ORIGINAL SIN #3 : LA REVIEW

L'heure est venue. Celle où les secrets les mieux enfouis finissent par remonter à la surface, et où la vérité éclate, quitte à mettre en péril des années de certitude. En gros, voilà la lymphe de ce troisième numéro. Certes, les grands secrets en question, vous ne les connaîtrez pas tout de suite; c'est ainsi. Il faudra en passer par certains tie-in, afin de comprendre en quoi certains des héros Marvel vont voir leurs certitudes remises en question, en profondeur. Jason Aaron ne se la joue pas perso, et laisse aux autres scénaristes le soin de marquer le coup, chacun dans son coin (A ce sujet Hulk veut désormais faire passer un sale quart d'heure à Tony Stark, on apprend que Thor a une soeur, que Spider-Man ou Daredevil ont quitté le champ de bataille car bouleversés par des révélations...). Quand The Orb laisse exploser la vérité, contenue jusque là dans le globe oculaire du Gardien Uatu, qui a tout vu et sait tout, l'univers Marvel s'apprête à changer, quitte à lancer une grosse opération de ret-con sur certains titres, pour justifier ce qui difficilement pourrait l'être autrement. Nous n'oublions pas non plus pour autant de suivre les évolutions de Nick Fury, d'un détachement de héros qui mènent l'enquête dans le cosmos, du duo Punisher/Doctor Strange sur un des plans mystiques, et d'autres intervenants au coeur de la Terre. C'est un vaste Cluedo qui attend tous les personnages pris dans la tourmente d'un plan complexe et aux ramifications encore insoupçonnées. Avec en prime un cliffhanger haletant, choquant, barbare, qui pourrait bien être un des moments choc de la décennie, pour peu qu'il soit vraiment ce qu'il parait être (ce que j'espère sincèrement, tant ce serait lourd de conséquences). Un choc, vous dis-je! Le tout dessiné avec une classe folle par un Deodato Jr qui fait des étincelles depuis la toute première planche de cet Original Sin. C'est encore trop tôt pour dresser un bilan final de cette saga, mais l'impression est que les cicatrices seront encore plus profondes que tout ce que nous avons pu lire auparavant, de Avengers Vs X-Men à Civil War


BEST OF MARVEL : LA CROISADE DE L'INFINI

Ce mois-ci, sortie chez Panini de la troisième et dernière partie de la trilogie Infinity de Jim Starlin, qui a fait vibrer les amateurs de cosmique Marvel dans les années 90. La nostalgie bat son plein, rappelez-vous:
Parfois, le bien est encore moins désirable que le mal. Prenez par exemple le cas d'Adam Warlock, lorsqu'il s'efforça de chasser ces deux notions antithétiques de son âme, pour endosser brièvement le manteau de l'omnipotence cosmique, à la fin d'Infinity Gauntlet. Sa partie négative s'est réincarnée sous la forme du Mage, et a bien failli causer la perte de l'univers tout entier. Mais son coté positif n'est pas en reste. Voilà qu'il se matérialise sous l'apparence d'une femme, une version féminine d'Adam Warlock, particulièrement portée sur la spiritualité et le divin, au point de se baptiser elle même la Déesse. Et pour être à la hauteur de son titre, elle aura besoin, c'est évident, de faire oeuvre de prosélytisme, de recruter des âmes crédules, qui croiront en elle et en l'illumination prochaine, censé venir ravir le cosmos et apporter un nouvel âge de paix universelle. Miss Richards, des Fantastiques, Hercule, Tornade, le Silver Surfer, Jean Grey, ne sont que quelques uns de ces fidèles recrutés à leur insu, pour participer à cette vaste opération de salut. Sauf que dans l'esprit retors de la Déesse, sauver l'univers et le détruire, c'est un peu la même chose. La paix universelle, on l'obtient, selon elle, lorsque la création cesse d'être, ce qui est le meilleur moyen de faire disparaître le mal, certes, mais à quel prix! En attendant, elle rassemble son armée sainte sur une planète crée artificiellement (Paradis Omega), grâce au pouvoir combiné de toute une série de cubes cosmiques, et se prépare à recevoir tous les autres héros de la Terre, bien décidés à ramener les brebis égarées et à sauver l'univers, une fois de plus. Cela va sans dire : parmi la légion des intervenants, une place de choix est réservée à Adam Warlock, mais aussi à Thanos (toujours dans son rôle ambigu de vilain presque repenti, plein de sagesse et de duperie) et aux membres de la Infinity Watch, les amis et alliés d'Adam, pour le meilleur et pour le pire.

Certains objecteront que cette saga, qui constitue la troisième et dernière partie d'une trilogie, commence sérieusement à manquer de souffle. Ils n'auront pas tout à fait tort. Inutile de préciser que c'est le volet le moins indispensable, et d'ailleurs les dessins aussi ressentent une certaine lassitude. Ron Lim avait du augmenter la cadence de son travail d'une manière conséquente, et il n'avait plus trop le temps de faire oeuvre de précision chirurgicale. Son encreur, Al Milgrom, n'est de toute évidence pas non plus à la hauteur, et cela finit par se voir. Semic avait opté en son temps pour une publication Vf sous formes de trois albums hors-série, qui existent également en version reliée, facilement trouvable sur les sites de ventes aux enchères. Cela ne vous empêche pas de miser sur la version Best-Of (une collection que nous craignions de voir disparaître) de Panini, façon de tenir compagnie aux deux petits frères déjà publiés précédemment. Du bon gros comic-book mainstream, qui correspondait bien à l'idée que le lecteur des nineties avait d'un "event" ces années là. Pour ma part, je considère que proposer des sagas plus courtes (six numéros sur trois mois) de ce type est plus judicieux, et même si le temps a commencé à faire son ouvrage et que cette Croisade peine à masquer ses défauts structurels, je reste d'avis qu'il y avait dans ce genre d'aventure un parfum de naïveté et une volonté de raconter qui n'est pas toujours évidente aujourd'hui, à une ère sombre et chirurgicale, où le comic-book se doit se singer les travers de la réalité et de se perdre dans une narration décompressée qui rebute forcément les nouveaux lecteurs occasionnels. Mais je suis presque "quadra", je ne compte pas, c'est l'âge qui doit me faire déraisonner et radoter... 


BATMAN SAGA HS 5 : FOREVER EVIL (GOTHAM CITY ASSIEGEE)

Forever Evil, c'est parti. Le règne du mal commence dans l'univers Dc. Où sont passés les héros, qu'est devenu Batman? Pour les réponses, reportez vous à la série éponyme dans le mensuel publié par Urban Comics. Aujourd'hui je vous détaille le sommaire de Batman Saga HS 5 qui voit Gotham assiégée, et une galerie de vilains mise à l'honneur. Au menu de ce numéro :
Batman and Robin #23.1 : Double-Face L'ancien procureur Harvey Dent est la star de cette première histoire. Sa conception particulière des événements est au centre du récit. Double-Face hésite entre sauver sa ville, ou la faire saigner. Mais ce n'est pas l'héroïsme, ou la couardise, qui dicte ses choix. C'est une simple pièce, un pile ou face absurde, le choix du hasard qui gouverne ceux meurent et qui vivent. Une bonne prestation de Tomasi et Guillem March, pour un individu sérieusement dérangé.
Batman and Robin #23.4 : Killer Croc  Cet épisode revient sur l'enfance du reptile de Gotham. Une maladie de peau, un enfant triste et isolé, brimé, qui va devenir ce saurien humain hantant les égouts de Gotham. On y trouve de tout, y compris des flics ripoux, qui se font piéger par Killer Croc, et c'est un massacre sanglant. Ne croyez-pas qu'il joue pour autant aux héros. Il est avant tout le mal né de la frustration, du manque de reconnaissance. Travail honorable de Seeley et Portella.
Detective Comics #23.1 : Poison Ivy Là je n'accroche pas du tout. Déjà rendez à notre plantureuse vilaine sa tenue d'origine, qui lui allait si bien. Le costume noir et vert est banal et moche. Ensuite, cet épisode construit comme un résumé Wikipedia du passé de Pamela n'a rien de formidable, ni dans ses enjeux, ni dans son traitement graphique. Fridolfs et Pina livre une commande somme toute anonyme dont on ne sent pas vraiment la nécessité.

Detective Comics #23.4 : Man-Bat  Cela fait déjà quelques mois que nous suivons le personnage dans Batman Saga. Le docteur Langstrom a été trahi par sa femme, son sérum lui a échappé, et en l'absence de Batman, il va tenter de faire régner sa conception de la justice, en jouant avec ses fioles, et ses propres faiblesses. Bien mal lui en prend, c'est l'engrenage parfait pour une descente aux enfers, d'ailleurs superbement illustrée par la dernière planche, qui offre un jeu de miroir saisissant avec les premières pages. Une effrayante perdition narrée par Tieri et Eaton.
Batman The Dark Knight #23.1 : Gueule d'Argile  Le vilain le plus idiot de Gotham, c'est lui. Certes il a le physique, les muscles, mais pas franchement le cerveau qui va avec. Quand Basil Karlo échafaude des plans qu'il considère comme parfait, le résultat n'est pas à la hauteur des attentes. Le pauvre ne parvient à rien, même dans une ville désertée par Batman, où s'organise une résistance factice, et où les criminels tirent les marrons du feu. Un récit assez drôle même si convenu, oeuvre de Layman et Cliff Richards.
Batman #23.2 : Le Sphinx Alors lui je ne l'aime pas. Avec ses devinettes idiotes, son costume de pitre, c'est un vilain de la vieille époque, tout droit sorti des épisodes rétro de la série tv avec Adam West. Ici, Snyder tente de lui rendre un certain prestige, après Zero Year, en lui permettant de s'introduire et de prendre possession de la Tour des entreprises Wayne. Gadgets et devinettes au menu, donc, et une seule remarque pertinente : le Sphinx est le seul à déplorer l'absence de Batman, sans qui tout son travail perd son sens. Ce cinglé a besoin d'une némésis pour exister, et pour l'instant son triomphe est amer. 
Un hors série avec six histoires, globalement de qualité, pour moins de six euros. Vous attendez quoi, encore? 




AVENGERS (MARVEL NOW) TOME 1

L'ère Brian Bendis est officiellement morte et enterrée, et c'est au tour de Jonathan Hickman de prendre la relève. Avengers (tout court) est le fer de lance de la famille, le mensuel qui met en scène les plus grands héros de la Terre dans toute leur splendeur. Le problème du nouveau scénariste, c'est cette tendance à la décompression maximale, à ces histoires au long cours, qui lues sur le moment, chaque mois, semblent n'avancer qu'à pas de fourmis, et ne prennent toute leur cohérence qu'une fois rassemblée et appréciée dans leur totalité, comme c'est ici le cas pour ce premier arc narratif. Et encore, le début de ces nouveaux Vengeurs est cryptique, puisque nous apprenons de la bouche de Tony Stark qu'un gros malheur à frappé nos héros, et que petit à petit nous remontons le temps pour tenter d'y voir plus clair. La bonne pioche, c'est la création d'une nouvelle menace d'importance pour les Avengers, une race surpuissante (les Bâtisseurs) menée par un certain Ex Nihilo, et ses compagnons d'armes Aleph (un robot sans pitié) et Abyss (sa soeur). En réalité, ce sont les premières pierres d'un gigantesque ensemble, qui va mener au grand événement encore en cours chez Panini, Infinity

Ce trio hésite entre deux hypothèses : détruire notre planète, ou la faire "évoluer" artificiellement, vers quelque chose d'autre, en en bouleversant la biosphère par le biais de bombes évolutives. La force de frappe dont ils disposent, depuis la planète Mars, est suffisante pour mettre la pâtée aux Vengeurs (qui sont fait prisonniers) et pour humilier Captain America, qui est renvoyé chez nous comme le messager révélateur de la menace. Une erreur stratégique, car Steve Rogers et Tony Stark avaient anticipé le problème, en décidant de passer à la vitesse supérieure, en ouvrant les portes des Avengers a de nombreux héros réservistes, pour en faire une armada qui a réponse à tout. L'occasion de revoir des individus comme Hyperion, smasher (de la Garde Impériale Shi-Ar) ou encore Solar et Rocket, deux anciens New Mutants qui sont recrutés pour l'occasion. Le tout est mis en image par les jolis crayons tout en retenue de Jerome Opena, qui pèche toutefois dans la caractérisation de plusieurs visages, et n'est pas très aidé par la colorisation minimale de Dean White. Une nouvelle ère qui s'amorce pour les plus grands héros de la Terre, qui perdent pour l'occasion la gouaille sitcom de Bendis, pour plonger dans la fascinante mais complexe toile d'araignée des machinations d'Hickman. 


MARVEL MASTERWORKS : WARLOCK Volume 1

Certains personnages de la bande-dessinée américaine n'atteindront jamais le statut de gloire mondiale, comme Batman ou Spider-Man, mais ils n'en restent pas moins "culte" auprès d'un public exigeant et passionné. Adam Warlock est de cette dimension. Si très souvent son nom est associé au cycle grandiose de Jim Starlin, c'est pourtant avec d'autres artistes que le héros est né véritablement. Sur les pages de Fantastic Four, pour être exact (Lee et Kirby), en tant qu'être artificiel qui a grandi dans un cocon, produit des scientifiques fous de l'Enclave. Sous le patronyme laconique de "Him", Warlock s'est rebellé contre ses créateurs, a cherché une compagne en la personne de Lady Sif (s'attirant ainsi les foudres de Thor), et a gagné le coeur d'une partie du lectorat. Au point que Roy Thomas, dans les années 70, décide de ressortir le personnage des cartons pour lui donner une consistance majeure, grâce au titre anthologique Marvel Premiere. Là, l'histoire tourne autour du maître de l'évolution, qui a fini par acquérir le statut d'un Dieu, et en tant que tel s'est attelé à créer un monde à son image, ou presque : la Contre-Terre. Une planète semblable à la notre, mais caché derrière le soleil, à l'extrême opposé de l'orbite de son modèle. Sur celle-ci, la vie ressemble à un Eden perdu, et l'évolution que nous avons connu suit son cours et évolue très rapidement, sans les défauts et les vices du genre humain, qui ont été corrigé et éradiqué. Jusqu'au moment où le créateur s'assoupit, et l'infâme Man Beast, un loup qui a lui aussi évolué, ne s'empare de la Contre-Terre pour y introduire perfidie, malheur, et douleur. Au service du maître de l'évolution, Warlock devient alors une sorte de messie dont le rôle va être de purifier à nouveau une planète autrement condamnée.

Sur la Contre-Terre, Warlock trouve des amis et alliés en la personne d'un groupe de jeunes rebelles, caricatures d'une certaine jeunesse contestataire des années 70. Ce sont eux qui le baptisent Adam, et qui confirment les intentions de l'auteur de dépeindre un parcours christique, avec un héros qui forme des apôtres, subit des épreuves et des tentations, ira jusqu'à se sacrifier puis renaître, non sans avoir partagé une "dernière cène" avec ses compagnons. La lutte contre Man-Beast, qui a pris l'apparence d'un politicien et est devenu le président des Etats-Unis de cette Terre là (où les héros Marvel ne sont jamais devenus tels. Au contraire, le docteur Von Doom oeuvre pour le bien et Reed Richards se transforme en une créature malfaisante) se prolonge dans les épisodes 1 à 8 du titre simplement nommé Warlock, confié des artistes comme Thomas, Friedrich, Goulart (auteur de Sf à la base) ou encore Gil Kane aux dessins, dont les planches ingénieuses et vivantes sont de belle facture. Buscema fait une brève apparition (juste pour le lay-out, ce n'est pas lui qui finalise le travail) mais cela n'empêche pas la série de tourner à vide et de s'éteindre, ce qui oblige les pontes de Marvel à conclure la saga un an plus tard, sur les pages d'un autre mensuel, celui consacré à The Incredible Hulk. Hulk qui débarque sur la Contre-Terre, donc, et vient s'allier à Adam Warlock pour éviter la fin du monde et le triomphe du mal. Les dessins sont cette fois de Herb Trimpe, et n'échappent pas un goût assez kitsch, tout comme les polémiques qui ne manquent pas, pour des paraboles, des raccourcis un poil grossiers, où Warlock et le Christ de confondent de façon pas toujours subtile. Il est vrai que ces épisodes ont assez mal vieilli (Hulk assis à un banquet, sous son aspect bestial, mais qui mange paisiblement...) et peuvent faire sourire le lecteur moderne, mais cela reste tout un pan de l'histoire des comics Marvel, un témoignage précieux sur les libertés et les audaces narratives que voulaient expérimenter les auteurs des seventies, en contaminant mensuellement les aventures de héros plus classiques, pour faire évoluer les goûts et les attentes en matière de comic-book. Ce Masterwork est donc à posséder, nécessairement, même si le grand feu d'artifice reste à venir, avec le volume suivant, où Jim Starlin éclaboussera le cosmos de son talent fou et inoubliable.


BATMAN SAGA #25 EN KIOSQUE : ZERO YEAR PART III

Un petit point sur Batman Saga #25 qui entame sa troisième année d'existence. Scott Snyder est toujours aux commandes de la série phare (Batman) et nous abordons en juin le troisième volet de Zero Year, qui se veut une réécriture des premiers exploits de Bruce Wayne à Gotham, avant même qu'il endosse le manteau et la cape du héros. Ce mois-ci l'histoire se lit très vite; il s'agit d'un long passage à tabac, Bruce étant la victime de la férocité de Red Hood et de son gang. Les relations entre Philip Kane, qui dirigeait alors les Entreprises Wayne, et Edward Nygma (futur criminel bien connu...) sont quand à elles devenues détestables, et nous atteignons le point de non retour. Capullo reste aussi bon qu'à l'accoutumée aux dessins, mais c'est l'ensemble de la saga qui ne fonctionne pas si bien que cela. Snyder a décidé de reformuler les origines de Batman à sa façon, mais depuis le début il y a certains éléments qui ne passent pas, et sont loin d'être crédibles. En supplément, une back-up très brève revient sur les années de 'formation' de Bruce Wayne, cette fois occupé à donner des coups dans une arène norvégienne. Le second annual de la série est publié ce mois avec un long récit qui voit Batman se laisser enfermer dans l'asile d'Arkham, pour ensuite y tester la sécurité en simulant une évasion. Mais la soirée tourne au drame quand il se retrouve nez à nez avec l'Anachorète, la plus vieille occupante du lieu, qui a des reproches très particuliers à lui formuler. Une aventure psychologique assez agréable, sans pour autant présenter quoi que ce soit de bouleversant. Le texte est de Marguerite Bennett et les dessins (sans vraie personnalité) de Wes Craig. 

Trois autres séries complètent le sommaire. Dans Detective Comics, Batman est toujours confronté à la version New 52 de Wrath. Cet ennemi lui ressemble beaucoup, aussi bien par le costume, que par ses activités professionnelles le jour. Il souhaiterait d'ailleurs racheter une partie des entreprises Wayne! En attendant, il continue de faire monter la pression, dans un face à face tendu avec Bruce (sans le masque) et à tuer des policiers, son péché mignon. Jason Fabok dessine toujours ce titre, c'est donc léché mais très sombre. Batman & Nightwing continue d'explorer le processus de deuil entamé par Bruce Wayne, depuis la perte de Damian, son Robin de fils. A l'aide d'un exercice de réalité virtuelle, il n'a de cesse de rejouer les derniers moments tragiques de son existence, jusqu'à ce que l'aide de Dick Grayson lui permette enfin de vaincre ses démons et de franchir un cap vers l'acceptation. Peter Tomasi et Patrick Gleason jouent les psychologues bon marché dans un épisode qui vaut surtout pour la réaction de ... Alfred le majordome. Pour conclure, Batgirl est dans un pétrin impossible. Son père, le commissaire Gordon, la recherche activement pour le meurtre (inévitable?) de son frère, psychopathe incurable. Pour ne rien arranger, même sa vie privée, en tant que Barbara Gordon, n'a rien d'une sinécure. Son petit ami est victime de chantage et de règlement de compte entre bandes, et quand l'héroïne entre dans la danse pour lui prêter main forte, il n'est pas dit que les choses s'arrangent. Loin de là. Oeuvre de Gail Simone et Fernando Pasarin, ce titre est plutôt intéressant et prenant, avec un destin funeste qui s'acharne sur une jeune fille de plus en plus désemparée. 


JOHN BYRNE POUR SAUVER LES FANTASTIQUES

Ce n'est un secret pour personne. La série Fantastic Four est en grosse perte de vitesse et subit de (trop) fréquents relaunch, et du coté de chez Marvel des rumeurs d'annulations circulent suite à de basses questions de droits et de gros sous, avec le reboot des personnages sur grand écran. Aux dernières nouvelles, ce sont juste des rumeurs. Mais une solution existe! Vous voulez sortir les Fantastiques de leur torpeur, donner un beau coup de fouet et unir les nouveaux et les nostalgiques? Alors voilà ma recette : aller débaucher en y mettant ce qu'il faudra, le grand John Byrne et lui donner carte blanche, totalement, pendant au moins deux ans, le temps de remettre le titre sur de bons rails. John Byrne, reviens! En attendant, une série de vieilles pin-ups de l'époque de notre enfance!





PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...