BATMAN SAGA HS 1 : LES PORTES DE GOTHAM

Le premier numéro hors-série de Batman Saga nous ramène à l'univers Dc pré-New 52. Nous y découvrons un Batman encore campé par Dick Grayson, et une mini série en cinq parties, Gates of Gotham, agrémentée de variant covers et d'un rédactionnel à la hauteur, pour accompagner le lecteur novice. Rien à dire, Urban nous gâte.

Les Portes de Gotham nous offrent l'opportunité de découvrir la ville de Batman, à la fin du XIX° siècle. C'est l'époque de la grande transformation du tissu urbain, le moment où la cité va s'élever toujours plus haut dans son architecture, jusqu'à devenir cette utopie tentaculaire qu'elle est aujourd'hui. Les grands hommes derrière ce tournant historique sont les représentants des principales familles locales. Alan Wayne, dont le nom vous dit quelque chose, Theodore Cobblepot (ancêtre du Pingouin actuel) et Edward Elliott, magnat de la presse et arrière grand père du futur Silence, ennemi de Batman, sont les puissants en question. Ils font appel aux deux frères Porter pour les plans et la réalisation concrète de leurs projets, à commencer par des ponts qui désenclavent certaines parties de la ville, et la Tour Wayne. Des endroits stratégiques, qui subissent aujourd'hui une attaque à l'explosif. Trois des principaux ponts de Gotham explosent, et c'est ensuite le tour du club privé d'Oswald Cobblepot, et de la tour Wayne. Il est évident que ces attentats à notre époque, sont en rapport avec un secret enfoui dans le passé évoqué plus haut, mais Batman/Dick Grayson a beau mené l'enquête, épaulé par Red Robin (Tim Drake) et le nouveau Robin (un irritant Damian Wayne), il ne parvient pas à démêler l'écheveau et finir par ne pas se sentir à la hauteur de la tâche qui lui incombe. Qui peut bien être le criminel derrière ces explosions, qui a également libéré Silence de l'asile d'Arkham où il purgeait sa peine de détention? 


Le passé de Gothman, c'est aussi : une mort sur le chantier, accidentelle ou homicide? De là découlera le reste, que je vous laisse découvrir, tout au long d'un récit qui enjambe facilement un siècle d'histoire, et garde ses mystères jusqu'au dernier acte où la vérité se fait jour. Une indéniable réussite, signée Hiigins et Snyder, l'homme derrière La Cour des Hiboux, qui plantait là les premières graines de ce qui allait devenir sa propre conception de l'héritage de Gotham et des Wayne. Sans être indispensable pour la compréhension du reste, cette mini série est plaisante et bien articulée, et apporte un petit plus agréable. Aux dessins, Trevor McCarthy travaille beaucoup les noirs, l'obscurité de la ville, et invoque des personnages presque irréels et perpétuellement dans l'ombre. Je trouve peu de défauts à ces Gates of Gotham, qui demandent un petit effort de la part du lecteur, car elles sortent de la narration ordinaire, à base de super vilains iconiques, pour placer l'architecture et l'âme de Gotham au coeur de l'aventure. Ne pas ignorer qui est Silence et les liens de famille/amitié qui unissent cet ennemi de Batman à Bruce Wayne peut être un bonus pour apprécier pleinement l'intrigue. Quand au parfum de l'encre qui se dégage des pages de cette revue neuve, ce sont des effluves enivrantes, presque une drogue pour ceux qui comme moi sont sensibles à ce genre de détail olfactif. Moins de six euros, et bien investis. 





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