DESCENDER VOLUME 1 : TIN STARS (IMAGE - TPB)

Descender est une histoire de robots, et d'humains guidés par la peur, et l'ignorance. Mais peut-on les blâmer pour autant? Lemire, grand spécialiste des récits intimistes et philosophiques, a ces derniers temps laissé libre cours à son amour (et son talent) pour la science-fiction, et c'est dans cette veine que s'inscrit ce titre très attendu. L'auteur nous offre d'emblée une coalition de huit planètes et invente un univers futuriste où l'humanité a recours aux robots pour toutes les tâches du quotidien. Jusqu'au jour où pour une raison inconnue à ce point du récit, cette propension à la robotique est source d'un terrible drame, à tel point que la décision de traquer et d'anéantir ces constructions si utiles autrefois finit par être adoptée et mise en oeuvre. Dix ans plus tard, un jeune garçon s'éveille, dans une colonie minière abandonnée. Son seul compagnon est un chien, du nom de Bandit. Ah oui, détail d'importance, le gamin fait partie du modèle Tim, petits robots familiers qui ont connu leur ère de gloire quinze ans auparavant. Nous comprenons, grâce au croisement des deux lignes narratives du récit ( le réveil de Tim et la catastrophe causée par des robots géants) que les deux événements décrits vont se répondre et se nourrir, et qu'ils sont intimement liés, mais bien malin qui réalisera comment, et pourquoi. Dans le "codex" du modéle Tim se trouve le secret de ces titans de métal qui ont attaqué et détruit des mondes et qui ont provoqué ce retournement populaire et cette chasse aux sorcières technologique.

C'est le climat instauré par Lemire, et les dessins riches en couleurs, en suggestions et hautement inventifs (à tel point qu'on se prend à rêver à une adaptation moderne du cycle de Fondation d'Asimov) de Dustin NGuyen qui prennent le lecteur par la main, et le guide vers un univers narratif truffé de promesses et qu'on devine d'une complexité jouissive. Certaines pages sont de véritables acquarelles d'une beauté évidente, comme dans le second épisode où nous suivons en paralléle l'évolution de l'action (la traque du robot Tim par des trafiquants en couleurs) et les moments forts du passé qui illuminent les rapports entre les différents personnages (des planches sépias nous expliquent comment le petit robot a été conçu et son adaptation avec sa famille d'acceuil). Jeff Lemire réussit le pari de nous placer en territoire aussi étranger que familier, en une seule et même occasion. Nous avons l'impression de lire une synthèse de tout un pan d'histoire de la science-fiction, aussi bien au cinéma qu'en bande-dessinée. Avec en toile de fond une traque, et donc une fuite (qui sera aussi un parcours initiatique) pour le petit héros de l'histoire, comme un écho à ce qui fut une des clés du succès de l'extraordinaire Sweet Tooth, qui attend toujours une publication Vf chez Urban Comics (prévue pour décembre). Lemire humanise désormais tout un aréopage de créatures robotiques pour mieux nous parler de notre humanité, de ce qui nous caractérise et nous rend unique. Toujours aussi touchant et pertinent, avec une série qui parait d'emblée un petit classique incontournable. La Vf en 2016, croisons les doigts.


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CAPTAIN AMERICA : SAM WILSON #1 LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT

Marvel a donc lancé (prématurément?) sa nouvelle ligne All-New All-Different alors que les Secret Wars en cours sont loin d'être terminées. Résultat? Les titres qui sortent sont assez peu chargés en nouveautés, et on a l'impression que la conclusion de ces guerres secrètes sera fadasse. En tous les cas, le nouveau et différent Captain America n'est pas très nouveau, et certainement pas différent. Puisqu'il s'agit de Sam Wilson (ce n'est pas un spoiler, c'est dans le titre lui-même), défenseur de la patrie et porte-parole d'une vaste communauté, celle des sans-voix, et que plus personne n'écoute. En Amérique il faut faire très attention. La politique ne se divise pas à une séparation entre partis de gauche ou de droite, ces notions sont étrangères au véritable esprit des Etats-Unis, qui par tradition et culture prônent en général l'individualisme et le mythe du self made man au détriment d'une solidarité étatique rassurante. Il suffit de voir les difficultés rencontrées par le président Obama pour mettre en place un service de soins gratuits pour tous. Aider le plus faible et encadrer les initiatives privées pour favoriser le bien public, c'est souvent être taxé de "communisme" latent, autrement dit une des pires tares qu'un américain moyen peut posséder dans son Adn. C'est ce qui arrive à Sam Wilson quand il se décide à agir, non plus sous le mandat du Shield mais à travers des initiatives privées, en écoutant et répondant aux doléances personnelles des américains. La nouveauté est donc à chercher dans le discours politique, dans l'approche de la résolution des problèmes du pays, car le reste est assez basique. Il suffit de voir comment Nick Spencer introduit ce premier numéro : un énième affrontement entre Captain America et l'Hydra, saupoudré d'humour et d'une longue mise en place des choses, par ellipses et bons mots (une conversation sympathique entre Sam et deux jeunes voyageurs dans un avion, qui le reconnaissent et s'extasient). L'humour qui sait aussi parfois se faire corrosif, notamment lorsque les Fils du Serpent (que vous allez retrouver à la frontière mexicaine) abordent les activités des Avengers et remettent en cause leur pertinence, ou lorsque Spencer nous montre les mesquines préoccupations des américains qui contactent Sam Wilson pour des litiges forts triviaux et égoïstes. Daniel Acuna au dessin est un choix qui colle bien au ton de la série. Il bénéficie d'une colorisation riche et appuyée qui masque certaines lacunes structurelles sur les fonds de case ou trop de visages à peine ébauchés, mais cela reste assez joli. Pour le reste, l'impression est (et la dernière page le confirme) que ce titre va nous amener lentement vers la seconde Civil War que Marvel commence à évoquer en pointillé, avec des opinions discordantes sur la politique, et comment se mettre au service des américains. Potentiellement cela pourrait être fascinant et hautement intelligent, c'est pourquoi il va falloir surveiller les aventures de Sam Wilson (qui cela dit en passant s'est rapproché de la belle Misty Knight...). Aventures qui à ce jour sont prometteuses, mais pas aussi "new and different" que voudrait le faire croire le slogan éculé. 

COSPLAY MANIA (5)

Retour ce mardi de notre rubrique consacrée au cosplay. Pour rappel, le but est de présenter ici, de temps en temps, les plus beaux costumes, les réalisations les plus singulières ou les plus absurdes. Cette fois encore nous avons un petit panorama assez intéressant, avec de fort jolis cosplay (et cosplayeuses) qui devraient vous donner des idées ou tout du moins avoir votre approbation. Mention spéciale à la première, que j'adore.



Susan Storm, version seventies. Classique, mais parfaite. La Femme Invisible telle que nous l'imaginions à l'époque des Nova petits formats


US Agent. Un personnage né de la décision de Captain America d'abandonner momentanément son identité héroïque. Le costume rouge et noir est intéressant


Silk est en train de devenir un classique moderne avec Spider-Gwen. Sexy et réussi


Marvel Classic. Voici Oeil deFaucon (comme on l'appelait alors) dans son costume violet, période Avengers West Coast. 


Emma Frost a toujours inspiré beaucoup de monde. Ici les atouts sont évidents, on aimerait être Scott Summers, pour une fois


La famille royale des Inhumains. Vraiment la classe, ce trio, surtout le roi flèche Noire. 


Tigra, pour les amis des félins. Sans laisser de poils partout


Oui euh bon... Wolverine dans une version animalière assez improbable mais sympa

X-MEN ROAD TO ONSLAUGHT : UN OMNIBUS CHEZ PANINI (PRELUDE A ONSLAUGHT)

La route qui mène à Onslaught fait l'objet d'un Omnibus qu'il faut manier avec précaution. Tout d'abord, car la grande saga elle-même n'a pas été rééditée dans ce format, et reste épuisé et objet de bien des spéculations avec des prix fous à l'occasion. Ensuite parce que les nombreux épisodes présentés ici ne sont pas tous en prise directe avec l'arrivée prochaine de cet Onslaught, qui pointe le bout de son nez de-ci de-là, mais reste parfois à peine évoqué. Ce qu'il faut savoir, c'est que les X-Men de l'époque traversent une sale passe (comme souvent) et ne ressemblent guère à ceux que nous suivons en ce moment. Prenez Wolverine et Magneto. Le premier a été privé de son adamantium (par le second) ce qui l'a fait régresser à un état quasi animal, jusqu'au faciès qui est devenu simiesque. Le seigneur du magnétisme pour sa part est donné pour mort, sauf qu'il réapparaît en apparence plus jeune et amnésique, fait le bien autour de lui (il essaie en tous les cas) au point d'intégrer la bande du professeur Xavier sous le nom de Joseph. Cela va très mal aussi pour Cain Marko alias le fléau. Lui a affaire avec Onslaught, justement. On le dit intraitable, invincible, mais son nouvel et mystérieux adversaire parvient à le défaire sans suer la moindre goutte, et lui fait même oublier le souvenir de son identité, comme c'est aussi le cas pour Jean Grey. Les X-Men accueillent également le terrible Sabretooth, dans l'espoir illusoire de réformer ce vilain historique et sauvage. Une décision malheureuse puisqu'un membre de l'équipe va se retrouver éventré, et une bonne partie de l'équipe divisée pour ce qui est de l'avenir à réserver au monstre griffu. Période de dissensions, de délitement, pour une formation X aux abois.

C'est qu'avec Onslaught, nous allons avoir la réponse à une question qui hantent les lecteurs depuis l'arrivée de Bishop dans l'univers des X-Men. Celui-ci vient d'un futur fort sombre, où les mutants ont connu un destin funeste, qui a commencé lorsqu'ils ont été trahis par l'un des leurs, comme en témoigne une vidéo enregistrée par Jean, mais dont les informations sont incomplètes. Longtemps des indices ont porté les soupçons vers Gambit, mais la réalité est toute autre, et quand elle éclate, elle prend la forme d'Onslaught, c'est à dire du pire du Professeur Xavier (et de ses frustrations accumulées au fil des ans) et de Magneto. La tension est à couper au couteau dans ces épisodes mythiques des années 90, parfois présentés de manière un peu décousue. Si les X-Babies reviennent pour alléger cette noirceur, l'ensemble est une ode à l'apocalyspe à venir, avec des dessinateurs qui se mettent au service de cette atmosphère. Le trait anguleux, proche du manga, et si dynamique de Joe Madureira, par exemple, ou encore la rigueur plastique tout en tension d'un Andy Kubert sont parmi les plats de résistance de cet omnibus, ou officient aussi des artistes comme Jeff Matsuda, Terry Dodson, ou encore Roger Cruz et Bryan Hitch. Le scénario est bien sur entre les mains des experts ès mutants des années 90 que sont Fabian Nicieza, Scott Lobdell, pour l'essentiel. Un gros ouvrage qui contient de tout, à boire et à manger, et se révèle sur la distance un fascinant miroir de cette époque survitaminée où la violence et la radicalisation gagnait peu à peu l'univers utopiste des X-Men. Xavier en fit les frais, et Onslaught est l'incarnation parfaite de cette évolution/radicalisation. 


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INVINCIBLE IRON MAN #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT

Tout nouveau et tout différent. C'est la promesse faite par Marvel à ses lecteurs, alors il va falloir la tenir, et on est là pour vérifier. Du coup, jetons un oeil au premier numéro de Invincible Iron Man, orchestré par l'incontournable Brian Bendis. Inutile de protester, c'est ainsi, et d'ailleurs il faut le reconnaître, le bougre est toujours inspiré et pertinent lorsqu'il signe le premier arc narratif d'une série dont il s'empare des commandes. C'est par la suite que ça se gâte, avec de la décompression totale, et parfois un ennui qui se généralise. Comme prévu, ici l'ensemble se lit bien, et c'est assez normal car le scénariste maîtrise parfaitement les codes du personnage. le coté play-boy, avec un nouveau flirt qui occupe une partie de ce numéro, et qui est capable d'en remontrer à Tony, coté intelligence et capacité de créer. Le coté "armure" avec une nouvelle version de l'outil de travail de ce cher Stark, qui est un peu une synthèse des versions récentes, et que David Marquez parvient à rendre attrayante, fonctionnelle, seyante, et pourtant ... simple. Le coté chef d'entreprise, avec quelques allusions de-ci de-là pour ne pas oublier comment notre héros gagne sa croûte et quelles sont ses responsabilités. Par contre (et c'est tant mieux car Secret Wars a pris un sacré retard) aucune information concrète sur le dénouement de la période Fin de l'univers Marvel/Superior Iron Man, on passe à autre chose sans revenir en détail sur ce qui s'est produit (et reste à se produire, donc, si on veut être exact). Mais Bendis est capable d'insuffler un style, une touche personnelle à l'ensemble. Avec des répliques brèves et répétées, beaucoup de dialogues, le plus clair du temps naturels et ironiques/humoristiques, et en parallèle se dessine un Tony certes arrogant et sur de lui, mais aussi blessé et en reconstruction, dans son for intérieur. Finalement, ce milliardaire là est ce qui se fait de plus proche du Robert Downey Jr du grand écran, c'est donc une assez bonne résolution vu le succès retentissant des films par rapport aux comic-books. Le cahier des charges est donc respecté à la lettre, et mis en images par un Marquez fort soigneux et même remarquable sur pas mal de planches, avec en outre une charmante créature qui a tout pour faire tourner la tête de Stark. En bonus un cliffanger intéressant, avec l'apparition d'une des grandes figures incontournables du moment chez Marvel, sous un aspect et un visage assez inattendu et déroutant. All-New et All-Different, probablement pas, mais par contre "Iron Man garanti 100%" nous sommes d'accord. Cette fois tête de fer est égal à lui-même et se laisse lire plaisamment, profitons-en. Moi je vous le répète, c'est au second arc narratif que je jugerai Bendis, pour le premier il a ma confiance et mon adhésion. 


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THE AMAZING SPIDER-MAN #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT

Notre héros est au Japon, pour s'occuper des problèmes que rencontre sa filiale au pays du soleil levant. Au volant d'un bolide ultra moderne, capable même se changer de forme (à la Transformers) pour être plus efficace contre le méchant de service (un des membres du Zodiaque), il devise agréablement avec Bobby Morse, son agent de liaison avec le Shield et Nick Fury. Plus tard, lors d'une conférence de presse, il présentera ses nouveaux projets et son souhaite de créer une fondation digne des plus grands philanthropes. Et on verra à ses cotés son garde du corps, un super-héros bien connu car membre des Avengers. Jusque là, c'est assez banal, voire même ennuyeux, pour un épisode d'Iron Man. Sauf que ... Tony Stark n'a rien à voir avec tout ça, et que le héros de l'histoire n'est autre que le All-New All-Different Peter Parker. Et bien oui, à force de le présenter comme un gamin attardé et complexé, qui a du mal à payer son loyer tout en ayant inventé la formule d'un fluide révolutionnaire à l'âge où d'autres entrent en sixième au collège, on avait finit par perdre de vue l'incohérence... Le problème, c'est que le virage est brutal. Certes on avait vu Peter devenir son propre patron, et gagner beaucoup d'argent. Certes lorsque Octopus s'est substitué à lui pour devenir le Superior Spider-Man, nous avons compris qu'un vrai retour en arrière était impossible pour le personnage... Mais là, ce Parker là, cet ersatz de Tony Stark (même Dan Slott plaisante sur le sujet, comme pour s'excuser ou en rire également?), c'est tout de même fort de café. Si vous aviez peur de vous faire spoiler la fin de Secret Wars en lisant cette parution (car oui Marvel fait le grand écart et lance les nouveaux titres "tout différents" des semaines avant la conclusion de la saga en cours) rassurez-vous, hormis le fait que Spidey a survécu, et le monde avec, rien n'est dit de ce que nous allons lire prochainement. Le numéro un est porté sur l'action, avec des débuts en trombe, au volant d'une Spider-Mobile dernier cri, avec un Spidey qui s'auto-tune quand il pousse la chansonnette. On appréciera les dessins de Giuseppe Camuncoli qui sont de belle facture, sans baisse de régime, avec juste un bémol pour la mise en couleurs un poil trop flashy sur certaines planches. Ce premier rendez-vous est très épais car il contient aussi des petits appendices qui permettent de savoir où en sont les autres personnages qui gravitent dans l'univers arachnéen. Par exemple, que font Silk, le Spidey 2099, les Spider-Men du multiverse, ou encore Spider-Woman? Le plus intéressant, ce sont les pages qui mettent en scène Miles Morales, l'ancien Spider-Man de l'univers Ultimate, puisqu'un nouveau grand vilain est offert aux lecteurs, en la personne de Regent. Le look est sympa, à voir prochainement. Bon, ce #1 est loin d'être mauvais, je ne dirais certainement pas cela, et même, si j'avais quatorze ans, je l'adorerais probablement. Mais j'en ai quarante, et coté Spider-Man, j'en ai lu d'autres, croyez-moi...


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SECRET WARS #6 : LA REVIEW

Chez Marvel, même les projets nés dans les meilleures conditions, avec les meilleures intentions, finissent par se heurter à une dure réalité. Prenez par exemple ces nouvelles Guerres Secrètes qui ont accumulé un retard incroyable. Certes, il faut que Esad Ribic puisse finir ses planches avec la tranquillité des grands dessinateurs, hors de question de bâcler le travail pour ensuite se plaindre d'une qualité moindre. Mais tout de même... cette semaine, en parallèle à ce sixième numéro (sur neuf dorénavant...) vous pouvez trouver le premier de la nouvelle série Invincible Iron Man, de Bendis et Immonen, qui est le fer de lance de l'opération All-New All-Different Marvel avec le #1 d'Amazing Spider-Man. Autrement dit, l'après Secret Wars, conséquences et conclusions incluses.
Bref, c'est un peu le marasme. Secret Wars se poursuit, avec lentement mais sûrement le délitement de l'empire de Doom. Cette semaine nous allons découvrir dans les détails la source du pouvoir du seigneur de Latvérie, comment il peut maintenir ensemble les différents territoires composites du Battleword. Une révélation que nous avions déjà perçu la fois dernière, mais qui trouve ici une explication complète. En parallèle, Valeria Richards (ici la fille de Doom) mène son enquête, quitte à ne rien dire à personne y compris à son père. Elle veut savoir la vérité sur la mort du shérif Stephen Strange, et elle n'est pas loin de s'en approcher. Ce numéro est le moyen de se rappeler l'importance des Fantastic Four dans l'univers Marvel. Si leur série régulière est appelée à la disparition (temporaire?) il n'empêche que le quatuor est incontournable. A commencer par Reed Richards, qui fait équipe avec sa version de l'univers Ultimate, pour sauver les meubles, mais aussi Ben Grimm, porté disparu, et dont le destin est l'enjeu des dernières pages, où nous réalisons que la Chose est de retour, et que ça va très bientôt castagner. Jonathan Hickman prend son temps, peut être un peu trop, pour nous amener vers la conclusion de cette grande saga. En tous les cas, l'arme qu'il offre à la Panthère Noire (associé à Namor, car maintenant que tout a disparu de l'ancienne Terre, les haines antiques ont perdu leur sens) a de quoi bouleverser les enjeux et l'équilibre des puissances. Un peu d'humour aussi sur ce coup, avec une histoire de burger vieux de trois semaines (merci Miles Morales), et un climax qui se prépare page après page. Sans oublier un nouveau personnage (The Prophet) qui va donner du fil à retordre à un Doom dépassé. Pour une fois Thanos et la Cabale restent assez modestes dans ces pages, même si le Titan fou semble avoir des idées bien précises sur comment tirer les ficelles et profiter des événements. Ribic est toujours aussi bon, et le climat d'irréalité préoccupante qui domine dans  Secret Wars poursuit son effet. Seul problème : à ce rythme on connaîtra le fin mot de l'histoire dans deux trois mois... comment Marvel va bien pouvoir gérer cet espace-temps paradoxal, alors que la vague de nouvelles séries est sur la rampe de lancement. Aura t-on droit à du spoiler hebdomadaire ou la logique sera préservée? Bref, si Secret Wars reste de bien belle qualité, la planification parait sous le sceau de l'improvisation la plus totale. 


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