Un nouveau mensuel pour les mutants, chez Panini. Vous aviez un peu délaissé nos amis X-Men? Voici que débute le ResurrXion. Nous avions déjà commenté le menu, lors de la sortie en Vo des séries concernées. Ainsi, nous disions du one-shot X-Men Prime, qui sert d'introduction :
(...) il faut tirer les enseignement de la guerre contre les Inhumains, donner un bon coup de balais quitte à à oublier certains des concepts apportés par Jeff Lemire, et penser à demain. Nouveau départ signifie souvent nouveau line-up, mais ici X-Men Prime a plus pour vocation de compter les troupes et de voir qui fera quoi. Par exemple Tornade souhaite renoncer à son statut de chef, et c'est Kitty Pride, qui en a fini avec son périple façon "Guardians of the Galaxy" qui reçoit les honneurs de la charge. Une Kitty qui débarque dans les limbes, là où les mutants ont établi leur Qg, et prend connaissance de la forme et du moral de chacun, y compris ce cher et tendre Colossus. Un simple regard et une belle vignette romantique nous font comprendre que bon, ces deux-là ont peut-être encore une chance.
On a quand même l'impression d'avoir déjà lu tout cela. C'est véritablement un grand classique, que cette pause de réflexion mutante, après des événements un peu trop cahotiques. La machine Marvel a besoin de souffler, avant de lancer les X-Men vers de nouveaux défis. Marc Guggenheim, Cullen Bunn et Greg Pak essaient donc de nous faire croire que oui, les mutants sont bel et bien dans la place, et que l'horizon va s'éclaircir à nouveau. Bien entendu, le lecteur lambda aura des doutes sérieux, et il voudra voir venir, et vite, quelque chose de vraiment intelligent. Pour le moment c'est l'exploration du passé de la série, à travers les liens que Kitty a pu tisser, et sa longue carrière, qui est le coeur des débats.
Puis c'est au tour de X-Men Blue, qui marque le retour à une division par "groupes de couleurs" comme dans les années 90. Là aussi UniversComics avait abordé le sujet lors de la parution en Vo.
(...) Pour faire court, disons que nous avons affaire là aux cinq X-Men des origines, dans leur version adolescente échouée à notre époque présente. La dynamique entre les jeunes mutants amène bien sûr une ambiance rafraîchissante dans ces pages, et certains reprocheront un manque de profondeur évident. L'équipe intervient en pleine mer Méditerranée sur un yacht de croisière, et a reçu pour mission d'intercepter Black Tom Cassidy. Le problème c'est que ce dernier n'a pas l'intention de se laisser faire et qu'il a dans sa poche un atout majeur, à savoir le monstrueux Juggernaut, le Fléau en français, qui est bien plus imposant et expérimenté que ces jeunots en train de l'attaquer. Bref, pour en venir à bout, il faudrait accepter l'idée de tricher un peu, et à la surprise générale vous allez voir que c'est ce qui va se produire. Le plus intéressant réside en toute fin d'épisode, avec une révélation sur qui se cache derrière la formation de cette équipe (mais Marvel avait déjà spoilé la chose...); heureusement que cette dernière page est là car le reste ne m'a pas plus emballé que cela. On peut dire que Cullen Bunn se contente du service minimum, avec un Jorge Molina qui est un peu trop irrégulier, mais parvient à insuffler beaucoup de mouvement. Alors bien sûr il y a une backup story à la fin de ce numéro. Tout d'abord elle est dessinée par l'italien Matteo Buffagni, que j'aime beaucoup et qui a gagné en réalisme. Et puis on y voit un personnage particulièrement intrigant, qui pourrait avoir une importance capitale à l'avenir. Je ne vous dis rien si ce n'est une onomatopée (snikt).
Mais le groupe principal, qui comprend l'essentiel des mutants les plus aimés du public, c'est celui qui est à l'honneur dans X-Men Gold. Panini a choisi de ne pas aborder, même de loin, la polémique qui explique pourquoi le dessinateur Ardian Syaf a été éloigné du titre dès la publication du premier épisode. Après tout, pourquoi pas, l'essentiel du lectorat "grand public" souhaite juste lire de bonnes histoires, pas en connaître les (peu glorieux) détails. Nous en disions à l'époque :
X-Men Gold (...) cela démarre de façon un peu particulière, avec un combat entre nos mutants, désormais menés par Kitty Pryde -qui a beaucoup grandi et aujourd'hui assume parfaitement l'héritage de Charles Xavier- et Terrax, qui est plutôt un des ennemis habituels du Silver Surfer par exemple. La haine contre les mutants est toujours aussi forte, elle se distille dans les médias et elle est alimentée par des discours haineux à la télévision. Mais Kitty résiste, et avec son équipe elle fait de son mieux pour montrer que humains et mutants peuvent cohabiter. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est prête à sauver les meubles, lorsque les Nations Unies elles-mêmes sont attaquées... à côté de cela nous avons des scènes qui fleurent bon le retour en arrière, voir l'impossibilité d'écrire des choses nouvelles. De la traditionnelle partie de softball, qui nous ramène à ces grands moments sportifs de détente dans les années 90, jusqu'à la relation désormais achevée mais régulièrement évoquée, entre Kitty Pryde et Piotr Rasputin. Le dessinateur est Syaf. Si celui-ci fait plutôt un bon boulot dans la mise en page et la manière de raconter l'histoire, il est assez fainéant lorsqu'il doit s'occuper des détails, des visages au second ou troisième plan. C'est assez souvent bâclé et quand on y regarde de près, cela se voit vraiment.
Pour être complet, nous avons aussi deux épisodes de la série Old Man Logan de Jeff Lemire. Après d'excellents débuts, le titre s'est perdu dans des enjeux plus modestes, et le travail sur la personnalité et les tourments du Vieux Logan semble réellement bâclé. Le scénariste canadien, pourtant notre chouchou, a clairement reçu des instructions et des obligations qui le placent en mode "écriture automatique". Ici Logan souhaite faire un bond le temps pour retourner là où il avait abandonné le "bébé Hulk" qu'il avait sauvé, dans les Terres Perdues. Mais les dernières tentatives de trafiquer les lignes temporelles et dimensionnelles ont été un foutoir incroyable chez Marel, et du coup personne n'a envie de l'aider, du moins chez les héros. Car un certain Asmodeus, criminel incarcéré mais possédant des artefacts magiques, pourrait lui filer ce coup de main impromptu. Cela se laisse lire, sans enthousiasmer les foules, avec un Filipo Andrade qui donne dans la caricature, le style cartoony/anguleux qui ravira ceux qui aime Ramos, par exemple, ou fera fuir les autres. Parfois c'est très accentué, il faut apprécier.
Un nouveau mensuel, donc, qui parle de ResurrXion, mais qui devra faire ses preuve avec des faits. Le premier numéro n'apporte pas ce changement, ce souffle nouveau et épique, que beaucoup voudraient trouver.
Mais le groupe principal, qui comprend l'essentiel des mutants les plus aimés du public, c'est celui qui est à l'honneur dans X-Men Gold. Panini a choisi de ne pas aborder, même de loin, la polémique qui explique pourquoi le dessinateur Ardian Syaf a été éloigné du titre dès la publication du premier épisode. Après tout, pourquoi pas, l'essentiel du lectorat "grand public" souhaite juste lire de bonnes histoires, pas en connaître les (peu glorieux) détails. Nous en disions à l'époque :
X-Men Gold (...) cela démarre de façon un peu particulière, avec un combat entre nos mutants, désormais menés par Kitty Pryde -qui a beaucoup grandi et aujourd'hui assume parfaitement l'héritage de Charles Xavier- et Terrax, qui est plutôt un des ennemis habituels du Silver Surfer par exemple. La haine contre les mutants est toujours aussi forte, elle se distille dans les médias et elle est alimentée par des discours haineux à la télévision. Mais Kitty résiste, et avec son équipe elle fait de son mieux pour montrer que humains et mutants peuvent cohabiter. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est prête à sauver les meubles, lorsque les Nations Unies elles-mêmes sont attaquées... à côté de cela nous avons des scènes qui fleurent bon le retour en arrière, voir l'impossibilité d'écrire des choses nouvelles. De la traditionnelle partie de softball, qui nous ramène à ces grands moments sportifs de détente dans les années 90, jusqu'à la relation désormais achevée mais régulièrement évoquée, entre Kitty Pryde et Piotr Rasputin. Le dessinateur est Syaf. Si celui-ci fait plutôt un bon boulot dans la mise en page et la manière de raconter l'histoire, il est assez fainéant lorsqu'il doit s'occuper des détails, des visages au second ou troisième plan. C'est assez souvent bâclé et quand on y regarde de près, cela se voit vraiment.
Pour être complet, nous avons aussi deux épisodes de la série Old Man Logan de Jeff Lemire. Après d'excellents débuts, le titre s'est perdu dans des enjeux plus modestes, et le travail sur la personnalité et les tourments du Vieux Logan semble réellement bâclé. Le scénariste canadien, pourtant notre chouchou, a clairement reçu des instructions et des obligations qui le placent en mode "écriture automatique". Ici Logan souhaite faire un bond le temps pour retourner là où il avait abandonné le "bébé Hulk" qu'il avait sauvé, dans les Terres Perdues. Mais les dernières tentatives de trafiquer les lignes temporelles et dimensionnelles ont été un foutoir incroyable chez Marel, et du coup personne n'a envie de l'aider, du moins chez les héros. Car un certain Asmodeus, criminel incarcéré mais possédant des artefacts magiques, pourrait lui filer ce coup de main impromptu. Cela se laisse lire, sans enthousiasmer les foules, avec un Filipo Andrade qui donne dans la caricature, le style cartoony/anguleux qui ravira ceux qui aime Ramos, par exemple, ou fera fuir les autres. Parfois c'est très accentué, il faut apprécier.
Un nouveau mensuel, donc, qui parle de ResurrXion, mais qui devra faire ses preuve avec des faits. Le premier numéro n'apporte pas ce changement, ce souffle nouveau et épique, que beaucoup voudraient trouver.
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