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SUPERMAN LA LEGION DES TROIS MONDES (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 67 CHEZ EAGLEMOSS)

La Légion des super-héros, c'est encore pire que les Pokemon. Difficile de tous les compter et de tous les connaître, surtout si en prend en compte les différentes incernations du groupe, à travers les âges. Ceci est très important, car en dépit des efforts de simplification apportés à la continuity de l'univers DC, en 1986 (avec Crisis on InfiniteEarths), la Légion est vite revenue sur le devant de la scène, entérinée avec Infinite Crisis, puis Final Crisis notamment. Car oui, Superman a été jeune, et il fut un temps où on l'appelait Superboy, et c'est sous cette identité qu'il a été appelé au XXXI° siècle, où il s'est fait une joyeuse bande de potes inspirés par son exemple héroïque. Le problème c'est qu'un coup la Légion existe, un coup elle n'a jamais existé, une autre fois les revoici tous, mais pas vraiment les mêmes... Bref, il fallait mettre de l'ordre dans tout ça, apporter une justification aux différentes moutures. C'est Geoff Johns qui s'y colle en 2004, avec cette mini série en cinq parties publiée par Eaglemoss, dans sa collection en kiosque. Un mot tout de suite sur la chose en soi. C'est du bon comic-book qui part dans tous les sens, avec un nombre incalculable de personnages, et de vrais enjeux forts (et en bonus une fin qui brise le mur entre lecteur et bande-dessinée, et introduit un comic dans le comic qui est bien vu et réjouissant).
Mais que c'est difficile, pour le novice, de reconnaître ses ouailles. En gros, le Time-Trapper est allé repêcher Superboy dans les couloirs du temps et de l'oubli, et il projette le héros (qui est devenu ultra méchant) au XXXI° siècle, là où la Légion vénère la carrière de Superman, devenu une icône absolue, avec son propre musée, un messie symbole du meilleur de l'humanité. Dur à avaler pour Superboy qui nourrit un fort complexe d'abandon et possède une vision assez extrémiste des choses, qui ferait passer Staline pour un démocrate compréhensif. Du coup le voilà qui s'énerve et détruit tout, et va chercher du renfort sur la planète prison, Takron Galto, pour en finir avec Superman et son héritage. Baston générale à toutes les pages.

Car oui, les évadés entrent dans la danse, voici venir la Légion des super-vilains, avec en face trois versions différentes de la Légion des super-héros, et notre Superman classique. Là, pour tout suivre, rebondissements et relations entre les personnages, il faut avoir à portée de la main une connexion 5G et un accès illimité à Wikipedia, car honnêtement le récit mettra à rude épreuve votre connaissance de l'univers Dc. Si vous ne rencontrez aucun problème de clarté, alors vous pouvez probablement postuler pour une maîtrise en "sociologie de la continuity DC comics" telle qu'on l'enseigne à l'université de Harvard et de Princetown. 
Pour dessiner tout ceci, avec une densité de 50 héros et vilains par vignette, seul George Perez pouvait relever le défi. Et comme souvent, il ne déçoit pas, et on se prend à rêver. Comment est-il possible de mettre en scène un tel aréopage, de remplir des planches jusqu'à l'overdose, sans perdre en lisibilité, sans tomber dans le cafouillage? C'est du grand art, le trait est raffiné, chacun a droit à une caractérisation soignée, y compris dans ses différentes variations. Perez donne un cours magistral, et ce serait dommage de ne pas en profiter.
On referme l'ouvrage avec le sentiment d'avoir lu quelque chose de dense, fort, poignant, et en même temps, si on est encore peu habitué à la Légion ou aux angles morts de l'univers Dc, avec un gros mal de crâne et le besoin de s'enfiler une boîte d'aspirines. 
Plus sérieusement, c'est chouette. Mais pas pour le premier venu. 


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FINAL CRISIS (DC Tpb)


Cela faisait si longtemps que je l'attendais, ce TPB regroupant l'intégralité du grand crossover DC, FINAL CRISIS, que j'en suis encore tout retourné. Comment? Tout ça pour ça? Alors que la critique intellectuelle crie au génie et allume des cierges, le lecteur lambda de comics hurle au scandale et n'y comprend absolument rien. Tout ceux ( et ils sont nombreux ) qui font la moue dès qu'on prononce les deux lettres honnies, DC, vont encore avoir du grain à moudre. Qui détient la vérité? Probablement un peu des deux. Morrison enfante là un récit ultra complexe, absolument hermétique à qui ne connait pas sérieusement l'univers DC, aux multiples rebondissements, et truffé de trame en suspens, de mise en abîme à reserver aux lecteurs de longue date. Le novice, ou le fan de passage, n'aura plus qu'à perdre la tête en tentant d'y voir clair. C'est bien là le défaut de Grant Morrison : ses délires personnels sont souvent géniaux, mais parfois il abuse tant qu'on a la sensation qu'il n'y plus que lui qui peut en comprendre les tenants et les aboutissements. C'est ainsi qu'au beau milieu du récit principal, Morrison insère une aventure de Superman en deux épisodes, "Beyond", qui ne rime à presque rien, si ce n'est des élucubrations humoristiques avec Bizarro, version absurde et inversée de l'homme d'acier, et qui fut présenté aux lecteurs américains en 3D. Gadget amusant, rien de plus.

FINAL CRISIS narre de la chute finale du multivers ( et donc de notre planète ) qui tombe sous la coupe de Darkseid, et se laisse vaincre par la corruption, le mal total, la noirceur ultime. Rien à voir avec les précédentes "crisis" de chez Dc qui reposent d'habitude sur le concept des univers et des Terres parallèles. De grands personnages meurent, d'autres sont à l'article de la mort puis gambadent comme par magie deux épisodes plus loin ( Le Green Lantern black, Stewart, guéri par miracle ? ), et le scénario est au moins aussi confus que la barbe de Demis Roussos était touffue. Il vaut bien avoir entendu parler de "Batman : RIP", par exemple, pour ce qui est du destin de l'homme chauve souris. Coté crayons, rien à redire par contre. JG Jones n'a pas réussi à tenir le rythme, et il a fallu faire appel à une main d'oeuvre qualifiée pour l'épauler (Bachalo / Manhke ) mais le niveau global reste toujours de très bonne facture, surtout dans les mains du dernier cité. Cette "crise finale" sera t'elle la dernière du genre? Quelle direction va bien pouvoir prendre dorénavant l'univers DC? Pour ma part, je ne sais que répondre... vu que je n'ai pas encore tout à fait compris l'objectif visé par Morrison, ni vraiment savouré l'ensemble. Faire alambiqué et retors, ce n'est pas forcément faire de l'art. Parfois, un peu de clarté ne saurait nuire, au contraire. On a le sentiment qu'il vient de se passer quelque chose de fort, de gros, mais qui nous est un peu passé par dessus la tête. Un comble ! Final Crisis : la palme d'or du comic-book le plus obscur? Faîtes comme moi, relisez le attentivement si vous voulez en tirer un plaisir véritable. Et sortez vos mouchoirs pour Martian Manhunter... que vous pourrez remiser pour Bruce Wayne, qui reviendra par la fenêtre dès que vous tournerez le dos!
En cours de publication en Vf sur les pages de DC Universe hors série

Rating : OOOOO
 
 

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