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SPIDER-GEDDON #2 : SPIDER-MEN ASSEMBLED!

Sérieusement, quand on connaît le coefficient de difficulté d'un combat contre Morlun, ou quand on relit le récent Spider-Verse, on comprend combien le fait de savoir que les Héritiers sont libres à nouveau est une belle épine dans le pied pour tous les Spider-Men possibles et à venir. 
Si l'ami Octopus est toujours aussi hautain et imbu de lui-même, il est pourtant à la base du retour de cette famille de vampires, et nous comptons déjà deux victimes illustres, alors que nous abordons seulement le numéro 2. En gros, il s'agit pour l'instant de s'échapper, ne pas y laisser trop de plumes. Pour cela, il faudra bien faire un petit sacrifice fort utile par la suite. C'est définitivement Otto qui mène la danse, et d'ailleurs Peter Parker n'est toujours pas concerné dans le titre phare (encore que Morlun soit parti lui donner la chasse pour le manger), ce qui prouve bien que c'est lui qui va être le personnage autour duquel va s'articuler ce Spider Geddon. Assez curieusement, je trouve que ce second rendez-vous est un peu plus plat et lent, rapport à ce que nous aurions pu attendre. Les deux camps en sont encore dans la phase du rodage : les Spider-Men cherchent à recruter, afin d'avoir une plus grosse force de frappe à opposer, les héritiers eux ne sont pas encore au top de leur potentiel, et ils vont devoir s'arranger pour fabriquer plus de clones, et réunir toute la petite famille, y compris le père, qui est pour l'instant la clé de voûte manquante. 
Christos Gage fait de son mieux pour livrer quelque chose de passionnant, mais il faut être honnête, nous sommes pour le moment un ton en dessous, largement, de ce qui s'était passé durant le Spider-Verse. Les dessins par contre, sont vraiment de belle facture; Jorge Molina livre une prestation remarquable, même si plusieurs encreurs se relaient à son chevet, et cela peut avoir une légère incidence sur le travail fini. Mention assez bien donc, mais nous sommes encore loin d'exploiter tout le potentiel de la chose. On en veut plus dans le 3 ème épisode.


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SPIDER-MAN : LE "SPIDER-VERSE" DE RETOUR DANS LA COLLECTION "MARVEL EVENTS"

Le Spider-Verse c'était hier, ou avant-hier, mais l'actualité des comics est si bouillante que ça semble déjà au siècle dernier. Panini propose de revivre l'essentiel de cette saga qui oscille entre fan service et spectacle visuel, dans un album que les fans de l'Araignée (de temps en temps ça nous rajeunit de l'appeler ainsi) ont probablement coché sur leur calendrier "achats du mois". Mais c'était quoi au juste, cet événement?
Pour bien comprendre ce qu'est Spider-verse il faut remonter à l'époque où le scénario et la destinée de Spider-Man étaient confiés à Michael Straczynski. C'est lui qui a en effet pris l'initiative de nous expliquer l'origine totémique des pouvoirs du héros en collant. Qui avait affronté un certain Morlun, une sorte de vampire se nourrissant de ladite puissance totémique, donnant naissance à une bataille titanesque dont les lecteurs se souviennent bien encore aujourd'hui. Attiré par les émanations arachnéennes de Peter Parker, Morlun l'avait traqué sans répit, pour s'en repaître, avant de revenir à l'assaut durant la saga L'Autre. Ce même ennemi est aujourd'hui de retour et cette fois il est loin d'être seul puisque c'est toute sa famille, les Héritiers, qui traverse le multivers à la recherche de toutes les incarnations de Spider-Man sur toutes les Terres possibles et imaginables qui peuplent ces innombrables univers parallèles. Nous assistons à un carnage à travers les dimensions; des femmes, des enfants, des monstres, des versions futuristes et des versions animalières, c'est tout un cheptel de Spider-Men qui disparaît peu à peu, la force vitale absorbée par ces chasseurs que rien ne semble pouvoir ralentir. Pour Morlun et les siens c'est un incroyable festin. La seule et unique chance qui reste à disposition des différents tisseurs de toile est de s'unir autour de la quintessence même du personnage, le Peter Parker de notre monde, celui dont nous suivons les aventures depuis notre plus jeune âge. Spider-Man est bien entouré puisqu'il a de nombreux alliés qui vont pouvoir lui prêter main forte, comme par exemple Spider-Woman ou bien Silk, cette jeune héroïne qu'il a récemment découvert et qui aurait été mordu par la même araignée radioactive qui lui a autrefois conféré ses pouvoirs. Le Spider-Man 2099 est également de la partie tout comme la version Ultimate du personnage (Miles Morales) ou bien encore Gwen Stacy en costume sous l'avatar incroyable et inattendu de Spider-Gwen (en réalité la Spider-Woman de son monde!)

On tient là en définitive une vraie bonne saga comme on les aime, avec un Olivier Coipel fabuleux au dessin. Le frenchie démontre ici qu'il est au sommet de son art, en pleine maturité artistique, et le choix des cadrages, le dynamisme qui explose de chaque page, fait de son travail une raison évidente pour se procurer cet album. Avec lui nous avons aussi Giuseppe Camuncoli, qui sans avoir le même sens du détail et de la mise en scène, est devenu un habitué de la maison, de ceux qui sont capables de rappeler l'héritage du tisseur tout en l'adaptant aux exigences de la modernité. Excusez du peu. 
Certains parleront de fan-service, d'envie de s'adonner à l'orgie arachnéenne, et d'offrir aux lecteurs tout ce et ceux qu'ils auraient secrètement envie de voir évoluer ensemble. Peu importe, car en dehors du caractère un peu "wtf?" du projet de départ, Dan Slott parvient à tisser une trame qui se tient, donne sens à ce que nous savions déjà, tout en donnant à Spider-Man une importance de premier ordre dans la hiérarchie des héros à travers la tapisserie du multivers. Cet album de la collection Marvel Events est loin d'être inédit (l'an passé déjà le Spider-Verse a bénéficié d'une publication librairie) et il ne contient pas les nombreux tie-in qui ont jalonné Spider-Verse, mais en dehors de quelques ellipses narratives peu claires, vous n'aurez aucun mal à comprendre enjeux et évolution du récit, qui se révèle avoir bien plus d'ambition et de fun que la moyenne. Si donc vous faites partie de ceux qui n'ont pas encore lu l'événement, vous voici avec quelques leçons à rattraper, et un bel objet à ajouter à votre bédéthèque. Sacré Dan Slott tout de même, quel parcours avec Spider-man, même si certaines intuitions semblent plus forcées et moins brillantes que d'autres, au moins il aura donné la chasse à l'ennui des années durant. 



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SPIDER-VERSE : LE RETOUR DE LA GRANDE SPIDER SAGA EN LIBRAIRIE

Pour bien comprendre ce qu'est Spider-verse il faut remonter à l'époque où le scénario et la destinée de Spider-Man étaient confiés à Michael Straczynski. C'est lui qui a en effet pris l'initiative de nous expliquer l'origine totémique des pouvoirs du héros en collant. Qui avait affronté un certain Morlun, une sorte de vampire se nourrissant de ladite puissance totémique, donnant naissance à une bataille titanesque dont les lecteurs se souviennent bien encore aujourd'hui. Attiré par les émanations arachnéennes de Peter Parker, Morlun l'avait traqué sans répit, pour s'en repaître, avant de revenir à l'assaut durant la saga L'Autre. Ce même ennemi est aujourd'hui de retour et cette fois il est loin d'être seul puisque c'est toute sa famille, les Héritiers, qui traverse le multivers à la recherche de toutes les incarnations de Spider-Man sur toutes les Terres possibles et imaginables qui peuplent ces innombrables univers parallèles. Nous assistons à un carnage à travers les dimensions; des femmes, des enfants, des monstres, des versions futuristes et des versions animalières, c'est tout un cheptel de Spider-Men qui disparaît peu à peu, la force vitale absorbée par ces chasseurs que rien ne semble pouvoir ralentir. Pour Morlun et les siens c'est un incroyable festin. La seule et unique chance qui reste à disposition des différents tisseurs de toile est de s'unir autour de la quintessence même du personnage, le Peter Parker de notre monde, celui dont nous suivons les aventures depuis notre plus jeune âge. Spider-Man est bien entouré puisqu'il a de nombreux alliés qui vont pouvoir lui prêter main forte, comme par exemple Spider-Woman ou bien Silk, cette jeune héroïne qu'il a récemment découvert et qui aurait été mordu par la même araignée radioactive qui lui a autrefois conféré ses pouvoirs. Le Spider-Man 2099 est également de la partie tout comme la version Ultimate du personnage (Miles Morales) ou bien encore Gwen Stacy en costume sous l'avatar incroyable et inattendu de Spider-Gwen (en réalité la Spider-Woman de son monde!

Une vraie bonne saga comme on les aime, avec un Olivier Coipel fabuleux au dessin. Le frenchie démontre ici qu'il est au sommet de son art, en pleine maturité artistique, et le choix des cadrages, le dynamisme qui explose de chaque page, fait de son travail une raison évidente pour se procurer cet album. Avec lui nous avons Giuseppe Camuncoli, qui sans avoir le même sens du détail et de la mise en scène, est devenu un habitué de la maison, de ceux qui sont capables de rappeler l'héritage du tisseur tout en l'adaptant aux exigences de la modernité. Excusez du peu. 
Certains parleront de fan-service, d'envie de s'adonner à l'orgie arachnéenne, et d'offrir aux lecteurs tout ce et ceux qu'ils auraient secrètement envie de voir évoluer ensemble. Peu importe, car en dehors du caractère un peu "wtf?" du projet de départ, Dan Slott parvient à tisser une trame qui se tient, donne sens à ce que nous savions déjà, tout en donnant à Spider-Man une importance de premier ordre dans la hiérarchie des héros à travers la tapisserie du multivers. Cet album (le troisième de la série Amazing Spider-Man en cours) ne contient pas les nombreux tie-in qui ont jalonné Spider-Verse, mais en dehors de quelques ellipses narratives peu claires, vous n'aurez aucun mal à comprendre enjeux et évolution du récit, qui se révèle avoir bien plus d'ambition et de fun que la moyenne. Sacré Dan Slott, quel parcours avec Spider-man!



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SPIDER-VERSE : LE FINAL DE LA SAGA EN KIOSQUE CE MOIS-CI

Spider-Verse, le final. Dan Slott se sera vraiment bien amusé - et nous aussi - avec toutes ces versions de Spider-Man, de la plus improbable à la plus excentrique, à travers les plans d'existence pour la lutte et la survie du genre, face aux terribles héritiers qui ne pensant qu'à se nourrir et exterminer les différents arachnides. Ces vampires psychiques sont probablement le plus gros défi que Spider-Man et ses "frères" n'ont jamais eu à affronter, et c'est la race totémique toute entière qui est menacée. Une des têtes d'affiche de cette saga est Morlun, que nous avions vu débuter dans le long run de Straczynski sur The Amazing Spider-Man, en 2001. A lui seul il avait mis notre héros sur la sellette, alors vous pouvez facilement comprendre qu'avec toute sa "famille" le coefficient de difficulté est d'autant plus relevé. Nous sommes arrivés à la bataille finale, le round conclusif, et malheureusement (mais c'est logique) il n'y a pas de place égale pour toutes les versions de Spider-Man, et seules certaines d'entre elles ont droit aux premières loges. C'est aussi l'occasion pour le scénariste de placer le mot de la fin pour ce qui est des aventures du Superior SM, engagé dans un ultime face à face tendu avec celui dont il a usurpé l'existence. Une lutte perdue d'avance, pour un personnage qui se retrouve engagé dans Spider-Verse suite à un bug temporel survenu lors de son incursion dans l'univers 2099, il y a quelques mois de cela. Dock Ock n'arrive vraiment pas à se résoudre à accepter la vérité, à savoir que malgré son génie et son manque de scrupules, il ne pourra jamais être réellement supérieur à celui qu'il remplace. Cette dualité fait un peu d'ombre au grand final de Spider-Verse, qui explose de manière un peu forcée et rapide, et aurait probablement pu être gérée de façon à présenter un épilogue plus crédible que celui du membre rebelle de la famille ennemie, qui finit par se raviser et faire le jeu de ceux qu'il a toujours retenu ses adversaires ataviques. Pour revenir à Octopus, son manque d'assurance et son immaturité fondamentale sont probablement les tares qui l'ont empêché d'aller au bout de ses idées, et on le sent plus fragile que jamais, derrière la morgue et la prétention dégagée en temps normal, sous le costume de Spidey. 

Bien entendu, comme tout grand événement qui se respecte, Spider-Verse est aussi bien une fin en soi, et l'occasion de donner une nouveau départ, ou une nouvelle orientation, pour tous ces personnages qui gravitent autour du tisseur de toile. A commencer par Peter Parker lui même, qui en sort grandi, encore plus convaincu et installé dans le rôle du héros enfin sur de soi et capable de grandes choses, quitte à endosser le manteau de leadership dans les moments cruciaux. Silk et Spider-Gwen se taillent également une belle part du gâteau dans Spider-Verse. La première trouve une justification à son apparition sur la scène, et la seconde a immédiatement conquis le coeur des fans, avec un look attachant et une personnalité assez correctement définie. Spider-Woman (Jessica Drew) a eu droit à de bons moments, et va pouvoir prendre de nouveaux sentiers avec une conviction renouvelée. Enfin plusieurs versions alternatives de Spider-Man laisseront des souvenirs mémorables, et seront réemployés par la suite, des Secret Wars actuels aux plans encore en devenir pour le All-New All-Different Marvel. Citons donc Spider Uk, la jeune Anya Corazon, le divertissant Spider-Ham, ou encore l'avatar venu de l'Inde du Parker américain. Le dessin est lui de grande facture, avec une alternance entre Olivier Coipel, qui frise désormais avec le génie pur et simple, et un Giuseppe Camuncoli qui n'a jamais été aussi en forme, et propose une sorte de synthèse habile et remarquable entre le chaos et l'inventivité de Ramos, et la perfection stylistique de Coipel. Expressivité et dynamisme maximaux, avec toujours et encore une ligne claire et simple, et une grande lisibilité. Nous sommes gâtés, c'est beau, c'est frais, c'est du bel ouvrage. Alors certes, on aurait pu rêver d'un bouquet final plus crédible et mieux amené, mais Spider-Verse laissera à mon sens de très bons souvenirs aux lecteurs, et aura été une injection de fun dopée à l'adrénaline. Accrocs que vous êtes. 


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Pour bien comprendre ce qu'est Spider-verse il faut remonter à l'époque où le scénario et la destinée de Spider-Man étaient confiés à Michael Straczynski. C'est lui qui a en effet pris l'initiative de nous expliquer l'origine totémique des pouvoirs du héros en collant. Qui avait affronté un certain Morlun, une sorte de vampire se nourrissant de ladite totémique, donnant naissance à une bataille titanesque dont les lecteurs se souviennent bien encore aujourd'hui. Attiré par les émanations arachnéennes de Peter Parker, Morlun l'avait traqué sans répit, pour s'en repaître, avant de revenir à l'assaut durant la saga L'Autre. Ce même ennemi est aujourd'hui de retour et cette fois il est loin d'être seul puisque c'est toute sa famille, les Héritiers, qui traverse le multivers à la recherche de toutes les incarnations de Spider-Man sur toutes les Terres possibles et imaginables qui peuplent ces innombrables univers parallèles. Nous assistons à un carnage à travers les dimensions; des femmes, des enfants, des monstres, des versions futuristes et des versions animalières, c'est tout un cheptel de Spider-Men qui disparaît peu à peu, la force vitale absorbée par ces chasseurs que rien ne semble pouvoir ralentir. Pour Morlun et les siens c'est un incroyable festin. La seule et unique chance qui reste à disposition des différents tisseurs de toile est de s'unir autour de la quintessence même du personnage, le Peter Parker de notre monde, celui dont nous suivons les aventures depuis notre plus jeune âge. Spider-Man est bien entouré puisqu'il a de nombreux alliés qui vont pouvoir lui prêter main forte, comme par exemple Spider-Woman ou bien Silk, cette jeune héroïne qu'il a récemment découvert et qui aurait été mordu par la même araignée radioactive qui lui a autrefois conféré ses pouvoirs. Le Spider-Man 2099 est également de la partie tout comme la version Ultimate du personnage (Miles Morales) ou bien encore Gwen Stacy en costume sous l'avatar incroyable et inattendu de Spider-Gwen!

Voici donc à peu de choses près la situation qui vous attend à partir de ce mois-ci dans les pages de la revue mensuelle Spider-Man, et pour le prochain trimestre. Spider-Verse a une grande qualité dont vous allez vite vous rendre compte : c'est fun, divertissant, beaucoup plus intelligent et que ce que peut laisser croire le pitch de départ. Une vraie bonne saga comme on les aime, avec un Olivier Coipel fabuleux au dessin. Seul petit bémol dans le kiosque de juin, les débuts de la série Spider-Woman qui du coup n'est en rien une série consacrée aux aventures de Jessica Drew, mais un simple prétexte à étoffer l'intrigue principale, ce qu'on nomme dans la jargon un "tie-in", ici basée sur des héroïnes en mission sur une Terre parallèle, où il faut absolument sauver et préserver Silk, dont le rôle dans ce vaste drame pourrait bien être crucial. Greg Land dessine en s'appliquant, avec beaucoup plus de nuances et de conviction que lors de son bref passage sur Iron Man, si vous vous souvenez encore. Le Spider-Man 2099 de Peter David et Will Sliney est réjouissant et adrénalinique. C'est truffé de petites choses sympas et les planches qui rendent souvent un hommage graphique appuyé à Leonardi, dessinateur historique de la première mouture du héros futuriste, sont de belle facture. Très bonne idée finalement que de confier au tisseur, héros urbain et terre à terre à la base, une grande fresque impliquant toutes ces versions alternatives, tous ces univers possibles, avec en leur centre cette chasse impitoyable à l'Araignée. Des Spider-Men comme s'il en pleuvait, qui sont autant de moyens de se rappeler la grandeur du personnage, insubmersible et indémodable, que l'on pourrait décliner en de nombreuses variantes sans qu'il perde de sa pertinence. Lisez Spider-Verse, et vous souscrirez à cette idée. Dan Slott a décidément beaucoup de ressource...


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Sagas inoubliables de l'univers Marvel, ou run complets et marquants de grands auteurs sur les principaux personnages, peu importe. La collection Marvel Icons a de quoi faire saliver, associant une pagination conséquente, et un prix raisonnable. Coup d'essai coup de maître avec un premier volume disponible, consacré au Spider-Man de Straczynski. Opportunisme éditorial évident (Spidey est en salle et fait recette) doublé d'un choix qualitativement remarquable. Le Spider-Man en question a le mérite d'ouvrir de nouvelles pistes dans l'histoire décennale du héros, et de proposer de nouvelles choses, au risque de devoir faire marche arrière des années plus tard. Les pouvoirs de Peter Parker sont ainsi approfondis, et c'est leur aspect totémique qui est mis en avant : un signe, un coup de pouce du destin, pour une transformation en homme araignée qui n'est plus seulement due au hasard. Forcément, à nouvelle genèse, nouveaux ennemis et amis. C'est l'occasion pour Spidey de croiser le chemin de Morlun, une sorte de vampire invincible, qui se nourrir des énergies des êtres investis par les pouvoirs totémiques en question. Ezechiel entre aussi dans la danse, en tant que figure tutélaire (et par endroits à la limite paternelle) et salvatrice pour Peter Parker. Un guide au beau milieu de la tempête, dans un moment qui passera aux annales comme une des confrontations les plus angoissantes pour Spider-Man. Morlun est véritablement une opposition spectaculaire, et superbement caractérisée. Avec Straczynski, on ne reste pas dans l'immobilisme et le passé, j'en veux aussi la décision de Parker de devenir enseignant. Un prof pas comme les autres, qui a forcément des problèmes avec son emploi du temps, qui se retrouve sur l'estrade amoché après les combats de la veille, mais va être aussi capable de développer une relation de qualité avec ses élèves, et de là même de faire un pas en avant dans une vie personnelle trop souvent négligée ou maltraitée par des scénaristes qui maintiennent le jeune homme dans un statut de benêt malchanceux et tourmenté par ses dons pourtant fantastiques.

C'est bien cela qui constitue le sel de la période Straczynski. Une envie de raconter des choses qui ne sont pas forcément inédites, mais jamais narrées de cette manière. Parfois c'est un peu moins spectaculaire (toute la partie avec le Doctor Strange, une affaire mystique fumeuse), d'autre fois c'est remarquable, poignant, aidé il est vrai par les cruels événements du monde extérieur. Je veux bien sur parler de l'effondrement des Tours Jumelles à New-York, après les attentats du onze septembre. L'épisode spécial qui avait fait couler tant d'encre à l'époque est présent dans ce volume, et c'est aussi une belle leçon d'héroïsme, avec une rhétorique plus habile et nuancée qu'il n'y parait, que livre le scénariste, épaulé par un Romita Jr au sommet de son art. JrJr n'avais pas encore commencé sa descente décevante vers une abstraction toujours plus évidente, et il prêtait encore une attention aux détails et à la lisibilité de ses planches qui en font un des artistes dominant de ces vingt dernières années chez Marvel. Le coté sentimental n'est pas non plus en reste dans ce Tome 1, puisque la relation entre Mary-Jane et Peter bat de l'aile, et que ce dernier va aussi devoir combattre pour le coeur de la rouquine, en plus de sa galerie de vilains anciens et nouveaux qui viennent le tourmenter. Et puis dulcis in fondo, c'est aussi l'heure pour la Tante May d'apprendre enfin la véritable double identité de son cher neveu, sans pour autant la voir s'effondrer et subir quatre attaques cardiaques en une nuit, dans la foulée. De beaux dessins, de nombreux épisodes intéressants et pertinents, bref le sommaire de ce Marvel Icons en fait un must have pour les fans du tisseur ou ceux qui découvrent en ce moment l'univers Marvel. Panini détient là probablement sa collection souvenir la plus réussie. Quelque chose me dit que les lecteurs vont l'adopter, et l'adorer. 


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