WONDER WOMAN HORS-LA-LOI TOME 3 : FURIE !


 Wonder Woman : Hors-la-loi, Tome 3, signé Tom King, nous rappelle avec éclat une vérité fondamentale : rien ni personne ne peut briser Diana. Peu importent les moyens déployés — coercition physique, isolement sensoriel, emprisonnement dans des cellules ultra-sécurisées —, la princesse amazone ne plie pas. Elle endure, elle transcende, et finit toujours par ressortir plus forte encore. Dans ce troisième tome, c’est le Souverain — héritier d’une dynastie occulte qui tire les ficelles de l’Amérique en coulisses depuis des générations — qui fait les frais de cette résilience quasi divine. Car Wonder Woman n’est pas qu’une héroïne de plus dans le panthéon DC : elle est une déesse incarnée, animée d’une compassion inébranlable, capable de défier n’importe quelle puissance, institutionnelle ou militaire. Alors, comment l’atteindre ? Comment espérer la faire vaciller ? Le stratagème est brutal : frapper là où ça fait mal. Assassiner Steve Trevor, son amour de toujours. Utiliser l’homme pour tenter de briser la femme, d’extirper la guerrière de sa dignité en l’amenant à céder à la rage, à la peur, à la vengeance. Mais là encore, l’entreprise échoue. Car si Wonder Woman vacille, elle ne s’effondre pas. Oui, elle souffre, elle traverse le chagrin, tente même de revoir Steve une dernière fois… jusque dans les Enfers. Et pourtant, derrière la peine, il y a la stratégie. Car Diana n’est pas seule. Avec l’aide de Chimp, le détective chimpanzé et d’un réseau de super-amis solidaires (tel que Clark Kent), elle orchestre un plan d’une précision chirurgicale, destiné à démanteler l’empire du Souverain pièce par pièce. On ne combat plus seulement un homme, mais tout un système. Ses avoirs, ses relations, son quotidien : tout est visé jusqu’à l’anéantissement.



Et n’oublions pas que Wonder Woman n’est pas seule. À ses côtés, trois jeunes héroïnes perpétuent la légende, et il faudrait aussi parler de sa propre fille, celle qu’on appelle Trinity. Le récit que nous découvrons est d’ailleurs tout entier construit en flashback : il part d’un point situé dans le futur, où le souverain déchu raconte cette sombre aventure à la fille de Wonder Woman. Contrairement aux récentes déclarations de Xavier Dorison dans Le Monde, où il exprimait sa déception face à la dérive autoritaire des super-héros américains devenus, selon lui, des figures aux accents fascisants, Tom King prend ici le contre-pied exact. Rien, absolument rien, dans Wonder Woman : Hors-la-loi ne relève de cette vision caricaturale. Bien au contraire, c’est une véritable leçon de tempérance, mais aussi une démonstration de force intérieure, de lucidité morale, et de résistance face à l’oppression venue des plus hautes sphères du pouvoir. À cela s’ajoute l’apport visuel exceptionnel de Daniel Sampere, dont les planches impressionnent par leur réalisme et leur puissance évocatrice. Son trait, précis et inspiré, donne vie à une Wonder Woman telle qu’on l’attend : lumineuse, imposante, jamais caricaturale, toujours juste, autant dans sa présence que dans ses émotions. Hors-la-loi s’impose donc comme une série à suivre de très près. On y lit, en filigrane, une réflexion profonde sur la liberté, la responsabilité politique, et l’éthique du pouvoir. Plus que jamais, si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de vous y plonger.



Pour en savoir plus :

Tome 1

Tome 2


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