Si vous ne connaissez pas encore Barbara Gordon, vous allez pouvoir apprendre à la découvrir avec ce numéro hors série paru en kiosque, qui la place sur le devant de la scène, avec Black Canary et Huntress (les Birds of Prey). De la petite gamine élevée avec un père commissaire et complice, jusqu'au drame liminaire de l'agression sauvage par le Joker, qui la laisse paralysée et dans un fauteuil roulant, Barbara a toujours su trouver la force pour se réinventer et aller de l'avant, qu'elle soit Batgirl, héroïne qui saute sur les toits de Gotham pour faire régner la justice, ou Oracle, spécialiste de l'informatique qui tuyaute ses amis en collants, pour les aider dans leur mission. Aujourd'hui Barbara est de nouveau active et en parfaite santé, miracle de la chirurgie moderne (l'excuse est un peu faiblarde, mais bon...) mais voilà que la jeune femme apprend au hasard d'une de ses interventions qu'il y a une autre Oracle en ville, dont les activités ne sont pas pour lui plaire. L'usurpatrice (ou usurpateur) devrait en prendre pour son grade, à condition de l'identifier et de l'alpaguer.
Un des points forts et importants de cette parution est la relation entre Batgirl et Black Canary; les deux sont vraiment amies et le dialogue sympathique, la complicité est évidente. Au passage rien n'est oublié du passé de rockeuse de Dinah, héritage de sa série précédente que j'avais pour ma part vraiment peu aimé. Côté justiciers en jupons nous sommes gâtés avec l'arrivée de Huntress, désormais émancipée de l'organisation d'espionnage pour laquelle elle travaillait (avec Nightwing) et qui est ici de retour, avec une soif de vengeance inextinguible, prête à faire payer les criminels. Ses méthodes sont beaucoup plus expéditives que celles des deux autres héroïnes, mais elle va vite mettre un peu d'eau dans son vin, à la perspective de se trouver une sorte de famille de substitution. Ce qui n'est pas un luxe, car quand on voit l'histoire personnelle de mademoiselle Bertinelli, on comprend que ça n'a pas été la fête tous les jours. Qui plus est, le passé va refaire surface de manière inattendue...
Ces Birds of Prey là fonctionnent peu à peu, et ça se termine en embrassades et en "best copines dans le monde". C'est donc assez caricatural dans le cheminement, mais le public qui est réellement visé ne sera pas dupé. Cette série ne vise aucun Eisner Award, juste un divertissement immédiat, que par ailleurs on peut s'accorder, avec moins de six euros pour sept épisodes. Urban Comics ne nous ruinera pas avec ce hors série. Reste une enquête qui gagne en intérêt au fil des pages, avec le mystère du nouvel Oracle, qui va forcément vous surprendre, car ne correspondant en rien à ce à quoi on pouvait s'attendre dans le numéro Rebirth qui ouvre le hors série. Shawna et Julie Benson s'en tirent avec les honneurs.
Au dessin, c'est Claire Roe qui ouvre le bal. J'ai parfois quelques problèmes avec les corps en mouvement, la façon de construire les pages, et surtout les détails des visages qui ne sont pas très gracieux. Cela dit ça n'est pas non plus mauvais, juste dans un style qui ne me parle guère. C'est aussi ce qui peut se dire par la suite, quand c'est Roge Antonio qui s'installe aux commandes. Mention sympatoche pour cette parution, qui permet de passer un matin sympa dans le métro ou en vacances, sans devoir contracter u nn prêt à la banque pour y accéder.
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