CAPTAIN AMERICA #695 : LE HEROS EST DE RETOUR AVEC MARVEL LEGACY

Marvel Legacy commence pour Captain America, avec ce numéro 695. Allez, ne faites pas les étonnés, on est simplement revenus à la numérotation originelle, qui comprend l'ensemble des différentes séries targuées Captain America. Du coup le 700 n'est plus très loin, et ça sent l'anniversaire avec bougies et gros gâteaux...
Les pâtissiers seront Mark Waid et Chris Samnee. C'est à eux qu'il revient de rendre à Captain America son statut de héros, d'icône absolue, après qu'une version particulièrement méchante et perverse a tenté (et réussi, en partie) de dominer l'Amérique et le monde. Le vrai Cap est un patriote, qui passe son temps à aider les autres. Comme il le dit lui même plusieurs fois dans ces pages, les plus forts protègent les plus faibles. Point barre, c'est limpide, et devrait toujours être vrai. Ici donc, c'est un Vengeur étoilé fidèle à lui-même qui est mis en scène, de sorte qu'on pourra parler de jumping point parfait, si vous n'avez rien suivi chez Marvel depuis des années. Voire depuis toujours! 
Surprise (ou pas), Waid ne perd pas son temps avec un Steve Rogers torturé, rongé par les événements de Secret Empire. Il va de l'avant, le monde aussi, et on a presque l'impression que rien ne s'est produit. Steve est un héros, il pense à l'avenir, et on s'en rend compte avec un récit à deux couches. Tout d'abord une scène qui remonte aux débuts de carrière, voici dix ans (ah la fameuse chronologie real life/Marvel world...), quand il était venu mettre fin aux agissements d'une brigade de racistes suprématistes dans un bled paumé de l'Arkansas. Et puis de nos jours, quand dans cette même ville est organisée, comme chaque année, une grande fête en l'honneur de Captain America, sauveur et idole locale. C'est aussi le moment choisi par Rempart, ces fanatiques d'autrefois, pour repointer le bout de leur sale nez. Niveau timing, ils ont vraiment fait de mauvais calculs, et ça va se regretter, croyez-moi.
Chris Samnee, comme souvent, vaut d'avantage pour un story-telling solaire et enthousiasmant, que pour un trait raffiné et appliqué, capable de séduire tous les puristes. C'est par moments pratiquement simplifié à outrance, ça ressemble à de l'optimisme animé, du super-héroïsme bubble-gum, mais ça marche, car c'est ça aussi, Captain America. Ce grand blond baraqué qui inspire confiance en un regard, un sourire, et se jette dans la mêlée sans jamais réfléchir à sa propre sécurité. Les autres avant tout. Un bon Samnee donc, même si moins fou et inspiré que pour le récent Black Widow, c'est évident. Avec quelques touches d'humour réalistes, comme ces personnes qui croient à la conspiration gouvernementale, et affirment que Cap n'a jamais été décongelé par les Avengers, mais qu'il s'agit d'un agent américain chargé de doper le moral du pays. Finalement who cares? Captain America est un concept, une idée, les plus hautes valeurs de l'Amérique, celles dont nous avions tous besoin. 


(En bonus on notera une petite histoire back-up dessinée par Valerio Schiti, qui revient sur les origines du personnage)


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