En kiosque : SPIDERMAN 122 Tremblez, la tâche est de retour!

Peter Parker peut bien trembler, car voici que THE SPOT est de retour. La tâche, non, vous ne rêvez pas. A coté le Bouffon Vert souffre d’amateurisme évident. En voilà un, de vilain corsé, qui pourrait bien mettre un terme à la longue carrière héroïque de Spider-man. Allez, un peu d’ironie facile pour ce qui sur le papier semble vraiment une idée saugrenue. Sauf que comme cette histoire est légère et menée avec l’humour et le second degré typique des vicissitudes du tisseur de toile, ça pourrait presque passer. L’impression est que Fred Van Lente a décidé de rendre ce second couteau plus intéressant, plus adulte, en l’opposant à des trafiquants russes et en le dotant d’un modus operandi plus implacable, au point qu’il terrorise désormais ses victimes, qui en perdent la vie ou la tête. Je vous fais une confession ; je suis d’accord ! Oui, je pense que ce pseudo nouveau venu à un certain potentiel, en plus j’aime son look à la croisée d’un Zero (l’androïde qui accompagnait Cable/Stryfe, vous vous souvenez ?) et d’un dalmatien. Chiche que Marvel en fait un justicier digne de la collection Max, et cela à partir d’un has-been de la pire espèce ? Vous avez des doutes ? Bon, moi aussi, mais voilà, je vous dis, il m’est sympathique…
Spidey fait ensuite équipe avec les Fantastiques. Les voici plongés dans une sombre histoire de conséquences de certains de leurs actes passés, le tout dans un autres espace/temps (le Macroverse) où la réalité file à une vitesse toute autre que dans la notre. Une minute là bas peut sembler des heures ici… Et croyez moi, cette absence se fera sentir lorsque Peter reviendra à son bon vieux quotidien. En attendant, La Torche n’apprécie guère de se rendre compte qu’il a tout simplement oublié l’identité réelle du tisseur. C’est que Méphisto est passé par là et que Dan Slott a décidé de jouer avec les conséquences de One More Day une fois encore. Même démasqué, personne ne peut vraiment identifier l’homme araignée, et cela n’est pas du goût de tout le monde. Ce type de double rendez-vous s’inscrit dans une logique arachnéenne, c'est-à-dire de l’action sur un ton badin, des blagues potaches face au danger et un team-up solide et de rêve. Je sais que nous autres lecteurs sommes désormais accrocs aux violents événements qui rythment le Dark Reign, mais cet esprit vivifiant et naïf fait partie de l’Adn de Spider-man. Je suis d’ailleurs un grand partisan de la scission entre les titres classiques de celui-ci, et la création d’un mensuel déconnecté de la continuity, dans le label Max, pour un Spidey plus en accord avec nos attentes les plus cruelles et les plus folles. Spidey étant le titre par excellence de Marvel, l’attrape nouveaux lecteurs, il ne saurait être sanglant et trop complexe, du moins en permanence. Il faudra bien se faire une raison. Pour finir une aventure anecdotique, comme trop souvent ces temps ci. Où l’on revient sur la relation Peter/Harry Osborn, et quand le premier cité se rend compte que le second n’est pas (ou plus…) mort. Panini n’a donc rien d’autre sous la main pour meubler son mensuel ? Même pas de vielles sagas des années 80 ? Moi je serai preneur, en tous les cas. Il souffle un air juvénile et pas très sérieux sur le mensuel Spider-man. Les mordus du Règne obscur pourraient bien en faire de l’urticaire.

En kiosque : MARVEL HEROES 26 La 600° de Hulk

Dès la couverture, nous voilà avertis, nous y sommes. Numéro historique que ce 600° de Incredible Hulk, anniversaire confié aux mains expertes mais ces temps derniers si maladroites de Jeph Loeb. Ecrire un scénario décent ne semble plus être dans ses cordes, sauf que ce mois-ci, et bien, on évite quand même le pire. Car ce numéro spécial est aussi l’occasion de faire le point sur la situation, d’avoir une séance de rattrapage et de faire évoluer ( un tout petit peu ) l’action. Rien de bien formidable, disons le tout net, mais après les déboires et les nullités des mois derniers, tout ce qui vient semble relever du génie pur. L’histoire est narrée du point de vue de Ben Urich, le journaliste du Buggle (pardon, de Front Line, désormais…) qui découvre peu à peu le pott aux roses : la présence d’un second Hulk rouge de rage, le complot organisé par Modock en vue de créer toute une armé de super soldats shootés aux rayons gamma… La présence d’un Spider-man toujours prêt à vanner le méchant de service, et les dessins naïfs et dynamiques de MC Guinness achèvent notre jugement : loin d’être inoubliable, mais peut être une base de travail décente sur laquelle s’appuyer pour arriver à Fall of the Hulks. Souhaitons le car autrement, autant ne même plus lire cette série. Le second épisode de Hulk ce mois ci est une pochade, une baston stérile entre le Hulk vert et son avatar rouge, scénarisée par Stan Lee himself, qui prouve là que l’emploi des séniors n’est pas forcément une grande chose pour la créativité des artistes. Bref, est-ce bien sérieux, là encore ?
Parlons ensuite des Mighty Avengers, qui sont aux prises avec les Fantastic Four. Héros contre héros, me direz-vous, est-ce bien sérieux ? Pas tant que ça, mais il faut bien qu’Henry Pym puisse mettre la main sur le matériel qui lui manque pour sauver la « poche Pym » qui abrite le Qg et la logistique de sa nouvelle équipe de Vengeurs. Reed Richards n’étant pas très préteur, et négativement influencé par la réputation sulfureuse de son collègue scientifique, une bonne bataille est donc l’issue attendue de cet empreint forcé. C’est vrai qu’il est dérangé ce Pym, le voilà qui embrasse fougueusement Jocasta, une simple machine, dotée des schémas mentaux de son ex épouse Janet Van Dyne, tombée au champ d’honneur après l’invasion des Skrulls. Comment dit-on dans ces cas là, Robophile ? La partie graphique est confiée à plusieurs artistes sans qu’il soit bien aisé de savoir qui fait quoi. Seule certitude, j’ai rarement vu Jarvis, le majordome des Vengeurs, aussi mal représenté. Il aurait sérieusement besoin d’un régime et d’une cure de botox. Mon avis personnel, qui n’engage que moi ? Tout ça ne vole pas bien haut, du comics d’entertainment, rase-bitume. La revue est complétée par un one-shot de THOR, qui marque une pause momentanée dans la série actuellement publiée en VF. Il s’agit de The Trial of Thor, une aventure somme toute banale, où le dieu de la foudre est accusé de carnage, qu’il n’a bien entendu pas commis. J’ai juste particulièrement appréciée les jeunes donzelles croquées par Cary Nord dans les premières pages, qui ne manquent pas de souffle ni de charme… Marvel Heroes au petit trot, on ne risque pas l’indigestion ou le syndrome de Stendhal avec le contenu de ce mois.

LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...