
Voilà une série originale, trop peut être, qui aurait du connaître meilleur sort que le succès d'estime qui fut le sien, dans les années 80. Jim Shooter avait donné la parole et le beau rôle à un américain (très) moyen, loser, plutôt égocentrique, qui utilise ses proches à des fins personnels et ne semble pas animer par la fibre intérieure du super-héros potentiel. La série évolue ultérieurement après une dizaine de numéros, et c'est John Byrne qui lui donne un second élan en radicalisant le discours : le pouvoir du Starbrand va être à l'origine d'une catastrophe d'ampleur phénoménale : la ville de Pittsburgh est totalement rasée au sol, et la série devient bien plus ambitieuse et complexe. Ce titre évite les canons standards du comic-book Marvel mainstream pour plonger dans les affres et les doutes d'un quidam moyen et pas forcément au dessus de la moyenne (logique...) humainement parlant, et privilégie l'introspection psychologique aux costumes moulants et aux combats testostéronés. Aux dessins, nous avons, pour les débuts, un très inspiré John Romita Jr, qui soigne ses planches et donne une crédibilité évidente aux premiers pas de Kenneth et de son tatouage. D'autres vont ensuite prendre le relais, comme Alex Saviuk, ou un tout jeune Mark Bagley, pour un seul numéro. Byrne, habitué à tout faire par lui même, dessine ensuite le titre jusqu'à la dernière salve, le 19. Il y a quelques années, Warren Ellis a tenté de faire revivre les aventures du Starbrand et de Kenneth Connel, dans une version révisée du New Universe, mais là encore le public n'a pas massivement adhéré, et le projet n'a fait que vivoter, sans décoller véritablement. Aussi étrange que cela puisse être, Starbrand première mouture est inédit en Vf à ce jour. A l'époque, Lug puis Semic ne publiaient pas la totalité des comics Marvel, comme aujourd'hui, et souvent ce genre de publications plus confidentielles passaient à la trappe faute de place dans les revues en kiosque. Si vous lisez la Vo et que vous ne connaissez pas ce dont je viens de vous parler, vous pourriez tenter votre chance, car l'ensemble est assez plaisant.
Quand au Starbrand, Jonathan Hickman a relancé le concept voilà qualsues années, avec un nouveau jeune porteur inédit, lors de son run sur les Avengers. Là encore du potentiel, mais un succès assez modeste.
Quand au Starbrand, Jonathan Hickman a relancé le concept voilà qualsues années, avec un nouveau jeune porteur inédit, lors de son run sur les Avengers. Là encore du potentiel, mais un succès assez modeste.
Retrouvez le Starbrand de Jim Shooter !
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