Ce mercredi, les amateurs de la série télévisée et les fans de l'agent Coulson vont pouvoir se réjouir. Le SHIELD obtient une nouvelle série mensuelle, qui n'a plus grand chose à voir avec les opérations barbouzes du vieux Nick Fury, mais lorgnent plutôt du coté des missions high-tech qui caractérisent l'agence d'espionnage la plus célèbre du monde des comics américains. Budget illimité, roster truffé d'agents à super pouvoirs ou pas, tout est possible pour le SHIELD. Ce nouveau titre (le numéro un vous en coûtera 4,99 $, au diable la crise...) est présenté avec des covers de Juan Julio Totino, Valerio Schitti, Mahmud Asrar, Mike Deodato et bien d'autres, et il est écrit par Mark Waid (auteur de l'excellent Daredevil et du plus médiocre Hulk ces derniers mois) et illustré par Carlos Pacheco. Voici la preview de toutes les couvertures, de l'humoristique au réalisme total. Espérons juste que ce soit d'un meilleur niveau que la première saison de la série, assez stérile et moyennement passionnante.
ORIGINAL SIN 2/4 : TOUT LE MONDE EST SUSPECT (Y COMPRIS MARVEL)
L'heure est venue. Celle où les secrets les mieux enfouis finissent par remonter à la surface, et où la vérité éclate, quitte à mettre en péril des années de certitude. En gros, voilà la lymphe de ce second numéro de Original Sin. Certes, les grands secrets en question, vous ne les connaîtrez pas tout de suite; c'est ainsi. Il faudra en passer par quelques menus tie-in, afin de comprendre en quoi certains des héros Marvel vont voir leurs certitudes remises en question, en profondeur. Jason Aaron ne se la joue pas perso, et laisse aux autres scénaristes le soin de marquer le coup, chacun dans son coin (A ce sujet Hulk veut désormais faire passer un sale quart d'heure à Tony Stark, on apprend que Thor a une soeur, que Spider-Man ou Daredevil ont quitté le champ de bataille car bouleversés par des révélations...). Quand The Orb laisse exploser la vérité, contenue jusque là dans le globe oculaire du Gardien Uatu, qui a tout vu et sait tout, l'univers Marvel s'apprête à changer, quitte à lancer une grosse opération de ret-con sur certains titres, pour justifier ce qui difficilement pourrait l'être autrement. Nous n'oublions pas non plus pour autant de suivre les évolutions de Nick Fury, d'un détachement de héros qui mènent l'enquête dans le cosmos, du duo Punisher/Doctor Strange sur un des plans mystiques, et d'autres intervenants au coeur de la Terre. C'est un vaste Cluedo qui attend tous les personnages pris dans la tourmente d'un plan complexe et aux ramifications encore insoupçonnées. Mais est-ce pour autant incontournable, et digne d'intéret? Aaron mérite t-il notre confiance aveugle? Pas si certain...
Le tout est dessiné avec une classe folle par un Deodato Jr qui fait des étincelles depuis la toute première planche de cet Original Sin. Certes. Mais pour autant? Et bien disons que trop de gros événements finissent par tuer l'exceptionnalité. Ces temps derniers, les principaux rebondissements qui caractérisent la vie de nos héros ne se situent plus dans leurs séries respectives, ou tout du moins n'en découlent plus, mais il faut attendre ce type de pugilat général pour que les eaux s'agitent, et que Marvel tentent des choses. Tenter, mais sans gros succès ni inspiration. On utilise les liens de la famille (Thor, Spider-Man, tout récemment des teaser pour Uncanny Avengers annoncent un bouleversement de la généalogie de Quicksilver et Scarlet Witch...) ou usent des grosses ficelles des secrets inavouables qui explosent au grand jour (Nick Fury, Hulk et Iron Man...) pour créer le buzz, doper temporairement les ventes, avant que le soufflé ne retombe et que la hype s'épuise. En fait Marvel semble en bout de course, si vous voulez mon avis. A force de renier les tentations de procéder à un vaste reboot, un peu à la manière des New 52 de Dc Comics et de s'accrocher à l'idée d'une continuity dont la maison des idées est si fière, les frontières du créatif et de l'artifice se sont brouillées, et les parutions comme cet Original Sin naissent souvent sous de bons auspices, avec de jolies promesses narratives, mais c'est régulièrement une petite souris qui sort de la montagne. Promis juré je ne vous dévoilerai pas la fin de cet "event" du moment, mais sachez juste qu'entre vilains de série B, gros secrets vite éventés, et baston rapidement expédiée, tout le monde n'adhérera pas à ce qui ressemble encore à un effort louable, mais loin de mériter l'excellence.
SHAZAM : UN PEU DE MAGIE CHEZ URBAN COMICS
Quand il s'agit de redorer le blason d'un personnage tombé dans l'oubli, ou d'appliquer une patine de coolitude sur un héros assez ringard, Geoff Johns est l'homme qu'il faut au bon moment. Après Aquaman tout récemment, cette fois c'est Shazam qui bénéficie du lifting du Sieur Johns, pour le plus grand plaisir des lecteurs nouveaux ou anciens. Exit le super-héros en pyjama rouge, Superman aux couleurs et origines différentes, place à un personnage attachant, puissant mais innocent, un colosse naif et attendrissant, qui a tout à découvrir de ses pouvoirs, mais aussi de la vie. Car derrière l'identité de Shazam se cache en fait un enfant, un ado orphelin qui a passé sa jeunesse d'une famille d'acceuil à une autre, et qui finit enfin par se trouver de la manière le plus improbable, et par la meme occasion accède au titre de justicier protégé par la magie, en un éclair. Un simple mot suffit, un enchantement qui permet à Billy Batson d'endosser la cape de Shazam, mais qui lui apporte ausi vite un paquet d'ennuis embarrassants, et un ennemi mortel qui n'aura de cesse de l'éliminer. Une genèse narrée sur les pages de Justice League Saga, pour la Vf, et en tant que récits complémentaires (back-up) aux numéros mensuels de la Justice League, en Vo. Aujourd'hui Urban Comic compile le tout pour la librairie.
Vous auriez tort de vous en priver, d'autant plus qu'il s'agit en fait d'une porte d'entrée sympathique sur le monde des héros costumés de Dc. Une vague d'enlèvements survient, où les victimes se retrouvent nez à nez avec un vieil homme sans comprendre pourquoi, ni le sens de ses paroles (Shazam). Le jeune Billy traverse aussi cette épreuve, lors d'un banal trajet dans le métro. Récemment adopté par une nouvelle famille aimante et confronté à un groupe de ses semblables, qui l'ont fraternellement acceuilli, Billy a tout de même bien du mal à canaliser son caractère fugueux et fougueux. Mais une grande part de bien réside en lui, une part de bien qui le rend digne d'être celui que le dernier représentant du conseil des sorciers choisira pour incarner le nouveau Shazam. Une fonction nouvelle, des pouvoirs inédits, qui ont de quoi faire tourner la tête d'un adolescent, qui réagit et se comporte en conséquence. L'occasion de scènes cocasses, de belles trouvailles signées Johns, qui humanisent fortement le personnage et le rendent si touchant. Hélas, Black Adam, le pendant maléfique et impitoyable de Shazam est lui aussi de retour, et il a l'intention de ramener les sept péchés capitaux sur Terre, et d'absorber le pouvoir de Shazam, quitte à trucider Billy Batson. Le tout est mis en image avec un soin du détail, un talent réaliste assez bluffant, par un Gary Frank des grands soirs. Comme quoi, si peu d'entre nous auraient vraiment misé gros sur cet album il y a un an ou deux, aujourd'hui force est de constater qu'il s'agit de l'une des surprises les plus agréables de cette fin d'année.
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