ROCKET #1 : ENCORE UN NOUVEAU DEPART POUR LE RACCOON

Marvel expérimente. Tâtonne. Probablement propose trop de séries, dont une partie sans intérêt artistique évident. C'est dans ce contexte que les derniers chiffres de vente sont sans appel, une trentaine de mensuels tirent à moins de 20 000 copies, ce qui n'est pas réjouissant. Rocket fera t-il mieux? La question se pose. Comme souvent, la direction donnée à cette nouveauté est ouvertement "indie", avec des dessins qui risquent de déplaire au grand public habitué au style réaliste et léché, et un scénario délirant qui prend les choses au troisième degré, et ajoute à la folie habituelle une dose de mélancolie sentimentale, avec un héros pas si insensible que cela. 
L'autre problème, ce sont les relaunch continus, qui font que honnêtement, voir arriver un nouveau nouveau numéro 1 pour le Raccoon, ça n'a plus rien de vraiment excitant. Ici ça se justifie par l'ambiance instaurée par Al Ewing, qui présente le personnage sous un jour proche du "détective de série noire", faisant tomber la combinaison spatiale, et convoquant un ancien amour de l'animal, qui a fini par lui briser le coeur, et revient le voir uniquement pour solliciter de l'aide. Ewing tente de nous faire accrocher au concept avec un humour doux amer, et un Rocket qui a sa propre dimension tragique, étant avant tout un solitaire à la recherche d'attaches qu'il n'a jamais trouvé, et qu'il préfère désormais dédaigner. Un raton-laveur de l'espace, qui s'éprend d'une otarie cosmique, plus ou mois, une histoire d'amour assez bizarroïde, qui envoie le héros jouer aux cambrioleurs, avant de se retrouver aux fers, en détention, où il va par ailleurs fréquenter Peter Quill.
La seconde partie tourne un peu à la Ocean Eleven. Une histoire de gros casse bien difficile à réaliser, avec en invités surprises les Technets. Pour ceux qui ne le savant pas, ce sont des chasseurs de prime interdimensionnels, apparus la première fois dans les pages de Captain Britain. Des personnages vraiment décalés et potentiellement attachants, qui apportent ici de la variété et une interaction évidente, dans un titre qui est plus choral que prévu. Adam Gorham tente la carte du dessin un peu caricatural, faussement sale et relâché, et les couleurs de Michael Garland apportent une touche quasi psychédélique, qui se combine bien avec les créatures si singulières qui peuplent ces pages.
Un bon départ, donc, avec un mensuel qui a trouvé vite une direction, et s'inscrit bien comme quelque chose de différent de ce qui a précédé. Le problème par contre, c'est que tout semble confirmer les intentions expérimentales des artistes à bord, ce qui implique logiquement des ventes confidentielles, ou tout du moins modestes. Rocket s'annonce comme un joli petit titre à suivre, mais qui ne fera pas sauter la banque au box office. 


REJOIGNEZ-NOUS SUR www.facebook.com/universcomics




A lire aussi : 



GORAN PARLOV AU PRINTEMPS DES COMICS : RENCONTRE AVEC UN ARTISTE IMMENSE ET ATTACHANT

On retrouve l'artiste à une table de la Villa la Tour, à Nice. Goran n'est pas du matin, et pourtant, malgré un voyage mouvementé et marqué par des retards incessants entre les différentes correspondances aériennes, il nous a rejoint la veille, pour le première édition du Printemps des Comics. S'il parvient à ouvrir les yeux et fonctionner, c'est grâce au café, qu'il absorbe en quantité industrielle. Il en a toujours été ainsi, même quand j'étais à l'école primaire. Je n'ai jamais eu de bons résultats le matin, je ne suis pas du matin. En général je ne suis pas en forme si je dois me lever avant midi. Nous voici avertis. Goran Parlov, c'est un dessinateur qu'on adore, que nous voulions absolument avec nous. Man, un monument! Et franchement prendre ses lasagnes en compagnie du Punisher, par un joli midi de printemps, à Nice, voilà qui confine avec l'irréel, à bien y penser. La force tranquille, Goran. D'ailleurs, le Punisher n'est pas fait pour être en mouvement, je ne sais pas dessiner le Punisher en train de courir, par exemple, ce serait presque le rabaisser. Mon Punisher ressemble plus à Terminator, fixe, immobile, imposant. On veut bien le croire. Goran aussi en impose, et en même temps il dégage une sympathie profonde, une forme de bonté qui apparaît derrière les volutes de la cigarette (hier j'étais bloqué à l'aéroport, sans pouvoir en fumer une...) et les yeux alourdis, signe de la fatigue et du manque de sommeil. Mais il a aussi l'air heureux d'être là, et ça fait chaud au coeur. Goran Parlov est croate, né à Pula dans les années 70, pas si loin que cela de la frontière italienne. On s'imagine des choses sur la Yougoslavie communiste, et on se rend compte qu'on a tort. J'ai passé une enfance heureuse finalement. Je lisais beaucoup de bd... si aujourd'hui nous pouvions avoir le tiers de tout ce qu'on trouvait alors dans nos kiosques! A l'époque en Yougoslavie les gens pouvaient acheter moins de choses mais l'école était gratuite, idem pour la médecine, la pharmacie...les entreprises offraient même un logement, au bout d'un moment, aux familles. Mon père avait la plus belle voiture de la ville, une Fiat Croma rouge. Mais la guerre est passée par là. Parlov se retrouve en Italie, en Ligurie, et décroche ses premiers contrats pour la maison d'édition italienne Sergio Bonelli, non sans avoir connu la galère. Pour en arriver là, l'artiste a étudié dans son pays. J'ai fait les beaux-arts à Zagreb, mais c'est seulement quand j'ai quitté l'université que j'ai trouvé ma voie, que j'ai commencé à savoir dessiner. Il m'a fallu désapprendre ce que j'avais appris pour devenir un artiste. Tant mieux pour nous. Les vrais débuts se feront sur Ken Parker, avec Giancarlo Berardi, et Parlov va se faire un nom, à en devenir incontournable, chez Bonelli, avec Nick Raider, Tex (L'ultima frontiera) et Magico Vento (et Gianfranco Manfredi)

Goran Parlov est avec nous pour une séance de dédicace/free sketch chez Alfa Bd, le vendredi après-midi, et la samedi. Il nous accompagne aussi pour une conférence à la Bibliothèque Louis Nucéra, avec au passage le Commis des comics en guest à Nice. Les réactions de ceux qui le croisent ou se font dédicacer un album sont unanimes. Gentil, disponible, hyper talentueux. Les cigarettes défilent, les cafés ristretto aussi, et l'artiste semble avoir trouvé son habitat naturel à la table extérieure du restaurant italien Pane e Olio, où la concentration en caféine lui permet de rester en fonction. Tiens, on parle un peu de Starlight avec lui. Une scène que j'aime beaucoup, c'est lorsque Duke McQueen se rend aux funérailles de son épouse, au début. Il est de dos, plongé dans l'obscurité chez lui, on le voit sortir, entrer dans la lumière, c'est simple mais efficace. Avec Mark Millar ce fut un vrai travail de collaboration. par exemple je me rappelle avoir appelé Mark, en recevant le script du second numéro, et lui avoir fait remarqué qu'il ne semblait pas correspondre au rythme et au ton du premier. Cela ne ressemblait plus à la même histoire. Et bien il a réécrit tout l'épisode, jusqu'à ce que vous avez pu lire. Mais ce genre d'entente ne marche pas toujours... Par exemple avec Garth Ennis, c'est très différent. Il faut tout faire exactement comme il le dit, jusqu'aux modèles précis d'avions présents dans le récit, le nombre d'hélices...Du reste Goran Parlov peut et sait tout dessiner, de la jungle du Viet-Nam aux canyons de béton des grandes villes, en passant par l'espace et les monde aliens, ou les chevaux du grand west. Comme à ses débuts, un splendide numéro spécial de Tex qui en fait n'est pas une vraie histoire de Tex. Le ranger reste en retrait, même les lieux habituels sont différents, là on le retrouve dans le grand nord, au Canada, ça n'avait rien à voir. Et j'ai du dessiner des chevaux! Donc Goran n'est pas qu'un artiste de comic-book traditionnel, loin de là! Mon premier amour c'est d'ailleurs Blek Le Roc, du trio EsseGesse (Giovanni Sinchetto, Dario Guzzon et Pietro Sartoris). Un trapper qui lutte contre les forces de l'occupation anglaise, à l'époque de l'indépendance du Canada. Coté comics, j'ai débuté sur Oulaw Nation, gâce à Goran Sudzuka, qui bossait avec le scénariste Jamie Delano, et avait besoin d'un coup de main. Ensuite est arrivé Garth Ennis, et le Punisher...
Goran Parlov nous a régalé de nombreux sketchs, et de toute sa sympathie durant ce week-end du Printemps des Comics. Un secret en vue de l'avenir? Il est plus que probable qu'il revienne nous rendre visite en 2018 pour la prochaine édition. D'ailleurs, comme il le dit lui même Je chercherai bien un petit appartement pour passer quelques semaines en France, il suffit juste qu'il y ait du wi-fi... J'en profiterai pour aller saluer des amis... Avec Goran Parlov, on a l'impression que tout peut changer sur le moment, que c'est l'atmosphère de l'instant présent qui le guide pour le pas suivant. Un artiste qu'on a hâte de revoir à Nice, mais aussi dans ses oeuvres sur papier. Et qui est repartie en Croatie achever un bref récit de Spider-Man, que Marvel vient de lui confier. 






A lire aussi : 




COSPLAY MANIA (21) : EXPO LA FRENCH TOUCH (PANINI) à NICE

Le mois de mai est arrivé, l'heure de nous pencher sur un nouveau Cosplay Mania. Du cosplay d'ailleurs, il y en a eu un peu aussi un Printemps des Comics, et cela grâce à l'association Cosplay Azur, active sur Nice, qui nous a fait l'honneur d'être présente le samedi. Certes, nous avons joué de malchance avec le temps, une pluie battante qui a profondément modifié ce qui était prévu de ce coté là, mais en même temps, cela nous a donné de bonnes idées pour une prochaine édition. Au passage je vous signale qu'en collaboration avec Panini Comics, l'exposition "Marvel French Touch" est toujours à votre disposition à la bibliothèque Louis Nucéra de Nice. Les amis de Panini ont préparé là un fort joli spectacle à voir, avec des oeuvres des artistes français qui ont travaillé pour la maison des idées, plus une série de couvertures originales inédites, pour fêter les 20 ans de l'éditeur, et dessinées par des artistes insolites, plus orientés sur le style franco-belge. Après Angoulême, Nice, et je vous recommande fortement d'aller y faire un tour. On se retrouve en fin d'article pour quelques photos et précisions.
Voici en tous les cas notre sélection du mois de mai, comme toujours entre humour, talent, et amour de nos super-héros préférés. De la pop culture à pleines mains.

Mystique (par JasDisney). Une version classique, celle que nous aimions dans les comics de notre jeunesse

Raven (par Zero Suit Sami) Une sombre magicienne dont les talents occultes sont redoutables

Une tête brûlée ce Firestorm (par Brad West). Un vrai costume chatoyant, pas à dire

Le Deadpool de Dadpool cosplay est immense. Du lourd dans ce costume

Une armure assez singulière. Il s'agit de l'Iron Man "asgardian armor", et c'est signé Prince Armory

Elle ne plaisante pas cette superbe ninja. La belle Psylocke de Jennifer Ann

Un couple inhumain, avec Black Bolt et Medusa. On en voit de drôles en convention comics!

LockJaw pour un "free hug". Crystal nous présente son gentil toutou


L'exposition Marvel la French Touch se tiendra jusqu'au 27 juin à la bibliothèque Louis Nucéra de Nice. Entrée gratuite ça va de soi, et cela vous donne une bonne excuse pour flaner au milieu des rayons de livres et bd, tout en observant de fort jolies oeuvres. Allez-y! 





A lire aussi : 










BATMAN UNIVERS HS 5 : LE MANHUNTER D'ARCHIE GOODWIN ET WALTER SIMONSON

Le Batman Univers HS 5 nous propose un bond dans le temps, et un sommaire singulier. En effet, ce n'est pas une série particulière que nous allons suivre de manière chronologique, mais le travail d'un auteur, le scénariste Archie Goodwin, et sa prestation sur Detective Comics. Cela commence avec trois récits d'une quinzaine de pages, qui sentent bon les années 70, dans la manière dont fonctionne la narration. Pour être honnêtes, ce ne sont pas des aventures inoubliables, même si ma préférence va à la seconde, où Batman se retrouve face à une créature monstrueuse qui hante le manoir de famille, et sème la mort. Jim Aparo et son trait classieux et si lié à la carrière du personnage sont les raisons de se laisser tenter, sans oublier que le grand Alex Toth illustre le troisième épisode, où une histoire alambiquée de vengeance d'aviateurs fait qu'un vieux biplan mitrailleur vient semer le trouble en plein Gotham. L'épure et le sens du story-telling du dessinateur laissent croire que cette aventure est bien plus ancienne, et elle possède un charme que les amateurs de vintage apprécieront grandement.
Tout ceci n'est qu'une mise en bouche, car c'est la suite qui mérite qu'on s'y attarde plus longuement. Nous découvrons alors les pages servant de back-up story depuis le #437, là où débute la saga de Manhunter, le chasseur d'hommes. Ce récit est complexe et raconté d'une bien surprenante façon pour l'époque. Il démarre au Népal, puis convoque Interpol (et la jolie agente Christine St Clair) et une autre organisation secrète, qui aurait noyauté les services de renseignements, pour y placer ses propres pions. Tout ceci à cause du projet impliquant la création d'une arme vivante (Manhunter), doté d'un facteur autoguérisseur, d'une habileté hors du commun, et entraîné au maniement parfait de nombreuses armes. Face à lui, au fil des rebondissements, nous trouvons aussi toute une armée de ses propres clones, qui n'ont de cesse de l'éliminer, lui qui n'a finalement pas été aussi docile que prévu, et n'a pas joué le rôle de marionnette qui lui échouait au départ. 


Ce n'est donc pas Batman qui est la vedette ce de ce Batman Univers. Ce sera aussi bien ainsi, car le récit proposé fait partie de ces histoires cultes que les lecteurs qui savent recommandent, alors qu'il n'existait pas, jusque là, une édition française accessible de la sorte. C'est donc Goodwin qui écrit, et Walter Simonson qui se charge du dessin, en truffant les planches de petites cases très cinématographiques et modernes, qui dynamisent le récit, par ailleurs loin d'être linéaire et convenu. Le Manhunter s'appelle ici Paul Kirk, et c'est une sorte de clone, la réincarnation d'un personnage du golden age, qui lutte contre le conseil, une organisation secrète qui l'a formé et à laquelle il a tourné le dos. On appréciera aussi l'humour froid qui suinte par endroits, comme cet épisode (ils font huit pages chacun, d'ailleurs) se situant à la cathédrale de Romulus à Istambul. Alors qu'un couple de touristes quitte nonchalamment les lieux en se plaignant de la monotonie, l'intérieur vibre encore d'un combat terrible, qui se déploie en une foultitude de petites vignettes, avec des pages fébriles et tourbillonnantes, démontrant à quel point cette back-up était novatrice. Urban Comics nous permet de retrouver tout ceci en kiosque pour moins de six euros, nous ne pouvons que vous recommander ce tout petit investissement. 





A lire aussi : 




CINECOMICS : LES GARDIENS DE LA GALAXIE VOLUME 2 (LA REVIEW UNIVERSCOMICS)

Vous avez aimé le premier film? Il y a de fortes chances que vous appréciez beaucoup le second. Qui toutefois va encore plus loin dans sa démarche de désacralisation du genre, poussé par une soif d'entertainement post moderne. Je m'explique. L'humour et la dérision étaient au départ les ingrédients essentiels pour dépeindre les aventures rocambolesques de ces gentils losers hétérogènes à travers le cosmos. Ici le concept est poussé à son paroxysme, au point que en de nombreux moments du film, on tombe dans la parodie pure et simple, de surcroît clairement assumée. Les Gardiens sont maintenant devenus une équipe, pratiquement une famille. Chaque personnage est fort différent de son voisin, mais on comprend qu'ils se serrent les coudes, et tiennent les uns aux autres, dès la bataille rangée de l'ouverture. Avec en prime un baby Groot qui fait de l'oeil au merchandising, se révèle mignon tout plein et drôle, mais très loin de l'arbre humain si touchant qui avait été une révélation la première fois. James Gunn en a fait une sorte d'enfant légitime de toute la bande, qui le protège et le supporte, tandis que les dynamiques internes aux Gardiens paraissent établies, définies. On passe le film à attendre ce qui se produit à la toute fin, et Gunn ne déçoit pas ces attentes, donnant exactement au spectateur ce qu'il pense avoir deviné d'emblée. S'il faut identifier un vrai problème, c'est que maintenant qu'il a trouvé la bonne formule pour identifier le groupe, le réalisateur brise cette union dans le récit en soi, en isolant les Gardiens sur deux planètes distinctes (dont Ego) et les faisant réciter leurs propres problèmes, leurs propres trajectoires, à tour de rôle. Star-Lord, Gamora, Nebula (même elle) ont chacun cet espace personnel où ils vont pouvoir susciter l'empathie, alors que la narration se concentre sur des éléments du passé ou psychologiques, pour mieux cerner le vide ou les motivations qui attisent les manques et les espoirs. Au diable l'équipe, à qui on réserve une orgie d'effets spéciaux et un grand final spectaculaire où tout le monde se fait mater par la colère et la mégalomanie d'Ego (je tairai bien entendu comment la situation se renverse...). Tout ceci avec des allusions continues aux années 80 cette fois, qui servent de running-gag culturel à un film qui se veut cool et se moque de son absence de profondeur.

La bande-son est cette fois moins importante et pertinente que dans le premier volume, et les moments les plus décalées, liés au contexte culturel des eighties, voient l'apparition dans le récit, puis de manière directe, de David Hasselhoff, l'acteur culte de la série K-2000, ou une scène délirante (peut-être too much) où le Pac-Man de notre enfance pointe le bout de son nez. C'est peut-être là une des clés de la volonté de Gunn, retrouver cette naïveté et cette distanciation au réel qui faisait du divertissement d'alors une grosse machine ignorant les règles du réalisme tragique et de la sinistrose. En jeter à la figure, tout le temps (bien peu de temps morts cette fois encore, on ne s'ennuie pas) et s'émerveiller sans penser trop. 
En bout de course, ce second volume est un récit généalogique intéressant. La relation qui unit Peter à son père absent et fantasmé est le point faible par lequel le groupe tout entier se retrouve mis en danger. Tout le reste s'orchestre autour de ce centre de gravité, que ce soit la propension de Rocket à se comporter comme un égocentrique antipathique et malhonnête, ou les difficultés rencontrées par Gamora (mais Star-Lord parvient à pénétrer, hum...son coeur) et Nebula, qui ont eu en Thanos un géniteur encombrant et génocidaire. Le manque d'affection, d'attention, de repères simplement, contribuent à tisser des liens entre ces personnages paumés, qui d'ailleurs font la rencontre d'une charmante empathe capable de lire ce qu'ils ressentent, d'en modifier la teneur ou de l'emphatiser. Bref, les Gardiens s'unissent par les failles, par les défaillances généalogiques e familiales. C'est plein de bons sentiments, ça explose de partout, àa plaisante même face à l'extinction de toute vie qui menace, bref c'est un sacré grand écart que ce film, qui donne le pèche et se révèle électrisant d'un bout à l'autre, tout en se moquant sournoisement de l'époque, du dramatique.
Coté Marvel Fan Boy, à signaler une Mantis assez réussie et délicieusement naïve, qui colle bien au ton choisi par ce long-métrage. Un Ego père de Peter Quill qui se justifie totalement par les besoins du récit, même si la conclusion inévitable du rapport père/fils était cousue de fil blanc. 5 scènes bonus à la fin, certaines inutiles, d'autres nous faisant saliver (Adam Warlock!) Un Youndu badass comme jamais, qui assume même à un certain point le rôle principal et permet la happy end salvatrice qui ouvre la voie royale au volume 3. Bref il y en a pour tous les goûts. Et toute la famille. Le grand space opera Disney/Marvel vous tend les bras, du cinéma super-héroïque pop-corn à consommer le sourire aux lèvres dans les salles obscures, au risque de dégoûter les fins gourmets. 




Une anthologie pour tout savoir


A lire aussi : 




LE PRINTEMPS DES COMICS : QUELQUES PHOTOS DU WEEK-END

Exceptionnellement il n' y a pas vraiment d'article aujourd'hui, mais une série de photos, pour vous remercier de vous être déplacés à Nice, à l'occasion de la première édition du Printemps des Comics. Un événement totalement hors genre et unique, où seuls les artistes sont mis en valeurs, par le biais de rencontres avec le public durant deux jours, sans l'apparat traditionnel des animations hors sujet, qui viennent trop souvent parasiter le fondement de notre passion. Deux jours qui n'ont pas été sans couacs, sans réussites, avec malheureusement un temps de chien le samedi, pourtant le moment fort du FCBD selon toute prévision. Un grand merci à toutes et à tous donc, dans l'attente de votre retour, sur ces deux journées passées ensemble. Si vous avez des photos, n'hésitez pas à les poster en commentaire sur nos réseaux sociaux, et à faire tourner le hashtag #Printempsdescomics
Bon dimanche.

Conférence avec Claudio Castellini

Une table garnie en artistes
(premier plan, Roland Boschi et Toni Fejzula)

Le stand à Villa la Tour le vendredi. Ah le soleil...

Marco Santucci au petit déjeuner

Le samedi au travail à la bibliothèque

Idem, artistes au travail

Conférence Goran Parlov avec le commis des comics

Benjamain Carret arrive avant tout le monde

File d'attente pour Fernando Dagnino

Vincenzo Federici et la charmante Stefania au stand Villa la Tour

Goran Parlov et Fernando Dagnino au travail

Maria Laura Sanapo, le talent

Roland Boschi, toujours aussi sympa et doué

Le Punisher de Goran Parlov, ça va de soi











DC UNIVERS REBIRTH : 35 EUROS POUR UNE RENAISSANCE CHEZ URBAN COMICS

Superman est mort, les amis. Batman est confronté au mystère ultime, qui pourrait lui faire découvrir l'incroyable. L'univers Dc entame une nouvelle période historique, sous l'appellation de Rebirth. Bon aujourd'hui samedi, nous serons au Printemps des Comics à Nice, à 14 heures, pour une conférence sur le sujet. Du coup, plongeons dans ce gros pavé que propose Urban Comics (qui au passage ne collabore pas avec nous pour notre événement, un silence bien décevant je ne vous cache pas...). Le menu indique que vous allez trouvez des one-shot, c'est à dire des histoires indépendantes les unes des autres, qui en une vingtaine de pages chacune vont faire le point sur la situation des principaux héros. Ainsi le sommaire est DC Universe Rebirth #1, The Flash Rebirth #1, Titans Rebirth #1, Superman Rebirth #1, Justice League #52, Justice League Rebirth #1, Hal Jordan and the Green Lantern Corps Rebirth #1, Green Lanterns Rebirth #1, Wonder Woman Rebirth #1, Aquaman Rebirth #1, Cyborg Rebirth #1, Green Arrow Rebirth #1, Suicide Squad Rebirth #1, Deathstroke Rebirth #1, The Hellblazer Rebirth #1, Batman Rebirth #1, Nightwing Rebirth #1, Batman Beyond Rebirth #1, Red Hood and the Outlaws Rebirth #1, Batgirl and the Birds of Prey Rebirth #1, Supergirl Rebirth #1, Blue Beetle Rebirth #1, Teen Titans Rebirth #1.
Nous avons déjà, sur ce site, abordé la plupart de ces sorties en Vo. Voici un petit florilège de ce que nous en avons dit.

Batman Rebirth : Quand vous ouvrez ce Batman Rebirth, la première chose qui vous saute aux yeux, ce sont les dessins de Mikel Janin. Ils sont particulièrement beaux, les planches sont plastiquement soignées et fignolées pour ravir les amateurs de comics dynamiques et réalistes, et certaines scènes assez audacieuses et inventives (Batman en apnée dans l'eau gelée) pour que le lecteur attentif comprenne avoir affaire à un artiste en maturation constante. Pour le reste, le sentiment qui prédomine est celui d'un lointain grondement de tonnerre, qui annonce un orage encore distant, qu'on ne voit pas poindre pour les prochaines heures... Rien de décisif, de bouleversant au menu. 
Justice League Rebirth : La Justice League également a droit à son numéro spécial Rebirth. Le groupe vient de subir une perte importante, puisque Superman est mort! Du coup l'idée la plus brillante de Batman est d'engager -pour augmenter la force de frappe du team- Superman... oui car il y a un autre homme d'acier dans la ville, celui qui autrefois évoluait dans l'univers narratif d'avant les New 52 et qui est marié avec Loïs Lane, et père d'un enfant. Et il ne sera pas de trop pour repousser la menace du jour. Comme très souvent lorsqu'il s'agit de décrire un scénario apocalyptique, les auteurs ont recours à un méchant issu de l'espace. Ici il s'agit carrément d'une invasion alien avec un énorme parasite appelé le moissonneur (Harvester) et qui est venu décimé la planète. Et encore il semblerait qu'il ne soit que le précurseur d'une armée à sa suite... soyons honnêtes il n'y a pas une grande profondeur dans ce numéro paru cette semaine; pas le temps de faire dans l'introspection ou l'analyse de ce que ressentent les personnages, même le drame vécu par Wonder Woman (elle a perdu celle qu'elle aimait tout de même) est juste ébauché, et cela manque complètement de pathos. 
Wonder Woman Rebirth : Qui est donc réellement Wonder Woman? Une ambassadrice de la paix ou une princesse guerrière, digne successeur de Arès? Nous tentons de le découvrir au fil des pages, avec une amazone qui n'hésite pas à se soumettre à l'épreuve du lasso de vérité, pour en savoir plus sur ce qu'elle est. Pour une fois je ne risque pas de vous ennuyer avec de fastidieux spoilers car il n'y a pas grand-chose à apprendre. Ce numéro est une mise en bouche pour nous expliquer que Wonder Woman perçoit des variations subtiles et anormales de la réalité, et de comment devraient être les choses. Elle décide bien entendu d'enquêter et d'aller découvrir ce qui se cache derrière ces mensonges (qui concernent aussi son identité) mais ce sera le menu des mois prochains, et pour l'instant nous n'en savons absolument rien. Rucka parvient à transmettre la voix et les pensées de l'héroïne, qui se (re)découvre en même temps que le lecteur. Certains moments sont poétiques, touchants, ou en tous les cas bien dépeints; il est indéniable que l'écriture du scénariste fonctionne et nous régale une pause intéressante et introspective, permettant de faire le point après les événements bourrins commis par le couple Finch.
Superman Rebirth :  Le paradoxe amusant est que même si cette parution s'appelle Rebirth, son personnage principal -Superman- est lui tout ce qu'il y a de plus mort! Lana Lang a beau se désespérer et tenter de récupérer le cadavre, pour maintenir sa promesse de l'enterrer dans le jardin des époux Kent, le monde entier ne peut que pleurer la perte du plus grand super héros de tous les temps, qui s'est sacrifié pour le bien commun. Alors qui est donc cet autre Superman, qui débarque pour prêter main-forte à Lana, et prétend que rien n'est perdu et que le défunt pourrait bien revenir rapidement à l'existence? Mais bon sang c'est bien sûr, il s'agit du Superman barbu, à savoir la version d'avant cette folie des New 52, ou encore celle qui est en couple avec Loïs Lane et qui est le père d'un enfant! Force est d'admettre que ce Superman là s'y connaît pour ce qui est de mourir et de renaître. Rappelez-vous, c'est celui qui a été battu sauvagement par Doomsday, monstre alien qu'il a finalement réussi à maîtriser et terrasser, au prix du sacrifice le plus grand. Si lui est revenu parmi nous, pourquoi sa version alternative ne le ferait pas non plus?  C'est un peu cela l'espoir fou qui transparaît à travers Superman Rebirth. On attend de savoir si le mort va se reprendre, et puis les pages passent, et alors on finit par pleurer.

Faites-vous votre opinion, achetez ce gros album!

REJOIGNEZ NOUS SUR www.facebook.com/universcomics



A lire aussi 




JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...