SPIDER-MAN 135 : LE FLEAU POUR PATIENTER ...



Vous savez tous ce qu'est un "fill-in" dans le jargon des comic-books? Ceux qui l'ignorent le découvriront amèrement sur les pages du numéro d'avril de la revue Panini "Spider-man". Nous étions, ces temps derniers, en pleine saga "The gauntlet", qui nous permettait de revisiter tous les anciens ennemis historiques du tisseur, avec plus ou moins de succès. Et puis tout à coup, patatrac. Pour permettre aux différentes équipes créatives de maintenir leur production à flux tendu, trois épisodes bouche-trous d'un coup. Où on retrouve le Fléau, qui a certes combattu à plusieurs reprises Spider-man, mais n'en est pas pour autant un de ses vilains récurrents. Marko n'est pas seul, il vient de se faire sévèrement sonner par le nouvel avatar de la Force Universe, une entité toute puissante qui a déjà investi Peter Parker, il y a bien longtemps. Totalement inconséquent, à la limite de l'indigence scénaristique, on feuillette en baillant les soixantes pages baclées par Roger Stern (en mode "je suis un doyen de l'univers Marvel, alors je peux tout me permettre") et illustrées par un Lee Weeks loin de ses heures de gloire (sur Daredevil, par exemple). Et si vous comptiez sur le troisième rendez-vous avec la mini série de Jason Aaron, Astonishing Wolverine & Spider-man, et bien vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Le voyage dans le passé, puis le futur dystopique, des deux héros amis/ennemis commence à lasser le lectorat. Moins pétillant que les deux premiers volets, finalement assez creux, cet épisode voit en plus le travail de Kubert baisser d'un cran. Avril est décidemment un sale mois pour le tisseur de toile, avec une revue palichonne qui ne laissera guère de grands souvenirs.

Rating : OOOOO

1 commentaire:

  1. Je suis assez d’accord avec toi concernant ce magazine. La série "Astonishing Wolverine & Spider-man" s’essouffle et son dessinateur par la même occasion (Kubert aurait il été sous la contrainte de délai ?). Pour le reste de la revue, c’est certes soporifique mais je trouve que Lee Weeks relève un peu le niveau, j’ai trouvé son trait plutôt agréable.

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