Vous l'avez sûrement noté, Hachette propose actuellement aux lecteurs occasionnels de (re)découvrir les meilleurs sagas de l'univers Marvel, dans une série d'albums bien pratiques, disponibles en kiosque tous les quinze jours. La troisième parution est consacrée à Iron Man, puisqu'il s'agit d'Extremis, déjà publiée en son temps par Panini dans le format de prestige Graphic Novel. Vous vous souvenez sûrement de Tony Stark dans les années 80, avec sa fidèle mallette à la main, reliée au poignet par une chaîne? A l'intérieur Tony trimballait en permanence son armure, et à la première occasion il s'enfermait dans le local de service de la femme de ménage, ou dans un vieux cagibis mal illuminé, pour endosser son habit de scène et aller combattre le crime. Il fallait faire vite, avoir une armure souple et légère, et un cercle d'amis et de proches assez stupides car même un aveugle aurait compris depuis longtemps que dans l'attaché case du milliardaire se cachait un secret sang et or. Grace à Extremis, un virus ultra intelligent encodé par Maya Hansen, une jeune scientifique de génie, l'armure devient partie intégrante de l'organisme de Stark. L'armure, c'est lui, et lui est l'armure. Sous ses os et la peau, combiné à son Adn, Iron Man a pris possession de l'homme, qui peut désormais changer d'apparence par une simple pensée. Warren Ellis, spécialiste de l'anticipation scientifique, s'en donne à coeur joie pour raconter ce récit où Iron Man bénéficie de l'upgrade le plus significatif de sa carrière, tandis que le virus Extremis risque de finir entre les mains d'un affreux terroriste (la grande obsession moderne chez les américains) qui prend l'état pour cible.
Extremis ne se contente pas d'intervenir sur la forme, mais également sur le fond. C'est ainsi que les épreuves initialement traversées par Tony Stark, avant de devenir un héros en armure, ne se sont plus déroulées au Viet Nam, comme racontées auparavant, mais en Afghanistan. Il faut bien rajeunir les origines des personnages, pour maintenir un semblant de cohérence, de crédibilité. Adi Granov livre des planches froides et spectaculaires, qui collent diablement bien à cet univers futuriste mais pas trop, à ce récit d'anticipation technologique aux contours effrayants. A sa décharge, le style est quand même assez statique. Tout juste peut-on aussi regretter un verbiage envahissant dans Extremis, un peu trop de dialogues et une tendance à la dilatation de l'action, dans le plus pur style des scénaristes modernes. Pour ce qui est de l'objet en soi, les auteurs (Ellis et Granov, donc) sont rapidement présentés dans cet ouvrage édité par Hachette, où nous trouvons également une petite galerie des armures à travers les âges. Dotée de ses défauts et qualités, cette saga en six épisodes est le fondement même de la trilogie cinématographique Iron Man, celle qui a consenti aux auteurs qui sont venus ensuite de trouver une nouvelle corne d'abondance dans laquelle puiser nouvelles idées, en cas de panne d'inspiration. Ce n'est pas un hasard si même Gillen, fraîchement débarqué sur la série dans le cadre de l'opération Marvel Now, a eu recours au virus Extremis pour raconter quelque chose d'un tant soi peu lisible. Les nostalgiques de la mallette, et de l'armure en fer blanc en font toujours des cauchemars...
Extremis ne se contente pas d'intervenir sur la forme, mais également sur le fond. C'est ainsi que les épreuves initialement traversées par Tony Stark, avant de devenir un héros en armure, ne se sont plus déroulées au Viet Nam, comme racontées auparavant, mais en Afghanistan. Il faut bien rajeunir les origines des personnages, pour maintenir un semblant de cohérence, de crédibilité. Adi Granov livre des planches froides et spectaculaires, qui collent diablement bien à cet univers futuriste mais pas trop, à ce récit d'anticipation technologique aux contours effrayants. A sa décharge, le style est quand même assez statique. Tout juste peut-on aussi regretter un verbiage envahissant dans Extremis, un peu trop de dialogues et une tendance à la dilatation de l'action, dans le plus pur style des scénaristes modernes. Pour ce qui est de l'objet en soi, les auteurs (Ellis et Granov, donc) sont rapidement présentés dans cet ouvrage édité par Hachette, où nous trouvons également une petite galerie des armures à travers les âges. Dotée de ses défauts et qualités, cette saga en six épisodes est le fondement même de la trilogie cinématographique Iron Man, celle qui a consenti aux auteurs qui sont venus ensuite de trouver une nouvelle corne d'abondance dans laquelle puiser nouvelles idées, en cas de panne d'inspiration. Ce n'est pas un hasard si même Gillen, fraîchement débarqué sur la série dans le cadre de l'opération Marvel Now, a eu recours au virus Extremis pour raconter quelque chose d'un tant soi peu lisible. Les nostalgiques de la mallette, et de l'armure en fer blanc en font toujours des cauchemars...
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