LA JUSTICE LEAGUE OF AMERICA : LE GUIDE DU NEOPHYTE

La question épineuse de ce dimanche est la suivante : En tant que lecteur assidu des aventures des Avengers (depuis Bendis ne pas suivre les séries des vengeurs est devenu pratiquement un crime), comment puis-je m'y prendre pour entrer dans le monde fabuleux du pendant Dc de ce super groupe de héros, à savoir la Justice League of America? Après tout, les originaux, les ancêtres, ce sont bien Superman et consorts, et s'adonner à cette saine lecture ne fera que renforcer votre amour pour ces jolis comic-books bigarrés. Oui mais voilà, coté traduction Vf, ce fut et c'est toujours erratique, et comme nombre de lycéens quittent leurs écoles avec un niveau des plus passables en anglais, la VO n'est pas toujours la panacée. Petite revue sommaire et subjective de la chose, juste pour lancer quelques pistes.

Tout d'abord, se concentrer sur la dernière mouture de l'équipe, celle qui a vu le jour après le petit relaunch opéré en 2006 par Brad Meltzer et Ed Benes, et qui est depuis publiée régulièrement en Vf sur les pages de la revue Panini "Dc Universe". En plus, ça commence vite et bien avec un story-arc en six parties dédié au retour de Red Tornado, un androïde bien décidé à devenir humain, et ça se poursuit avec un crossover avec la JLA, une autre super équipe de légende de la Dc, dont je vous parlerai un autre jour (car là c'est encore plus complexe...). Au passage, le brésilien Benes est une sorte de parangon de Jim Lee. Vous aimez ce dernier, vous allez apprécier le sudaméricain.

JLA : Justice de Jim Kruger et Alex Ross. Oui, ce même artiste qui est entré dans la légende en peignant une fresque monumentale (Marvels) avec un réalisme saisissant. Ici, il s'agit d'une maxi série en 12 parties, que Panini a saucissonné sous forme de quatre beaux albums de la collection Dc Icons. Beaux, mais cher au final, une soixantaine d'euros pour la saga entière! Il s'agit d'une aventure hors continuité, donc aisément accessible, qui met en scène tous les héros et vilains Dc, une sorte de Ragnarok hypothétique, la fin des héros qui mordent la poussière tour à tour, alors que les vilains feignent de sauver l'humanité en guérissant tous les maux qui nous affligent depuis l'aube des temps. Artistiquement réussi, mais un peu longuet par moments. Compréhensible par tous, une porte d'entrée à ne pas négliger pour se familiariser avec les personnages.

Un peu dans la même veine, c'est chez Semic qu'il faut aller fouiner, pour dénicher l'album "JLA : Justice et Liberté", où en cent pages les héros de la Dc Comics combattent un virus d'origine extra terrestre qui menacent de décimer la planète. C'est encore Ross qui jouent des crayons, et c'est Paul Dini qui tire les ficelles de cette aventure haletante. Il se dégage de l'ensemble une etrange impression de roman-photos de l'apocalypse.

La JLA de Grant Morrison : Avant l'arrivée de Meltzer, la JLA a connu un récent pic de qualité sous la houlette de Grant Morrisson, l'homme derrière Batman:RIP, ou encore Final Crisis, pour rester chez Dc. Panini a publié cette version de la JLA dans la collection Dc Anthologie. De grands artistes comme Frank Quitely ou Howard Porter se succèdent aux dessins, entre 1997 et 2000. Les sept piliers de l'univers super héroïque Dc sont à leur sommet dans ce run apprécié par une critique élogieuse.



Bien entendu, cette liste est ridiculeusement incomplète, mais il s'agit juste, dans un premier temps, de lancer deux trois pistes pour vous faire mordre à l'hameçon. Si vous lisez ces aventures et souhaitez poursuivre votre découverte de la Jla, vous pouvez toujours demander d'autres bons conseils sur la page Facebook du site, par exemple. Il y aura bien une bonne âme pour vous donner un sérieux coup de main!

   

THE PUNISHER : ETERNAL WAR

THE PUNISHER : ETERNAL WAR

Continuons donc à parcourir les ouvrages consacrés au Punisher, avant que Garth Ennis ne refaçonne le personnage, pour le relancer en grande pompe. "Eternal War" est un gros pavé en anglais, un de ces Tpb qui ne connaitront jamais la traduction française pourtant méritée. Ce qui est partiellement inexact, car les trois premières histoires de ce volume, extraites du Punisher War Journal première mouture (les trois premiers numéros), et qui constituent le mini story-arc du nom de "An eye for an eye", ont été proposées dans le Best of Marvel du même nom. L'occasion pour Frank Castle de rendre hommage à sa famille exterminée en plein pic-nic, à Central Parc, et de sauver la peau, par la même occasion, du fils vengeur d'un des protagonistes de la maudite fusillade, bien décidé à se débarasser du commanditaire de l'événement, un certain Montoya, qui vient juste de sortir de prison. C'est Jim Lee qui illustre à merveille ce petit classique urbain, une raison évidente de ne pas bouder son plaisir.

Mais le reste de l'ouvrage est lui totalement inédit. On y trouve les quatre numéros du Punisher summer special, une revue proposée par Marvel quatre étés durant, comprenant à chaque fois plus de 48 pages de bd sans la pub (la sale manie américaine). Au menu, à boire et à manger, de l'humour, de l'anecdotique, du franchement haletant, du sang et de l'irrévérence. Mention particulière pour les deux récits opposant le Punisher à un ancien colonnel de l'armée Us, un certain De Sade, qui comme son nom l'indique, prend un malin plaisir à faire souffrir ses victimes, et se repait de la cruauté qu'il inflige. Au point de se lancer dans le tournage de snuf movies, où le calvaire des actrices est par la force des choses très réaliste. Castle va être le héros de la dernière production, et avec lui, l'hémoglobine ne sera pas feinte, vous pouvez le parier. Autre petit moment jubilatoire, dans le numéro 4, lorsque le Punisher se rend dans la savane du Ghana avec un policier local pour mettre un terme au massacre d'espèces en disparition, et liquider un gang de trafiquants de peaux de bêtes et de défenses en ivoire. Mais aussi une visite de Frank Castle chez le dentiste, où il est surpris par de petites frappes désireuses de se venger, et subi une anesthèsie bien malgré lui. Grave erreur que de le laisser en vie et de ne pas le finir de suite. A son réveil, le Punisher ne mettra guère de temps à renverser la situation, et infliger des soins très particuliers, selon sa bonne vieille méthode.

Il y a de tout dans cette ouvrage, notamment au niveau des dessins. Parfois bien illustrés, certains épisodes sont beaucoup moins soignés, très brouillons, dans le plus pur style des années 90 lorsque Marvel innondait le marché de titres violents et paroxystiques, pas toujours du meilleur goût. Parmi les artistes les plus connus, citions Patt Mills, Peter David, Chuck Dixon, Mark Texeira, Val Mayerik, Mike Mc Kone, ou encore Greg Luzniak. La liste n'est pas exhaustive. De quoi passer de belles heures de fusillades en compagnie de l'anti héros le plus expéditif de l'histoire du comic-book mainstream.

Rating : OOOOO

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MARVEL DELUXE THOR 1 : RENAISSANCE


MARVEL DELUXE : THOR 1

Dans le Marvel Icons HS 1 de juin 2005, Thor tirait sa révérence, et au passage tout le le petit monde des Ases (Dieux de la mythologie nordique) avec lui. . Ragnarok, ce cataclysme tant redouté et maintes  fois annoncé, avait fini par emporter ce royaume fabuleux. Comme chez Marvel la mort est un état de fait qui se soigne très bien, on se doutait que tous ces personnages, dieu du tonnerre en tête, allaient finir par réapparaître un jour prochain. Ce que nous ne pouvions pas forcément soupçonner, c'est que le relaunch allait être confié aux bons soins d'un dessinateur français, Olivier Coipel, qui depuis n'en finit plus de gagner sa place au soleil parmi les artistes phares de la maison des idées. maintesAu scénario, rien de moins que Straczynski, l'homme qui mieux que personne sait diviser les opinions des lecteurs, mais qui a le mérite de toujours tenter de donner un coup de pied dans la fourmillière, pour faire évoluer le statu-quo de séries trop souvent sclérosées. "Renaissance", tel est le titre de ce premier volume dans la collection Marvel Deluxe, où nous assistons à la quête de Thor, bien décidé à retrouver ses compagnon d'armes et à les ramener sur notre plan d'existence. Notons que la cité merveilleuse d'Asgard se retrouve du même coup flottant à plusieurs mètres du sol, en plein Arkansas, et que plus que jamais, les destins d'Asgard et de Midgard (la Terre) semblent liés, ce qui ne sera pas du goût de tout le monde, et provoquera l'étincelle qui donnera naissance au recent event Siege. Une belle saga qui tient la route et qui accompagne idéalement l'arrivée du grand blond au marteau sur les ecrans. Seul gros bémol : Panini n'a pu se retenir de saucissoner ces épisodes, pour d'évidentes raisons mercantiles. Nous n'avons droit ici qu'aux huit premiers, suivis de bonus bien moins réjouissants, comme Thor God Size ou The trial of Thor. Du coup les amoureux de la VO peuvent très bien faire l'impasse sur cette parution, et aller s'abreuver à la source.

Rating : OOOOO

LE NAMOR DE JAE LEE


Je vous ai parlé récemment du Namor de John Byrne, qui quitta son propre titre (du moins l'aspect graphique) après 25 numéros. Un véritable pic de qualité qui faisait craindre le pire pour son successeur. Sauf que ce dernier, à la surprise générale, releva le défi avec brio. Place donc à Jae Lee, un coréen d'origine de dix neuf ans à l'époque, avec à son actif une simple pige chez Marvel, pour la revue anthologique Marvel comics presents. Mais quand on a du talent, on peut compenser aisément le manque d'expérience. Le Namor de Jae Lee est radicalement différent de celui de Byrne, il n'essaie pas de singer ou de rendre hommage à son ainé, mais bien d'imposer une nouvelle direction artistique au titre, en le gratifiant de pages ultra expressionnistes, sombres et paroxystiques. Le Prince des mers y apparait massif, doté d'un physique anabolisé et noueux, une force sauvage de la nature aux veines saillantes. Les différents personnages n'ont de cesse de se lover dans l'ombre et en sortir brièvement, alors que les cases implosent, saignent, fondent ou se mêlent. Le classicisme de Byrne est foulé aux pieds par un vent de modernité, une déferlante technique impressionante, qui va redynamiser un comic-book plutôt gâté par le sort, avec de tels artistes à sa tête. Pour le scénario, Byrne prolonge quelques mois, le temps de dénouer les fils de l'intrigue précédente : Namor est devenu amnésique, privé de ses souvenirs (il ignore même son identité) par Master Khan, et il erre dans le midwest américain ou il prête main forte à des activistes écologistes, avant de tomber nez à nez avec Fatalis himself, à bord d'un chalutier de nouvelle génération, qui menace de porter atteinte à la faune marine. C'est ensuite Bob Harras qui prend la relève dans l'ecriture, le temps de ramener le Prince des mers à Altantis, où une lourde menace pèse sur son peuple, celle de légendes et de mythes oubliés et craints, qui reviennent à la vie pour détruire le royaume fabuleux de Namor. De biens beaux épisodes qui furent publiés à l'époque sur les pages de Strange (pour les allergiques à la VO) qui méritent absolument toute votre considération.

Rating : OOOOO

SPIDER-MAN 135 : LE FLEAU POUR PATIENTER ...



Vous savez tous ce qu'est un "fill-in" dans le jargon des comic-books? Ceux qui l'ignorent le découvriront amèrement sur les pages du numéro d'avril de la revue Panini "Spider-man". Nous étions, ces temps derniers, en pleine saga "The gauntlet", qui nous permettait de revisiter tous les anciens ennemis historiques du tisseur, avec plus ou moins de succès. Et puis tout à coup, patatrac. Pour permettre aux différentes équipes créatives de maintenir leur production à flux tendu, trois épisodes bouche-trous d'un coup. Où on retrouve le Fléau, qui a certes combattu à plusieurs reprises Spider-man, mais n'en est pas pour autant un de ses vilains récurrents. Marko n'est pas seul, il vient de se faire sévèrement sonner par le nouvel avatar de la Force Universe, une entité toute puissante qui a déjà investi Peter Parker, il y a bien longtemps. Totalement inconséquent, à la limite de l'indigence scénaristique, on feuillette en baillant les soixantes pages baclées par Roger Stern (en mode "je suis un doyen de l'univers Marvel, alors je peux tout me permettre") et illustrées par un Lee Weeks loin de ses heures de gloire (sur Daredevil, par exemple). Et si vous comptiez sur le troisième rendez-vous avec la mini série de Jason Aaron, Astonishing Wolverine & Spider-man, et bien vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Le voyage dans le passé, puis le futur dystopique, des deux héros amis/ennemis commence à lasser le lectorat. Moins pétillant que les deux premiers volets, finalement assez creux, cet épisode voit en plus le travail de Kubert baisser d'un cran. Avril est décidemment un sale mois pour le tisseur de toile, avec une revue palichonne qui ne laissera guère de grands souvenirs.

Rating : OOOOO

GREEN LANTERN : L'AFFICHE DU FILM




A la base, le projet a des détracteurs, et bien entendu sa horde de "fan-boys" qui n'attendaient que cela, depuis des lustres. Toujours est-il que le poster du film est disponible sur le net, et qu'il fait craindre le pire à bien du monde. Une des critiques les plus acerbes a été publié sur le site de Thomas Rivière (comicsplace) qui s'y connait particulièrement en humiliations filmées, puisqu'il continue encore et encore à "lire des comics chez nous", qu'il n'a pas même, selon toute vraissemblance, pris le temps de lire avant chez lui. Et pourtant, quoi, elle a du chien, cette affiche! Et puis admettons le, porter à l'ecran l'univers de Green Lantern, et ses phantasmagories spatiales, ce n'est pas une gageure. Essentiellement axé sur la 3D et une débauche d'effets informatiques, le film promet énormément, et prend donc le risque casse cou de décevoir autant. En tout les cas, voilà qui fait encore monter la pression d'un cran. In Brightest day, in blackest night, tout dépendra de la météo le jour de la sortie, et l'heure de la séance, mais comptez sur moi pour être dans la salle.

CHASM : LE FARDEAU DE KAINE (UN FARDEAU POUR LES LECTEURS)

 En mars 2024, Marvel a publié un gros fascicule intitulé Web of Spider-Man , censé donner un aperçu de quelques unes des trames sur le poin...