METAL TOME 1 : BATMAN ET LE DARK MULTIVERSE CHEZ URBAN COMICS

C'est parti pour l'événement Metal, publié directement en librairie chez Urban Comics, avec un premier tome (sur trois) déjà disponible. En gros, l'univers Dc Rebirth va connaître sa première "crisis", et se révéler être sur le point de disparaître, tout bonnement. Scot Snyder fait dans le grand spectacle, et la confusion organisée. Mais là où Grant Morrison (son inspiration évidente) parvient à des tours de prestidigitation parfois étonnants et délicieux, Snyder lui abat les portes à coups de tatanes et choisit l'approche bulldozer, en découpant à la tronçonneuse dans tous les sens.
Il est aussi difficile de comprendre Metal, si on n'est peu habitués à lire du DC, que de former un gouvernement crédible en Italie. L'entrée en matière se fait sous la forme de deux prologues (The Forge, The Casting) où est évoqué l'existence d'un Dark Multivers, et rien qu'à en parler ça donne des frissons et la frousse pour la nuit. 
Très vite nous sentons qu'un mystère et une menace inimaginable planent sur l'univers DC Comics. Le mot univers est employé correctement car non seulement cela concerne notre planète (nous retrouvons Batman et Aquaman à l'occasion de l'éruption d'un volcan, là où se trouve une des bases secrètes de la chauve-souris, dans le triangle des Bermudes) mais aussi le cosmos tout entier. Les gardiens de Oa envoient notamment le Green Lantern Hal Jordan sur Terre, pour une mission particulière, et ce dernier va faire un tour dans la Batcave, où l'attend une révélation de poids. 
Un autre des personnages importants des premières pages (et du reste!) est Hawkman. Son utilisation a une logique narrative évidente. On essaie de nous faire croire que la grande menace à venir est implantée depuis l'aube des temps, et comme vous le savez sûrement, Carter Hall (qui va jouer un rôle clé) ne meurt jamais vraiment, mais ressuscite continuellement, depuis la découverte du métal Nth, d'origine extraterrestre. L'impression est que Snyder a enfin décidé de relier tous les points qu'il avait laissé sur la carte, et de montrer aux lecteurs que tous les arcs narratifs qu'il a écrit jusque-là, y compris avec Batman, vont finir par se rencontrer, pour former un ensemble cohérent.

Dit comme ça, on pourrait penser qu'on va passer un sacré bon moment. Sauf que Metal commence enfin, pour de bon, et là, on tombe d'emblée dans le gros "what the fuck" foutraque.
Dur de résumer tellement ça part dans tous les sens. La base est fournie par les indices semés ces dernières années, avec le problème et le mystère de métaux comme le dionesium, ou le célèbre Nth (voir plus haut) qui est le prétexte idéal pour placer Hawkman au coeur des débats. On y trouve une introduction idiote avec la Justice League, Mongul, et un combat dantesque dans une arène qui tourne au n'importe quoi. On nous annonce une grande conspiration d'ordre cosmique, qui implique des choses remontant à loin, très loin, au Multiverse tel que Morrison l'a récemment encore (re)défini. On nous fait énormément de promesses, déroulant un catalogue de conséquences à venir, justifiées en parties par le fait que Metal s'étalera sur tout un tas de titres mensuels et plusieurs mois, et qu'il va s'y passer moult rebondissements. On regarde amusés (oui c'est souvent drôle et décomplexé) ou interloqués, le retour des Challengers of the Unknow, une Justice League en mode "attaque au robot géant" ou l'enquête progresser sur la Blackhawk Island, sans négliger le concept même du Multiverse qui nous est rappelé, via une carte mentionnant les différents univers qui existent (la même que celle de la saga Multiversity, que Urban Comics devrait publier un jour...). Snyder nous la joue "Stranger Things" et nous montre que la réalité des faits pourrait bien être caché au dos de la carte, là où réside le concept de dark universe...
Avec un bon tube d'aspirine, on se dit qu'il reste les deux tiers de Metal à lire! Normal car Urban publie aussi les tie-ins que sont Teen Titans #12, Nightwing #29, Suicide Squad #26, Green Arrow #32. On a droit à une pléthore de dessinateurs, la plupart illustres, comme Romita Jr, Capullo, Jim Lee, Kubert... mais pour autant, on a du mal à finir cet album, qui est comme ces gros gâteaux au chocolat qu'on souhaite dévorer, mais qui nous surprennent avec une seconde et une troisième couche, et on reste idiots, la pâtisserie en main, à avoir eu les yeux plus gros que le ventre. Un peu le problème de Snyder, qui fonce tête baissée vers son saint Graal, sans s'intéresser à la meute de ceux qui le suivront, ou pas. 


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PROFILAGE : THE ART OF ESAD RIBIC

Vous connaissez probablement tous Esad Ribic, que nous avons rencontré à Naples au dernier Comicon. Il s'agit du dessinateur des récentes Secret Wars, et que l'on retrouve aussi sur le récent numéro one-shot Marvel Legacy, outre un run très apprécié sur Thor avec Jason Aaron. Son style est tout en retenue, des aquarelles merveilleuses, baignées dans une lumière pastelle, qui donnent un sens du merveilleux et de la poésie à chacune de ses planches.
Né à Zagreb en 1972, Esad a commencé à travailler pour le marché croate et allemand, avant que la guerre dans l'ex-Yougoslavie le pousse vers l'Europe et les États-Unis. En 1996, il débute chez Antartic press, puis passe chez Vertigo et enfin Marvel Comics, où on le retrouve sur de superbes histoires comme Silver Surfer Requiem, ou Sub-Mariner the Depths.

Esad est une force de la nature, une montagne, et il sait en jouer; on a parfois l'impression d'avoir un colosse bourru assis à la table en face de nous, pour autant, dès que l'on commence à discuter, on s'aperçoit que le type est éminemment sympathique. On l'a croisé de bon matin, le premier jour du Comicon, alors qu'il était en train d'achever un splendide Wolverine (et les autres dessinateurs déballaient à peine leurs valises). Presque tentés d'acheter l'oeuvre, on n'avait  malheureusement pas l'argent (merci le Printemps des Comics...), cela dit on a vite compris de quoi il en retourne : "C'est pour personne, c'est juste pour me chauffer, et puis comme ça, ça va attirer les clients pour la suite!" Une démarche commerciale fort efficace tant les œuvre de Esad en live sont spectaculaires à voir faire, et tant elles séduisent un nombreux public.

À Naples il était possible de trouver un numéro spécial de Marvel Legacy en italien, avec une variante cover de Ribic. "C'est une histoire importante avec le retour de wolverine, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai accepté de la dessiner."
Une belle responsabilité après les secondes "guerre" secrètes"..." ça n'a pas été facile... le personnage qui m'a le plus intéressé, c'était Fatalis, d'ailleurs j'étais très heureux, car c'est le dernier que j'ai dessiné sur ma dernière page! Je serai toujours reconnaissant à Marvel pour m'avoir confié cette tâche, mais les choses ont changé en cours de route, j'ai dû dessiner beaucoup plus de pages, avec les mêmes délais... j'ai réussi à tout faire en 9 mois, mais merde, 250 pages plutôt que 180, et au lieu de 7 numéros au départ il y en a eu 9! Imaginez un peu ma réaction, quand on m'a envoyé le scénario du numéro, 2 qui inopinément faisait 44 pages!"

Et pourquoi ce style si particulier? "En fait je suis un peintre, autrement dit j'aime réaliser des œuvre différentes, qui vont au-delà d'un trait simple, comme souvent dans les comics... j'aime faire de petits tableaux, mais ça me demande beaucoup de temps. Je suis un grand fan de la peinture de la Renaissance, parmi mes artistes préférés, sculpture peinture ou architecture, citons Le Caravage, Michel-Ange, Brunelleschi , dans un autre siècle Rodin."
Durant tout le Comicon de Naples, Ribic n'a eu de cesse de signer des autographes et de dessiner : une véritable machine à produire des commissions au format A3, entièrement peintes, pour un prix de 300 €. Cela restait une aubaine dès lors qu'on pouvait se le permettre. Nous en avons eu une bonne série sous les yeux, et je peux vous dire que aucune ne dépareillait. Une masse de petit chefs-d'œuvre en continu, plusieurs jours durant. Assurément un des artistes les plus intéressants du moment, car capable de produire autre chose que du comics formaté, et d'introduire énormément d'action, de romantisme et de réflexion, en même temps, dans le même dessin, Ribic est encore dans la phase ascensionnelle de sa carrière. Au fait, vous saviez à qui il s'est inspiré pour dessiner le Docteur Strange, dans la mini-série Secret Wars? La réponse est amusante : "Freddie Mercury".









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THE INVINCIBLE IRON MAN #600 : BENDIS CLAP DE FIN

L'heure est venue pour Brian Bendis de tirer sa révérence, et de quitter Marvel. Le dernier numéro qu'il a écrit pour la maison des idées est sorti mercredi, et c'est un anniversaire, puisqu'il s'agit du 600e rendez-vous avec Iron Man. Malheureusement, ça se révèle être une sorte de compilation de tout ce qui commence à nous irriter sérieusement dans les comics. 
Cela commence bien entendu avec l'habituel discours "je suis mort mais en fait non tout va mieux, me revoici" : nous savions très bien que Tony Stark n'était pas réellement décédé, mais c'est l'absence de pathos dans son retour qui nous gêne aux entournures. Pire encore, il n'est pas seul puisque même le colonel James Rhodes resuscite, sans que cela semble déranger outre mesure les deux compères, qui s'échangent des blagues sur les zombies, et leur absence momentanée de cheveux. Bref, un corps humain, ça se reboote comme une machine; peu importe depuis combien de temps vous étiez morts, un petit tour de passe-passe, vous êtes sur pieds en parfaite santé, et on prend lesnos lecteurs pour des imbéciles. Autre gros défaut, le retour en arrière systématique dès lors qu'on a fait évoluer un personnage. Vous avez tous suivi les aventures de Doom avec l'armure d'Iron Man, et l'évolution spectaculaire de l'ancien dictateur repenti... et bien vous allez voir que malgré un dernier acte de bravoure qu'il faut saluer, Bendis ouvre grand la porte au rétropédalage (esthétique, puis philosophique) en fin d'épisode. Comme à son habitude, il truffe ce numéro de dialogues et soliloques redondants, notamment lorsque le Tony Stark "intelligence artificielle" n'en finit plus de pérorer sur les connaissances qu'il a de son modèle humain, et de sa façon de se comporter. 
Irritation aussi avec tous les personnages secondaires chers à Bendis, dont certains sont assez réussis, comme Miles Morales, mais d'autres restent transparents ou carrément forcés, com Riri Williams, dont nous n'avons pour notre part pas forcément saisi l'utilité. Il est aussi fait mention des véritables parents de Tony Stark, et là encore la situation va se dénouer rapidement, sans que ça ait un véritable sens : on a l'impression qu'il fallait ranger la chambre à toute vitesse, avant l'arrivée des parents, et le scénariste donne un sacré coup de balai, en fourrant tout sous le lit, avant de jeter les clés. Même Leonardo De Vinci y joue un rôle de cabotin...

Bref un numéro qui coûte assez cher (presque 7 dollars) mais qui est loin d'en valoir le prix. Reste les dessins, de bonne facture. Nous avons une liste d'invités qui mérite le respect (Caselli, Maleev, Acuna, Yu, Cheung, Deodato, Bagley...), néanmoins cela se fait au détriment de l'unité artistique; on passe d'un style à l'autre selon qui sont les personnages mis en valeur. Admettons le, nous aurions tout de même préféré quelque chose de plus cohérent. Même si Bendis se permet le luxe de tirer un trait définitif (tant mieux) sur Civil War II, et baisse le rideau avec une sorte de loop temporel, prouesse narrative qui passera inaperçue pour pas mal de monde, mais sera sympathique pour les autres.
Iron Man mérite tout de même autre chose. Lire ce numéro 600 nous a filé un sérieux coup de nostalgie pour la grande époque de nos Strange d'autrefois.

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DEADPOOL 2 : LA SUITE EN MODE AUTOMATIQUE? (AVEC CABLE ET DOMINO)

Ironie et divertissement, capacité totale de ne pas se prendre au sérieux pour offrir un produit déjanté, qui coule dans le dos comme une bonne poignée de poil à gratter, nul doute que c'est ainsi que les concepteurs du projet Deadpool au cinéma aimeraient que l'on voit leur(s) film(s). Et en dehors de la violence et de la vulgarité dénoncées par certains, il faut admettre que le premier long-métrage fut une surprise intéressante, capable de porter à l'écran l'aspect métatextuel de la bande dessinée, avec une bonne dose de rire gras. Pas facile de maintenir l'intérêt, avec un personnage à qui il ne peut rien arriver, puisque si vous lui coupez un bras ou lui expédiez un coup de pied destructeur dans les roubignoles, les partie manquantes ou endommagées vont repousser aussi vite. D'ailleurs on le retrouve allongé sur des barils de TNT, pour un suicide tout à fait provisoire, et point de départ d'une entrée chez Colossus et les X-Men, pour un rétablissement/conversion à l'héroïsme qui ne fonctionne pas comme attendu. Du coup, pour le pathos, le drame, il faudra aller chercher du côté des affects, notamment de la relation qui unit deadpool et Vanessa. Forcément ça tourne mal, le héros est vénère, et si en plus vous ajoutez à cela un sens de culpabilité aigu, vous allez vous retrouver avec un mélange détonnant de dépression et d'absurdité complète, plus un peu de folie vengeresse. Le rythme du film est plutôt bon, il est  articulé autour d'un acte de rétribution, traversé par toute une série de personnages, dont certains sont pertinents, d'autres un peu plus wtf? mais qui ont pour caractéristique de nous faire sourire. On a aussi l'impression qu'il y a plusieurs histoires dans l'histoire, notamment car cela permet l'insertion de Cable, Josh Brolin qui se dédouble après avoir incarné Thanos, venu droit du futur, dans l'espoir d'arrêter à temps un dangereux mutant encore adolescent.


L'impression est qu'il faille en mettre le plus possible et cela au détriment de l'unité, de l'harmonie, qui avaient distingué le premier film : c'est une chose de lancer quelques saillies contre DC Comics, c'en est une autre de pêcher soi-même un peu dans la précipitation et l'absence de direction créatrice, qui font que le film devient par moment une succession de gags, entrecoupés de possibilités romanesques, histoire de montrer que derrière le masque se cache aussi un homme meurtri, pas seulement un mec qui fait des gaffes et des excès à chaque seconde. Du coup, la bonne surprise du jour, à savoir un Cable et une Domino (pourtant fort différente du comic-book, mais le cinéma a ses raisons que le coeur ne connaît pas) charismatiques et dotés d'un potentiel explosif, s'en trouvent réduits à servir de salade autour du steak.
Parfois quand on décroche de ce déroulé en mode automatique, pour des séquences qui semblent vouloir prendre la tangente, on se prend à rêver de ce que pourrait être vraiment Deadpool 2, capable de dynamiter tous les genres cinématographiques, y compris sa première version. Mais peine perdue, on se rend vite compte que la recette de la blague au dessous de la ceinture et le gros esprit badass-explosion-ironie abrasive doit régner sans partage, jusque dans les dernières scènes post génériques où Ryan Reynolds nous rappelle qu'il est, lui et Deadpool, la même et unique raison d'exister du projet, à travers tout un réseau d'autoparodie, de clins d'oeils geek/comics culture, d'outrances langagières et de situation, qui peuvent faire rire une fois, mais risquent de vite devenir lassantes, sur la répétition. 



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HUNT FOR WOLVERINE / MYSTERY IN MADRIPOOR #1

Les plus jeunes d'entre vous ne le savent pas forcément, mais cette mini-série du projet Hunt for Wolverine est en fait un vaste clin d'œil à la première série on-going historique du personnage, qui remonte à 1989, écrite par Chris Claremont. 
A l'époque, tout le monde croyait que les X-Men étaient morts, et cela arrangeait bien celui que la version française appelait Serval; il avait trouvé accueil sur le territoire de Madripoor, une espèce d'enclave autonome au cœur de l'Asie, où le crime, la pègre et les trafics en tout genre, semblent être le cœur vital de l'économie locale. Pour que personne ne fasse le lien entre lui et Wolverine, l'ami Logan avait pensé utiliser un déguisement des plus sommaires, et avec le recul assez ridicule, un simple bandeau sur l' œil, des habits civils, et un nouveau surnom : Patch

Et il semblerait qu'un certain Patch ait fait sa réapparition à Madripoor, ce qui explique pourquoi une partie des anciens collègues s'embarque pour l'Asie, afin d'y voir plus clair, notamment en allant interroger Magneto, qui s'est installé là-bas, et dont on ne sait jamais vraiment s'il s'agit d'un véritable méchant ou d'un vilain assagi. 
Mais la petite bande composée de Psylocke, Kitty Pryde, Tornade, Domino, Rogue et Jubilé, à peine arrivée à Madripoor, va se rendre compte qu'on lui a tendu un guet-apens . Les choses ne vont pas se passer exactement comme prévues, et à grand renfort de manipulation psychique et de trahison, l'équipe va être mise à mal dès les premières heures. Là encore on se demande concrètement comment cette mini-série s'insère vraiment dans la trame principale, à savoir qu'en est-il réellement de Wolverine... c'est juste quelque chose de sympa, truffé de renvois à la bonne époque, que les anciens lecteurs sauront reconnaître et apprécier. 
Jim Zub se contente du service minimum; on peut apprécier ou pas, toujours est-il que c'est loin d'être la sortie la plus déterminante de la semaine... Au dessin le trait de Thony Silas ne passera pas bien pour tout le monde : extrêmement anguleux et nerveux, des silhouettes élancées et un peu caricaturales, il propose un travail efficace dans l'action et la narration, mais qui est par moment un peu statique, et même allez, avouons-le, disgracieux...
Était-il vraiment nécessaire de proposer 4 différentes série dans le cadre de Hunt for Wolverine? Ne pouvait-on pas mixer les différents récits ensemble, pour en proposer un plus ambitieux? A notre avis, le lecteur aurait eu tout à y gagner!


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DAREDEVIL TOME 4 : POURPRE

Depuis le début de sa prestation, le mystère régnait. Avant son arrivée, Daredevil avez fini par révéler au monde entier sa double identité, et cela avait d'ailleurs occasionné bien des problèmes. De plus, il semblait filer le parfait amour -ou presque- avec la procureure adjointe Kirsten McDuffie, à San Francisco. Et puis Charles Soule est arrivé, et les choses ont changé, sans que le lecteur reçoive immédiatement les explications. Matt Murdock et Kirsten ne sont plus ensemble, et il semblerait que tout le monde ignore à nouveau qui se cache sous le masque de Daredevil. Comment cela est-il possible? La réponse arrive enfin dans ce tome 4, et il est bien évident que je ne peux pas vous dévoiler le moyen choisi par le scénariste, sous peine de vous gâcher toute la surprise. Tout juste soulignera t-on qu'il n'y a pas eu besoin de recourir à un pacte avec le démon (genre Mephisto pour Spider-Man) ou aux arcanes du Docteur Strange; par contre, si vous suivez les séries Netflix, que vous regardez la couleur (et le titre) de la couverture, vous pouvez peut-être vous faire une idée du vilain, qui malgré lui va permettre la résolution de cette affaire, ou tout du moins sa progéniture.


On ne peut pas non plus réduire cet album uniquement à cette histoire, car en exergue nous trouvons aussi deux épisodes assez sympathiques, où Daredevil remet en question sa foi et son équilibre mental, pour ne pas changer. C'est qu'il doit composer avec la culpabilité de ce qui est arrivé à Blindspot, son side-kick, dans le volume précédent. Il essaie de trouver un peu de réconfort dans le confessionnal d'un prêtre, qui ne s'en laisse pas compter, lorsqu'il affrontent les voyous du quartier. Cet homme de foi et de poings est aussi une bonne excuse pour donner les informations nécessaires au lecteur, sans tomber dans la didactique ennuyeuse. 
On retrouve également Bullseye, le tireur impitoyable, qui pour autant va vite déchanter, et un Murdock qui comme à son habitude aime se faire du mal, et ne dédaigne pas scier la branche sur laquelle il est assis. Plusieurs dessinateurs se succèdent, avec notamment Marc Laming, le spécialiste éclairé Ron Garney, ou encore Goran Suzduka, dont nous apprécions beaucoup la ligne claire et la mise en page très lisible, sans oublier l'extraordinaire sympathie, comme nous avons pu le constater au Mangame show de Fréjus, il y a quelques mois. Il ne s'agit pas du meilleur album de Daredevil de tous les temps, ni même, loin de là, d'un album qui restera dans les annales à jamais, néanmoins il se passe assez de choses pour entretenir l'intérêt, et recommander aux fans de Tête à cornes l'achat du tome 4. 


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BLACK PANTHER #1 : LE WAKANDA EMPIRE GALACTIQUE

L'auteur et journaliste Ta-Nehisi Coates en est donc déjà à son second numéro 1 de Black Panther. Si la première tentative en 2016 avait été une excellente occasion pour crédibiliser le Wakanda et la société qu'il abrite, avec un récit géopolitique fort intelligent, ce nouveau départ -le fresh start comme l'appelle Marvel- prend le contre-pied total de ce que nous avons lu. Ici, hors de question de s'attarder sur Black Panther et de tout expliquer peu à peu, du monde qui l'entoure. C'est un saut complet dans l'inconnu, et nous retrouvons un T'Challa amnésique, dans l'espace, contraint de fuir pour ne pas terminer aux travaux forcés, dans des mines intergalactiques. C'est que le scénariste nous explique que voici bien longtemps, une tribu de wakandais s'est isolée dans l'espace, profitant de son incroyable avancée technologique, et que depuis elle a essaimé, au point de former un empire qui n'accepte pas qu'on conteste son leadership, et qui a recours à l'esclavage pour dominer sur les peuples soumis. Un comble pour qui est venu de l'Afrique, et a finalement atteint les étoiles! 
Difficile de dire pour le moment ce que notre Panthère Noire fait tout là-haut, dans une telle situation. D'expliquer certains flash-backs, avec Tornade en guest-star. De même les personnages qui l'entourent sont encore un mystère pour nous, même si certains noms ne nous sont pas inconnus. Nous avons déjà le temps, en une vingtaine de pages, de faire connaissance avec l'Empire, mais aussi avec les rebelles qui tentent de former une résistance, et bien entendu les pauvres travailleurs exploités, qu'on a menés au extractions forcées, qui ne sont plus rien. 
Un nouveau dessinateur prend en charge le titre, il s'agit de Daniel Acuna, et c'est une excellente nouvelle, car son style se marie très bien avec ce qui nous est donné de lire. Son utilisation de la couleur, sa capacité à donner corps à l'histoire, avec des scènes d'action efficaces et presque kirbyesques, donnent du tonus à un épisode qui se lit vite, et qui a le mérite de séduire et de lancer tout un tas de pistes étranges, auxquelles il va falloir répondre dans les mois suivants. Bien malin qui sera en mesure de déterminer comment cette série s'insèrera au sein du Marvel Universe, et où Coates veut en venir; nous sommes plus à la croisée des chemins de Star Wars ou de X-O Manowar, que dans une lecture habituelle consacrée au souverain du Wakanda. C'est d'ailleurs bien le problème : les fans hardcore et traditionalistes du héros risquent de faire des bonds sur leur chaise, mais vous auriez tort de ne pas donner une chance à cette nouvelle mouture, qui a probablement beaucoup de choses à dire, et ceci de manière originale.


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WONDER WOMAN EARTH ONE (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 70 CHEZ EAGLEMOSS)

Si les origines de Wonder Woman étaient destinées au journal télévisé, ce serait alors ce qu'on appelle dans le jargon journalistique un marronnier, c'est-à-dire ce genre de reportage qui revient à intervalles réguliers, inéluctablement, lorsque survient la bonne saison. Cela dit Earth One a une particularité, puisqu'il est écrit par Grant Morrison, qui la plupart du temps s'est illustré par des récits forts, remarquablement bien écrits et souvent très étoffés et intelligents. Ici encore, il met dans le mille. 
La princesse Diana n'est pas présentée comme une guerrière, toujours prête à faire couler le sang, comme cela l'est devenu trop souvent ces dernières années, mais bien comme un parangon d'amour et de compréhension mutuelle. Pour elle, la vraie force réside dans la soumission volontaire, comme le voulait d'ailleurs à l'origine le créateur du personnage, Moulton Marston. Celui-ci avait truffé les premiers numéros de nombreuses scènes de bondage à demi avouées. On en retrouve là aussi, lorsque Wonder Woman se rend à l'avis de sa reine, et des Parques, et dans un moment drôle face à Steve Trevor, qui ignorant tout de ses traditions et rituels, interprète assez mal la mise à genoux et l'espèce de collier-laisse qui va avec. Une princesse qui est aussi un hymne à la vérité, qui tôt ou tard finit par démasquer le mensonge, et qui porte déjà en son sein les prémices de la rédemption. Philosophique, et positif. 


Les traditions des Amazones sont aussi au cœur du sujet, depuis l'ouverture qui nous explique le moment fondateur où elles se sont libérés du joug de Hercule, et par là même de celui des hommes dominateurs, jusqu'au tournoi annuel, où ce fait d'armes est rappelé et s'y illustre la plus haute représentante de la nation amazone, dans une parodie d'épreuve physique. Diana pourrait participer, et facilement remporter la mise, mais elle a le veto de sa mère, qui ne veut pas qu'elle profite de ses capacités hors du commun, et surtout qu'elle accède à un nouveau statut. Tout ceci est pourtant peine perdue. 
Tout d'abord parce que la future Wonder Woman a bien compris qu'il était temps pour son royaume secret de s'ouvrir au monde réel, et de frayer avec celui des hommes. Ensuite car un jour un aviateur des forces américaines, Steve Trevor donc, s'échoue sur les rivages de Themyscira (ici appelé Amazonie) et dès lors le destin s'accomplit. Un Trevor qui est représenté sous les traits d'un militaire afro-américain, ce qui ne fait encore que renforcer l'idée d'une union et d'une entente cordiale entre tous, au-delà des barrières que peuvent t'être le sexe ou la couleur de la peau, quand on cherche un prétexte...
Grant Morrison réussit donc le tour de force de nous intéresser jusqu'à la dernière page, avec un sujet qui a pourtant été abordé maintes fois. Il caractérise très bien les personnages, y compris ceux qui ont un rôle secondaire, comme Trevor ou encore Etta Candy, aussi drôle que moderne, dans son avatar déchaîné et postmoderne, en tenue rose bonbon flashy. Un grand coup de chapeau au dessinateur Yanick Paquette, qui signe là le meilleur travail de sa carrière, avec son Swamp Thing. Les formes de toutes les femmes de cet ouvrage sont splendides, sinueuses à souhait, sans jamais être vulgaires, surlignées avec grâce par un fin trait noir, et il se dégage de ces planches une harmonie et une beauté qui ne tombent jamais dans la facilité. Il s'agit donc là d'un des tomes de la collection Eaglemoss qu'on peut mettre au rayon des indispensables.


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STAR WARS HAN SOLO : UNE EDITION BLACK AND WHITE CAR MARK BROOKS LE VAUT BIEN

Cette semaine, les fans de Star Wars vont se voir ponctionner par un nouvel impôt qui leur est consacré : le désormais inévitable spin-of qui vient enrichir (ou trahir, au choix, selon votre degré de fanboy) la légende des films de Georges Lucas. Du coup, on jette aussi un oeil en librairie, où Panini a eu une idée commerciale à saluer, la publication d'un volume grand format, en noir et blanc, du Han Solo de Liu et Brooks.
Pour quelles raisons les lecteurs et spectateurs sont autant attirés par Han Solo, le personnage légendaire incarné par Harrison Ford, dans la saga Star Wars? La réponse réside dans son caractère; c'est une sorte de Star-Lord en avance sur son temps, un peu frimeur et rebelle, toujours drôle et décontracté. On a l'impression qu'il pourrait être à la fois notre meilleur pote, celui qui nous peut tirer de n'importe quelle situation, capable d'un sang-froid remarquable lorsque la situation l'exige. C'est ce que promet ce nouvel album qui permet d'approfondir l'univers de la Guerre des étoiles, en s'intéressant cette fois-ci au meilleur pilote que l'Alliance rebelle possède. Le cast nous place tout de suite dans une situation familière : Solo donc, mais aussi Chewbacca et la princesse Leïa. L'ouverture voit Han Solo en plein monologue intérieur dans un bar, à s'interroger sur ses futurs missions. L'Etoile de la mort a déjà été détruite, et le héros craint la menace de Jabba tout en réalisant que tout l'Empire en a désormais après lui. Avec ses camarades d'aventure, il va participer malgré lui à une course à bord du Faucon Millenium. Sans avoir le choix, au départ c'était surtout le vaisseau qui était réquisitionné...Derrière cette épreuve qui va toucher plusieurs planètes se cache en fait une mission plus périlleuse et secrète que ce motif futile. Il s'agit d'aller obtenir des informations cruciales auprès des derniers informateurs rebelles, puisque nombre d'entre eux ont été abattus. Il en reste trois, et le temps est compté. 

Soyons honnête, ce n'est pas le scénario de l'année, à première vue. Tout ça manque probablement un peu d'ambition, mais quelque part c'est normal, puisque s'agit avant tout de présenter une histoire mettant en exergue les caractéristiques du personnage, tout en impactant peu la sainte première trilogie gravée dans le marbre. En fait, Marjorie Liu réussit le tour de force de se pencher sur l'anecdotique (en apparence) pour dégager une tranche de vie mouvementée et collant parfaitement aux attentes du lecteur et aux caractéristiques du célèbre pilote. Et ça marche! 
Côté dessins,  nous sommes gâtés puisque Mark Brooks revient sur le devant de la scène, après s'être longtemps contenté de sortir de forts belles couvertures. Certes il a pris son temps, et le comics a eu un peu de retard. Chez lui, la science du détail est stupéfiante; tout est étudié avec une minutie extraordinaire, et il ajoute un effet sur les ombres et la profondeur, qui donne presque la migraine lorsqu'on essaie d'imaginer combien de temps nous autres communs des mortels nous passerions, pour atteindre un tel degré de maîtrise. Le noir et blanc lui sied très bien, et une si belle édition est assez logique. De plus Han Solo et Leia sont vraiment telles que nous les avons tous en tête, une fidélité dans la personnalisation qui ne peut que convaincre les nostalgiques et les fans hardocre à se ruer sur l'album.  Bref c'est vraiment maîtrisé et on regarde ça avec admiration.


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VENTE : LES PACKS COMICS VO AVEC "LES FICTIONAUTES"


C'est l'heure des bonnes affaires ce mardi. Avec nos compères des Fictionautes, le comic shop niçois, spécialiste de la VO sur la région, nous vous proposons toute une série de "packs" comics à prix sympas. Une initiative destinée à se répéter, si cela vous intéresse, bien entendu. Des lots disponibles sur place (rue Biscarra, à Nice) ou envoyés par la Poste, au tarif calculé au plus juste, pour les frais de port.

Voici donc ce qui est disponible cette semaine. De quoi sérieusement compléter vos collections!
Pour passer vos commandes, la règle est simple, premier arrivé, premier servi. Il suffit de nous laissez un commentaire, ici même ou sur notre page Facebook ( www.facebook.com/universcomics ). Et si vous êtes de la région, allez faire un saut chez les Fictionautes, bien entendu. 

Les packs VO de la semaine :

JUSTICE LEAGUE REBIRTH Du 1 au 31 (+Rebirth) pour 50 Euros
WONDER WOMAN REBIRTH Du 1 au 20 (+Rebirth° pour 40 euros
BATMAN ETERNAL COMPLET pour 75 euros
DEADMAN (Neal Adams) 1 à 6 pour 15 euros
SPIDER-MAN RENEW YOUR VOWS Du 1 au 12  25 euros
SUICIDE SQUAD REBIRTH  Du 1 au 40 (+Rebirth) pour 75 Euros






La page Facebook des Fictionautes :


BARRIER #1 #2 #3 : BRIAN VAUGHAN ET MARCOS MARTIN ENTRE FRONTIERES ET ALIENS

Après Private Eye, le trio  Brian K. Vaughan, Marcos Martin et Muntsa Vicente s'est reformé, histoire de produire Barrier, une petite série inclassable qui est en cours de publication au format papier, chez Image. Nous précisons cela, car Barrier a connu une première vie en digital, au format paysage (pour en profiter pleinement avec la tablette),avec la possibilité de payer ce qu'on souhaitait pour lire les épisodes.
Au départ, l'impression est que la science-fiction va être cette fois mise de coté, au profite d'une histoire qui se déroule à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, un récit politique et d'actualité, sur l'impossibilité de passer sereinement d'un pays à l'autre, entre murs qui refoulent les sud américains rêvant d'une autre vie, et ricains pur souche, sudistes surarmés, qui défendent leur territoire. Sauf que non, la fin du premier épisode fait basculer le lecteur dans quelque chose de complètement différent, un enlèvement par des aliens des deux personnages principaux. Bienvenue dans "la Guerre des mondes 2.0".
Personnages qui sont respectivement Liddy et Oscar . La première citée gère une propriété de l'extrême sud du Texas, et elle est veuve et en proie aux menaces à peine voilées des narcotrafiquants qui utilise ces contrées pour leurs trafics nocturnes. Le second est un immigré clandestin qui est parti du Honduras, avec comme seul bien précieux un cahier contenant les dessins de son fils (et qui va avoir un rôle à jouer dans le #3).
Ces deux-là n'ont pas grand chose en commun, et du reste même la communication est malaisée, comme en témoigne le choix de conserver des dialogues en espagnol non traduits, à de nombreuses reprises, ce qui plonge le lecteur dans la réalité de l'incompréhension des personnages (bon, si vous avez fait espagnol lv2 au collège, vous allez recoller les morceaux...).
Vaughan surprend, et propose un produit qui part à gauche toute, avant de virer à droite, d'un coup d'un seul, et avance en zigzagant, tout en profitant au maximum de la possibilité infinie du médium bande-dessinée pour s'exprimer. Le choix du format, maintenu sans modifications pour le passage au papier, permet une présentation quasi cinématographique, avec des "raccords au montage", des raccourcis stylistiques, une alternance des plans et du cadrage, qui permet à Marcos Martin de faire exploser tout son talent de story teller. Non, ce n'est pas le trait le plus raffiné de tout l'univers des comics, mais comment on raconte une histoire, comment on trouve un rythme et un angle de vue permanent, c'est son dada!
Barrier déconcerte, surprend, joue sur les temps, les tons, le langage (le #3 est un épisode muet). Vous devriez y jeter un oeil (si vous ne l'avez pas fait lors du Free Comics Book Day), sa singularité pourrait vous enchanter. 


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SPIDER-MEN II : LA SUITE (ENFIN) EN VF DANS SPIDER-MAN HORS SERIE 3

Les années ont passé mais la question demeure : qui est donc Miles Morales dans l'univers Marvel traditionnel? A la fin de la première mini-série, Brian Bendis nous avait laissé avec cette interrogation en forme de suspens ouvert à toutes les suppositions. Peter Parker avait fait une recherche sur Google et le résultat semblait l'avoir particulièrement surpris. Depuis, plus rien, si ce n'est la disparition de l'univers Ultimate et l'intégration de Miles dans notre propre univers narratif classique. Les deux semblent d'ailleurs bien se connaître et il faut croire que cet imbroglio de "dimensions" se chevauchant et se recoupant n'a pas l'air de les perturber plus que ça. 
En fait l'histoire débute une semaine après son véritable point de départ. Peter et Miles font de leur mieux pour empêcher celui que l'on pense être le Miles Morales à l'identité encore mystérieuse, de s'échapper à bord d'un avion, après avoir semé le chaos. On ne voit pas son visage, il est cagoulé et en plus les deux héros ne parviennent pas à le stopper. Fiasco sur toute la ligne. Puis retour en arrière, avec un combat qui oppose le (vrai) tisseur de toile au Tatou (Armadillo en Vo), un colosse engoncé dans une armure, dont le quotient intellectuel doit avoisiner celui d'un candidat de la téléréalité sur W9. Bref, le quotidien de Spider-Man est toujours aussi farfelu et pendant que d'autres profitent de leur gloire, il doit aussi régulièrement mettre la pâtée à des criminels de 3ème zone. Le côté le plus sympathique du début de cette suite, c'est finalement Miles au lycée, ses relations sociales, une nouvelle petite amie en vue, et la manière dans ses camarades interprètent ses absences régulières... car oui s'éclipser à la présence du moindre danger, ça finit par se voir et c'est un peu gros. 

Mais assez rapidement une partie du voile tombe. Le Miles Morales de notre dimension n'a pas un aspect très engageant, on le découvre balafré, probablement mafieux de premier ordre. Ce qui est confirmé par ses liens amicaux avec Wilson Fisk, le Caïd, avec qui il entretient des relations d'affaires et de solidarité, depuis l'époque de la prison, où les deux hommes ont purgé une peine dans la même cellule. Sympa le Miles de notre Terre! En outre, une histoire sentimentale dramatique est censée renforcée l'empathie du lecteur pour ce type qui n'a pas eu de chance, si ce n'est celle de croiser la route de Fisk pour se faire un nom dans l'empire du milieu... 
Bendis use et abuse de sa technique narrative, des dialogues à la cool, qui jouent sur la répétition, l'humour absurde. On le connaît par coeur, et parfois ça donne l'impression d'être un choix de facilité. Les révélations qui tombent peu à peu, qui est le vrai Miles, ne sont guère palpitante,s apportent peu de pathos et de tension a un ensemble qui est loin d'exploiter le potentiel de départ. Au dessin, Sara Pichelli est très forte quand il s'agit de faire ressortir les émotions et de donner un côté attachant à tous les personnages. Elle garde le cap et s'avère être à la hauteur pour mettre en scène cette seconde rencontre, avec une aisance naturelle appréciable. On trouve aussi une brève apparition de Mark Bagley, le temps de nous faire comprendre que l'univers Ultimate n'est peut-être pas si périmé que ça...
Certes, à moins de six euros pour un récit complet, vous auriez tort de ne pas jeter un oeil en kiosque, rayon revues Panini, mais ce Spider-Men II accouche d'une souris, comparé aux attentes.


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THE AMAZING SPIDER-MAN #800 : LES VARIANT COVERS (SORTIE LE 30 MAI)

Parmi les sorties comics Vo les plus attendues du printemps, une place de choix revient à Amazing Spider-Man #800. Prévu pour le 30 mai prochain, cet épisode sera le dernier du très long run de Dan Slott, et mettra un terme aux événements décrits dans l'arc narratif Go Down Swinging ("se battre jusqu'au bout" en Vf). 
Il s'agit de la confrontation finale (rires) entre Spider-Man et Norman Osborn, qui n'est plus vraiment le Bouffon Vert traditionnel, mais a du fusionner avec un peu du symbiote de Carnage, pour incarner la menace du Red Goblin, que rien ne parait en mesure de stopper. Ce numéro atteindra les 80 pages, et bien entendu, sera l'occasion de proposer toute une série de variant covers. Les officielles font appel à Mark Bagley, John Romita Sr, Ron Frenz, Frank Cho, Moebius, John Cassaday, Greg Land, Terry Dodson, Paolo Rivera et Nick Bradshaw, sans oublier la regular cover d'Alex Ross. A tout ceci s'ajouteront aussi des couvertures personnalisées, réservées et commandées par des comic shops désireux de marquer le coup, par exemple.
Comme il y en a de fort belles, on vous propose ce dimanche de jeter un oeil à ce qui est prévu. N'oubliez pas de réservez votre numéro #800 chez votre revendeur de confiance. Et si vous n'avez pas de comic shop à portée de main, nous vous proposons, en partenariat avec les amis des Fictionautes, à Nice, de passer toutes vos précommandes du mois à venir par notre intermédiaire (parité dollar/euro). 











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COSMOPIRATES TOME 1 : CAPTIF DE L'OUBLI (JODOROWSKY / WOODS)

 Xar-Cero est typiquement le genre de mercenaire sur lequel on peut compter. Si vous avez une mission à exécuter, soyez certain qu'il ir...