Le paradoxe amusant est que même si cet album s'appelle Rebirth, son personnage principal -Superman- est lui tout ce qu'il y a de plus mort! Lana Lang a beau se désespérer et tenter de récupérer le cadavre, pour maintenir sa promesse de l'enterrer dans le jardin des époux Kent, le monde entier ne peut que pleurer la perte du plus grand super héros de tous les temps, qui s'est sacrifié pour le bien commun. Alors qui est donc cet autre Superman, qui débarque pour prêter main-forte à Lana, et prétend que rien n'est perdu et que le défunt pourrait bien revenir rapidement à l'existence? Mais bon sang c'est bien sûr, il s'agit du Superman barbu, à savoir la version d'avant cette folie des New 52, ou encore celle qui est en couple avec Loïs Lane et qui est le père d'un enfant! Force est d'admettre que ce Superman là s'y connaît pour ce qui est de mourir et de renaître. Rappelez-vous, c'est celui qui a été battu sauvagement par Doomsday, monstre alien qu'il a finalement réussi à maîtriser et terrasser, au prix du sacrifice le plus grand. Si lui est revenu parmi nous, pourquoi sa version alternative ne le ferait pas non plus? C'est un peu cela l'espoir fou qui transparaît à travers le début de Superman Rebirth. On attend de savoir si le mort va se reprendre, et puis les pages passent, et alors on finit par pleurer. Peter Tomasi arrive donc sur le titre avec pour mission de rendre à nouveau attachant et passionnant un héros légendaire et iconique, qui n'a pas toujours été à la fête ces dernières années. Les bonnes intentions étaient bien là, mais très souvent cela se terminait en eau de boudin. L'Homme d'Acier est vraisemblablement un de ceux qui ont le plus eu de mal à trouver une véritable identité lors de ces 5 dernières années. Une nouvelle chance lui est donc donnée, qui prend tout de même l'allure d'un sérieux retour en arrière comme une admission patente de fautes commises. Le dialogue entre Lana et son super ami est bien tourné, et le discours sur l'espoir que fait naître une figure aussi légendaire, les attentes et les grandes aspirations qu'il incarne, est touchant et crédible. Dans les épisodes suivant, c'est la nouvelle existence, la famille de Superman, qui arrive sur le devant de la scène. Vie de couple avec Lois, un enfant à faire grandir en toute discrétion (Jon), et des ennemis qui s'agitent dans l'ombre.
Pas de chance en effet, l'Eradicator est de la partie. Celui ci n'accepte pas le sans mêlé du fils de Superman, et oeuvre pour une idée malsaine de la pureté de la race. Un combat dantesque va s'engager plusieurs épisodes durant, avec une escapade sur la Lune, où on apprend que Bruce Wayne a décidemment des ressources insoupçonnées. Certes il est riche, mais là on arrive à un autre niveau. Superman est poussé dans ses derniers retranchements, avec comme ressort dramatique le fait qu'il le combat plus seulement pour la Terre, ou pour Lois Lane, mais aussi pour Jon, qui peu à peu apprend à être le digne héritier d'un super paternel, qui le guide avec prudence et fermeté. Vous savez quoi? Ce petit jeunot a le potentiel pour être un personnage vraiment intéressant,d 'autant plus que Robin/Damian Wayne est son acolyte dans le titre SuperSons...
Le nouveau-ancien Superman, qui avait tout fait ces dernières années pour rester le plus discret possible, durant les New 52 (il était là dans l'ombre) et qui va devoir reprendre le manteau de l'héroïsme, avec en plus une progéniture à gérer, réussit en tous les cas à occuper la scène avec aisance. Doug Mahnke fait du boulot sérieux au dessin, notamment en caractérisant à merveille notre sauveur malgré lui, plus massif et sauvage que son alter ego défunt, subitement plus charismatique, en quelques cases à peine. Son trait est un peu dur, figé, mais il est opportun de signaler que les planches sont bien construites, épiques, et chargées en souvenirs, avec de nombreuses scènes tirées de la légende, qui font qu'on réalise assez vite que oui, le vrai Superman nous manquait. Ensuite c'est Pat Gleason qui officie (au scénario aussi) et c'est simplement beau, expressif, souple, on apprécie énormément. Alors certes le récit s'essouffle un peu vers la fin, et ne termine pas avec le panache pressenti au départ, mais cette version Rebirth de Superman reste conseillable, qui plus est gérée par des artistes compétents et forts talentueux. Bref, à lire.
Le nouveau-ancien Superman, qui avait tout fait ces dernières années pour rester le plus discret possible, durant les New 52 (il était là dans l'ombre) et qui va devoir reprendre le manteau de l'héroïsme, avec en plus une progéniture à gérer, réussit en tous les cas à occuper la scène avec aisance. Doug Mahnke fait du boulot sérieux au dessin, notamment en caractérisant à merveille notre sauveur malgré lui, plus massif et sauvage que son alter ego défunt, subitement plus charismatique, en quelques cases à peine. Son trait est un peu dur, figé, mais il est opportun de signaler que les planches sont bien construites, épiques, et chargées en souvenirs, avec de nombreuses scènes tirées de la légende, qui font qu'on réalise assez vite que oui, le vrai Superman nous manquait. Ensuite c'est Pat Gleason qui officie (au scénario aussi) et c'est simplement beau, expressif, souple, on apprécie énormément. Alors certes le récit s'essouffle un peu vers la fin, et ne termine pas avec le panache pressenti au départ, mais cette version Rebirth de Superman reste conseillable, qui plus est gérée par des artistes compétents et forts talentueux. Bref, à lire.
La communauté vous attend www.facebook.com/universcomics
A lire aussi :