen au dessin, lui dont le trait devient de plus en plus maîtrisé et correspond parfaitement à ce qu'on pouvait attendre de ce Batman Eternal. Andy Clarke ou Emanuel Simeoni sont aussi intéressants, chacun dans son style caractéristique. Seeley, Snider, Tynion IV, Layman, sont autant de scénaristes qui oeuvrent pour construire ce jeu de piste qui s'étend sur différents continents, et englobe plusieurs niveaux de lecture qui se juxtaposent. Plus que d'exigence, je parlerais de bonne mémoire, parmi les qualités requises au lecteur de passage. Il faut toujours avoir en tête l'ensemble des indices pour reconstituer peu à peu la trame principale de ce Batman Eternal, qui reste encore nimbée dans le mystère et l'expectative avec ce volume 2. Qui ne manque pas de bons moments ou de planches de qualité, mais qui ressemble trop par endroits à un patchwork de sous-récits pas toujours agencés avec liant. Parfois il faut savoir faire simple, direct. Batman Eternal ne choisit pas cette voie, et court beaucoup (trop?) de lièvres à la fois.




A lire aussi : 

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...