Affichage des articles dont le libellé est Reis. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Reis. Afficher tous les articles

CLARK KENT SUPERMAN TOME 0 : HOMME D'ACIER

On avait quitté Brian Bendis chez Marvel l'an passé, avec le très mauvais 600° numéro de Invincible Iron Man notamment, on le retrouve en 2019 chez DC Comics, avec le premier numéro de Man of Steel, mini série qui est censée être l'introduction parfaite à son Superman, dont il a hérité. Urban Comics marque le coup avec une nouvelle appellation, à savoir Clark Kent Superman, et un tome 0 pour débuter. 
Force est de constater : il s'en sort bien mieux qu'avec cette bonne vieille Tête de fer. Il faut dire que Bendis a la particularité de bien mieux réussir le décollage plutôt que l'atterrissage. Ici il parvient à présenter un super héros attachant, fondamentalement surpuissant, et pourtant capable de garder un aspect humain évident. Superman est toujours prêt à donner un coup de main, sa super ouïe lui donne la possibilité d'identifier le moindre son dans la ville, et donc d'accourir lors d'un braquage, ou quand des super-vilains de seconde zone se manifestent. Cela lui permet aussi de prêter secours dans un immeuble en flammes, et son souffle incroyable, sa capacité de voler et sa force et vitesse surhumaines, en font le pompier idéal. 
Superman est un boy-scout positif et indispensable, l'incarnation même de que ce pourrait être un type à super pouvoirs, animé de bonnes intentions, motivé par un altruisme inébranlable. Rien de surprenant si ceux (et celles!) qu'il rencontre finissent par être subjugués. Bendis s'amuse et plaisante un peu avec cela, pour autant il n'oublie pas non plus de nous montrer ce qu'est la vie de Clark Kent au journal, et là les choses sont moins faciles que lorsqu'il revêt son costume mythique. N'oublions pas non plus la nouvelle vie du héros en famille, dans la plus grande discrétion, avec Loïs Lane et son fils Jon. Pour le vrai plan super héroïque et savoir ce qui va se produire, il faut attendre la dernière page du premier épisode, le cliffhanger qui donne envie d'en savoir plus. La nouvelle menace toute puissante est celle de Rogol Zaar, qui s'estime trahi par les kryptoniens et tout une caste de gouvernants cosmiques.

Rogol Zar est une force de la nature. Un des rares à pouvoir mettre une raclée à Superman, au point de le faire souffrir, saigner. Et de plus, il est impliqué dans la destruction de Krypton, au point même que les Gardiens de l'univers, sur Oa, furent eux aussi bien embarrassés lors de cette catastrophe planétaire. Bref, c'est un vilain qui réinterroge l'histoire et l'essence même de Superman, et qui va permettre à Bendis de redéfinir, de remettre sur l'ouvrage, ce qui fait vraiment que l'Homme d'acier est ce qu'il est. 
Pour mettre cela en images et rendre cette parution vraiment recommandable, il fallait un dessinateur de talent, et DC en a choisi plusieurs, parmi les tous meilleurs : Ivan Reis, mais aussi Jason Fabok, Ryan Sook ou encore Evan Shaner (qui doit jeter l'éponge après un demi épisode, en raison de problèmes de santé personnels), Steve Rude ou Adam Hughes. Dès le départ on a déjà rencontré un Reis plus en forme, néanmoins quand il s'agit de produire des premiers plans ou d'insuffler majestuosité dans les cadrages, il y parvient allègrement. Reste que la rupture de style entre ces pages et celles qui suivent est évidente, et que pour une mini série, il aurait été bienvenue de garder une unité, voire même un seul et unique artiste. 
Cependant, cette mini série a au moins le mérite d'être claire et rondement menée, et de présenter une nouvelle opposition de taille pour Superman, ainsi que placer quelques mystères bien sentis sur la table (que devient Loïs?). On vous le conseille, donc. 


Pour commander ce tome 0 chez Urban Comics


Likez notre page Facebook

THE MAN OF STEEL #1 : LES DÉBUTS DE BENDIS AVEC SUPERMAN

On avait quitté Brian Bendis chez Marvel en début de semaine, avec le très mauvais 600° numéro de Invincible Iron Man, on le retrouve ce vendredi chez DC Comics, avec le premier numéro de Man of Steel, qui est censé être l'introduction parfaite à son Superman, dont il a hérité. Force est de constater : il s'en sort bien mieux qu'avec cette bonne vieille Tête de fer. Il faut dire que Bendis a la particularité de bien mieux réussir le décollage plutôt que l'atterrissage. Ici il parvient à présenter un super héros attachant, fondamentalement surpuissant, et pourtant capable de garder un aspect humain évident. Superman est toujours prêt à donner un coup de main, sa super ouïe lui donne la possibilité d'identifier le moindre son dans la ville, et donc d'accourir lors d'un braquage, ou quand des super-vilains de seconde zone se manifestent. Cela lui permet aussi de prêter secours dans un immeuble en flammes, et son souffle incroyable, sa capacité de voler et sa force et vitesse surhumaines, en font le pompier idéal. 
Superman est un boy-scout positif et indispensable, l'incarnation même de que ce pourrait être un type à super pouvoirs, animé de bonnes intentions, motivé par un altruisme inébranlable. Rien de surprenant si ceux (et celles!) qu'il rencontre finissent par être subjugués. Bendis s'amuse et plaisante un peu avec cela, pour autant il n'oublie pas non plus de nous montrer ce qu'est la vie de Clark Kent au journal, et là les choses sont moins faciles que lorsqu'il revêt son costume mythique. N'oublions pas non plus la nouvelle vie du héros en famille, dans la plus grande discrétion, avec Loïs Lane et son fils Jon. Pour le vrai plan super héroïque et savoir ce qui va se produire, il faut attendre la dernière page, le cliffhanger qui donne envie d'en savoir plus. Bien que nous nous répétons, l'essentiel de l'intérêt de ce début est essentiellement focalisé sur le sens et la mission de Superman, ainsi que sur l'effort pour crédibiliser et enraciner la menace à venir de Rogol Zaar, qui s'estime trahi par les kryptoniens et tout une caste de gouvernants cosmiques.

Pour mettre cela en images et rendre cette parution vraiment recommandable, il fallait d'un dessinateur de talent, et DC a choisi un des tous meilleurs : Ivan Reis. On l'a déjà vu plus en forme, néanmoins quand il s'agit de produire des premiers plans ou d'insuffler majestuosité dans les cadrages, il y parvient allègrement. Bref nous sommes plutôt convaincus, et s'il ne s'agit pas d'une lecture totalement indispensable ou bouleversante, elle est suffisamment honnête pour nous inciter à aller au bout de cette mini-série. Brian s'il te plaît, essaie de résister le plus longtemps possible, sur la distance.


Même Superman est abonné à la page Facebook. Et vous?

Précommandez l'intégralité de The Man of Steel en VO




AQUAMAN INTEGRALE TOME 1 : AQUAMAN SUR LA BONNE VAGUE

Longtemps perdu au bord de la noyade, Aquaman a finalement été repêché des eaux grâce à Geoff Johns, qui a su lui donner identité et avenir dès le départ des New 52 chez DC comics. Puis est arrivé l'annonce que Jason Momoa allait interpréter le héros au cinéma, avec même un film solo, et dès lors tout a été fait pour que Arthur Curry reste au firmament des types à super pouvoirs. Oui mais voilà, entre le surfeur grossier du grand écran, et le souverain royal des comics, devinez où va notre préférence...?
Si comme nous c'est le second cas qui prédomine chez vous, voilà que Urban sort un gros pavé qui pourrait bien vous intéresser. En fait, il s'agit de rééditer les aventures de Geoff Johns, donc, dans une intégrale d'une ampleur certaine. 
A peine revenu parmi les mortels à la suite des évènements de Blackest Night/Brightest day, Aquaman décide d'abandonner momentanément les mers et ses créatures pour retourner en ville, dans les premières pages. Il donne un coup de main à la police locale (histoire de bien faire comprendre aux nouveaux lecteurs qu'il est super fort et super résistant), commande son repas dans un fast food spécialisé dans le poisson, et supporte difficilement les quolibets et l'incompréhension des autres clients, qui semblent avoir totalement oublié la notion de vie privée. Un peu d'humour et de détente, mais pas trop le temps d'en profiter. D'horribles créatures venues des tréfonds de l'océan, qui remontent vers la surface, à la recherche de nourriture, vont vite pointer le bout de leur nez. Il faudra plonger jusque dans les abysses de la Fosse des Mariannes pour découvrir toute la vérité sur cette race belliqueuse, qui va poser tout un tas de problèmes. Incursion dans l'horreur et le passé oublié, pour un Aquaman fort seyant. 


Ensuite vous plongerez dans le passé d'Arthur Curry, avec un adversaire redoutable, Black Manta, dont la haine envers le fils d'Atlantis a des racines bien profondes, qui seront peu à peu révélées au fils des pages. Un antagoniste de taille et au look effrayant, avec cet étrange casque et cette combi noire qui marque bien les esprits. Arthur, lui, n'a pas toujours été un héros sans peur et sans reproches. Avant d'être le paladin de la justice que nous connaissons, il a fait partie d'un groupe de redresseurs de torts appelé "The Others" dont chacun des membres est chargé de conserver un des artefacts du premier roi d'Atlantis, après l'engloutissement de ce continent mythique. Des objets à pouvoirs qui ont le don d'attiser la convoitise de Black Manta (et d'un mandataire inconnu qui tire les ficelles en coulisses). Celui-ci n'hésite d'ailleurs pas à tenter de supprimer un par un les dépositaires des objets sacrés, pour s'en emparer et se rapprocher de son but ultime : la vengeance contre Aquaman, et au passage la domination sur ce qui restera des terres émergées, après une gigantesque catastrophe planétaire. Vous avez dit mégalomanie?
Sans oublier la colère des atlantes, puisqu'un missile de l'armée américaine a semé mort et chaos dans leur cité sous-marine. En guise de représailles, plusieurs villes américaines subissent un assaut sauvage, dont la première manifestation est un violent raz de marée qui ensevelit le panorama urbain sous les flots. Par exemple, Gotham, déjà habitué aux tremblements de terre, est victime d'un tsunami d'énorme ampleur. C'est Orm qui mène les atlantes, et la bataille concerne aussi Metropolis, ou Boston. Le demi-frère d'Arthur Curry n'a pas la même compassion pour le peuple de la surface, et il entend bien faire payer aux pauvres humains que nous sommes les dégâts qui ont ruiné son royaume. Une vengeance humide.
Bref, un menu fort alléchant, avec un Geoff Johns qui parvient à maintenir l'intérêt autour d'Aquaman avec brio, qui n'a (presque) jamais aussi bien été écrit. Ivan Reis est tout simplement fabuleux, son travail est soigné, classieux, et le héros est majestueux, avec une Mera de toute splendeur. Paul Pelletier également livre une des meilleures prestations de sa carrière, et le lecteur attiré par le dessin n'aura qu'une idée en tête, vite se procurer la suite. 



likez www.facebook.com/universcomics joignez la communauté



THE TERRIFICS #1 : LE FANTASTIQUE QUATUOR DE LEMIRE ET REIS

Il faut croire que toute la critique s'est donnée le mot, partout où on commente la sortie du premier numéro des Terrifics de Jeff Lemire, c'est pour faire la comparaison avec les Quatre Fantastiques, et mettre en évidence les points de ressemblance et ce qui diffère du fameux quatuor de Marvel. Alors certes, c'est vrai que le Mister Terrific de ce nouveau titre peut avoir une vague ressemblance avec Reed Richards, c'est vrai aussi que le duo Metamorpho Plastic Man ressemble vaguement à la dynamique entre Ben Grimm et Johnny Storm... rajoutez une femme, Pantom Girl,  qui évoque par son intangibilité l'Invisible, et vous obtenez la meilleure manière de torcher une critique. Le pire, c'est qu'on fait un peu pareil, histoire de rire... pourquoi faire dans l'originalité? 
Lemire parvient rapidement à installer tout ce beau monde, à nous expliquer pourquoi ils se rassemblent tous, et à leur donner à chacun l'espace et le charisme nécessaires pour entrer dans le cœur des lecteurs. Et ça fait du bien de revoir un Mr terrific qui en impose, et en même temps de raccorder quelques fils avec le grand crossover Metal, notamment pour ce qui concerne Plastic Man, qui avait assumé le rôle d'un gros œuf Kinder. C'est Ivan Reis qui dessine, autrement dit c'est particulièrement joli et soigné, avec des planches efficaces, une représentation vraiment chouette de ce que peut être le vide de l'univers d'antimatière, et des moments forts en fin d'épisode qui donnent envie de lire la suite. Le duo en impose car il a parfaitement compris ce qu'est l'essence d'un groupe super-héroïque, comment les relations doivent fonctionner entre les différents membres, et comment on peut rapidement mettre le lecteur dans la situation de vouloir en savoir plus. Alors d'accord, il n'y a rien là de bien novateur, on a l'impression que cette série ressemble à d'autres, mais l'essentiel est qu'elle ressemble à de bonnes autres séries, pas certaines purge qu'il nous a été donnés de lire récemment. Aucune certitude au sujet de ce que cela donnera sur la distance, mais les débuts sont assez rassurants.


Likez notre page Facebook et suivez l'actu des comics

A lire aussi : 


Pour commander The Terrifics #1 ou n'importe quelle autre sortie VO?
Envoyez nous vos requêtes, on expédie en 48h




AQUAMAN PEUR ABYSSALE (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 58 CHEZ EAGLEMOSS)

En ce jour de sortie nationale du film Justice League, on revient sur un des albums de la collection Eaglemoss, le tome 48, qui permet de redécouvrir en kiosque les débuts de la série Aquaman (New 52) par Geoff Johns. Des épisodes sans lesquels Jason Momoa n'aurait peut-être pas eu le plaisir d'aller nager avec les dauphins sur grand écran.
Puisqu'en France les lecteurs de Marvel sont plus nombreux que ceux de Dc, je commencerai cet article par une comparaison facile. D'un coté, vous avez Namor, le Prince des mers, souverain arrogant et uniquement vêtu d'un slip de bain vert des plus tendance. De l'autre, Aquaman, aka Arthur Curry, lui aussi dépositaire de la couronne d'Atlantide, même s'il n'y a pas grandi, comme son collègue aux oreilles pointues. Doté d'un trident majestueux et d'une combinaison à mi chemin entre la cotte de mailles (qui rouille dans l'eau) et les écailles, il en impose mais ne s'est jamais imposé. Subtile différence. C'est donc une nouvelle chance que Geoff Johns offre au personnage, avec cette série post reboot de haute volée. Bonne pioche, c'est du tout bon ! A peine revenu parmi les mortels à la suite des évènements de Blackest Night/Brightest day, Aquaman décide d'abandonner momentanément les mers et ses créatures pour retourner en ville. Il donne un coup de main à la police locale (histoire de bien faire comprendre aux nouveaux lecteurs qu'il est super fort et super résistant), commande son repas dans un fast food spécialisé dans le poisson, et supporte difficilement les quolibets et l'incompréhension des autres clients, qui semblent avoir totalement oublié la notion de vie privée. Une scène cocasse qui  fait bien sourire, parfaite dans les temps et dans le ton. Habilement, et sans s'attarder trop longuement, Johns réussit à représenter en quelques cases les origines du personnage, son background minimal, sa raison d'être. il introduit aussi Mera, sa sublime épouse (une rousse qui ferait passer Mary-Jane Watson pour un cageot, quelle bombe!) qui semble plus qu'heureuse de sa décision de se faire citadin plus que loup de mer.

Ne pensez pas que cet album soit uniquement centré vers l'introspection ou la narration tranquille, le retour sur le devant de la scène d'un héros has-been. Car une super menace pointe aussi le bout se son nez à l'horizon. D'horribles créatures venues des tréfonds de l'océan, qui remontent vers la surface, à la recherche de nourriture... Il faudra plonger jusque dans les abysses de la Fosse des Mariannes pour découvrir toute la vérité sur cette race belliqueuse et primitive, qui est restée enfermée des années et semble tenaillée par une faim atavique. Ivan Reis est aux dessins, et c'est simplement ... merveilleux. Très beau, très soigné, sans faute, on ne peut que lui tirer le chapeau, tant il semble, plus que jamais, au sommet de son art, entre les détails admirables de la mer, de la texture du sable, de l'imposante figure du héros dans son costume orangé... Ce premier arc narratif est un exemple parfait de comment rendre à un personnage tombé un peu en désuétude, ses lettres de noblesse. Ceci sans forcer ou recourir à des expédients usés jusqu'à la corde, comme le drame ou les doubles maléfiques. simplement, avec une écriture à hauteur d'homme, et une équipe artistique qui connaît son métier et soigne l'ouvrage. Bref, un tome qui ravira ceux qui passent par le kiosque pour mieux découvrir l'univers Dc, et qui n'avaient peu-être pas franchi le pas avec la parution chez Urban Comics. Seul bémol, la grande différence entre le Jason Momoa du film, et cette incarnation plus classique, à laquelle sont attachés les lecteurs qui comme moi privilégieront toujours le neuvième art au septième. 



A lire aussi : 


Suivez notre communauté Facebook avec tous les jours
L'actualité DC Comics 24h/24



JUSTICE LEAGUE LE TRONE D'ATLANTIDE (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 47 CHEZ EAGLEMOSS)

On retourne voir ce qui se passe chez Eaglemoss, avec la collection DC en kiosque, qui s'achemine petit à petit vers son terme (avant un prolongement qu'on peut pratiquement deviner). Ce volume 47 met en scène les nouvelles aventures de la Justice League (New 52) et est particulier en cela qu'il comprend un crossover, impliquant certes la série phare de l'univers Dc, mais aussi celle consacrée à Aquaman. Et l'ouverture également, est un peu à part. On y découvre un duel entre Wonder Woman et Cheetah, des frictions en interne au sein de la Justice League, et le sentiment de défiance qu'inspire de plus en plus le rapprochement entre Superman et la belle amazone. Tony Daniel se surpasse aux dessins et parvient à ne pas faire regretter Jim Lee, tant ses planches sont magnifiques. Il s'agit d'un simple hors d'oeuvre scénaristique, avant de passer à Throne of Atlantis. Des atlantes, justement, qui sont colères, puisqu'un missile de l'armée américaine a semé mort et chaos dans leur cité sous-marine. En guise de représailles, plusieurs villes américaines subissent un assaut sauvage, dont la première manifestation est un violent raz de marée qui ensevelit le panorama urbain sous les flots. Par exemple, Gotham, déjà habituée aux tremblements de terre, est victime d'un tsunami d'énorme ampleur. C'est Orm qui mène les atlantes, et la bataille concerne aussi Metropolis, ou Boston. Le demi-frère d'Arthur Curry n'a pas la même compassion pour le peuple de la surface, et il entend bien faire payer aux pauvres humains que nous sommes les dégâts qui ont ruiné son royaume. Une vengeance humide.


Autre personnage d'importance dans ce volume 47, un certain Vulko, ami et conseiller d'Aquaman. Il faut toujours se méfier de ceux qui dévouent leur existences aux autres, semblent inoffensif à première vue, mais trament dans l'ombre dès qu'on ne les regarde plus! Geoff Johns utilise cette histoire du "trône d'Atlantis" comme un autre moyen de mettre en lumière les tensions qui peuvent exister au sein de la Justice League. Conflits d'intérêts, ego qui se frottent, ce n'est pas une partie de plaisir tout les jours, et amis et alliés sont deux termes différents, même si à la base le mot le plus important reste le respect. Ce qui a été fait auparavant dans le titre Aquaman reste pertinent et d'actualité, puisque nous retrouvons aussi les créatures des profondeurs issus du"trench". La bonne nouvelle c'est également les artistes qui dessinent. Ivan Reis ne se présente plus, c'est un des tous meilleurs que peut employer Dc comics actuellement. Mais Paul Pelletier aussi s'en sort fort dignement, lui qui ne m'a pas toujours plu par le passé, semble avoir acquis une maîtrise et un sens du story-telling plus clair et soigné. C'est donc un album truffé d'action, adrénalinique, et au graphisme de belle facture, que nous propose Eaglemoss. De surcroit avec une pagination en conséquence et une qualité indéniable.  Probablement le pitch parfait pour un film Aquaman ou Justice League dans quelques années, si l'arrivée d'Arthur Curry sur grand écran n'est pas le fiasco redouté par beaucoup. 



Rejoignez la communauté www.facebook.com/universcomics

A lire aussi : 






JUSTICE LEAGUE HS 1 : DC UNIVERSE REBIRTH (TOP DEPART!)

Un an plus tard, l'onde de choc Rebirth débarque en France, chez Urban Comics. L'objectif avoué est simple : faire amende des cinq ans qu'ont duré les New 52, renouer avec les lecteurs perdus, désorientés par l'abandon de certains caractères ou personnages iconiques, tout en ménageant les plus récents, et en opérant un retour en arrière maîtrisé et cohérent. Pour mieux aller de l'avant. Le résultat? Des ventes qui se sont envolées, au point d'aller faire la nique à Marvel en termes d'exemplaires placés. Et tout commence par un long one-shot, présenté par Urban sous la forme d'un hors-série.
Première constatation, ce récit refondateur de plus de 80 pages, Rebirth donc, est d'un niveau qualitatif tout simplement excellent. Geoff Johns démontre qu'il a une emprise remarquable sur l'univers DC, et qu'il est capable de tirer tous les fils de la tapisserie en même temps, de manière à fournir un résultat homogène. C'est émouvant, poignant, bien écrit, une grande réussite artistique. Le problème se pose pour la suite... si la qualité de cette sortie ne fait aucun doute, ses implications futures risquent par contre de faire grincer des dents, et pas seulement auprès des détracteurs patentés, mais tout simplement celles du lecteur lambda, qui risque de se sentir trahi dans ce qu'il a toujours connu jusque-là, et ce qu'on va lui demander d'acheter et accepter à partir de demain. Comme vous allez le lire, nous sommes à mi-chemin entre une idée de génie et un énorme coup de canif dans le contrat moral et artistique entre créateurs et lecteurs. Vous l'avez lu et découvert partout sur le web (et en Vo dans les pages du crossover The Button, si vous lisez l'américain), le rapprochement entre l'univers des Watchmen d'Alan Moore et le DCverse classique semble être à l'horizon. Passons par contre sur le retour de Wally West dans la continuité... pour peu que vous ayez fréquenté internet ces mois derniers, l'information ne vous aura pas échappé, car elle a fuité partout. Inutile donc de faire semblant de ne pas être au courant, et autant aborder le sujet de plein fouet! Wally West était perdu dans la force véloce -une grande habitude chez les Flash quand on les croit morts- et puisque ces derniers temps le tissu même de la réalité a subi quelques contre-coups, il est parvenu à émerger sur notre plan d'existence, pour une ultime tentative de se raccrocher au monde tel qu'il apparaît désormais. Son premier réflexe est d'aller trouver Batman, en vain. Il va donc aller solliciter l'aide de tout ceux qu'il connaît le mieux, de ces super-héros alliés et amis, jusqu'à Linda Park, celle qu'il aime depuis toujours, mais c'est bien évidemment Barry Allen qui détient peut-être la clé de son retour définitif. Tout ceci est emblématique du problème qui tenaille DC. Les personnages ne se reconnaissent plus, leurs historiques, leurs relations, qui étaient le fondement même du mode de raisonner et fonctionner de l'éditeur, tout ceci a été réduit à néant, sacrifié sur l'autel d'un reboot mal dosé. Du coup le lecteur aussi est en terrain inconnu, et s'est perdu.


Geoff Johns sème les indices et les allusions au long de ces dizaines de pages, le retour en arrière, à la tradition, ne fait que commencer. Batman s'interroge en ce sens, Atom est de la partie (le vrai Atom), Wally revient, Superman a disparu, et la version père de famille, marié à Lois Lane, est remise en question... Mais il y a tellement de travail à accomplir, et il ne pourra pas faire tout ceci seul. On sent que les intentions sont bonnes, que la voie à prendre est correcte, mais comment donner le coup de volant décisif, franchir le pas, sans que cela semble forcé, ou opportuniste? Et puis il y a ces dernières pages, cette immense révélation, qui fait entrer dans l'équation des personnages jusqu'ici iconiques et tenus en dehors de l'univers super-héroïque classique. De quoi faire bondir et hurler des hordes de fans. Le lapin qui sort du chapeau, ou la trahison de trop? Nous avons devant nous des mois passionnants, et l'impression que Dc comics joue gros, très gros, et accepte le pari de se remettre totalement en question. L'espoir est immense, la crainte et l'habitude d'être trompé en partie sur la marchandise aussi. Reste un mot à dire sur les dessinateurs de ce numéro, Ethan Van Sciver, Gary Frank, Ivan Reis, et Phil Jimenez. C'est beau, iconique, puissant, bref, à la hauteur de l'événement. Vendu à moins de trois dollars, ce Rebirth est le comic-book du printemps chez Urban, celui par qui tout pourrait arriver. J'ai bien dit tout. Souhaitons que ce ne soit pas tout et n'importe quoi. 
ps : le manifeste officiel chez DC Comics pourrait être  Et bien voilà, nous avions l'intention de faire quelque chose de bien et de novateur avec les New 52, nous avons tenté, mais ça ne s'est pas passé comme nous le voulions. En cours de route nous avons perdu le fil conducteur, et nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas ce que le public attendait. Alors vous savez quoi? On annule tout et on recommence! Bien sur, ça ne vous dérange pas les amis? 




Rejoignez nous sur Facebook : www.facebook.com/universcomics

Le Rebirth Deluxe Edition en VO:



A lire aussi : 




JUSTICE LEAGUE AMERICA REBIRTH : BATMAN JOUE LES RECRUTEURS

Rebirth continue, tous les titres ne sont pas sortis. La preuve, c'est au tour de la Justice League of America, cette semaine. Un groupe "mineur" par rapport à la grande formation regroupant les principaux super-héros de l'univers Dc, mais qui ne compte pas rester assis sans rien faire. Le trait d'union est tout trouvé; il s'agit de Batman, qui est ici le fil conducteur de ce numéro Rebirth. C'est lui qui recrute les différents membres, un par un, sur des critères qui m'échappent un peu, par ailleurs. Mais bon, c'est Batman, qui suis-je moi pour discuter les choix du plus grand détective de la Terre? 
En gros, c'est trop rapide, trop convenu. c'est juste un prologue, où Steve Orlando nous présente, sans y mettre beaucoup de coeur et d'imagination, qui seront les stars de la série à venir. Killer Frost est un peu la co-vedette avec Batman, elle qui n'est plus si méchante, et entame une reconversion intéressante, emblèle de la "seconde chance". Pour les autres, et bien il y a de tout. Vixen méritait bien de revenir au premier plan, le Lobo traditionnel est engagé (sans sourciller, étrange), Black Canaray, Atom (le nouveau) et The Ray vienne compléter le roster, qui est quand même un poil déséquilibré et incohérent. Certes, le background de chacun permet d'écrire de belles choses, de s'amuser en tablant sur les différences, les dissensions inévitables, mais toute l'opération sent trop le merchandising, le besoin de faire un melting pot de ce qu'on peut trouver dans l'univers CW, à la télévision. Batman veut une équipe à forme humaine, qui puisse aller à la rencontre des gens, mais alors peut-on vraiment considérer que Lobo (extra-terrestre biker et génocidaire) est une bonne intuition? Mon avis personnel : JLA va droit dans le mur, car dès sa naissance, n'a pas de ligne directrice cohérente à suivre. A part miser sur le second degré et les philosophies divergentes entre les héros assemblés, que pourra faire Orlando? Et franchement, même s'il suit cette fois, pourrait-il s'approcher, même de loin, de la bonne humeur communicative, de l'humour décapant d'une bonne vieille Justice League International? Ma réponse, vous l'avez dès ce mois de février.
Si vous vous passionnez plus pour le dessin, au moins vous n'aurez pas de souci à vous faire. Ivan Reis, c'est un peu une valeur sûre. Donnez lui un coup franc à l'entrée de la surface et il vous prend la lucarne sans élan. Là aussi c'est soigné, élégant, du vrai super-héroïsme mainstream pur jus, pour ravir ceux qui aime le trait réaliste et vigoureux. Des planches bien troussées pour masquer que le scénario est pour le moment minimaliste? Comme une plutôt jolie fille qui sort le décolleté plongeant pour faire oublier qu'elle passera la soirée sans grande conversation? Allez je suis mauvaise langue, sait-on jamais...



A lire aussi : 


DC CLASSIQUES : GEOFF JOHNS PRESENTE GREEN LANTERN INTEGRALE tome 1

Dans la collection Dc Classiques, Urban Comics nous propose de retrouver tout le run de Geoff Johns sur Green Lantern. Ce sera long, ce sera bon. Et ça démarre avec le commencement, à savoir Rebirth, la mini série qui permet de se familiariser (à nouveau) avec Hal Jordan, de lui rendre une place prépondérante dans l'univers Dc. Pour tout vous dire, il avait fini par succomber à une entité extra terrestre qui se nourrit de la peur de ses victimes, et qui se logeait jusque là bien cachée dans les lanternes vertes, d'où leur vulnérabilité à la couleur jaune (de la couleur de la créature maléfique). Jordan est donc devenu Parallax, et pris de folie, a anéanti le corps des Green Lantern, puis a assumé le statut de vraie menace d'ordre cosmique. Il s'était partiellement racheté en sauvant la Terre de l'extinction totale du soleil (voir l'album de la collection Semic books, en Vf, Extinction) et en fusionnant avec le Spectre. Mais le mensuel Green Lantern ne relatait plus ses aventures : depuis le temps, d'autres avaient pris le relais, comme le jeune dessinateur Kyle Rayner, le colérique Guy Gardner, ou le maladroit John Stewart (une de ses bévues a condamné un monde entier!). Mais on enterre pas totalement un tel potentiel super héroïque, et Geoff Johns le savait bien. Avec la première histoire intitulée Rebirth, il va replacer Hal au centre de l'univers des GL, en faire à nouveau un héros sans peur et sans reproche, capable de (se) pardonner et d'avancer, et donner le ton pour un relaunch du titre phare, qui reprend donc du numéro 1. 
Hymne à l'espoir, au courage, à la force de volonté, Rebirth est une des sagas les plus importantes de ces vingt dernières années chez Dc Comics, et la démonstration des talents innés de Johns pour ce qui est de dépoussiérer des personnages en perte de vitesse, et leur tailler sur mesure un nouveau costume de scène. Tout commence avec un astronef qui s'écrase dans le désert du Nouveau Mexique. A son bord Kyle Rayner (le remplaçant immédiat de Hal Jordan au sein du GL Corps) plutôt en piteux état, qui avertit deux touristes venus par hasard sur les lieux de l'arrivée d'une menace qui incombe (Parallax, voir plus haut). Tout ceci fait bien entendu penser au jour où Jordan rencontra Abin Sur, et endossa pour la première fois l'anneau qui allait le rendre célèbre dans le cosmos. Pendant ce temps, la cohabitation entre le Spectre et Hal, réunis dans une même entité, commence à battre de l'aile, et Guy Gardner subit une étrange métamorphose dans son bar. Plus préoccupant encore, Coast City, officiellement disparue et théâtre d'une tragédie sans précédent, est aperçue par deux pilotes en plein vol. Hal Jordan retrouve aussi Carol Ferris (désormais mariée), la femme qu'il aime depuis toujours, et avec laquelle il peut ouvrir les portes les plus sombres de son coeur, le ramenant à la mort tragique de son père, dans son avion, lors d'une parade de démonstration. Rebirth est une histoire qui se base sur le courage, la capacité d'affronter ses peurs, et d'en faire une force constructive pour aller de l'avant.


Nous trouvons ensuite, dans ce premier gros volume, plusieurs  arc narratifs dont No Fear. La famille et l'héroïsme, le sacrifice et les rêve enfouis en chacun de nous, sont au coeur des épisodes initiaux de la série régulière. Johns joue plus la carte de l'intimisme, que celle du grand spectacle cosmique qui ne tardera pas à suivre. Le lecteur va pouvoir (re)découvrir les Manhunters, ces créations antérieures aux Green Lantern, dont sont responsables des Gardiens d'Oa, qui vont vite devenir antipathiques au fil des épisodes. Le scénariste ramène sur la scène d'anciens ennemis comme Hector Hammond, ou Black Hand, tissant ainsi discrètement ses prochains récits, mettant en place un puzzle qui va demander de la patience et de la constance. On appréciera les relations étroites et conflictuelles entre Hal Jordan et son frère, Jim, qui préférerait le voir quitter Coast City (la ville vient donc d'être rebâtie, elle est réapparue, après avoir été rasée et pulvérisée par Mongul des années auparavant) et son métier de pilote d'essai. Carlos Pacheco dessine le premier arc, avec un trait clair, agréable, souple, ce qui permet de vite s'immerger dans le récit, simple d'accès, à défaut d'avoir de vrais enjeux immédiats capitaux pour la suite.
Green Lantern cela signifie aussi ... Green Arrow. On retrouve les deux compères au moment où Mongul est de retour, avec une plante qui fusionne avec son hôte de passage, et se comporte comme un dangereux parasite hallucinogène. Les héros succombent, et vivent une sorte d'idylle illusoire, une vie de famille possible et alternative, qui trahit les désirs et les angoisses de chacun. Le coté "buddy comics" est prolongé le temps d'une association avec Batman, qui convoque Hal pour un affrontement face au Tattoed Man, et en profite pour tester les pouvoirs de l'anneau vert, et ce qu'il pourrait en faire avec. Mais même le Dark Knight n'est pas prêt à en gérer la puissance, et ce qui en découle logiquement. Mais ceci aussi sera exploité par la suite. Enfin nous retrouvons Green Lantern aux prises avec de sérieux problèmes de juridiction. S'il est le patrouileur attitré d'une grande partie du cosmos (il a un secteur spatial à lui seul) sur Terre il faut respecter les frontières nationales, et l'espace aérien. Surtout quand il s'agit des frontières russes. En parallèle, la réapparition de Tomar Tu, que l'on croyait mort au terme de la saga Emerald Dawn implique la possibilité que les autres Lantern considérés comme décédés soient encore en vie, quelque part, retenus contre leur volonté. Pour Hal Jordan, une opportunité de rachat définitif, après avoir perdu la boule et semé mort et destruction en tant que Parallax... Que des artistes d'exception au menu, puisqu'outre Pacheco, nous avons le plaisir de dévorer des pages d'Ethan Van Sciver, Ivan Reis, ou Jesus Merino. Bref, du beau monde au balcon pour cette sortie absolument recommandée à ceux qui n'auraient pas acheté la série d'albums précédents Geoff Johns présente Green Lantern, qui du coup fait un peu doublon... 



A lire aussi : 



JUSTICE LEAGUE L'ODYSSEE DU MAL (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 34 CHEZ EAGLEMO


La collection Eaglemoss poursuit son bonhomme de chemin avec L'Odyssée du mal, consacré à la Justice League. Il s'agit de la suite directe du volume Aux origines, et qui contient le second tome de la série éponyme publiée chez Urban Comics en 2013. Les New 52, quoi. Cinq ans après la première réunion de la Ligue de Justice, les membres du groupe sont plus ou moins au service de la nation américaine, en cas de coup dur. Ils ont un agent de liaison, le colonel Trevor, qui est aussi le petit ami attitré de Wonder Woman. Enfin, qui l'était, puisque la belle amazone a pris ses distances avec le militaire, qui depuis se contente de suivre sa flamme sur webcam, ce qui engendre son lot de frustration. Les héros de la Justice League ne sont pas des dieux, mais la perception du public s'en rapproche dangereusement. Jusqu'à ce qu'un écrivain blessé par la vie décide de révéler au monde entier l'envers du décor, et les secrets cachés de la formation. David Graves a perdu sa famille à la suite d'une longue maladie contractée, pense t-il, à cause du combat contre Darkseid et ses sbires, relaté dans le premier tome de la série. Il a ensuite rencontré d'étranges entités qui lui ont conféré le pouvoir de se nourrir de la détresse des autres, alors qu'il était lui même à l'article de la mort. Surpuissant et détenteur d'informations à même de mettre à mal ses ennemis, Graves lance sa croisade contre une Justice League qu'il va d'abord discréditer aux yeux de l'opinion, avant de la meurtrir dans sa chair, et ses affects. Ce qui faisait la force des premiers épisodes fait à nouveau la force des suivants : facilité évidente de la compréhension de l'intrigue, et dessins expressifs et dynamiques. A ce sujet, le grand Jim Lee est pourtant un poil en dessous de son standard maximal, et ce n'est pas lui qui officie sur les deux premiers numéros : nous trouvons Gene Ha, pas désagréable du tout, et un duo composé de Ivan Reis et Carlos d'Anda, qui ne sont pas à présenter pour les amateurs de Dc Comics.



L'humour est aussi une belle carte de ce récit, notamment dans les relations entre Green Lantern (Hal Jordan est dépeint comme un jeune frimeur et sur de soi, avant de se racheter et de gagner ses lettres de noblesse, grâce à une décision louable en fin d'album) et Green Arrow (qui souhaite intégrer la Justice League, en vain), sans oublier Batman (que Hal considère comme le maillon faible et râleur de la formation). L'idée de mettre en doute le rôle et la mission de la Justice League, aux yeux du grand public, est une trouvaille sympathique et plutôt bien menée. On se rend bien compte à quel point ces super-héros, bien que dotés de pouvoirs semi-divins, restent avant tout des êtres humains avec leurs failles et faiblesses, et que bien souvent ils sont plus facilement attaquables dans les affects et les sentiments, que par le biais d'un assaut frontal et physique. On apprécie, avec le recul, la linéarité et la programmation des trames mises en place par Geoff Johns, qui a su tisser une intrigue à tiroirs mais claire, durant toute la période (désormais révolue) des New 52. A se procurer forcément, si vous avez déjà le tome précédent (le numéro 4, chez Eaglemoss)


A lire aussi : 

DC REBIRTH : LE ONE-SHOT QUI CHANGE (A NOUVEAU) L'UNIVERS DC

Avec l'opération Rebirth, c'est un peu comme si les responsables de DC Comics nous disaient : Et bien voilà, nous avions l'intention de faire quelque chose de bien et de novateur avec les New 52, nous avons tenté, mais ça ne s'est pas passé comme nous le voulions. En cours de route nous avons perdu le fil conducteur, et nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas ce que le public attendait. Alors vous savez quoi? On annule tout et on recommence! Bien sur, ça ne vous dérange pas les amis? Sauf que dans les faits, ce sont 10 ans d'histoires qui passent aux oubliettes, à savoir les 5 années durant lesquelles existèrent les New 52, plus les 5 années écoulées depuis l'apparition des premiers super-héros, telle que racontées dans Justice League volume 1 (Aux origines) jusqu'aux aventures contemporaines de l'univers DC. Bien entendu, pour oser une telle énième révolution, il fallait avoir un projet béton, et les idées très claires. Première constatation, le One Shot de plus de 80 pages Rebirth, qui vient de sortir, est d'un niveau qualitatif tout simplement excellent. Geoff Johns démontre qu'il a une emprise remarquable sur l'univers DC, et qu'il est capable de tirer tous les fils de la tapisserie en même temps, de manière à fournir un résultat homogène. C'est émouvant, poignant, bien écrit, une grande réussite artistique. Le problème se pose pour la suite... si la qualité de cette sortie ne fait aucun doute, ses implications futures risquent par contre de faire grincer des dents, et pas seulement auprès des détracteurs patentés, mais tout simplement celles du lecteur lambda, qui risque de se sentir trahi dans ce qu'il a toujours connu jusque-là, et ce qu'on va lui demander d'acheter et accepter à partir de demain. Afin de ne pas vous gâcher la découverte, j'ai décidé de faire l'impasse sur la grande révélation finale, qui pourrait être derrière tout ceci, qui tire les ficelles de ce chamboulement, mais comme vous allez le lire, nous sommes à mi-chemin entre une idée de génie et un énorme coup de canif dans le contrat moral et artistique entre créateurs et lecteurs. Passons par contre sur le retour de Wally West dans l'univers DC Comics... pour peu que vous ayez fréquenté internet ces jours derniers, l'information ne vous aura pas échappé, car elle a fuité partout. Inutile donc de faire semblant de ne pas être au courant, et autant aborder le sujet de plein fouet!

Wally West était perdu dans la force véloce -une grande habitude chez les Flash quand on les croit morts- et puisque ces derniers temps le tissu même de la réalité a subi quelques contre-coups, il est parvenu à émerger sur notre plan d'existence, pour une ultime tentative de se raccrocher au monde tel qu'il apparaît désormais. Son premier réflexe est d'aller trouver Batman, en vain. Il va donc aller solliciter l'aide de tout ceux qu'il connaît le mieux, de ces super-héros alliés et amis, jusqu'à Linda Park, celle qu'il aime depuis toujours, mais c'est bien évidemment Barry Allen qui détient peut-être la clé de son retour définitif. Tout ceci est emblématique du problème qui tenaille DC. Les personnages ne se reconnaissent plus, leurs historiques, leurs relations, qui étaient le fondement même du mode de raisonner et fonctionner de l'éditeur, tout ceci a été réduit à néant, sacrifié sur l'autel d'un reboot mal dosé. Du coup le lecteur aussi est en terrain inconnu, et s'est perdu. Geoff Johns sème les indices et les allusions au long de ces dizaines de pages, le retour en arrière, à la tradition, ne fait que commencer. Batman s'interroge en ce sens, Atom est de la partie (le vrai Atom), Wally revient, Superman a disparu, et la version père de famille, marié à Lois Lane, est remise en question... Mais il y a tellement de travail à accomplir, et il ne pourra pas faire tout ceci seul. On sent que les intentions sont bonnes, que la voie à prendre est correcte, mais comment donner le coup de volant décisif, franchir le pas, sans que cela semble forcé, ou opportuniste? Et puis il y a ces dernières pages, cette immense révélation, qui fait entrer dans l'équation des personnages jusqu'ici iconiques et tenus en dehors de l'univers super-héroïque classique. De quoi faire bondir et hurler des hordes de fans. Le lapin qui sort du chapeau, ou la trahison de trop? Nous avons devant nous des mois passionnants, et l'impression que Dc comics joue gros, très gros, et accepte le pari de se remettre totalement en question. L'espoir est immense, la crainte et l'habitude d'être trompé en partie sur la marchandise aussi. Reste un mot à dire sur les dessinateurs de ce numéro, Ethan Van Sciver, Gary Frank, Ivan Reis, et Phil Jimenez. C'est beau, iconique, puissant, bref, à la hauteur de l'événement. Vendu à moins de trois dollars, ce Rebirth est le comic-book du printemps, celui par qui tout pourrait arriver. J'ai bien dit tout. Souhaitons que ce ne soit pas tout et n'importe quoi


A lire aussi : 





GREEN LANTERN : ORIGINES SECRETES (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 15 CHEZ EAGLEMOSS)

Vous n'avez jamais osé pénétrer le monde cosmique de Green Lantern, et pourtant vous êtes un lecteur assidu des épopées du Silver Surfer, de Thanos, et autres consorts de chez Marvel? L'heure est arrivée de faire amende honorable, en ce mois de mars, avec une aventure simple d'accès, publiée dans la collection kiosque proposée par Eaglemoss. Secret Origin est à la base plus qu'un simple reboot du personnage, selon les auteurs, car elle implique de nouveaux expédients narratifs censés moderniser notre ami la Lanterne, et le rendre attachant et crédible même à ceux qui ignorent tout de son riche passé. Tout d'abord, commençons par les fondations, c'est à dire par les origines du héros, le récit d'un pilote d'essai, Hal Jordan, un peu casse cou et grande gueule, qui se voit investit d'un anneau vert par un alien venu s'échouer et mourir sur notre planète, et de là devient le plus éminent membre du corps des Green Lantern, la grande police du cosmos made in Dc. Des sherifs de l'univers, chacun opérant dans un secteur donné, qu'ils quadrillent et pacifient au nom des Gardiens d'Oa, planète mère du Corps. Hal a en outre eu une enfance tragique : son père était lui aussi un pilote chevronné, mais il s'est écrasé sous les yeux de son fils. Il a donc fallu beaucoup d'abnégation et de courage à Hal Jordan pour suivre les pas du géniteur, une capacité incroyable à maîtriser et chasser la peur qui sommeille et mord en chacun de nous. Lorsqu'il reçoit l'anneau, le voici se transformer en Green Lantern, puis filer vers Oa où commence une duire période d'instruction sous les ordres d'un alien bourru mais attachant, l'inénarrable Kilowog, qui n'est qu'une des crétures fantasques et inimaginables qui peuplent dès lors le quotidien de la recrue. 


Ces origines revisitées permettent donc idéalement de se familiariser avec l'essentiel du microcosme des Lanternes. Cela signifie aussi rencontrer celui qui fut le plus grand de tous, à savoir Sinestro, dans un premier rôle de mentor. Par la suite, les méthodes inhumaines et radicales de ce modèle en feront le candidat parfait pour incarner la puissance jaune du Corps de ceux qui sont alimentés par le pouvoir de la peur, la terreur (qu'ils inspirent). Voilà un univers narratif fascinant, qui peut donner un film franchement médiocre (Ryan Reynolds s'est bien racheté depuis avec Deadpool) ou une série incontournable, surtout depuis l'arrivée d'un certain Geoff Johns, qui a littéralement fait explosé, durant son règne prolixe, les préjugés des anciens détracteurs et poussé le monde des Green Lantern sur le devant de l'affiche, à coups de ventes mirobolantes (pour une époque, la notre, plutôt avare, crise oblige). Secret Origin regroupe les épisodes 29 à 35 de la série régulière, publiée une première fois il y a quelques années sur les pages de Dc Universe, avant que Urban ne récupère la licence des comics Dc. Geoff Johns avait décidé de marquer une pause dans son épopée, pour représenter et retravailler la légende fondatrice du mythe. Un flash back de sept épisodes idéal pour les novices et la chance pour lire absolument tout ce qu'il faut savoir afin de comprendre les origines 2.0 de ce super-héros sans peur mais pas toujours sans reproches. Les dessins de Ivan Reis sont splendides, taillés dans un réalisme et une beauté plastique propres à ravir les amateurs de jolies planches calibrées pour l'émerveillement. Pas de baisse de régime dans cette histoire, qui à juste le défaut d'être en quelque sorte une redite, pour les fans de longue date. La collection Eaglemoss ne s'adressant pas forcément à eux, mais plus à un public qui a encore beaucoup à découvrir et à lire on peut comprendre dès lors que ce choix est pleinement justifié. 




CYBORG #1 : LA REVIEW

Avec Cyborg, c'est juste qu'il ne faut pas être trop pressé. Le personnage a été crée il y a plus de 35 ans, c'est désormais un membre fondateur de la Justice League, et un des plus influents depuis l'arrivée des New 52, mais c'est seulement cet été qu'une série régulière lui est consacrée, grâce à l'opération Dc You, qui se veut novatrice et artistiquement couillue. En plus c'est Ivan Reis qui s'occupe des dessins, et il n'y a rien d'autre à rajouter (ah si, l'encrage de Joe Prado) car c'est un gage de qualité absolu. Ici, Victor Stone débarque dans les locaux futuristes Star Labs pour présenter aux scientifiques du coin les dernières modifications apportées à son armure. Bien sur, c'est aussi une occasion pour discuter famille, avec le père de Victor qui est toujours aussi distant et froid, bien plus intéressé par un bras mécanique ou une technologie cyborg, que par un week-end football ou séries tv avec son fiston. Du coup nous avons droit à la traditionnelle litanie en arrière-plan, le personnage délaissé par les siens, qui a peur de rester dans l'ombre, et préfère encore être craint ou détesté que de susciter un désintérêt flagrant, comme celui que manifeste à coup sur le paternel. Cyborg a quelques problèmes pour appréhender ses dernières mises à jour, pire encore il vient à peine de "mourir" et il reste encore à expliquer et à définir comment il a pu se reconstituer et dans quel but. En parallèle, on suit la menace d'aliens eux aussi dotés d'une technologie futuriste, mais il faut être très malin pour comprendre où veut en venir le scénariste, et ce que cela pourra donner par la suite. Du coup touchons un mot de David F.Walker, qui probablement pour se rassurer et éviter le hors-sujet, choisit de compiler une série impressionnante de clichés concernant le personnage et ce que nous pourrions lire à son sujet. Tout ce qui était attendu et qui avait déjà été fait est là, et tant pis si on voulait du sans frais et du neuf, on aura droit à des boulons et des circuits imprimés d'occasion. Il reste donc Reis pour faire des étincelles, nous montrer combien il est probable que l'armure à géométrie variable de Cyborg soit un prétexte pour des prouesses graphiques dont nous sommes friands.... Allez, je ne veux pas être méchant, car après tout le job est fait, si nous parlons de produire un numéro 1 académique. Mais il va falloir que dès les prochaines parutions le titre emprunte des chemins moins balisés pour se démarquer, sans quoi moi je retourne aussi vite lire Superior Iron-Man chez Marvel, qui a le mérite d'être plus caustique et risqué que ce début trop prudent. 


A lire aussi : 

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...