X-MEN : JEUNES FILLES EN FUITE (Claremont & Manara)


X-MEN : Jeunes filles en fuite

(Chris Claremont/Milo Manara - Panini)

Des filles nues. Du sexe, ou tout du mois, de l'érotisme. Admettez le, si vous achetez un album crayonné par Milo Manara, un des maîtres du genre, c'est à cela que vous pensez avoir affaire. Plus encore si cet album met en scène les X-men. Pardon, les X-women. Et bien, pour le coup, ces "jeunes filles en fuite" vont vous laisser sur votre faim. Certes, les poses plastiques des personnages sont parfois émoustillantes, reins bien cambrés, embrassades équivoques, avec probablement une tentative de 69 très soft entre deux demoiselles accrochées à une corde. Mais bon, soulignons le, pas un baiser (on y est presque entre Marvel Girl et Kitty Pride, mais la pudibonderie l'emporte), encore moins une scène de sexe, dans ce graphic novel vite lu vite oublié. C'est Chris Claremont qui s'est chargé du scénario. Il l'a vraissemblablement pondu en quelques minutes tant cette histoire d'enlèvement, de conflit latent à Madripoor, sent le réchauffé et le manque d'inspiration. Alors qu'il avait entre les mains un matériau brut de premier ordre (explorer les relations saphiques non dites entre les différentes mutantes, ou comment désacraliser la charge potentiellement érotique qui a traversé de tout temps les aventures de nos héros en lycra) il se contente d'une histoire indigente, à base de secte idiote vénérant un avion. Et ce n'est pas une jupe plus courte encore qu'à l'acoutumée (Déjà dans "Rise and fall of the Shi-Ar Empire"Rachel Summers se balade pratiquement les fesses à l'air...) qui finira pas nous émoustiller. On se consolera en se disant que Manara dessine fichtrement bien, et on maudira Claremont pour ne pas avoir su lui offrir une opportunité digne de son talent pour Marvel. Coit interruptus, en définitive.

Rating : OOOOO

POUR LE RETOUR DES ALBUMS RELIES EN KIOSQUE : Message subliminal à l'attention de Panini





Il fut un temps - il y a bien longtemps, désormais - où les comics Marvel étaient publiés en VF par Lug, devenu Semic par la suite. A cette époque révolue, ceux qui n'achetaient pas tous les titres en kiosque de manière régulière, avaient une seconde chance plusieurs mois plus tard : trois revues consécutives étaient proposées sous forme d'un "album relié" dont le prix, comparé à celui pratiqué au numéro, était bien entendu économique et donc plus accessible aux portefeuilles moins garnis. Comme j'étais lycéen puis étudiant, cette pratique n'était pas pour me déplaire... Avec l'arrivée de Marvel France / Panini sur le marché, cette "seconde chance" a disparu des vieilles habitudes. Aujourd'hui, nous posons la question : au moins pour les titres principaux (X-men, Spider-man, les revues Heroes...) pourquoi un retour à cette solution ne serait pas envisageable? Y a t'il une chance de les revoir un jour en kiosque? Et quid des nouveaux lecteurs : cela vous tenterait-il, trouvez vous cette idée absurde, ou intéressante? A vous de voir, de juger, de demander, d'insister, d'en rire. Mais bon sang, j'en serais bien content tout de même.



Un exemple d'albums reliés. Ici 4 albums Nova, soit douze numéros.

LA SAGA DE KORVAC (Marvel Best of)


Marvel Best of : LA SAGA DE KORVAC

(Avengers 167-177 / Panini)

Sortie ce mois d'un Marvel Best of nous ramenant à la fin des seventies, avec les plus grands héros de la Terre face à Korvac, dans une saga interstellaire truffée de grands noms, aussi bien coté personnages qu'auteurs. De quoi craquer, à coup sur, pour cet album.

L'article sur la "Saga de Korvac" , modifié et complété, est désormais disponible à la date du lundi 21 janvier, à l'occasion de reparution de cette histoire, dans la collection Marvel Gold. Bonne lecture

SPIDER-MAN 133 : Astonishing Spider-man and Wolverine

Ce mois ci dans Spider-man, l'arrivée d'une nouvelle série "Astonishing", où notre tisseur de toile retrouve -une fois encore- le mutant griffu le plus célèbre pour un team-up à succès. Mais également, Spidey, la Chatte Noire, et Mister Negative.

La (mini) série de Jason Aaron et Adam Kubert débute donc ce mois ci sur les pages du mensuel Spider-man. Astonishing Spider-man and Wolverine, c'est un bol d'air frais hors continuité, la rencontre entre deux poids lourds de la maison des idées, basé sur un postulat simple : deux personnages ultra vendeurs associés, c'est une bonne pluie de dollars (pratiquement) assurée. Cela dit le travail est de qualité. On retrouve les deux héros en plein âge préhistorique, chacun de son coté. Peter Parker joue au scientifique maudit, barbu et solitaire, d'autant plus qu'il vient de se rendre compte qu'il en plein dans l'épicentre d'une catastrophe inévitable, cet astéroïde géant qui provoqua une période glaciaire en s'échouant sur notre planète, et l'extinction des dinosaures au passage. Spidey est à 24 heures de se le prendre sur le crâne. Wolvie est lui à la tête d'une tribu de primitifs, le "petit peuple", dans un rôle somme toute convenu, qui lui sied à merveille. Ce n'est pas la meilleure interprétation graphique de la carrière d'Adam Kubert, mais Morales et Vines, respectivement à l'encrage et aux couleurs, lui permettent de ne pas trop nous décevoir non plus. Comment donc les deux héros en sont-ils arrivés la? L'explication est simple et rocambolesque. Comme quoi d'un simple hold-up des plus banals, on peut finalement s'attendre à tout. En jouant sur l'effet papillon, et la réecriture de l'avenir après un geste inconsidéré dans le passé lointain, Jason Aaron n'invente rien de bien nouveau, mais s'il mène correctement sa barque dans les prochains numéros, il a quand même le potentiel pour nous offrir une trame passionante et pleine de rebondissements. La premier numéro n'est pas mauvais du tout, mais il faudra confirmer.



Spider-man en février, c'est aussi les numéros 621 et 622 de la série régulière. Spidey retrouve son amante du moment, la cambrioleuse en combi latex, la délicieuse Chatte Noire, à qui il demande un petit service : l'aider à récupérer l'échantillon de son sang, que détient toujours le criminel chinois Mister Negative, et qui est utilisé pour mettre au point un gaz mortel adapté au génome de la famille des Parker. Du coup, l'association Peter/Black Cat est prétexte à de nouveaux sous entendus sexuels plus ou moins implicites, un nouveau jeu du chat et de la souris entre une nympho en collant et un Parker toujours aussi coincé dès qu'il s'agit de s'envoyer en l'air, juste pour le plaisir de l'acte. Pendant ce temps, la tante May, toujours sous l'influence du toucher de Mister Negative (n'y voyez aucune allusion obscène), se comporte comme une vieille harpie acariâtre et humilie Harry Osborn, devenu sdf depuis que le papa a mordu la poussière dans les ruines fumantes d'Asgard (voir "Siege" pour comprendre). Du coup, pour pouvoir passer le nuit et retrouver un toit provisoire, le jeune rouquin se réfugie chez Mary-Jane Watson, qui fut en d'autres temps sa petite copine, rappelons le. Le scénario ronronne, et on prend finalement plus de plaisir à la vie intime des personnages qu'aux scènes dites d'action, qui n'ont rien d'inoubliables.

Coté bon sentiments, vous pouvez trouver également un récit consacré à Flash Thompson (épisode 622), intitulé "Les étapes du deuil". Du deuil de quoi demanderont les plus distraits? Car vous ne l'ignorez pas, le bon vieux Flash est rentré d'Irak avec deux jambes en moins, et il doit désormais apprendre à marcher avec des prothèses, et surtout accepter sa nouvelle condition d'handicapé, avec l'aide de tous ses amis qui l'entourent dans cette terrible épreuve. Pourquoi pas, c'est après tout assez plausible, et ce personnage n'a jamais vraiment été gâté par les différents scénaristes qui se sont penchés sur lui. Pour être tout à fait complet, quelques pages sont reservées à J.Jonah Jameson, maire opportuniste de New-York qui flaire l'ère du temps et change de convictions comme on change (normalement) de sous-vêtements. Anecdotique. Nul doute que ceux qui souhaitent lire Astonishing Spidey & Wolverine, et rien d'autre, vont se sentir floués par ce numéro qui ne contient rien de susceptible de les convaincre à suivre Spider-man dans ses aventures mensuelles. Un bors SM hors série eut été plus judicieux. Voire un 100% Marvel.

Rating : OOOOO

ALL STAR SUPERMAN : La version DC DELUXE



DC DELUXE : ALL-STAR SUPERMAN

(All-star superman 1-12 / Panini)

Mêmes les réticents, les allergiques chroniques au personnage, vont pouvoir laisser leur pessimisme au vestiaire, et savourer ce bien gros et joli volume que nous propose Panini : une splendide séance de rattrapage contenant l'intégralité de la maxi série ALL STAR SUPERMAN. On salive à l'avance.

All Star Superman travaille "hors continuité", et n'a pas pour vocation de réecrire la légende de l'homme d'acier, d'en modifier les origines, ou le futur proche. Juste, et ce n'est déjà pas si mal, de nous enchanter par la fluidité et la sérénité du récit. Pourtant, les nouvelles ne sont pas forcément bonnes pour Superman : une exposition massive aux rayons solaires, qui en quantité "normale" lui fournissent ses pouvoirs, a quasiment condamné à mort le super héros de Metropolis. Son organisme se consume et ses jours sont comptés. Lex Luthor, qui est à la source du plan diabolique ayant entraîné cet état de fait, est lui destiné à la chaise electrique. Mais l'ambiance n'est pourtant pas morbide, on décèle même une grande poésie dans ASS, comme lorsque Superman offre à Lois Lane, pour son anniversaire, un sérum lui permettant de posséder les mêmes pouvoirs qu'il détient, pendant une journée entière. Une si jolie super héroïne attire cependant les convoitises de nouveaux admirateurs, comme Sanson ou Atlas, deux boules de muscles qui voyagent à travers le temps et se sont attirés les foudres du Pharaon Atom-Hotep, et qui vont obliger bien malgré lui Superman à faire quelques "heures supplémentaires" au service du bien commun.



Au programme également, un morceau de kryptonite noir, qui rend Superman dingue, ou plutôt le soulage de tout son attirail de boy-scout, pour en faire une sorte de version négative du héros sans peur et sans reproches. Pour le contrer, il ne reste plus que Jimmy Olsen, transformé en Doomsday? Ou encore une fort drôle interview de Clark Kent qui rencontre Luthor dans les couloirs de la mort, mais aussi le Parasite, qui se nourrit de la force super humaine de ceux qui lui sont physiquement proches. L'aura de Superman, quel festin. Mais également le drame simple et poignant de la mort de Jonathan Kent, le père adoptif de notre héros, qui ne peut sauver à temps son bienfaiteur, trop occupé à combattre aux cotés des versions issues du futur du mythe de Superman. Sans oublier Bar-El et Lilo, les deux premiers astronautes de la planète Krypton, imbus de leurs puissances respectives, et Bizarro et son monde absurde, reflet grotesque et contraire du notre. Grant Morrison s'exprime sans se poser de limites et joue avec malice avec le mythe du personnage. Il tisse un florilège de situations, de rencontres, qui puisent leur essence même dans ce qui fait et fera la grandeur du héros, la noblesse et le courage d'un Superman pourtant si humain et fragile, si dépendant de l'affect de ceux qu'il s'est juré de protéger, et qui ne lui survivront vraissemblablement pas. Quitely est le dessinateur idéal pour cette poésie super héroïque, avec un trait souple, clair, traversé par la lumière pastelle qu'ajoute avec soin le coloriste Jamie Grant. Si All-Star Superman n'est pas un chef d'oeuvre absolu, peu s'en faut. Une édition à la hauteur de cette maxi série était attendue par les connaisseurs, la voici désormais proposée. Indispensable pour ceux qui souhaitent se laver et se purifier du cynisme et de la sueur des comic-books contemporains, avec un vrai beau et grand Récit. La majuscule s'impose.

Rating : OOOOO

HAUNT Vol.1 : FRERES ENNEMIS (Delcourt)



HAUNT Vol.1 : Frères ennemis

(Haunt 1-6 / Delcourt)

Tout semble séparer les deux frères Kilgore. Kurt est un agent secret, son existence est pleine de ces missions qu'il doit exécuter pour le compte de la mystérieuse "Agence" et il risque sa vie chaque jour sans que personne n'en sache rien. Daniel est prêtre. Un homme de foi un peu largué cependant, qui fréquente la même prostituée trois fois par semaine, et ne s'est jamais vraiment remis d'avoir perdu Amanda, son grand amour, qui lui a préféré le frérot. Leur destin à tous les deux bascule le jour où Kurt est assassiné, pour avoir participé à la mission de trop : censé récupérer un savant fou et ses formules, travaillant sur un programme de régénérescence cellulaire, il a finalement choisi, devant l'horreur des expériences dont il a été témoin, d'éliminer physiquement celui qu'il devait emporter. Le pire étant le calepin contenant les expériences du professeur Shillinger, qui suscite tant de convoitises, et qui a disparu. Des hommes de l'ombre sont prêts à tout pour mettre la main dessus, y compris à tuer. Daniel, le confesseur de son frère, est bien malgrè lui une cible potentielle, tout comme Amanda, la compagne de Kurt. D'ailleurs deux gorilles armés ne tardent pas à pénétrer par effraction chez la demoiselle, et ouvrent le feu sur le prêtre qui y passait la nuit, pour veiller sur son ancienne flamme. Au grand dam des assassins potentiels, leur cible se transforme soudain en une effroyable créature recouverte d'une sorte de costume ectoplasmique, fusion improbable entre les deux frangins. Car si Kurt a disparu du nombre des vivants, il continue cependant de converser avec Daniel et peut désormais fusionner avec lui dans les moments de grand danger. C'est ainsi que nait "Haunt", la créature hantée, deux frères liés par un destin tragique, dans un seul corps, trait d'union entre un ectoplasme immatériel et une présence physique possédée.


HAUNT, c'est la dernière création des studios McFarlane. Le célèbre canadien est d'ailleurs l'encreur des épisodes publiés dans ce premier album, et son style est reconnaissable entre tous, tant il transcende et assimile les crayonnés de Ryan Ottley (déjà apprécié sur Invincible). Les caractéristiques même du personnage sont univoques : ce nouveau venu, dans les postures, le pouvoir (l'ectoplasme qui se projette et s'étend comme une toile d'araignée) et le costume, n'est pas sans rappeller Spidey (ou Venom) à la grande époque où le bon Todd gagnait ses galons de superstar du comic-book, avant de s'envoler pour d'autres cieux, c'est à dire la création de la maison d'édition Image, et du désormais classique Spawn. Pour le récit en lui même, une autre grosse pointure participe à son élaboration : Robert Kirkman himself, l'homme dont tout le monde parle depuis que ses zombies ont affolé tous les chiffres de vente, au point de contaminer le petit ecran ces dernières semaines, avec la première saison de "Walking dead". Haunt est le type de série qui aurait allègrement dépassé les deux trois millions de copies vendues pour les premiers numéros, si nous étions encore à l'orée des nineties. Aujourd'hui, et bien qu'ayant réussi à trouver de suite son public et jouissant d'une santé correcte, elle se range bien sagement dans le rang, une courte tête derrière son ainée (Spawn), dont il n'est pas dit qu'elle atteindra la longévité. Cependant, il est indéniable que ce premier album procure une lecture agréable et sans véritable temps mort, réussissant la prouesse d'instaurer un univers, des enjeux et une bose dose de mystères encore irrésolus, et cela en un nombre limité de planches. Entre un frère maudit qui se refuse de mourir (Kurt) et qui va pouvoir ainsi régler ses comptes avec un monde de l'espionnage qu'on devine forcément pourri et retors, et un autre dont l'existence bascule (Daniel) au point d'en perdre son unicité, mais d'y gagner un regain de vitalité et curieusement, d'espoir, Haunt aura vraissemblablement encore beaucoup de choses à nous raconter dans les prochains mois. Delcourt, dont les albums sont toujours aussi classieux, voire irréprochables, annonce déjà le second opus en dernière de couverture, petite photo à l'appui. On peut faire fi de la modestie, quand on sait qu'on tient entre les mains un produit d'appel qui ne risque guère d'échouer...

(HAUNT est également proposé sur les pages des Chroniques de Spawn, en librairie, à raison d'un nouvel épisode par numéro, avant cette réedition en album)

Rating : OOOOO

MARVEL STARS 1 : Steve Rogers et les Secret Avengers



MARVEL STARS 1 : Avec au menu Secret Avengers 1 et Thunderbolts 144 (et pas seulement...)

Le mensuel Dark Reign ayant disparu de mort naturelle, c'est au tour de MARVEL STARS d'entrer dans l'arène super héroïque, et de prendre la succession de la revue défunte. L'occasion pour Steve Rogers de s'affirmer comme le nouveau centre de gravité des stratégies américaines, comme nous pouvons le lire dans deux séries qui promettent beaucoup.

Tout d'abord, Steve Rogers est le patron d'une nouvelle formation, les "Secrets Avengers", dont on devine, ne serait-ce que par leur nom, qu'il s'agit d'un team essentiellement axé sur ces missions ignorées du grand public et qui font le bonheur des fans de conspiration gouvernementale. Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de deux des membres, deux belles plantes comme la Valkyrie et Natacha Romanov (aka la Veuve Noire), qui pour les besoins du terrain agissent sous couverture : elles endossent momentanément le rôle de deux escort-girls (terme moderne pour le plus vieux métier du monde) jusqu'à ce que la blonde nordique explose et ne supporte plus le contact des mains de sa cible sur son corps. Pas très professionel, comme réaction. Les autres membres sont James Rhodes, ancien laquais à tout faire d'Anthony Stark et possesseur de l'armure de War Machine. L'Homme Fourmi, tout droit sorti des pages des Thunderbolts, et aussi Moon Knight, qui tente de se racheter conduite et virginité. Sans oublier Nova en tant que "consultant" externe, envoyé d'entrée en mission casse pipe sur Mars, la fiancée de l'ancien Captain America, Sharon Carter (la même qui lui tira dessus à bout portant, conditionnée par le Red Skull), et pour finir la caution scientifique du groupe, Hank Mc Coy, qui délaisse provisoirement ses X-men pour réintégrer les Vengeurs, dont il est depuis bien longtemps un des membres intermittents. Tout ce beau monde se retrouve sur la piste d'un artefact qui n'est pas sans évoquer la fameuse couronne du serpent, et qui va les emmener jusqu'à la planète Mars, pour une première épopée mouvementée. Le brésilien Deodato Jr n'a peut être jamais aussi bien dessiné qu'en ce moment, sur ce titre, ce qui n'est pas peu dire. Et nous pouvons faire confiance à Brubaker pour que ces prémices réjouissantes trouvent une rapide et durable confirmation dans les prochains épisodes. Un vrai bon départ, en somme, pour la bande d'espions de Steve Rogers.



Steve, que nous retrouvons également chez les Thunderbolts, ce groupe d'anciens criminels dont l'aspiration ultime est de se racheter, du moins en principe, chez la plupart d'entre eux. La nouvelle mouture de ce projet humaniste echoit à Luke Cage, qui a lui aussi une longue liste de casseroles appartenant à son passé, mais qui a su depuis de nombreuses années se bonifier avec l'âge : membre éminent des Vengeurs depuis l'arrivée de Bendis sur le titre, il est en charge des Thunderbolts dès ce mois, à la demande de son ami Rogers. C'est un homme de terrain, qui n'hésite pas à descendre dans l'arène, pour recruter ses ouailles, comme on nous le raconte dans un bref récit de dix pages extrait de "Age of heroes", et qui sert d'introduction à la nouvelle ère des Thunderbolts. Steve Rogers a pleinement confiance en son ami indestructible, et pourtant, la première formation que ce dernier décide de mettre sur pied comprend en son sein une belle brochette d'inadaptés sociaux, voire de dangereux psychopathes. D'ailleurs certains d'entre eux officiaient déjà dans le team chapeauté par Norman Osborn, ce qui est éloquent en soi. Histoire de rédemption et de transcendance de la pulsion irrésistible de chute, les T-bolts sont reparties pour un nouveau cours qu'on espère aussi réussi que les précédents. Jeff Parker pose les premiers jalons et assemble une force de frappe hétéroclite, que Kev Walker met en images. Son trait aspre et rugueux ne rend pas hommage aux personnages, qui ont tous un faciès grimaçant et taillé à la serpe. Son Steve Rogers n'a plus grand chose de rassurant et d'héroïque, et penche plutôt du coté d'un bon gros GI bourin, tout en muscles et rien dans le crâne. Etonnant.

La revue Marvel Stars, c'est aussi, pour être complet, un épisode tiré de la série Incredible Hulk (606) où nous retrouvons Hulk, sa version rouge, Skaar (le fiston) et Fatalis. Nous entrons de plein pied dans la saga "Fall of the Hulks", pour ceux que cela intéresse encore.
C'est aussi le 17° épisode des "Secret warriors" qui plus que jamais devraient être rebaptisé "Nick Fury et ses Howling commandos". Papy fait encore et toujours de la résistance, sous la plume de Jonathan Hickman. Steve Rogers y fait une brève apparition, par ailleurs. Nos héros barbouzes subissent un interrogatoire de la part du conseil de sécurité de l'Onu : on a vu plus passionant , je vous assure...

Rating : OOOOO

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...