Lorsque Julius Shwarz proposa les nouvelles incarnations de Flash ou de Green Lantern, il décida de ne pas suivre servilement les version pré existantes datant du golden age. Cependant Barry Allen, lors du premier épisode de sa nouvelle carrière, faisait déjà référence à son prédécesseur, Jay Garrick, après avoir feuilleté un comic-books le mettant en scène. Par la suite, Gardner F.Fox, dans le #123, osa la rencontre entre les deux bolides, en introduisant un concept oh combien crucial pour l'univers Dc, celui des Terres parallèles. Il fut décidé d'emblée que le Flash moderne (Barry) était celui de Terre 1 tandis que Garrick évoluait sur la Terre 2.
C'est ainsi qu'est née cette tradition des univers parallèles, qui chez Dc sont intrinsèquement liés au terme crisis. En gros, régulièrement, les justiciers de toute la planète affrontent une ou des menaces telles que seule l'union, qui fait déjà la force, peut aussi faire le triomphe sur l'adversité. Ces aventures homériques portent le nom de "crises" et font trembler l'univers à travers les dimensions. La dernière en date (Multiversity de Morrison) est aussi la première depuis l'arrivée des New 52. C'était presque fatal.
Gardner F.Fox a approfondi son idée de départ. S'il existe bien un Flash des origines sur Terre 2, il semble logique d'y trouver également d'autres versions des héros de l'univers Dc, et plus précisément, ceux qui étaient déjà sur le pont à l'ère du golden age, et dont on avait perdu la trace, ou qu'on ne savait pas comment utiliser. Dans les #21 et 22 de la série de la Justice League, un groupe de criminels découvrent l'existence de la Terre 2. Ils pactisent avec leurs pairs d'outre dimension, pour éliminer la Ligue de Justice, mais les nouveaux venus ont eux aussi des ennemis à trucider. C'est la Société de Justice (Justice Society) de Black Canary, Atom, Doctor Fate, Jay Garrick, Hawkman, Hourman, et Alan Scott, le Green Lantern du golden age. Les costumes de nos héros à nous sont déjà gratinés, à l'époque, mais ceux de la Société sont encore plus pittoresques. Mention spéciale pour la cape violette de Scott et le casque improbable de Garrick. Mais on s'y attache vite!
Si la trame peut sembler complexe pour l'époque, l'action prend vite le pas et fonctionne à plein régime. Le sense of wonder le plus naïf vient au secours d'intrigues autrement improbables et rocambolesques. Fox prend soin de présenter des vilains d'envergure, qui tiennent la route dès leur première apparition, et resteront par la suite des figures récurrentes de l'univers Dc. Citons Felix Faust, Chronos, ou le Doctor Alchemy. En pleine période de guerre froide, ces pages apportent une bouffée de fraicheur SF bienvenue, avec au menu des Terres parallèles, des univers imaginaires troublants, des créatures fantasmagoriques. Mieux encore, dans le #29 et #30 de la série Justice League of America, c'est au tour cette fois de Terre 3 d'entrer en lice. La même qui fut sous les feux de la rampe récemment lors du crossover Forever Evil. Celle où une version distordue des héros Dc (dédiés au mal) a pris le pouvoir, et où les copies maléfiques que sont Ultraman, Owlman ou encore Superwoman dictent leur sinistre loi. Régulièrement, au fil des ans, de nouvelles crisis voient arriver de nouvelles Terres, de nouvelles possibilités alternatives, que les lecteurs attendent avec avidité.
Mike Sekowsky dessine les premiers rendez-vous historiques. Indiscutablement doué pour l'action et le dynamisme, il affine ici son style habituellement anguleux et brut, pour livrer une interprétation plastiquement plus souple que dans ses travaux précédents. Si vous souhaitez retrouver ces épisodes que nous pourrions qualifier d'historiques, en tant que proto-crises et mètre étalon de tout le multivers Dc à venir (qui s'installe dans ces pages brique après brique) il existe une série de six Tpb (Crisis on multiple Earths) qui démarre justement avec la première rencontre entre Terre 1 et Terre 2 (Justice League of America #21) pour aboutir plus de vingt ans plus tard aux aventures mises en scène par des auteurs de renom comme Gerry Conway et George Perez, stars des années 80. Un voyage dans le temps que je vous recommande au plus haut point!
Si la trame peut sembler complexe pour l'époque, l'action prend vite le pas et fonctionne à plein régime. Le sense of wonder le plus naïf vient au secours d'intrigues autrement improbables et rocambolesques. Fox prend soin de présenter des vilains d'envergure, qui tiennent la route dès leur première apparition, et resteront par la suite des figures récurrentes de l'univers Dc. Citons Felix Faust, Chronos, ou le Doctor Alchemy. En pleine période de guerre froide, ces pages apportent une bouffée de fraicheur SF bienvenue, avec au menu des Terres parallèles, des univers imaginaires troublants, des créatures fantasmagoriques. Mieux encore, dans le #29 et #30 de la série Justice League of America, c'est au tour cette fois de Terre 3 d'entrer en lice. La même qui fut sous les feux de la rampe récemment lors du crossover Forever Evil. Celle où une version distordue des héros Dc (dédiés au mal) a pris le pouvoir, et où les copies maléfiques que sont Ultraman, Owlman ou encore Superwoman dictent leur sinistre loi. Régulièrement, au fil des ans, de nouvelles crisis voient arriver de nouvelles Terres, de nouvelles possibilités alternatives, que les lecteurs attendent avec avidité.
Mike Sekowsky dessine les premiers rendez-vous historiques. Indiscutablement doué pour l'action et le dynamisme, il affine ici son style habituellement anguleux et brut, pour livrer une interprétation plastiquement plus souple que dans ses travaux précédents. Si vous souhaitez retrouver ces épisodes que nous pourrions qualifier d'historiques, en tant que proto-crises et mètre étalon de tout le multivers Dc à venir (qui s'installe dans ces pages brique après brique) il existe une série de six Tpb (Crisis on multiple Earths) qui démarre justement avec la première rencontre entre Terre 1 et Terre 2 (Justice League of America #21) pour aboutir plus de vingt ans plus tard aux aventures mises en scène par des auteurs de renom comme Gerry Conway et George Perez, stars des années 80. Un voyage dans le temps que je vous recommande au plus haut point!
Excellent articlz
RépondreSupprimerMerci Wally.
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