Ant-Man au cinéma, ce ne sera pas le film qui battra le record d'entrées pour un long métrage du genre, mais ça reste un divertissement qui assure sa mission. D'ailleurs, qui est l'homme-fourmi dont nous parlons, car il y en a deux principaux, dans la longue histoire des comics Marvel? L'original c'est Hank Pym, savant parmi les plus doués de l'univers Marvel, mais dont le passé peu reluisant constitue un handicap notable (il a frappé sa femme, Janet Van Dyne, et il est le créateur du robot Ultron, qui n'est pas une réussite frappante. Dans la Bd, cela va de soi). Ici incarné par Michael Douglas, qui assume le rôle du mentor qui aide le héros à se familiariser avec ses nouvelles capacités. Le second c'est Scott Lang, un temps membre des Fantastiques, et protagoniste du film. Lui aussi a un passé tourmenté puisqu'il sort tout juste de prison, suite à un cambriolage industriel et pour avoir joué au bon samaritain de la finance. Du coup, il a perdu son couple et sa petite fille de sept ans dans l'affaire, et il ne lui reste plus qu'un bien mince droit de visite qu'il ne peut exercer sans trouver auparavant un job pour payer la pension alimentaire en retard. Un loser sympa, un loser quand même. Entouré d'une bande d'amis qui lui donne un coup de pouce... pour replonger à la première occasion. Scott résiste et veut filer droit, mais que ne ferait-on pas pour les beaux yeux de la progéniture? Du coup il se laisse embarquer dans un casse en apparence facile, aller cambrioler la maison d'un riche vieillard absent. Sauf que derrière les parois épaisses de deux coffre-forts ingénieux, le voleur ne trouve pas l'argent espéré, mais un costume rouge et noir qui ressemble à celui d'un motard high-tech. La tentation de l'essayer (pour comprendre à quoi il sert et pourquoi le conserver de la sorte) se termine en odyssée fantastique dans une baignoire, réduit à la taille d'un insecte. Scott effectue sans le savoir ses premiers pas en tant qu'Ant-Man, manipulé par Hank Pym qui désire l'utiliser pour mettre fin aux agissements de Darren Cross, son ancien disciple, qui est sur le point de métaboliser lui aussi la fameuse formule pour rétrécir l'espace entre les molécules, mais compte s'en servir à des fins militaires. avec l'invention d'une arme implacable, l'armure du Yellow Jacket, qui pourrait bien être vendue à des acheteurs peu recommandables comme Hydra.
Un des grands mérites du film, c'est de lancer de nombreux hameçons à destinations des Marvel Fans, qui du coup sont en terrain familier. Outre les références au reste du Marvelverse cinématographique (intrusion chez les Avengers, présence du Faucon, scène bonus à la fin du générique qui est éloquente...) nous avons le costume Yellow Jacket (que porta un jour Pym durant une autre de ses crises psychologiques. Le Pourpoint Jaune en Vf, pas très classe je l'admets), l'absence-présence de Janet Van Dyne (Wasp, ici disparue lors d'une mission voici une trentaine d'année) et d'autres easter eggs glissés de ci-de là. Par contre le méchant du film, ce Darren Cross, est un vilain dessiné à la hache, sans relief apparent, et le trait est volontairement forcé au point d'en faire une caricature (à la croisée d'Obadiah Stane et de Lex Luthor, les lecteurs avisés comprendront) grimaçante, un ennemi copie carbone de Hank Pym, les hautes valeurs en moins. L'humour est une arme ultra présente dans Ant-Man, avec un cast de personnages secondaires aussi bouffons qu'inutiles par moments, mais qui joue pleinement son rôle, à savoir relativiser le discours du long métrage et le resituer dans la catégorie gros divertissement à ne pas prendre trop au sérieux. Paul Rudd est lui même excellent à ce petit jeu là, et c'est un Scott Lang attachant et définitivement cool qu'il campe avec brio. De ce coté là, un bravo mérité. Michael Douglas est finalement très présent et incontournable lui aussi, et Evangeline Lilly, qui interprète sa fille Hope, aurait pu être une Janet Van Dyne parfaite tant la ressemblance physique avec le personnage des comics est évidente. Coté effets spéciaux, c'est du bon travail, sans trop vouloir en faire. Nous avons droit aussi a des scènes qui lorgnent du coté de Toy Story, notamment un combat à bord d'un train miniature qui se termine avec une maison dévastée, et c'est fort agréable. Mention particulière pour la blague la plus géniale, absurde, ou inspirée de l'histoire des films Marvel, lorsque Ant-Man et Yellow Jacket sont prisonniers d'une valise en chute libre, et qu'un Ipod lance l'album Disintegration des Cure, qui s'ouvre avec l'élégiaque Plainsong. Si vous aimez le groupe de Robert Smith un tant soi peu, vous allez bondir sur votre fauteuil. Histoire de rédemption, d'initiation, blague potache et long métrage s'insérant toutefois parfaitement dans le paysage qui se tisse film après film, ce Ant-Man ne donnera peut être pas naissance à une dynastie, à une série de suites à n'en plus finir, mais le pari de placer Scott Lang au centre du débat, et de lui ouvrir les portes de l'avenir semble gagné. Un héros cool et décalé de plus, qu'on a hâte de retrouver en compagnie des grosses pointures, pour sauver le monde!
Un des grands mérites du film, c'est de lancer de nombreux hameçons à destinations des Marvel Fans, qui du coup sont en terrain familier. Outre les références au reste du Marvelverse cinématographique (intrusion chez les Avengers, présence du Faucon, scène bonus à la fin du générique qui est éloquente...) nous avons le costume Yellow Jacket (que porta un jour Pym durant une autre de ses crises psychologiques. Le Pourpoint Jaune en Vf, pas très classe je l'admets), l'absence-présence de Janet Van Dyne (Wasp, ici disparue lors d'une mission voici une trentaine d'année) et d'autres easter eggs glissés de ci-de là. Par contre le méchant du film, ce Darren Cross, est un vilain dessiné à la hache, sans relief apparent, et le trait est volontairement forcé au point d'en faire une caricature (à la croisée d'Obadiah Stane et de Lex Luthor, les lecteurs avisés comprendront) grimaçante, un ennemi copie carbone de Hank Pym, les hautes valeurs en moins. L'humour est une arme ultra présente dans Ant-Man, avec un cast de personnages secondaires aussi bouffons qu'inutiles par moments, mais qui joue pleinement son rôle, à savoir relativiser le discours du long métrage et le resituer dans la catégorie gros divertissement à ne pas prendre trop au sérieux. Paul Rudd est lui même excellent à ce petit jeu là, et c'est un Scott Lang attachant et définitivement cool qu'il campe avec brio. De ce coté là, un bravo mérité. Michael Douglas est finalement très présent et incontournable lui aussi, et Evangeline Lilly, qui interprète sa fille Hope, aurait pu être une Janet Van Dyne parfaite tant la ressemblance physique avec le personnage des comics est évidente. Coté effets spéciaux, c'est du bon travail, sans trop vouloir en faire. Nous avons droit aussi a des scènes qui lorgnent du coté de Toy Story, notamment un combat à bord d'un train miniature qui se termine avec une maison dévastée, et c'est fort agréable. Mention particulière pour la blague la plus géniale, absurde, ou inspirée de l'histoire des films Marvel, lorsque Ant-Man et Yellow Jacket sont prisonniers d'une valise en chute libre, et qu'un Ipod lance l'album Disintegration des Cure, qui s'ouvre avec l'élégiaque Plainsong. Si vous aimez le groupe de Robert Smith un tant soi peu, vous allez bondir sur votre fauteuil. Histoire de rédemption, d'initiation, blague potache et long métrage s'insérant toutefois parfaitement dans le paysage qui se tisse film après film, ce Ant-Man ne donnera peut être pas naissance à une dynastie, à une série de suites à n'en plus finir, mais le pari de placer Scott Lang au centre du débat, et de lui ouvrir les portes de l'avenir semble gagné. Un héros cool et décalé de plus, qu'on a hâte de retrouver en compagnie des grosses pointures, pour sauver le monde!
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