FLASHPOINT DE RETOUR EN LIBRAIRIE : LE MONDE CHANGE ... EN UN FLASH

Tous les lecteurs de l'univers Dc, qui ont pris le train en marche, avec l'apparition des New 52 et l'arrivée d'Urban Comics, vont pouvoir revivre le moment crucial qui a amené l'éditeur à relauncher son univers narratif. Je parle bien sur de Flashpoint, disponible à nouveau en librairie, cette fois sans le dvd de la version animée. Tout commence un beau matin où Barry Allen s'est assoupi au travail, et grand mal lui en a pris. Quand il émerge du brouillard, c'est pour reprendre pied dans un monde totalement différent de celui qu'il fréquentait avant la sieste. Nous autres lecteurs sommes les seuls, avec Barry, a nous rendre compte de suite que rien ne va. En effet, le grand héros de la ville (encore que très contesté par la police elle même) semble être un certain Citizen Cold, qui fait bien sur écho au Captain Cold que nous connaissons pour être un vilain historique (membre des fameux Lascars). Barry est d'autant plus stupéfait qu'il se retrouve sans son anneau et ses pouvoirs, et que la première personne qu'il rencontre, en quittant son lieu de travail, n'est autre que sa mère, pourtant décédée depuis des années. Nous y sommes, l'univers Dc va changer a jamais. Le monde aussi semble au bord de l'implosion, avec deux factions antagonistes (menées par Wonder Woman et Aquaman) qui sont en guerre, et ont déjà ravagé une grande partie de l'Europe. La reine des Amazones a conquis l'Angleterre alors que le Seigneur des mers a fait sombré le continent sous les flots. Apparemment, la présence de Batman sera nécessaire pour que les héros de cet univers puissent avoir une chance d'éviter la catastrophe finale qui s'annonce. Oui, mais de quel Batman parlons nous, durant Flashpoint? Certainement pas Bruce Wayne, qui a été tué dans une ruelle de Gotham, sous les yeux de Thomas, le père, qui va devenir pour cette raison qui vous savez...

C'est toujours un plaisir, dans ce type d'aventure, de voir à quelle sauce les personnages que nous connaissons vont nous être reproposés. Dans le monde de Flashpoint, par exemple, Superman n'est qu'un alien rachitique détenu dans un centre de recherches ultra secret, sans le moindre contact avec le monde. Batman n'est pas le Wayne que nous attendons, Aquaman et Wonder Woman sont des belligérants qui mettent la Terre à genoux pour assouvir leur contentieux. Geoff Johns n'a que cinq numéros pour convaincre (mais en parallèle les séries Dc s'étaient mis au diapason de l'événement et nous relataient les détails que la vue d'ensemble ne faisait qu'effleurer. Pour le moment, ça reste de l'inédit en Vf dans la grande majorité des cas) mais il y parvient sans mal, à coup de scènes chocs (Flash qui se soumet à la chaise électrique pour recouvrir ses pouvoirs, ou Paris sous les flots, la Tour Eiffel émergeant, brisée) et de relectures intelligentes. Jusqu'à la révélation finale, où le grand méchant de l'histoire n'est pas forcément celui que l'on attend, démontrant si besoin est que les meilleures intentions peuvent avoir de bien néfastes effets lorsqu'elles sont motivées par un poil d'égoïsme. Aux dessins, Andy Kubert, toujours aussi incisif, au trait nerveux, saillant, qui livre une prestation de haute qualité, avec des planches vraiment percutantes. Bref, un cadeau idéal pour ceux qui souhaitent se procurer le point de départ d'une révolution sans précédent, et qui faisait aussi écho à l'arrivée d'un nouvel éditeur Vf pour Dc comics, en la personne d'Urban Comics, qui fit ses premiers pas avec la première édition de ce Flashpoint ultra recommandable, qui est donc de retour en librairie. Ceci au moment où les épisodes de la série télévisée The Flash (pour ceux qui sont au diapason de l'actualité américaine) nous expliquent eux-aussi que passée une certaine vitesse, Barry Allen finit par jouer avec l'espace-temps. Faudrait penser à ralentir, l'ami...



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NEW AVENGERS TOME 1 (MARVEL NOW!)

Avec New Avengers, Jonathan Hickman poursuit la révolution des titres de la famille des Vengeurs. Dans cette série, on se rend immédiatement compte que ce seront les Illuminati qui vont tenir le haut du pavé. Ces derniers constituent ensemble une sorte de secte secrète, un aréopage des principaux héros de l'univers Marvel (les plus intelligents ou influents), qui prend en grand secret les décisions les plus délicates, qui peuvent changer à jamais le cours de l'humanité. Un de ses rares membres fondateurs n'a jamais souhaité voir une telle association prendre racine : il s'agit de la Panthère Noire, souverain du Wakanda. Sa nation a été particulièrement touchée par les combats inhérents à Avengers Vs X-Men, mais apparemment tout va déjà pour le mieux puisqu'on apprend que le pays est désormais en pole position pour la course aux étoiles. On se retrouve en Afrique pour une séance d'initiation de jeunes guerriers, sous la coupe et le regard bienveillant de T'Challa la Panthère. Mais rien ne va comme prévu, et une menace pointe le bout de son nez à travers ce qui ressemble fort à un disque de téléportation, d'un autre univers, ou d'une autre dimension. Le souverain et ses jeunes sujets vont se retrouver nez à nez avec une menace de première ordre (le Black Swan) mais séduisante qui semble venue sur Terre dans un but tout sauf amical. D'ailleurs, l'affrontement tourne à la déroute pour les héros, le clan de Black Panther étant clairement mis mal, les jeunots tombant comme des mouches. Qui sont ces nouveaux venus qui représentent un péril évident pour la vie sur Terre? C'est le début d'une formidable aventure qui va précipiter les Avengers vers l'abysse final dans lequel ils risquent fort de tomber, et de perdre leurs âmes. Car la grande menace qui pointe à l'horizon, c'est la fin de tout, l'anéantissement inéluctable et contre nature du Multivers, les mondes qui se rencontrent et se détruisent mutuellement. et à chaque fois le point de contact est le même, la Terre. 

Le phénomène s'appelle une incursion. Et c'est le centre d'une longue épopée que Panini nous propose de retrouver en librairie, après une première publication en kiosque, dans la revue Avengers. Il s'agit là du plus terrible choix que les plus grands héros de la Terre auront à accomplir de toute leur carrière. Combattre les méchants et faire régner la justice, rien de plus facile, à coté de la nécessité de trouver un moyen de stopper ces incursions, ce qui risque fort d'impliquer des prises de position radicales, et des décisions cruelles et cataclysmiques, voire même des trahisons et des dissensions en interne (la naïveté et l'idéalisme de Captain America peuvent-ils se marier avec l'interventionnisme extrême de ses coéquipiers?) . Steve Epting, de retour sur un titre des Avengers (moi je fais partie de ses fans depuis son passage sur les Vengeurs de Bob Harras) donne la pleine mesure de son talent. Ses planches sont de toute beauté, son style semble atteindre son apogée, ou tout du moins une maîtrise rarement égalée dans sa carrière. New Avengers est un comic-book à plusieurs couches, qui va demander du temps et une lecture chorale (lisez aussi Avengers, tout court, dont le tome 3 est sorti en librairie), pour révéler tout son potentiel. Si le plaisir immédiat est freiné par la technique narrative de Hickman, on devine que le récit qui va s'y déployer a de quoi secouer le petit monde Marvel sur son socle. Rappelons que des événements narrés dans cette série vont découler les conséquences les plus dramatiques possibles, puisque (et c'est le propos en ce moment en Vo, aux States) les héros vont se retrouver à court de temps (le titre Vf de la dernière saga de Hickman) et plonger finalement dans le chaos complet des Secret Wars. Sortie de ce tome 1 la semaine prochaine.


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50 SHADES OF DAREDEVIL

Quatre jours avant l'arrivée de la série Netflix consacrée à Daredevil. L'attente va bientôt être récompensée. Aujourd'hui nous vous proposons un petit traveling à travers le temps pour retrouver quelques unes des versions les plus marquantes du justicier aveugle. Différents costumes, différentes ambiances, différents artistes, pour une même et longue carrière. 



Gabriele Dell'Otto pour une version classique et sombre du personnage, qui évolue souvent dans l'ombre, ce qui correspond bien à son statut de super-héros aveugle.


Une version "WTF?" fort sympathique, un Daredevil urbain et très classe, prêt pour un défilé de mode chez Marvel.
La version au costume jaune, dessinée par Tony Silas, qui précède celle en rouge.


Un des meilleurs artistes jamais à l'oeuvre sur Daredevil, selon moi : Alex Maleev. Ici une version saisissante du Daredevil en jaune.

Pour la quitessence de Daredevil en jaune, relisez Yellow, de Jeph Loeb et Tim Sale.


Dans les années 90, Matt Murdock met en scène sa mort et Daredevil se retrouve affublé d'une armure, plutôt qu'un costume. C'est l'époque Chichester / Mc Daniel, qui nous vaut un petit bijou : Fall From Grace (Renaissance)
Premiers pas du héros, pour venger son père. Une scène qui sera présente dans la sérié, puisque aperçue dans la bande-annonce.


Le Daredevil des années 80, celui de Frank Miller. Un polar magnifique, et un cast de personnages secondaires excellent. Du grand ouvrage.


Plus récent, et pas forcément inspiré, le Black Daredevil, possédé par un démon et à la tête de la Main, une secte de ninjas en plein New-York. C'est Shadowland. Vite oublié. 

THE FLASH TOME 1 : DE L'AVANT

Avec la série The Flash qui s'achemine vers la fin d'une brillante première saison (attendez donc que ça déboule sur les petits écrans en Vf et vous verrez le phénomène...) l'heure est à nouveau au bolide le plus rapide de l'univers Dc. Après avoir été à l'origine de l'événement Flashpoint, qui a repensé la continuité de la distinguée concurrence, voici venir la version New 52, publiée tout d'abord dans Dc Saga, puis Justice League Saga. Dorénavant, le titre accède à la librairie. D'entrée, le récit se focalise sur Barry Allen, qui assiste à une exposition futuriste avec Patty Spivot, sa collègue de la police scientifique (et nouvelle petite amie). A peine à t'il le temps de rencontrer le célèbre Dr Darwin Elias que des hommes en armure et armés fracassent la verrière et sèment le trouble. Tant pis pour eux, ils vont avoir à faire à Flash! La plupart réussissent à s'enfuir, mais un de ces montes en l'air y est resté, et le super-héros en collant rouge pourrait bien être accusé d'homicide. Barry identifie la victime, il s'agit d'un de ses amis d'enfance, qu'il avait perdu de vue. Et qu'il n'aura pas le temps de pleurer longtemps : Manuel (c'est son nom) débarque chez lui à l'improviste (en bonne forme pour un mort!) et l'entraîne à ses basques dans une folle course poursuite, une flopée d'individus casquettés et masqués derrière eux. Qui une fois démasqués s'avèrent être des clones dudit Manuel, en plutôt mauvaise forme puisqu'ils meurent les uns après les autres, dans l'ordre chronologique de leur naissance. Autre aspect à ne pas négliger également, la présence sympathique de Iris West, que Flash ne manque pas de mater béatement, bénéficiant  dès le premier épisode d'un point de vue en contre plongée des plus saisissants sur son décolleté. Il n'y a plus de respect pour rien, décidément, chez Dc comics (allez, je sais que vous aimez ça...). Ce premier story-arc bascule donc vite dans une histoire de clonage (l'ami Manuel est poursuivi par lui même, démultipliés), et permet aussi de développer de nouveaux dons pour notre bolide. Pensée ultra véloce ; non seulement ses actes et réflexes sont fort rapides, mais la connexion entre ses neurones connaît elle aussi une accélération notable, qui lui permet d'appréhender tous les aspects de la réalité, et d'étudier en un clin d'oeil d'infimes détails de l'instant présent, et d'opter dans la foulée pour la bonne décision. Un Flash plus fort et avisé que jamais, plus cool aussi. Mais qui va si vite qu'il génère des trous dans l'espace-temps!

Et maintenant mon mea-culpa. Il y a deux ans, j'écrivais ceci, à l'occasion de la sortie du Tpb en version originale (je mets mes propos en italique) : ... coté dessins, Buccellato s'en sort pas trop mal, mais j'ai du mal avec le nombre de cases par planches et le manque d'harmonie qui se dégage du protagoniste quand il est en pleine vitesse. Je chicane volontiers car c'est un artiste de talent et finalement on peut qualifier son passage sur la série de très bonne chose pour le personnage, mais il a tendance à utiliser certaines techniques comme un gimmick (Flash qui analyse toute une série d'événements censés se dérouler en simultané) qui peut irriter à la longue. Et bien oui, je le dis haut et fort aujourd'hui, son style revitalisé le titre, et j'ai fini par adhérer sans réserve à cette synthèse du travail de Bachalo et Kubert. Ses planches ignorent la monotonie, et je ne m'en lasse plus. Quand à la trame en elle même, c'est assez convenu, au départ, pour ensuite avoir l'intelligence de choisir une approche nouvelle, avec un Flash encore plus doué, qui se trouve un allié scientifique, qui ne néglige pas non plus l'aspect sentimental (romance assumée avec Patty la collègue) et cerise sur le gâteau la réintroduction d'un vilain incontournable comme Captain Cold, prémices à ce que seront les Lascars dans les prochains épisodes. Un héros qui n'est pas arrogant pour deux sous, qui n'envisage pas la solution létale et ne joue pas aux gros bras à longueurs de pages, qui n'utilise pas la violence comme argument de dissuasion, mais reste profondément humain, ça ne se boude pas, finalement. Un titre fraîchement rajeuni, et pourtant avec une pointe rétro pas désagréable, qui a de quoi séduire un large public attiré par ce personnage iconique, mais souvent maltraité dans ses différentes adaptations en Vf. Et avec une excellente série feel-good bientôt sur les écrans, en Vf, c'est Flash-time!


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DOSSIER DAREDEVIL : L'ESSENTIEL A SAVOIR ET A LIRE AVANT LA SERIE SUR NETFLIX

Grande singularité chez les héros costumés, Matt Murdock est aveugle. Il n'était encore qu'un gamin lorsqu'il n'écouta que son courage pour sauver un passant distrait des roues d'un camion qui s'apprêtait à le renverser. Grièvement atteint par la cargaison du véhicule (un chargement de futs radioactifs en plein New-York...) il perd la vue mais acquiert un don incroyable : tous ses autres sens sont décuplés et il va peu à peu développer un "sixième sens radar" des plus utiles pour appréhender la réalité bien mieux qu'il ne pourrait la voir autrement. 
Après l'assassinat de son père, un boxeur courageux qui refusa de se coucher devant les pressions et les exigences de mafieux désireux de combiner et truquer matchs et paris, Matt Murdock décide de devenir avocat et de placer son existence sous le signe de la justice. Au passage il parvient à régler le compte des malfrats, comme cela est est fort bien relaté par Frank Miller et Romita Jr, dans l'excellente mini série Man without Fear / L'Homme sans peur. Stick, un vieux sage maître mystique, le prend sous sa coupe et le forme pour devenir un guerrier efficace et concentré, et canaliser ses pouvoirs naissants, pour en exploiter tout le potentiel. Une autre petite perle s'attache aux premiers pas de Matt en tant que héros urbain : l'excellent Yellow (Jaune) de Jeph Loeb et Tim Sale, baptisé ainsi en raison de la couleur utilisée pour le tout premier costume de Daredevil (pas encore rouge écarlate). 




Le sommet de la carrière de Daredevil, pour de nombreux fans quadragénaires comme votre serviteur, c'est sous l'ère Frank Miller, dans les années 80. L'artiste révolutionne les codes de la narration du comic-book en milieu urbain, et propose une longue saga passionnante, qui culmine avec plusieurs faits d'armes. Tout d'abord la mort d'Elektra , le premier grand amour de Matt, des mains du cinglé de service, Bullseye, également nommé Le Tireur en français. Celui-ci ne rate jamais sa cible, et face à la belle ninja, il maintient tristement sa réputation (depuis Elektra va mieux... sa résurrection est une des constantes de l'univers Marvel, où les personnages appréciés des fans ne restent guère longtemps décédés). Autre tragédie : la descente aux enfers de Matt Murdock, traqué et méthodiquement détruit (dans ses affects, son travail, ses économies...) par le Caïd Wilson Fisk, son grand ennemi légendaire. A cette occasion notre héros retrouve son ancienne secrétaire, Karen Page, dont il est éperdument amoureux (et ceci depuis les premières pages de la série). Hélas, la jolie blonde a sombré dans la drogue et tourne dans de sordides vidéos pornographiques, et elle a bien besoin d'aide pour s'en sortir! Comme tout junkie, elle est prête à tout pour une autre dose et elle a fini par vendre la double identité de Murdock à la pègre (au Caïd donc...) Tout ceci figure au menu de Born Again, une des plus belles sagas de Daredevil. Ce cyle incontournable a fait l'objet d'une nouvelle édition toute récente, dans la collection Marvel Icons.



La carrière du justicier aveugle est jalonnée de triomphes, de dépressions, de relations sentimentales qui finissent mal, ou en tragédie. De nombreux artistes vont donner à Daredevil l'occasion de s'illustrer dans des aventures qui oscillent entre l'anecdotique ou le franchement passionnant. Je citerais au passage Ann Nocenti, qui insère dans une trame super-héroïque des éléments sociaux, écologiques, et une réflexion plus poussée et approfondie de ce que peut être la société. Toutefois il faudra attendre le début du XXI° siècle pour que Daredevil connaisse un nouvel âge d'or et redevienne un héros incontournable pour les amateurs de bon comic-book. Tout d'abord avec l'arrivée de Kevin Smith et Joe Quesada, qui mettent en scène DD face à un nouveau né que certains considèrent comme la réincarnation du méssie, et d'autres une créature diabolique. Puis c'est Brian Bendis qui reprend en main la destinée de Daredevil, et le porte aux sommets. Il en a fait une oeuvre majestueuse, actualisation moderne et remarquablement pertinente du travail précédent de Miller. Là encore l'identité de Daredevil est révélée, et Matt doit vivre avec cette épée de Damoclès sur la tête, et se défendre contre ses ennemis (le Caïd est encore là dans l'ombre) et la presse qui souhaite le lyncher. Chez Panini, tout ce cycle est édité dans la belle collection Marvel Deluxe en quatre tomes. Après Bendis, Brubaker prolonge le plaisir avec des épisodes qui s'inscrivent dans une veine assez similaire. C'est un polar moderne, froid, désespéré, une longue descente aux enfers et une lutte quotidienne contre la tentation et le risque de tout perdre, de faire tomber le masque et de disparaître. Illustré par des artistes au trait réaliste et expressif comme Alex Maleev, le titre Daredevil est alors artistiquement à son apogée.





Tout ceci finit malheureusement en eau de boudin. On apprend que Daredevil est possédé, ce qui explique qu'il décide d'accepter la direction de la secte ninja de la Main, et qu'il se réfugie au sommet d'une tour pour contrôler un quartier tout entier de New-York, où sa parole devient loi. C'est la saga Shadowland, tentative louable de proposer une version originale et inédite du héros, mais qui s'égare rapidement et rate totalement sa cible. Par bonheur arrivent vite les épisodes les plus récents, ceux de Mark Waid. Ils sont publiés dans la revue Marvel Knights, puis depuis le mois dernier dans la collection 100% Marvel de Panini, et permettent de lire un Daredevil plus souriant, plus solaire, avec le retour des couleurs, d'une certaine positivité latente (merci aux artistes comme Paolo Rivera ou Chris Samnee, par exemple) sans pour autant que la série devienne plate ou infantile. Au contraire. C'est une synthèse intéressante des climats d'autrefois, des premières années du Diable Rouge, mais scénarisés et développés de la plus moderne des façons. C'est dans ce contexte que Netflix annonce alors la sortie imminente d'une série télévisée basée sur le personnage, qui fait frémir d'impatience les fans de Daredevil et les amoureux de l'univers Marvel. Les premières révélations, les bande-annonces révélées jusqu'ici, ont de quoi alimenter cette attente, et faire espérer le meilleur de ces épisodes que je vous recommande de ne pas manquer. L'idéal étant, si ce n'est pas déjà fait, de les coupler avec de saines lectures super-héroïques. Les liens placés dans cet article étant de simples suggestions pour vous faire une idée, et mieux cerner l'univers de Daredevil. 





CINE FRIDAY : SUPERMAN DOOMSDAY (UN "FAN FILM" EXPLOSIF)

Dans la longue histoire de Superman, le seul adversaire qui a véritablement été capable de terrasser l'homme d'acier, ce n'est pas la rouille, mais Doomsday. Une "mort" dont Superman s'est remis, non sans mal, et qui a donné naissance à un cycle inoubliable d'histoires (Death of Superman, Funeral for a friend, Reign of the Supermen...). Au cinéma, à défaut de pouvoir assister à cette scène dantesque, nous trouvons des fan films intéressants, comme celui-ci, qui oppose donc Doomsday à Superman. Si vous ne l'avez pas encore vu dans son intégralité (featuring Batman, Wonder Woman...) voici une petite séance de rattrapage. 


TITAN COMICS : LE PROJET DE DANTE PRODUCTIONS

Dante Productions nous a signalé un projet visant à présenter une revue kiosque régulière, qui a besoin de fonds pour voir le jour et perdurer. Pour que vive Titan Comics, il suffit d'aller faire un tour sur le site kisskissbankbank, et d'apporter sa modeste contribution. Je me permets donc de vous faire passer ce message, à vous de juger sur pièce. Je sais que par le passé des polémiques ont enflammé une partie du Web, concernant la viabilité et le sérieux de certains projets, mais je me contente ici de faire circuler une information, et ne connais pas personnellement les personnes impliquées dans ce projet. Par essence, je suis enthousiaste à l'idée de pouvoir donner un coup de main. N'hésitez pas à me faire parvenir vos retours, positifs ou pas. 

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PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...