Une fois de plus, le Joker a mis au point un plan diabolique pour commettre ses méfaits : cette fois c'est le commissaire Gordon qui se retrouve attaché sur la chaise du dentiste, et qui va subir une opération fort désagréable. Mais bien évidemment, au dernier instant, Batman intervient et sauve la situation. Il faut dire qu'il avait reçu un indice sous forme de dentier, qui l'avait mis sur la piste. C'est l'assistante du Joker, une fille frappadingue déguisée en costume de bouffon et répondant au patronyme de Harley Quinn, qui lui a mis à puce à l'oreille. Ce n'est pas du tout du goût du Joker, qui n'apprécie pas que celle qui est amoureuse de lui se permette de lui gâcher ses meilleures blagues.
Cette histoire brève est particulièrement violente et cruelle, car au-delà de l'aspect humoristique et très cartoony qui caractérise ce Mad Love, nous avons affaire à un Joker complètement malade, narcissique pervers, qui se complaît dans la souffrance qu'il inflige à une jeune femme tombée sous sa coupe. L'histoire de la psychiatre Harleen Quinzel, attirée par la célébrité facile et désireuse de mener une brillante carrière, aux côtés des stars criminelles, est particulièrement pertinente. Alors qu'elle est en stage à Gotham, au sein de l'Institut Arkham, elle finit par tomber sous le pouvoir du prince du crime, qui lui raconte son enfance pathétique à sa sauce, pour lui retourner le cerveau. Ce n'est pas qu'une affaire de bande dessinée, c'est aussi ce qui arrive réellement et régulièrement dans la vie, quand l'amour devient toxique, quand vous ne comprenez plus que vos sentiments vous placent dans une position de dépendance, au point de tout accepter, des coups au vexations, sans appréhender ce qui se joue à vos dépends. Bref, un Mad Love qui peut se savourer à différents niveaux de lecture, et c'est très bien ainsi.
On peut être assez insensible au personnage, et pour autant s'intéresser de près à ces origines d'Harley Quinn, telles que narrées par son créateur Paul Dini. Celui-ci a toujours eu la capacité de convoquer l'humain, derrière le masque, même lors d'aventures plus infantiles en apparence, construisant ainsi des mille feuilles narratifs, accessibles à tous. Et puis en duo avec Bruce Timm, cela signifie aussi et surtout les grandes heures de l'animé Batman TAS, qui aura amené aux comics toute une génération, en proposant un produit simple au premier abord, mais complexe dans sa qualité structurelle, son évidence. Ici la plasticité des personnages, la ligne claire qui les anime, le travail sur le caractère expressif de chacun d'entre eux (même Batman), fait qu'on se prend au jeu facilement, et que la lecture progresse avec une fluidité remarquable.
A coté de tout cela, Batman Adventures Holiday Special #1 et Adventures In The DCU #3 font figure de simple bonus pour justifier une nouvelle réédition, dont la pagination conséquente est aussi l'œuvre de bonus que les fans apprécieront, outre une version disponible avec Dvd.
Mad Love est un des récits les plus intelligents et poignants que les comics américains recèlent, sous couvert d'une aventure légère et divertissante, pour un lectorat jeunesse. La violence est tenue à distance par le style adopté, mais n'en est pas pour autant moins grinçante et édifiante.
On peut être assez insensible au personnage, et pour autant s'intéresser de près à ces origines d'Harley Quinn, telles que narrées par son créateur Paul Dini. Celui-ci a toujours eu la capacité de convoquer l'humain, derrière le masque, même lors d'aventures plus infantiles en apparence, construisant ainsi des mille feuilles narratifs, accessibles à tous. Et puis en duo avec Bruce Timm, cela signifie aussi et surtout les grandes heures de l'animé Batman TAS, qui aura amené aux comics toute une génération, en proposant un produit simple au premier abord, mais complexe dans sa qualité structurelle, son évidence. Ici la plasticité des personnages, la ligne claire qui les anime, le travail sur le caractère expressif de chacun d'entre eux (même Batman), fait qu'on se prend au jeu facilement, et que la lecture progresse avec une fluidité remarquable.
A coté de tout cela, Batman Adventures Holiday Special #1 et Adventures In The DCU #3 font figure de simple bonus pour justifier une nouvelle réédition, dont la pagination conséquente est aussi l'œuvre de bonus que les fans apprécieront, outre une version disponible avec Dvd.
Mad Love est un des récits les plus intelligents et poignants que les comics américains recèlent, sous couvert d'une aventure légère et divertissante, pour un lectorat jeunesse. La violence est tenue à distance par le style adopté, mais n'en est pas pour autant moins grinçante et édifiante.
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