LES VIDEOS D'UNIVERSCOMICS : BATMAN SAGA 1

Même si le blog est en vacances dans l'attente de la sortie de la version magazine + blog (le 30 juin), cela ne m'empêchera pas pour autant de donner parfois des nouvelles. Ainsi ce dimanche, un petit rappel important pour ceux qui n'ont pas encore penser à se procurer le premier numéro de Batman Saga. Un tour d'horizon rapide de cette revue de qualité, qui devrait facilement trouver son public. En kiosque depuis quelques jours, et publié par Urban Comics. Bon visionnage!



Batman Saga 1 par devotionall

ON RECRUTE, LES AMIS!

Qui dit nouveau projet dit nouvelles ambitions, et nouveaux ... collaborateurs?

Alors voilà, je recherche, même de façon modeste, irrégulière, sans aucun engagement de fréquence ou aucune obligation.

- Des personnes désireuses de rédiger de petites chroniques sur les sorties librairie Panini/Urban/Delcourt, etc...

- Des artistes en herbe désireux de soumettre leurs plus beaux croquis, leurs plus belles covers ...

- Des historiens du comic-book, capable de pondre de petits articles sympas sur les grands moments de notre média préféré

- Des spécialistes de l'actu VO, notamment quelqu'un qui suivrait de près Avengers Vs X-Men, afin de m'éviter une surchage de travail ces prochains jours  :)

A l'heure où Internet prend le dessus sur le support papier, où les journaux se dématérialisent, UniversComics tentera d'allier les deux! 

Rendez-vous le 30 juin, et manifestez vous. Je vous le répète, on reste entre amateurs, passionnés, pas d'engagement ni d'exigence de ma part, chacun peut essayer de contribuer à sa manière. 




Mail direct à jmaniette@yahoo.fr    

LE FUTUR COMMENCE MAINTENANT

Alors comme ça pas d'article ce mardi? Alors comme ça ce blog prend des vacances ? Ceux que cela ne dérange pas n'y perdront rien. Les autres, ceux qui suivaient ce qui se passait régulièrement, pourraient bien m'en vouloir de mettre (momentanément?) Universcomics en hibernation. 


Mais il y a une raison à tout cela. D'abord, la lassitude, sous ce format. L'idée du blog me plaisait bien, mais elle a fini par perdre de sa pertinence, et je m'amuse beaucoup moins qu'avant. Du coup, que faire? Un véritable site? Je n'ai pas les compétences pour le réaliser, ne suis pas assez entouré, et d'autres occupent déjà ce secteur, avec beaucoup de talent. Par contre...   


Oui, il existe bien un nouveau projet qui me motive et me pousse à envisager le mois de juillet comme point de départ d'une nouvelle aventure. On en reparlera ici, et si tout fonctionne comme prévu, j'espère que l'attente en vaudra la peine! A bientôt donc, pour une nouvelle incarnation et une renaissance, comme tout bon comic-book qui se respecte!


Au fait, si vous savez écrire, même un article par mois, si vous souhaitez être de la nouvelle aventure et que vous avez une passion particulière pour la VF, la VO, les comics des sixties, senventies, les sorties indépendantes, si vous avez un talent de dessinateur et que vous souhaitez diffuser vos oeuvres, contactez-moi! Ciao!

AVX : VERSUS #02 LA REVIEW

Après le quatrième épisode de AvX, occupons nous ce lundi du second de la série parallèle, AvX Versus. Encore et toujours des combats bruts de décoffrage, une bonne ration de poings dans la figure, et de dialogues prétendument drôles, même si en réalité assez faisandés. C'est parti pour le premier affrontement de la semaine. Captain america contre Gambit. Un simple coup d'oeil aux aptitudes des deux personnages, à leurs expériences de combat respectives, à leur potentiel iconique et merchandising, et il est inutile que je vous spoile le nom du vainqueur. C'est Steve McNiven qui s'occupe de ce choc, scénario (si on peut appeler cela ainsi) et dessins. Visiblement, il ne s'est pas trop foulé, car c'est loin d'être sa réalisation la plus soignée. On pourra sourire de la manière avec laquelle le cajun compte mettre à terre Steve Rogers, et se dire que ce fight improvisé a une seule véritable raison d'être : replacer le X-Man au centre des débats, avant un nouveau titre qui lui sera dédié, dans bien peu de temps.

Autre pugilat dans ce numéro, avec le tisseur de toile qui s'en prend à Colossus. Piotr Rasputin est possédé par le démon Cyttorak, et il ne fait pas bon croiser son chemin. Mais Peter Parker n'a pas peur, et compte bien abattre le mutant avec son arme secrète : des blagues foireuses qui font mouche quand employées avec mesure, et finissent par lasser lorsqu'elles constituent le fondement même de sa logique de bataille. Finies les évolutions ninja et les trucs empruntés aux arts martiaux qui lui ont permis de survivre sans sens d'araignée, place au vieux Spider-Man des familles qui bondit et rebondit, entre deux calembours de collégien. Un duel très ennuyeux dont le vainqueur n'est pas très clair, puisqu'on pourrait presque parler de fuite, d'abandon. Pouvait-on s'attendre à un truc passionnant, sachant que c'est Kieron Gillen qui orchestre la rencontre? Bien sur que non. Salvador Larroca en est le dessinateur, pour ceux qui ne se sont pas encore lassé de cet artiste. Versus m'avait finalement bien plus la dernière fois, mais là, ce second opus est totalement dispensable. 

AVENGERS Vs X-MEN #4 : LA REVIEW

Mais où est donc passée Hope Summers? C'est que la jeune rouquine a su faire perdre ses traces à tout le monde, ou presque. Wolverine finit par se retrouver nez à nez avec sa proie du moment, mais il faut bien l'admettre, celle ci a trouvé un moyen fort original pour l'attirer à elle, connaissant son penchant pour l'alcool... Un face à face potentiellement tendu puisque Logan a prévu de passer Hope par les griffes pour empêcher le Phénix d'en faire son hôte prochain. Mais pour le moment, il se contente de palabres et d'argumentations rationnelles pour repousser son geste fatal à plus tard. Un peu partout sur le globe, dans le même laps de temps, mutants et vengeurs poursuivent leurs recherchent, et se tapent mutuellement dessus, dans un joyeux bordel cosmopolite. La Terre sauvage en tremble encore. Le pire est à venir! Les deux équipes vont finalement avoir l'occasion de croiser le fer une bonne fois pour toutes, mais sur terrain neutre, puisque tout cela ne se déroulera pas sur notre planète. Ce quatrième volet signé Hickman part sur de bonnes bases, nous fait sourire, puis frissonner, puis... nous ennuie. L'ensemble manque un peu de puissance et de pathos (même l'affrontement entre Thor et le Phénix peine à se montrer dantesque), et se contente de vivoter sur de belles paroles et des combats à peine ébauchés, en quelques cases. Et puis que dire de Romita Jr? Si j'avais souligné que son travail, voilà quinze jours, avait récupéré un tantinet de sa superbe, cette fois sa prestation est franchement indigente et sommaire. Il retombe dans tous les travers qui l'ont caractérisé ces mois derniers, et ses planches sont disgracieuses. Le seul point positif véritable est donc ce cliffhanger de fin d'épisode, qui annonce clairement la couleur : nous entrons de plein pied dans le vif du sujet, et l'heure du choix décisif ne va pas tarder à sonner. Reste à voir quel sens donner à ce choix cornélien!


JUSTICE LEAGUE Tome 1 : AUX ORIGINES


Petit accroc pour l'arrivée des albums librairie d'Urban comics, liés au reboot Dc. Nous avons appris ces jours derniers que la sortie est repoussée au 8 juin. Ce qu'il fait qu'il faudra patienter encore un peu pour lire le premier tome des nouvelles aventures de la Justice League, celle de Jim Lee, argument de vente majeur. Que peut-on lire dans ces épisodes? Tout d'abord, l'action ne se situe pas dans le présent, mais "il y a cinq ans, à une époque où les gens ne savaient rien des super-héros". D'entrée, on sent que la reconstruction va être longue, probablement totale, sûrement passionnante. Les nostalgiques pleurent à chaudes larmes, tout est donc à refaire? Quelle prise de risque, quelle folie, ou quel coup de génie? En attendant, pleins feux sur Batman, qui est traqué sur les toits de Gotham City (très belle Gotham que cette sombre ville vue par Jim Lee, qui la connaît bien) mais aussi à la poursuite d'une créature extra terrestre venue commettre un acte de terrorisme. Il reçoit un précieux renfort en la personne de Hal Jordan, c'est à dire Green Lantern , et la chimie entre les deux repose d'emblée sur leurs différences basiques, à savoir un être doté d'un anneau qui lui confère une puissance quasi illimitée, et de l'autre un simple athlète déguisée en chauve souris. Leur antagoniste alien frappe et laisse échapper un nom : Darkseid. Qui du coup, reboot oblige, n'évoque rien aux deux héros (Dark side, plaisantent-ils...). Par contre, ils ont une petite idée derrière la tête : puisque nous en sommes à donner la chasse aux extra terrestres, pourquoi ne pas faire un saut à Metropolis, où un certain Superman aurait été signalé, et s'assurer qu'il n'est pour rien dans cette histoire... L'occasion de (re)découvrir l'homme de Krypton dans son nouveau costume, et qui n'est pas très heureux qu'on vienne lui chercher des poux dans la tête, à domicile. Un classique jeu de quiproquo comme au bon vieux temps du Silver Age, lorsque nos héros commençaient d'abord par se taper dessus, avant de devenir amis comme cochon. 


Les lecteurs Dc seront heureux de savoir que la nouvelle JLA se construit peu à peu, page après page. Wonder Woman, Flash, le destin de Cyborg, tout ce que nous connaissions déjà est ici lentement reproposé, revisité, et c'est une véritable manne pour le néophyte, qui aurait toujours voulu se mettre à Dc sans oser franchir le pas, trop dépaysé par la faune locale en spandex. Cette fois plus d'excuse, le récit est d'une clarté exemplaire, met en place tout un univers, héros et vilains de légende, qui sera accessible à tous, sans exception. Geoff Johns est bien sur le grand démiurge derrière cet album. Et Jim Lee, évidemment. Il est indéniable que ce n'est pas son meilleur travail à ce jour, qu'on l'a déjà vu plus appliqué sur les seconds plans, et sur certaines expressions faciales. Mais nous parlons toujours du grand Jim, c'est à dire un artiste qui même avec un bras dans le plâtre, n'a pas son pareil pour rendre des planches plastiquement réjouissantes, et imprimer du mouvement et de la force, case après case. Ce premier volume de la JLA nouvelle mouture est tout simplement réjouissant. Vous ne pouvez pas le rater. Pas parce que c'est une histoire bouleversante, une trouvaille inédite (au contraire, à ce niveau il y avait mieux à faire), mais parce qu'il porte en son sein les germes de ce qui pourrait bien être la version 2.0 d'un des plus grands éditeurs de comic-books, qui offre de la sorte une porte d'entrée immanquable et remarquable vers son univers narratif. Alors allez-y!

Rating : OOOOO

X-O MANOWAR #1 : La review

Je ne suis pas un lecteur régulier (c'est le moins qu'on puisse dire) des parutions Valiant. C'est pourquoi j'ai totalement manqué le phénomène X-O Manowar en son temps. Cela dit, une nouvelle chance se profile à l'horizon puisque la série a subie, elle aussi, son reboot complet, et vient d'être relancé pour une nouvelle existence. Du coup, je me suis jeté sur le numéro 1, pour me faire mon idée. Et bien c'est assez réussi, qui plus est très bien dessiné par un Cary Nord appliqué et inspiré. Le récit s'attarde sur Aric, un barbare Wisigoth, en lutte contre les armées de l'empire romain, au V° siècle après Jésus-Christ. Les forces en présence sont très inégales et les romains pourraient bien massacrer leurs opposants, d'autant plus que si ces derniers ont un grand coeur et se jettent dans la bataille avec un courage féroce, cela risque de ne pas suffire pour leur éviter une sévère déroute. La famille d'Aric en prend pour son grade. Le père succombe de ses blessures, la mère et la petite amie sont enlevées à la suite d'une lutte sans merci. Notre héros décide de partir à leur recherche, mais ce qu'il va découvrir est bien déconcertant : des aliens! Bien sur, il ne peut leur échapper, et le voici propulsé dans un univers totalement invraissemblable, pour un simple guérrier comme lui, où le plus incroyable parait être une armure extra terrestre toute puissante, que personne ne parvient à "dompter". Tout ceux qui l'endossent meurent dans la foulée. Vous l'aurez compris, Aric est sur le point d'y parvenir (ce sera surement le mois prochain), ce qui fera de lui un équivalent épique et sauvage d'Iron Man. Le bien nommé X-O Manowar, donc.  Robert Venditti a la chance de pouvoir s'amuser à reprendre et retisser la génèse et les moments fondateurs du personnage, et au moins chez le néophyte, comme c'est mon cas, son travail fonctionne. Certes, l'adaptation à l'environnement des aliens est un peu rapide et manque de conviction, mais en un peu plus de vingt planches il est difficile de faire trop fouillé. L'essentiel est que cette première sortie remplisse allègrement son cahier des charges, et donne vraiment envie de lire la prochaine. Je crois donc que je vais poursuivre l'aventure, et donner sa chance à ce titre revenu du Diable vauvert. Me voici donc prêt à en découdre avec l'univers Valiant. 


THE NEW MUTANTS CLASSIC : Les origines des Nouveaux Mutants

Rassemblez un groupe de teenagers issus des quatre coins du globe, en raison d'une particularité dans leur Adn (le gène mutant) et permettez leur d'affiner et de maitriser leurs pouvoirs grâce à un entrainement supervisé par le plus grand spécialiste dans ce domaine (Le Professeur Xavier), et vous obtenez les Nouveaux Mutants. La toute première apparition du groupe de jeunots appelés à succéder aux X-men (que Xavier croyait disparus à l'époque) eut lieu dans un album grand format, le numéro 4 de la collection "Top Bd" de Lug. Chris Claremont y tisse un récit ingénu et parfois léger, mais qui a le mérite d'introduire vite et sans fioritures toute une galerie de nouveaux venus, qui ignorent tout de leurs particularités, et souffrent, éprouvent dans leurs chairs, les afflictions de la mutanité. Sunspot (Manuel Da Costa) devient une véritable batterie solaire dotée de force surhumaine, mais il perd sa petite amie qui meurt dans ses bras. Canonball (Sam Guthrie) peut s'enflammer et devient un bolide humain en plein vol, mais il est recruté par des forces maléfiques (Club des damnés) pour pourvoir aux basses oeuvres du cyborg Donald Pierce. Moonstar, Karma, Rahne, elles aussi ont un pouvoir extraordinaire qui est vécu dans un premier temps comme une malédiction, et qui pourrait causer leur perte, sans l'aide d'un Xavier quelque peu pontifiant. La petite lycanthrope Rahne est à l'époque une jeune gamine innocente et ultra conservatrice qui voit l'oeuvre du malin dans la moindre manifestation épicurienne. Danielle Moonstar est une jeune rebelle qui a bien du mal à voir au delà des conflits "raciaux" qui opposent ses ancêtres et sa tribu (indiens), et les "blancs" occidentaux et exploiteurs. Une troupe bigarrée qui va s'unir dans l'adversité, et trouver son chaînon manquant (et son leader) avec la conversion d'un Sam Guthrie tout penaud, qui après s'être rendu compte de son erreur, s'en ira battre sa coulpe chez Xavier et ses élèves. 

Mais le volume New Mutants classic 1 ne se contente pas de ces premiers pas des New Mutants. il enchaîne directement avec les épisodes 1 à 7 de la série régulière qui s'ensuit, et nous offre au passage un numéro de la série "X-men" qui s'intercale entre le 2° et 3° des jeunots mutants. Le professeur Xavier est au plus mal : à son insu, les Broods (race extraterrestre largement inspirée d'Alien sans que Marvel n'en éprouve la moindre honte...) ont implanté dans son corps un oeuf royal, et celui ci est sur le point d'éclore, modifiant à jamais son hôte, le transformant en créature hideuse et maléfique. Le comble pour un mentor qui professe la paix et l'entente cordiale entre tous les êtres de la planète. Les jeunes mutants vont pouvoir également enfin rencontrer leurs aînés, les X-men et le premier contact sera un vaste quiproquo sous forme de pugilat général. C'est toujours la doublette Claremont/Mac Leod qui se charge du travail, pour les premiers pas d'une formation pétillante, des aventures super héroïques bien dans le ton des comics de la fin des seventies, début eighties. Inutile d'être un expert en américain, une maitrise correcte de la langue de Shakespeare suffit pour apprécier et lire sans difficulté cet ouvrage que vous pouvez trouver sur amazon, pour une quinzaine d'euros port compris. En attendant qu'un jour Panini souhaite inclure The New Mutants à sa ligne d'intégrales, pour que tout le monde puisse en profiter. Ou sous forme d'un Marvel Best Of, ce qui me semble raisonnable. 

Rating : OOOOO

GOING ROGUE : L'ENFANCE DE MALICIA

Tiens, voilà un vieux Tpb de 2005, censé mettre en avant le personnage de Rogue (Malicia), dont les origines restent alors nimbées de mystère. Il faut dire qu'on la connaît avec différents visages. Différents pouvoirs. Mais de son enfance, on savait très peu. Du coup Robert Rodi (récemment vu sur Thor, avec beaucoup plus d'inspiration) a préparé ce récit en six parties, où Anna (c'est son prénom) retourne sur les rives du Mississipi pour affronter les démons de son passé. Entre les retrouvailles avec sa tante (plutôt froides), l'apparition d'un mystérieux jeune homme qu'elle peut toucher sans absorber ses pouvoirs (et pourquoi donc?) et une ville toute entière prise d'un coup de folie, que se passe t'il donc dans le sud des Etats-Unis? Malicia flirtait déjà, bien entendu, avec Gambit, son cajun adoré, qui dans cette histoire est aveugle, suite à une méchante blessure subie sur le terrain, durant la gestion des X-Men de Chuck Austen. Finalement, point de monstres, de criminels, de méchants, ici ce sont... des rêves, des ectoplasmes oniriques, qui vont représenter le plus grand danger. On va bien sur y apprendre des choses sur la maman de notre héroïne, et sur sa soeur jumelle, morte. J'admets que je me suis presque endormi à mi-chemin, car tout cela est raconté sans passion, sans talent, et on a droit, pour ne rien arranger, à des dessins horribles, esquissés à la va vite, sans aucun caractère. L'illustrateur incriminé est Cliff Richards. Voilà donc un tour de force réussi : comment saboter et ruiner le mystère qui entoure une des X-Women les plus complexes, qui méritait vraiment mieux. Publié en Vf sur les pages de l'éphémère revue Maximum X-Men, à partir du numéro 14. J'aurais pu être très méchant et insérer cette mini série directement dans ma rubrique "caca boudin" qui porte bien son nom...


Rating : OOOOO

AVENGERS : THE CROSSING Voici venir l'Omnibus !

Un bon gros Marvel Omnibus. Rien de tel pour enrichir sa collection d'un ouvrage de poids. Les fans des Vengeurs vont être ravis, car l'intégralité de la saga très controversée, The Crossing, fait l'objet d'une parution exceptionnelle en cette fin mai. Il s'agit d'un long crossover datant de 1995 et impliquant les différents titres liés à la famille des Avengers. Le héros malgré lui n'est autre que Tony Stark, cette fois dépeint sous les traits d'un traître! Tout commence par la découverte d'une porte que jusque là personne n'avait jamais remarqué, dans les sous-sols du manoir des Vengeurs. Celui ci avait été reconstruit par un gardien sur le point de mourir, après qu'il fut détruit par Circé. Chez les plus grand héros de la Terre, rien ne semble tourner rond. Des assassinats ignobles sont perpétrés (Rita De Mara alias Pourpoint Jaune, ou encore Marilla, la gouvernante de la petite Luna, la fillette de Crystal et Vif Argent) sans que personne ne parvienne à identifier l'auteur de ces meurtres choquants. Le crime frappe à domicile, et pourtant personne n'est en mesure d'élucider cette sombre énigme. Il faut dire que le coupable n'est autre que ... Tony Stark lui même, qui parait traverser une crise inéluctable. Tout d'abord, il voit sans cesse les fantômes de ses parents décédés, puis il s'est lié avec Machinesmith, un robot criminel, et enfin il impose à Force Works (une sorte de groupe parallèle aux Vengeurs, bâti sur les cendres des défunts Vengeurs de la Côte Ouest) une nouvelle recrue en la personne de la généticienne Suzi Endo, alias Cybermancer, contre l'autorité de Wanda Maximoff, leader de la formation. Sans parler non plus de son bunker secret, en plein arctique, où il retient prisonnières son ancienne petite amie Marianne Rodgers, et Madame Masque. Qu'arrive t'il à Tony? Est-ce bien lui, ou un clone, ou une copie dégénérée... Ou bien est-il sous la coupe d'un de ses ennemis? La réponse est en quatre lettres : Kang. Un Kang qui manigance son plan machiavélique depuis toujours, et qui va enfin utiliser sa bombe à retardement, placée à dessein au sein même des Vengeurs; ce bon vieux Tony, qui pourrait bien détruire de la sorte tout ce qu'il a patiemment édifié depuis le début de sa longue carrière...

Inutile de préciser que les avis divergent. Beaucoup de fans purs et durs hurlèrent au scandale avec cette saga, qui s'achève sur la disparition de Stark, et de l'arrivée dans notre ère temporelle d'un jeune Tony innocent, pas encore contaminé par les plans de Kang, après bien des événements rocambolesques. The Crossing concerne les revues Avengers, Force Works, War Machine, Iron Man, mais aussi des one-shot comme Timeslide, par exemple. C'est une histoire très complexe et truffée de ramifications, dessinée dans un style hyper cynétique et très criard, comme selon les goûts et les standards en vigueur dans les années 90. Signalons que Mike Deaodato le brésilien s'y illustre comme un des artistes les plus importants pour The Crossing. En allant sur amazon.com, et en se servant de la faiblesse actuelle du dollar, ce gros omnibus est disponible pour moins de 55 euros, port compris. Autrement il vous faudra aller fouiner dans la revue Strange, à un tournant crucial pour les éditions Lug et Semic, en 1996, lorsqu'elles perdirent les droits d'exploitation des séries Marvel. D'ailleurs la fin du crossover a été publiée sur la nouvelle revue Avengers, de Marvel France, quelques mois et bien des frayeurs plus tard. Mais ceci est encore une autre histoire...

Rating : OOOOO

Oui, je sais, cette note est élevée. Elle n'engage que moi. Mais en dehors des incohérences du récit, The Crossing a le mérite de bousculer en profondeur le train train quotidien des séries Avengers. Et puis ce sont mes années fac, la nostalgie, quoi...

LES VIDEOS D'UNIVERSCOMICS (2) : ANIMAL MAN (THE HUNT - Tpb)

Il est sorti, c'est génial! Le tpb regroupant les épisodes 1 à 6 de l'excellente série de Jeff Lemire, Animal Man, est disponible depuis quelques jours dans vos comic-shops ou par correspondance. Un titre audacieux et qui nous change grandement de l'ordinaire des héros en collants. Attachant et humain avant tout, découvrez "The Hunt", un premier récit mis en image par le talent de Travel Foreman. Le tout en vidéo, comme j'essaierais de le faire assez régulièrement le lundi. Mon enthousiasme pour cette série est sincère, que vous achetiez ou pas cela ne changera rien pour moi. Mais croyez-en mon conseil, vous allez probablement adorer. 





Au passage merci pour votre indulgence, sans laquelle l'expérience "vidéo" finirait par tourner court.

NOU3 (WE3) : LES ANIMAUX CYBORGS DE GRANT MORRISON

Après tout, pourquoi envoyer des soldats se faire trucider sur le champ de bataille, quand les meilleurs amis de l'homme, les animaux, pourraient très bien se faire massacrer à leur place? C'est probablement de ce constat qu'ont du partir les ingénieurs et les savants en charge d'un projet gouvernemental top secret, visant à utiliser d'inoffensives créatures pour fabriquer de petits cyborgs meurtriers. C'est ainsi que Bandit, un labrador bâtard, le chat Tinker, et Pirate le lapin, sont transformés pour devenir des machines à tuer, idéales pour de petits assassinats discrets, ou pour perpétrer un carnage en toute impunité, sans laisser de traces. Les trois animaux sont même capables de communiquer entre eux et avec leurs "supérieurs", par le biais d'un langage simple et essentiel. Mais voilà, toute chose à une fin, et le projet AWE n'a plus besoin de ses trois prototypes classifiés WE3, customisés et entraînés pour un travail en équipe des plus efficaces. Leur système nerveux et leur capacité d'adaptation et de réponse aux stimuli extérieurs, couplés à l'armement militaire greffé à leurs organismes, conseillent de garder le secret sur ces expériences. Alors que se passerait-il si une des scientifiques aidait ces trois cyborgs d'un autre genre à prendre la poudre d'escampette, les laissait gambader en liberté, au mépris du danger évident? L'armée est sur le pied de guerre, et semble bien résolue à récupérer son bien, par tous les moyens!

1, 2 et 3 ont beau être des cyborgs belliqueux, ils en restent des animaux. Parfois, c'est dans un regard tendre et perdu que Frank Quitely nous rappelle à qui nous avons affaire. C'est dans cette complicité entre quadrupèdes paumés, sans foyer, pourchassés et pourtant chasseurs eux mêmes, que se joue toute l'intelligence de ce récit émouvant. Après tout nos amis les bêtes n'ont pas de véritable personnalité, ce ne sont pas des êtres humains, pensent les militaires qui les torturent et les customisent en engin de mort. Ce ne sont que des expériences. Mais des expériences en fuite, lancés à la poursuite vague et illusoire d'un lieu où trouver la sérénité, la réminiscence d'un bonheur simple d'autrefois, d'une époque où l'animal se comportait en animal, sans avoir à porter le fardeau de la bêtise de ses "maîtres". Grant Morrison fait preuve encore une fois d'une grande dextérité, d'une capacité à écrire un récit simple mais efficace, qui sait jouer des multiples cordes de l'émotion, sans jamais tomber dans la mièvrerie animalière. Urban Comics s'apprête à représenter WE3 (traduit par Nou3 en français) dans la collection Vertigo Deluxe, le 8 juin. Commencez déjà à envisager l'achat si vous ne connaissez pas cette très belle et assez brève histoire, qui mérite votre attention. Autrement la VO est facilement trouvable sur différents sites de commerce en ligne, pour une dizaine d'euros. Il en est de même pour la précédente incarnation chez Panini, qui remonte à 2007. 

Rating : OOOOO

WORLD'S FINEST #1 : LA REVIEW

Autant j'ai pu manifester ici même mon enthousiasme pour la première de Earth 2, autant je suis plus circonspect pour ce qui est de World's Finest. Ce nouveau titre met en scène deux héroïnes issues du premier cité. Leur Terre à elles, elles l'ont quitté contre leur gré et tente depuis de la retrouver, mais elles échouent, encore et encore. Elles, c'est la Robin et la Supergirl de Earth 2, devenue sur notre monde Huntress (déjà aperçue dans sa propre mini série ces mois derniers) et Power Girl. Cette dernière a fait l'essentiel de sa carrière grâce à un costume blanc moulant laissant deviner une poitrine extra large, à en faire baver les lecteurs les plus sensibles. Et bien là, exit cet accoutrement piquant, et place à un nouvel uniforme franchement décevant, plus moderne et brouillon. Heureusement, la kryptonienne parvient tout de même à se retrouver dans des vêtements en lambeaux dans cet épisode, mais endosse aussi une ravissante tenue bleue qui lui sied à merveille. Bon, voilà pour le coté "modes et travaux" de ce premier numéro. Georges Perez est aux dessins, mais il parait avoir perdu un poil de sa superbe, ce n'est pas aussi beau et précis qu'avant. Lors des flash-back c'est Kevin Maguire qui s'y colle, du coup voilà un titre qui met moins de temps à arriver jusqu'à nous. Paul Lewitz va avoir la lourde tâche de nous rendre attachantes ces deux demoiselles, dont l'identité à été revisitée. Pas si sur qu'il y parvienne vite, l'impression est laborieuse, pour ce début. Pour le moment, on découvre la grande complicité entre les deux amies, leur volonté de retourner chez elles, leur capacité à se fondre dans l'environnement, et leurs modes opératoires différents pour ne pas attirer l'attention et éveiller les soupçons. Comme si Power Girl ne pouvait pas l'attirer, l'attention... Bon, je ne sais trop quoi dire, je reste sur une impression de vide apparent, un petit manque de sérieux, de pathos. Je ne voudrais pas que ces deux naufragées d'une autre Terre se voit traitée à la sauce girly et que World's Finest soit pour les comic-books une sorte d'ersatz de roman rose à la chick lit. Au passage, oui, il vaut mieux avoir lu Earth 2 auparavant, pour éviter de s'ennuyer totalement, avec cette nouvelle série.



ULTRON UNLIMITED de Kurt Busiek et Georges Perez

Le robot Ultron est un des ennemis les plus acharnés de nos Vengeurs. C'est aussi, tout simplement, l'ennemi naturel de toute vie organique sur Terre. Son rêve est d'ailleurs de supplanter les humains, de les remplacer par une armée de créatures de son espèce, des machines capables de pensées autonomes, destructrices et indestructibles. Nos héros ont leur part de responsabilité dans cet état de fait, car c'est le scientifique Hank Pym qui a crée la première mouture d'Ultron, en utilisant ses propres schémas mentaux. Sa création, à peine capable de prendre conscience de son environnement, n'a eu qu'une seule préoccupation : tuer le père, s'affranchir, et se reproduire. Ce qui l'a poussé à construire, entre autres, le synthézoïde Vision, ou encore son pendant féminin, Jocaste. Le robot Ultron est d'autant plus perfide qu'il apprend de ses défaites (nombreuses) et évolue à chaque fois vers une incarnation ultérieure, toujours plus sophistiquée et menaçante que la précédente. Ultron sera bientôt de retour sur le devant de la scène, c'est pourquoi je vous conseille de (re)lire cette aventure des Avengers de Kurt Busiek, au titre éloquent : Ultron Unlimited. Cette fois encore, le robot a enlevé son "père" Hank Pym et manigance de détruire notre planète. Il commence par envahir la Slorenia, un état fictif de l'Europe de l'Est, et y détruit méthodiquement toute vie à l'aide d'une armée mécanique. Les Vengeurs et l'Onu se rendent sur place pour chasser l'adversaire en métal, mais Ultron est devenu presque invincible : son corps est entièrement composé d'adamantium, et il a eu le temps de faire des "petits". Des milliers d'Ultron qui assiègent Thor et compagnie, et qui pourraient bien être fatals à des héros imprudents.

Une autre des raisons de lire cette aventure, c'est Wanda Maximoff qui nous la donne. La Sorcière Rouge commence en effet à devenir une des héroïnes les plus puissantes, voire inquiétantes, de l'univers Marvel. Déjà, Busiek a eu l'idée de l'utiliser pour faire revenir à la vie Wonder Man, qu'on croyait à jamais dispersé sous sa forme ionique. Mais il a donné à la belle rouquine une place importante au sein des Vengeurs, en faisant un des personnages incontournables de la formation. C'est elle, et sa magie mal contrôlée, qui réussit à stopper les plans diaboliques d'Alkhema, une des compagnes robotiques d'Ultron, qui se jouait des Avengers, jusque là. Ce sont ses relations personnelles, ses histoires de coeur, qui pimentent la vie de nos héros. En effet, après avoir vécue en couple avec la Vision, Wanda a compris que son mariage, après la "mort" et reconstruction de son androïde de mari, était nul et non avenu. Du coup, elle sort avec Simon Williams, qu'elle a ramené à nous par la force de sa magie, et qui est aussi le modèle employé pour conférer à son ex époux des schémas mentaux humains, pour qu'il soit bien plus qu'une simple machine. Un peu comme quitter un frère, pour partager le lit d'un autre. George Perez est la référence aux dessins, même s'il parait un peu fatigué par instants. Les fastes de ses premiers épisodes sur les Vengeurs sont derrière lui, mais il reste, nous sommes entendus, un artiste hors pair dont le talent et la minutie sont un régal pour les amateurs du genre. J'aime beaucoup cette petite saga d'Ultron, qui a le mérite de nous montrer à quel point cet ennemi est une des pires plaies béantes dans la carrière des Avengers, d'autant plus qu'elle a le mérite de raviver les incertitudes, et l'instabilité émotionnelle qui ravagent l'esprit de Hank Pym, dévoré par un sentiment de culpabilité, qui l'a souvent poussé à commettre de biens vilains gestes, comme frapper sa femme, par exemple. A relire en Vf sur les pages de Iron Man, mensuel de Marvel France publié en 2000, du numéro 18 au numéro 20. Mais aussi dans Marvel : Les grandes sagas 9 d'août 2011. 



Rating : OOOOO

EARTH TWO #1 : LA REVIEW

L'avantage du reboot Dc, c'était aussi de faire table rase sur toutes ces histoires tortueuses de Terres et univers parallèles, qui encombraient l'esprit des lecteurs les plus récents, voire même assez souvent des anciens également. De temps en temps, faire le ménage, c'est salutaire. Au risque, au passage, de perdre des héros de poids comme la Justice Society of America. Avec Earth 2, Dc officialise la permanence de l'existence de plusieurs Terres parallèles, et du coup, mieux vaut suivre dès le début avant que ça ne se complique fatidiquement. D'autant plus que ce premier numéro est très mouvementé, plaisant à lire, et prometteur. On se retrouve d'emblée en plein conflit, notre planète étant sur le point de céder pour de bon aux hordes de Darkseid. La Trinité Superman/Wonder Woman/Batman est de sortie, et elle fait de son mieux pour limiter la casse et repousser les assaillants. La belle Amazone n'hésite pas d'ailleurs à faire pleuvoir les têtes, elle est sauvage et sculptural en pleine bataille. Sauf que sur cette Terre là, le mot "sacrifice" n'aura jamais été mieux employé. Pour gagner ce conflit, il faudra que nos trois justiciers acceptent qu'on ne peut pas toujours s'en sortir indemne. Du coup, que va t'il se produire, qui seront les personnages qui vont nous permettre de nous attacher à cette réalité parallèle? Et bien disons qu'un petit bond en avant nous offre un focus sur Alan Scott, et Jay Garrick, agrémenté en outre par la présence d'un Dieu grec, Hermès lui même. Bref, les prochains mois seront bien remplis, et on ne risque pas de s'ennuyer. James Robinson démarre tambour battant et sait prendre le lecteur aux tripes dès la première planche; alors que Nicola Scott illustre le tout avec un talent indéniable, et un sens du détail et de l'anatomie qui fait mouche. Bref, Earth Two, c'est lu et adopté. Souhaitons qu'Urban Comics ne fasse pas l'impasse sur ce titre.


BEST OF MARVEL : LA MORT DE JEAN DEWOLFF

1985 est une année funeste pour la police de New-York. Le capitaine Jean DeWolff, femme flic des plus efficaces et pugnaces, alliée officieuse du tisseur de toile, est froidement abattue à son domicile. C'est une époque urbaine et violente pour Spider-Man, pris dans les méandres d'une ville où la criminalité grouille de partout, où certains quartiers ressemblent à des zones de non-droit. C'est d'ailleurs en arrêtant de vulgaires voyous que notre héros apprend la triste nouvelle de la bouche d'une patrouille venue prendre la relève. Si Jean n'avait guère de chance d'obtenir la palme du policier plus sympathique et drôle de New-York, elle était néanmoins très respectée pour son intégrité, son efficacité, et ses coéquipiers vont traquer l'assassin, avec l'aide du monte en l'air. Le détective Carter est particulièrement chargé de l'enquête, et va se retrouver flanquer de Spider-Man, comme homme de l'ombre. Daredevil est lui aussi de la partie. Alors que Matt Murdock défend de petits malfrats au tribunal, il assiste impuissant à l'assassinat d'un de ses pairs et mentors, des mains du Rédempteur, une sorte de justicier cinglé qui veut effacer les pécheurs et les punir ainsi pour leurs tares. Même arme, même modus operandi, voilà donc le meurtrier de Jean DeWolff qui sort du bois. Sauf qu'il parvient à filer entre les doigts de Spider-Man, et que son arrestation effective parait bien plus problématique qu'on ne pouvait l'envisager, dans un premier temps. Qui est le Rédempteur, quels mobiles véritables poursuit-il? Quelle est son histoire, qu'est ce qui le guide? Le récit de super-héros se matine de polar, pour une petite perle des années quatre-vingt, enfin proposée dans un album de collection, chez Panini.

Enfin, car cela faisait longtemps que nous l'attendions. Cette petite saga, publiée sur les pages de Spectacular Spider-Man voilà plus de trente ans, reste à ce jour une des aventures les plus touchantes et choquantes de Spider-Man. En alliant enquête policière, et réflexion sur les valeurs de la justice (d'où la présence et l'importance de Daredevil dans cet album), Peter David révélait déjà au grand public les multiples facettes d'un talent de scénariste qui ne s'est jamais démenti depuis. La fragilité émotionnelle de Peter Parker, héros perturbé derrière le masque, avide de vengeance plus que de justice, lorsque la mort frappe l'homme dans ses affects, est exposée avec une lucidité et une justesse de ton assez remarquable. On le voit frapper à mort son adversaire, plein du désir d'en finir, dans son costume noir si menaçant, ramené depuis peu de la planète du Beyonder. Rich Buckler dessine ce récit sans fioriture, avec un trait clair et expressif, qui joue intelligemment avec les expressions de colère des visages, et l'inexpressivité des masques, où seuls les yeux trahissent parfois la haine ou la détermination qui enflamme l'individu qui se réfugie derrière.   La collection Best Of a de quoi s'enorgueillir de cette parution, que tous les fans du tisseur de toile se doivent non seulement d'avoir lu, mais de posséder en bonne place dans leurs collections. Une des pierres angulaires du genre, que ce Spidey gritty et amère. Une réussite totale.



L'album de Panini contient aussi trois épisodes successifs, de 1987, où Spider-Man retrouve l'assassin de Jean DeWolff, libéré par les psychiatres, pour une confrontation aussi tendue que surprenante, lorsque le héros découvre que son ennemi n'est plus aussi redoutable et solide qu'il n'y semblait autrefois. De quoi faire perdre au tisseur son assurance et attiser son sentiment de culpabilité (les coups qu'il a porté au criminel ont laissé des traces...), et nuire à son rôle de justicier costumé, au dessus des lois et du commun des mortels. Cette fois c'est Sal Buscema qui dessine ces trois épisodes tristes, beaux, peut être un peu trop rhétoriques sur le final, mais toujours aussi indicatif du travail d'orfèvre de Peter David, auteur d'un run humain et sensible.

Rating : OOOOO

THE AVENGERS : STANDOFF Conflit géopolitique signé Geoff Johns

Récemment, j'ai eu l'occasion de vous parler des Vengeurs de Kurt Busiek (lire ici). Lorsque celui ci quitta la série, ce fut au tour de Geoff Johns de récupérer le titre. Avant de devenir une des références indispensables de la Distinguée Concurrence, Geoff fut aussi un scénariste inspiré chez Marvel. Dans la brève saga Standoff (une sorte de mini crossover entre trois titres Heroes), il nous offre un récit géopolitique intéressant et mouvementé, où les plus grands héros de la Terre sont amenés à de fortes dissension, au point de provoquer le départ d'une des figures emblématiques du groupe. Pour mieux comprendre les enjeux, il faut se souvenir qu'alors, Thor venait de succéder à son père Odin, mort des mains de Surtur (ça va mieux depuis) et qu'une de ses décisions avait provoqué bien des remous : transporter Asgard en position stationnaire au dessus de New-York, pour inspirer les pauvres mortels que nous sommes, ou nous rappeler que les Dieux sont là, et nous guettent. Le Dieu Tonnerre est un peu naïf, et quand on salit son nom ou qu'on assassine de pauvres hères coupables d'avoir placé leur confiance en lui, il fonce tête baissée dans la mêlée. Au risque de bouleverser le fragile équilibre politique en Europe de l'Est, et de renverser le dictateur d'un petit état frontalier de la Latvérie (royaume de Fatalis) au nom du bien universel. 

Bien sur, en voulant bien faire, Thor est à deux doigts de provoquer une guerre mondiale, entre américains prêts à en découdre, russes massés à la frontière, et un Fatalis ricanant qui n'attend que l'étincelle pour annexer ensuite son voisin. Du coup, Iron Man et Captain America vont devoir payer de leurs personnes pour stopper leur allié chevelu, et lui rappeler que la subtilité et la négociation sont parfois indispensables, pour éviter que les pauvres petits mortels s'embrouillent jusqu'à ce que carnage s'ensuive. Sans rentrer dans les détails et signer un pamphlet politique crédible, Geoff Johns a le mérite de mettre en lumière les manigances et les machinations des grands de ce monde, et l'incompréhension des Dieux d'Asgard, habitués à régler les conflits d'une manière bien moins verbale et patiente. Chez eux, on sort l'épée et la hache, et on discute ensuite. Les dessins de Gary Frank (Avengers) sont sublimes, appliqués, clairs, fouillés. Ceux de Mike Grell (Iron Man) sont un ton en dessous, c'est indéniable, alors que c'est Alan Davis qui illustre le titre Captain America, avec son trait souple habituel, sans toutefois livrer une prestation inoubliable. Pendant ce temps, dans la coulisse, le lecteur sera peut être surpris des manigances du ministre de la défense, un certain Dell Rusk. Jouez donc au petit jeu des anagrammes, et si vous replacez les lettres dans le bon ordre, vous comprendrez peut être qui est ce sombre personnage de l'ombre, qui n'a pas l'air de porter nos Avengers dans son coeur. 

Rating : OOOOO


En VF : Marvel Heroes HS 17 (2004, chez Panini)

LES VIDEOS D'UNIVERSCOMICS (1) : SPIDER-ISLAND

Pour faire comme les autres, pour céder à la mode? Ou tout simplement pour expérimenter une nouveauté, et voir ce que ça peut donner? Du coup, voilà la vidéo du lundi, sur Universcomics. Un comic-book, ou un album en particulier, mis à l'honneur, le temps d'un petit exposé en images. On inaugure avec le hardcover de Spider-Island, la prochaine grande saga de l'Araignée, qui va bientôt débarquer en Vf chez Panini. Et si vous devanciez sa parution, et passiez à la VO? Cela vaut la peine? Et c'est quoi, Spider-Island? Quelques petits conseils et remarques, sans prétentions, juste pour vous faire une idée. Bon visionage, et n'hésitez pas à laisser vos réactions, même négatives ou scandalisées :)







La première est un peu improvisée, tant au niveau présentation que plan de travail, mais il y a de l'idée pour la suite, si cette trouvaille trouve un accueil favorable. A bientôt!

WONDER WOMAN AND THE FURIES : Les amazones à l'ère de Flashpoint

Bien qu'Urban Comics édite en Vf la saga Flashpoint, avant le grand reboot Dc, une bonne partie des séries dérivées de cet événement restera inédite en nos contrées. C'est le cas par exemple de celle dédiée à Wonder Woman, qui est, dans cette univers alternatif, l'autre grande puissance sur l'échiquier mondial, avec Aquaman et Atlantide (voir notre récente chronique à ce sujet). Pourtant tout avait bien commencé entre les deux peuples. La belle Diana, princesse héritière du trône des Amazones, avait décidé de quitter son paradis caché pour s'en aller découvrir les beautés du monde extérieur, à l'insu de sa mère. Voguant sur les océans, elle a malheureusement du combattre, et succomber, devant un kraken, sorte de pieuvre géante et toxique. Par chance, Arthur Curry (Aquaman) est venu à son secours, et l'a sauvée d'une mort certaine. Du coup, l'idée d'une alliance possible est née entre les deux peuples, qui pourrait mettre fin à une certaine animosité (Amazones et Atlantes ont des tendances guerrières très prononcées) et enfin s'exposer aux yeux du monde, en toute sérénité. Un mariage d'état et de raison, mais peut être aussi, dans le fond, de sentiments. En tous les cas, une union qui n'est pas du goût de tout le monde. Dans la famille de Diana, comme dans celle d'Arthur, il y a certains éléments qui semblent bien décider à faire avorter ce projet de paix, quitte à faire couler le sang royal pour parvenir à leur objectif. Les racines du mal sont donc mises à nu dans cette histoire en trois volets. Si vous souhaitez comprendre comment atlantes et amazones ont pu se déchirer et détruire notre planète dans un conflit sans vainqueurs, et où tous seront vaincus, il vous faut donc jeter un oeil sur ce titre, disponible uniquement en VO. Le scénario du duo Abnett et Lanning est assez classique mais édifiant sur ce que nous avons manqué dans la revue Flashpoint, et permet de combler les blancs avec clarté. Coté dessins, Scott Clark fait du bon travail, s'attachant à rendre lisibles et plastiquement agréable la dynamique de l'histoire. Son petit défaut à lui, coté anatomie, c'est les cous, qui ne semblent pas toujours raccord avec le reste de la poitrine et du visage. C'est drôle comme remarque, mais j'ai cette impression, devant ses personnages. Autrement, je recommande. 

Rating : OOOOO


BEST COMICS : X-MEN - AUX COTES DES ANGES

La collection Best Comics de Panini s'enrichit d'un volume dédié aux X-Men, qui ne fera pas que des heureux! Il s'agit en effet d'une partie du run décrié de Chuck Austen, qui n'a pas obtenu que des louanges, lors de son passage sur le titre mutant. J'ai moi même beaucoup apprécié ses premiers épisodes, et nourri plus de doute sur les derniers, et le caractère trop mièvre et soap-opera des interactions entre les différents personnages.
Ici, il s'agit de la saga She lies with angels, adaptée en français sous le titre "Aux cotés des Anges". 
D'ailleurs, coté coeur nous sommes gâtés. Le récit s'appuie dès le début sur la relation entre Angel, mutant trentenaire (son âge logique) et expérimenté, et la très jeune Paige Guthrie, qui n'est probablement même pas majeure. Celle ci fait partie d'une longue fratrie bien insérée dans l'univers des X-Men. Son petit frère Jebediah a été surpris à utiliser ses pouvoirs et semer la panique dans son quartier, jusqu'à ce qu'il se prenne une balle dans l'épaule, nécessaire pour l'arrêter. L'autre frérot, Josh, doté d'ailes et d'une voix angélique, chante dans un restaurant et séduit une des serveuses. Pas de chance, il s'agit d'une des filles de la famille Cabot, grande rivale de celle des Guthrie, ce qui va provoquer une sorte de version moderne et bucolique (nous sommes dans le Kentucky, région agricole des States) de la lutte entre Montaigu et Capulet. Shakespeare nous pardonnera l'affront?

Racisme, rivalité amoureuse, rancoeur familiale, ce sont les thèmes de base qu'Austen développe au long de ces épisodes, qui sont, curieusement, les moins réussis, et les plus surfaits, de toute sa gestion du mensuel Uncanny X-Men. Pourquoi Panini s'attarde donc à les représenter dans un album, alors que ce même Austen a proposé d'autres intrigues bien plus conséquentes, voilà qui reste un mystère à mes yeux. Le dessin est confié à Salvador Larroca, l'artiste de Valence. Outre le fait que la colorisation et l'encrage trop léger desservent ses planches, je n'aime pas la façon qu'il a de caractériser les différents antagonistes, ces visages disgracieux et patauds, où le manque d'expressivité confine à la grimace (comme chez la mère de Paige et Josh, qui ressemble à une vieille fermière alcoolique). Certes, le prix de vente est très compétitif et la collection Best Comics est accessible à tous, mais les numéros proposés dans ce tome sont d'un faible niveau et n'ont guère laissé de trace dans les esprits de ceux qui les ont découverts à l'époque, voilà huit ans. Bref, à réserver aux inconditionnels des X-Men et de Larroca, les autres peuvent très bien s'éviter un achat qu'à coup sur ils regretteront.

Rating : OOOOO

AVENGERS Vs X-MEN #3 : LA REVIEW


Au rythme forcené d'un numéro tous les quinze jours, il est clair que nous avançons à grands pas, pour ce qui est de Avengers Vs X-Men. Cette semaine, la cover ne ment pas, nous allons bien assister au big fight tant attendu, entre Wolverine et Captain America. Le premier cité est un peu écartelé entre les deux formations antagonistes, puisqu'il milite chez les Vengeurs, et avec ses frères X-Men. Si jusque là il se tient sur la réserve, c'est que pour lui, l'issue du contentieux entre ces héros, au sujet du sort à réserver à Hope, est des plus clairs. On ne combat pas le Phénix en l'enfermant dans une cellule, où avec de belles paroles. Logan est d'ailleurs celui qui n'a pas hésité à jouer des griffes pour supprimer son incarnation précédente, Jean Grey. Et il est prêt à recommencer, et accepter le prix à payer pour cet acte impensable. Bien entendu, Steve Rogers et les Avengers se refusent à employer la force létale, et lorsqu'ils doivent scinder le groupe en cinq bataillons, pour suivre les cinq différentes pistes qui pourraient les conduire à la petite Hope Summers, le super soldat garde Wolverine avec lui, pour une explication musclée, et neutraliser le mutant griffu. Les X-Men eux sont habiles, ils parviennent à prendre la tangente; le Phénix est toujours dans sa phase d'approche de notre planète, Hope sent qu'elle ne pourra plus résister bien longtemps, et Brubaker nous livre un épisode sérieux et carré, où le récit ne franchit pas d'étapes incontournables, mais nous réserve tout de même deux face à face bien menés. Le premier, nous en avons déjà parlé. Griffes, contre bouclier. Le second, c'est un dialogue bien amené entre Steve Rogers et Tony Stark, qui nous montre que la position de chacun, à l'époque de Civil War, s'est presque inversée, dans le contexte présent. Ces deux là pourront-ils un jour être à nouveau de vrais amis? Ultime remarque : Romita Jr a retrouvé des couleurs, et son trait est moins grossier, plus appliqué. Du coup, l'espoir renaît. 


GREEN LANTERN SHOWCASE 2 : Le grand final de la Guerre des Green Lantern

Second et dernier rendez-vous avec Green Lantern Showcase, la revue provisoire d'Urban Comics, qui nous offre la Guerre des Green Lantern en kiosque. Le grand méchant de l'histoire s'appelle Krona, et il a mis la main sur les avatars qui symbolisent les différentes couleurs du spectre émotionnel. Les gardiens sont à sa merci, le Green Lantern Corps également, à l'exception des quatre représentants terriens, de Kilowog, et de Ganthet, qui semblent immunisés. Ensemble, ils vont devoir supprimer Krona, et sauver l'univers, une fois de plus. Comme l'anneau vert est devenu un piège pour eux, Hal Jordan, Kyle Rayner, John Stewart et Guy Gardner doivent momentanément endosser d'autres couleurs, et tenter une incursion sur Oa, la planète mère du Corps, dans l'espoir de faire sortir Parallax de la batterie centrale du pouvoir, et combattre en personne le perfide Krona. Le gand hic, c'est que même Mogo, la planète Lanterne, qui est chargée entre autres choses de recruter les nouvelles lanternes et de leur fournir un anneau, est passée à l'ennemi et contribue à renforcer les armées du mal. Bref, c'est une mission impossible, voire suicide, qui attend nos héros. Mais puisqu'ils ignorent la peur, les voilà qui se ruent au front. Pénétrant les plus intimes secrets des gardiens d'Oa, ils décident aussi de se séparer en deux groupes, pour faire face à l'ensemble des menaces qui planent sur leurs têtes. Une des priorités est bien sur de mettre Mogo hors d'état de nuire, quitte à provoquer un énévement inattendu et bouleversant, qui pourrait bien changer à jamais la donne, dans le petit monde des Green Lantern...

Les trois séries régulières que sont Green Lantern, Green Lantern Corps, et Emerald Warriors, sont impliquées dans cette saga. Ce qui veut dire que plusieurs artistes se passent le relai. Au scénario, l'inusable et omniprésent Geoff Johns supervise le tout, mais la plus grande partie est réalisée par son ami Peter Tomasi, qui est désormais sa meilleure doublure pour tout ce qui concerne les lanternes. Le dessin est confié à Fernando Pasarin, et Doug Mahnke, et leurs planches sont souvent réussies, dynamiques, fort détaillées et dans le même temps réellement lisibles. Un troisième artiste est à l'oeuvre, en la personne de Tyler Kirkham. Facilement identifiable, car son trait est plus anguleux et irrégulier. Idéal pour imprimer mouvement et perspective, mais l'effet final est un poil plus disgracieux, admettons le. Cette Guerre met un terme à plusieurs d'années de succès pour Hal Jordan et consorts, qui sous la houlette de Geoff Johns, sont parvenus à se rendre indispensables, et même, exploit impensable il y a peu, à séduire une bonne partie des lecteurs de la Vf. Désormais, les Green Lantern auront un mensuel qui leur est propre, chez Urban Comics, dès la fin mai. Le reboot permettra à nombre de néophytes de s'immiscer dans ces pages et de ne pas se sentir perdus, même si le statu quo obtenu à la fin de cette revue d'avril ne sera pas totalement effacé et servira de base narrative pour les aventures à venir. Mon conseil? Voilà un achat régulier qui vaudra bien quelques menus sacrifices...

FLASHPOINT 3 : Dernier numéro, avec le "Projet Superman"

Troisième et dernier numéro pour la revue Flashpoint, ultime rendez-vous avant le grand chambardement qui va  révolutionner l'univers Dc, dans les kiosques français. Au sommaire la fin de la saga imaginée par Geoff Johns, donc, mais aussi la mini série en trois volets, Flashpoint:Project Superman. C'est un des paris les plus audacieux de cet évènement, penser un monde, un univers narratif, duquel serait absent la figure mythologique par excellence, l'homme d'acier à la célèbre cape rouge. Qui d'ailleurs pourrait se substituer au kryptonien, s'il n'était pas là pour nous sauver les fesses au quotidien, face aux grandes menaces que l'humanité doit affronter? En tous les cas, c'est un certain Lieutenant Sinclair qui tient au départ le haut de l'affiche, soumis à des expériences militaires (supervisées par le père de Loïs Lane) pour le rendre surpuissant. Un peu comme le sérum du super soldat, avec des résultats fort différents sur la forme. S'il acquiert des pouvoirs qui le rapprochent du Superman que nous connaissons, nous nous doutons bien également que quelque chose cloche. Mais que devient le vrai Clark Kent, pendant ce temps? Et bien c'est à partir du second épisode que nous nous attardons sur son destin, et sa jeunesse, tout comme le passé de Loïs, Lex et Lionel Luthor. Avec un portrait plutôt réussi du Général Lane, un homme brisé par son divorce, qui a fini par substituer le jeune Kal-El à sa propre progéniture. On pourrait reprocher à Project Superman l'éclatement de la progression de l'histoire, qui semble se chercher, tituber par moments. Scott Snyder et Lowell Francis donnent même parfois dans l'humour (in)volontaire, en pastichant certains des poncifs de la série et du personnage. Le plus intéressant reste de voir ce jeune alien perdu et exploité par des militaires, en contraste total avec ce que nous connaissons de lui, dans l'univers Dc traditionnel. Emprisonné, si fragile, pâlichon et maigrelet, Gene Ha a du probablement bien s'amuser en dessinant ce Superman à contre emploi, ce Superman qui n'en est pas un, et dont l'absence est une des causes qui rendent possibles le délitement de l'univers de Flashpoint.

Flashpoint, c'est bien entendu la série mère, qui s'achève ce mois ci. Batman, Flash, les combattants pour sauver notre planète, épaulés par Emily Sung (Element Woman) montent au front et tente désespérément de sauver ce qui peut l'être. Le temps tourne en leur défaveur, et Barry Allen commence à craindre le pire, c'est à dire d'oublier, lui aussi, ce que fut la réalité avant qu'un incident de parcours ne vienne modifier notre timelime. L'aide de Billy et de ses jeunes amis, dépositaires des pouvoirs de Shazam, ne seront pas de trop. D'autant plus que l'affrontement final entre Wonder Woman et Aquaman  fait des étincelles à New Themyscira. Au fait, si je vous dit que Flashpoint est une histoire qui joue du concept des couloirs du temps, de la possibilité de changer des données dans le passé pour modifier passé et présent, et que Flash en est le point crucial, et bien, à votre avis, quel va être le grand méchant vilain qui devra forcément pointer le bout du nez, et pas forcément pour les raisons que vous pourriez imaginer (certes, il est aussi sur la cover...)? Toutes les réponses sont ici apportées, avant le final cataclysmique, et une scène fort touchante entre Barry et le Bruce Wayne de notre époque (enfin, celui de la nouvelle ère Dc) qui vient conclure cette petite saga rapide et sans temps morts, qui mérite vraiment qu'on s'y attarde, tant elle s'avère plaisante à lire ou relire. Outre qu'elle est aussi déterminante pour le sort de l'avenir de Superman et consorts. Rendez-vous fin mai pour les vrais nouveaux mensuels Urban Comics, et une nouvelle grande aventure made in Dc comics!

Rating (pour la saga Flashpoint)  OOOOO

AVENGERS ASSEMBLE : Les Vengeurs de Kurt Busiek

Si vous souhaitez lire de bonnes aventures des Vengeurs, profitant de la sorte de l'onde de choc sismique crée par le film dans les salles, j'ai un bon petit conseil à vous donner. Certes, Bendis a marqué la franchise de sa patte, mais auparavant, d'autres grands auteurs ont su contribuer à la légende des Avengers. Parlons un peu de Kurt Busiek, considéré par beaucoup comme le dépositaire de la continuity super-héroïque, l'homme qui sait tout, y compris en quelle année Peter Parker a perdu sa virginité et combien de femmes différentes Tony Stark a couché dans son lit (là il faut avoir une sacrée mémoire). A la suite de l'opération Heroes Reborn (les Vengeurs étaient crus morts, et avaient quitté notre réalité), il fallut réintroduire tous ces personnages bigarrés dans le quotidien Marvel, et c'est ce bon Kurt qui s'y est collé. Aux crayons, il a reçu une aide des plus expertes : Georges Perez, l'homme qui ne s'amuse jamais autant que lorsqu'il doit caser une trentaine de justiciers sur la même planche. Roi du dessin fouillé mais pas fouilli, il donne là sa pleine mesure avec une minutie et une maestria à en faire pâlir nombre de ses confrères.

Les Avengers se retrouvent tous ensemble au Manoir qui leur sert de base opérative. Tous. C'est à dire des dizaines d'individus, entre Vengeur d'un jour, et Vengeur de toujours. De jeunes pousses comme Rage, Justice, ou Firestar (à l'époque membres des New Warriors) mais aussi des cadors comme Thor, La Sorcière Rouge, ou Iron Man, entourent donc un Captain America enchanté. Seulement voilà, la grande sauterie familiale va être interrompue par l'enchanteresse Morgan Le Fay, qui a mis la main sur une gigantesque épée mystique en provenance d'Asgard, et souhaite désormais attirer ses ennemis dans un piège, pour asseoir son pouvoir en exploitant ceux de Wanda Maximoff. Un bon lavage de cerveaux, et voilà nos héros revisités à la sauce médiévale, et la réalité qui change radicalement de visage. Passée cette belle mésaventure, c'est au tour de l'Escadron Suprême d'Hyperion et consorts de faire des siennes. Ces super-héros d'une autre dimension sont bloqués chez nous (au Projet Pégasus) et ils ne voient pas le retour des Vengeurs, qu'ils croyaient morts, d'un très bon oeil. Pour eux, ce sont des imposteurs, et ils comptent bien leur exprimer tout le mécontentement ressenti à l'occasion. Action et aventure super-héroïque dans la plus pure tradition Marvel : un début de run réjouissant et rafraîchissant, qui est bien indicatif de ce qui va suivre. Kurt Busiek a accompli un véritable travail à saluer, sur les Vengeurs. Une série de gros tpb de plus 400 pages est disponible sur Amazon ou Bookdepository, je ne saurais trop vous conseiller d'aller y faire un tour muni de votre carte visa... (le titre de ces volumes : Avengers Assemble, de Kurt Busiek)

Rating : OOOOO

CHASM : LE FARDEAU DE KAINE (UN FARDEAU POUR LES LECTEURS)

 En mars 2024, Marvel a publié un gros fascicule intitulé Web of Spider-Man , censé donner un aperçu de quelques unes des trames sur le poin...