À la création des Avengers en 1963, il manque un membre capital dans l'équipe, pour que la mayonnaise puisse prendre à la perfection. C'est dans le numéro 4 de la série que Captain America fait son grand retour sur scène. Si à la base il fut l'un des tout premiers héros à pouvoirs, à voir le jour durant la seconde guerre mondiale, pour connaître des aventures formidables, il avait été depuis remisé au placard, en attendant le bon moment pour resurgir de sa boîte. C'est Namor, le prince des mers, qui est un peu responsable de son come-back. Comme toujours pris d'un accès de colère incontrôlable, il s'en va jouer des poings sur la banquise, et déranger d'inoffensifs eskimos. Ces derniers vénéraient notre bon Capitaine, enfermé dans un bloc de glace, et le considéraient comme une idole. Au bout du compte, Namor propulsa dans les flots le bloc de glace, qui partit à la dérive, finit par fondre, jusqu'à être repêché -énorme coup de chance- par les Avengers.
La grosse surprise ! Si vous et moi tentons de nous faire cryogéniser, le résultat sera dans le meilleur des cas des engelures, dans le pire un aller simple pour le cimetière. Pas Captain America, qui dès que la glace a fondu, bondit de son lit et semble déjà prêt à combattre l'ennemi, tout en racontant ce qui lui est arrivé avant de se faire congeler, c'est à dire passer le clair de son temps à invoquer Bucky, mort au champ de bataille. C'est qu'il s'en passait à l'époque, en 22 pages, avec Stan Lee et Jack Kirby.
A peine ranimé, Steve Rogers doit venir au secours de ses amis Avengers, qui se sont fait pétrifier et sont alors transformés en statues immobiles, par un alien aventurier, prisonnier sur notre planète depuis trop longtemps. Captain America parvient à rétablir la situation et les héros repêchent tous ensemble sa navette spatiale enfouie sous les eaux, pour permettre à l'extraterrestre de rentrer chez lui. Au passage ils affrontent une fois de plus Namor, qui passe vraiment pour une tête de nœud de première catégorie. La Guêpe est peu présente dans ces dernières pages, car comme elle le dit elle-même dans les dernières vignettes, elle était partie se repoudrer le nez. Que voulez-vous y faire, autre temps autres mœurs, autre façon de placer la femme au centre des débats. L'important finalement, c'est que le Vengeur étoilé est de retour. Kirby reste assez sobre dans sa mise en scène, par rapport à ce qu'il était capable de faire, surtout ce qu'il fera par la suite. Cet épisode fait partie des indispensables que tout lecteur se doit de connaître. Encore heureux qu'en se réveillant la première fois, Captain America n'ait pas hurlé Hail Hydra à ses nouveaux amis. Mais ça c'est une autre histoire, parmi les plus discutables et discutées, prévue pour quelques décennies plus tard…
A lire aussi :
Pendant ce temps-là sur notre page Facebook:
Daredevil tout en muscles par Andrew Robinson