Continuons donc à parcourir les ouvrages consacrés au Punisher, avant que Garth Ennis ne refaçonne le personnage, pour le relancer en grande pompe. "Eternal War" est un gros pavé en anglais, un de ces Tpb qui ne connaitront jamais la traduction française pourtant méritée. Ce qui est partiellement inexact, car les trois premières histoires de ce volume, extraites du Punisher War Journal première mouture (les trois premiers numéros), et qui constituent le mini story-arc du nom de "An eye for an eye", ont été proposées dans le Best of Marvel du même nom. L'occasion pour Frank Castle de rendre hommage à sa famille exterminée en plein pic-nic, à Central Parc, et de sauver la peau, par la même occasion, du fils vengeur d'un des protagonistes de la maudite fusillade, bien décidé à se débarasser du commanditaire de l'événement, un certain Montoya, qui vient juste de sortir de prison. C'est Jim Lee qui illustre à merveille ce petit classique urbain, une raison évidente de ne pas bouder son plaisir.
Mais le reste de l'ouvrage est lui totalement inédit. On y trouve les quatre numéros du Punisher summer special, une revue proposée par Marvel quatre étés durant, comprenant à chaque fois plus de 48 pages de bd sans la pub (la sale manie américaine). Au menu, à boire et à manger, de l'humour, de l'anecdotique, du franchement haletant, du sang et de l'irrévérence. Mention particulière pour les deux récits opposant le Punisher à un ancien colonnel de l'armée Us, un certain De Sade, qui comme son nom l'indique, prend un malin plaisir à faire souffrir ses victimes, et se repait de la cruauté qu'il inflige. Au point de se lancer dans le tournage de snuf movies, où le calvaire des actrices est par la force des choses très réaliste. Castle va être le héros de la dernière production, et avec lui, l'hémoglobine ne sera pas feinte, vous pouvez le parier. Autre petit moment jubilatoire, dans le numéro 4, lorsque le Punisher se rend dans la savane du Ghana avec un policier local pour mettre un terme au massacre d'espèces en disparition, et liquider un gang de trafiquants de peaux de bêtes et de défenses en ivoire. Mais aussi une visite de Frank Castle chez le dentiste, où il est surpris par de petites frappes désireuses de se venger, et subi une anesthèsie bien malgré lui. Grave erreur que de le laisser en vie et de ne pas le finir de suite. A son réveil, le Punisher ne mettra guère de temps à renverser la situation, et infliger des soins très particuliers, selon sa bonne vieille méthode.
Il y a de tout dans cette ouvrage, notamment au niveau des dessins. Parfois bien illustrés, certains épisodes sont beaucoup moins soignés, très brouillons, dans le plus pur style des années 90 lorsque Marvel innondait le marché de titres violents et paroxystiques, pas toujours du meilleur goût. Parmi les artistes les plus connus, citions Patt Mills, Peter David, Chuck Dixon, Mark Texeira, Val Mayerik, Mike Mc Kone, ou encore Greg Luzniak. La liste n'est pas exhaustive. De quoi passer de belles heures de fusillades en compagnie de l'anti héros le plus expéditif de l'histoire du comic-book mainstream.
Rating : OOOOO
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