La politique et le super héroïsme se mêlent dans Ex Machina la série ultra intelligente écrite par Brian Vaughan. Le protagoniste de ce récit s'appelle Mitchell Hundred et il est le maire de la ville de New York; mais avant d'accéder à cette haute fonction il avait aussi été brièvement un super-héros du nom de la Grande Machine. Son principal fait d'armes avait été de prêter main forte durant les attentats du 11 septembre où il avait contribué à sauver des vies. Adulé par certains, vu comme une supercherie par d'autres, il décide finalement de faire preuve de courage et de réalisme et abandonne la carrière héroïque pour se lancer en politique sans la moindre étiquette ni sans soutien d'aucun parti. Son équipe restreinte est composée de son meilleur ami et garde du corps (Bradbury) et d'une sorte de mentor d'origine russe qui est aussi un peu un père de substitution (Kremlin). Mitchell a un pouvoir fantastique, celui de pouvoir communiquer et donner des ordres à toutes les machines de la planète; il est en liaison télépathique directe avec elles mais ce don il ne l'a pas acquis de manière innée. En effet il a été victime de l'explosion un étrange engin repêché sous un pont, et les éclats lui ont laissé des cicatrices sur la partie gauche du visage, et sans que personne ne comprenne comment ni pourquoi Hundred est devenu un être à part. Mais dès son arrivée à la mairie de New York ils se rend compte, entre les arcanes de la politique qui parfois lui échappent et les tentatives d'assassinat durant les discours devant la presse, que cette nouvelle existence ne sera pas de tout repos. Plus encore lorsque la ville est paralysée par un hiver très rude et qu'un mystérieux assassin décide de s'en prendre aux conducteurs de chasse-neige qui désengorgent la ville.
Et la situation ne peut qu'empirer. Cela se terminera très mal, c'est Hundred lui même qui nous le dit, dès l'introduction dans le premier numéro. Un bond dans le futur, mais aussi de fréquentes incursions dans le passé, des flash-back qui peu à peu s'agencent pour mieux nous permettre de comprendre ce qui s'est produit avant l'accession au poste de maire, et les secrets enfouis qui n'attendent que d'être révélés. Dans le premier tome d'ailleurs, d'étranges graffitis fleurissent un peu partout dans le métro, et aussi à la surface, et ils rendent les gens qui les fixent totalement dingues. Des symboles en rapport avec l'explosion de l'engin qui a conféré ses pouvoirs au héros. Ex Machina brille par le soin apporté au traitement de la vie politique, des enjeux sociaux (l'école publique contre l'école privée), certains encore d'actualité, plus que jamais, comme le mariage homo-sexuel, qui concerne le frère du principal collaborateur de Mitchell, avec son petit ami. Le chef de la police locale aussi est lesbienne, et Vaughan dépeint tout ceci avec naturel, sans surjouer ou dramatiser ce qui fort justement devrait être l'ordinaire. Les dessins de Tony Harris font dans le réalisme, et suivent au plus près les silhouettes, les corps, toujours en mouvement, en gesticulations, insufflant de la vie mais aussi parfois un peu de chaos aux planches belles et froides de l'ouvrage. On appréciera aussi le titre, tout simplement, qui est un joli jeu de mot lié au Dieu qui sort de la machine, pour résoudre les tragédies grecques dont l'issue semblait fort trop incertaine, mais aussi à l'abandon de La Grande Machine, qui a laissé son jet-pack aux vestiaires et a décidé de mener une vie civile, pour s'investir en politique et changer le monde autrement. Bien mal lui en a pris, c'est la descente aux enfers. Une série à suivre chez Urban, en cinq tomes.
Et la situation ne peut qu'empirer. Cela se terminera très mal, c'est Hundred lui même qui nous le dit, dès l'introduction dans le premier numéro. Un bond dans le futur, mais aussi de fréquentes incursions dans le passé, des flash-back qui peu à peu s'agencent pour mieux nous permettre de comprendre ce qui s'est produit avant l'accession au poste de maire, et les secrets enfouis qui n'attendent que d'être révélés. Dans le premier tome d'ailleurs, d'étranges graffitis fleurissent un peu partout dans le métro, et aussi à la surface, et ils rendent les gens qui les fixent totalement dingues. Des symboles en rapport avec l'explosion de l'engin qui a conféré ses pouvoirs au héros. Ex Machina brille par le soin apporté au traitement de la vie politique, des enjeux sociaux (l'école publique contre l'école privée), certains encore d'actualité, plus que jamais, comme le mariage homo-sexuel, qui concerne le frère du principal collaborateur de Mitchell, avec son petit ami. Le chef de la police locale aussi est lesbienne, et Vaughan dépeint tout ceci avec naturel, sans surjouer ou dramatiser ce qui fort justement devrait être l'ordinaire. Les dessins de Tony Harris font dans le réalisme, et suivent au plus près les silhouettes, les corps, toujours en mouvement, en gesticulations, insufflant de la vie mais aussi parfois un peu de chaos aux planches belles et froides de l'ouvrage. On appréciera aussi le titre, tout simplement, qui est un joli jeu de mot lié au Dieu qui sort de la machine, pour résoudre les tragédies grecques dont l'issue semblait fort trop incertaine, mais aussi à l'abandon de La Grande Machine, qui a laissé son jet-pack aux vestiaires et a décidé de mener une vie civile, pour s'investir en politique et changer le monde autrement. Bien mal lui en a pris, c'est la descente aux enfers. Une série à suivre chez Urban, en cinq tomes.
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