Aujourd'hui nous remontons le temps jusqu'en 1989 pour une aventure du groupe mutant X-Factor; il s'agit bien sûr de la première version du nom. C'est ainsi que nous retrouvons les premiers X-Men, non pas dans leur version adolescente comme aujourd'hui qu'ils ont été amenés à notre époque, mais lors de cette période où ils se faisaient passer pour des chasseurs de mutant alors qu'en réalité ils tentaient d'aider et d'appuyer leurs congénères pourchassés par une humanité aveuglée par le racisme. Dans cette aventure particulièrement spatiale, X Factor part dans les étoiles, sur un monde extraterrestre où différentes castes sont en lutte entre elles. Nous sommes nez à nez aussi avec les célestes qui font une apparition impressionnante et dominent la scène de toute leur majesté. L'aventure commence lorsque la base du groupe mutant (un vaisseau extraterrestre savant ayant appartenu à Apocalypse) est capturé par un rayon tracteur d'origine inconnue et qu'il est entraîné dans l'espace vers l'infini et au delà. Nous partons sur des bases classique d'une histoire de science-fiction comme tant d'autres mais très vite la trame s'étoffe et devient bien plus complexe. Tous les membres de X Factor se retrouvent en effet sur un monde extraterrestre séparés les uns des autres. Cyclope -qui est à leur tête- est sur le point d'être écrasé par le pied gigantesque d'un céleste qui ne prête même pas attention à là où il pose ses grosses bottes. Sur ce monde lointain nos mutants vont rencontrer une situation géo-politique qui n'est pas sans faire écho à ce qu'ils affrontent quotidiennement sur Terre, avec notamment deux races différentes en guerre et une troisième qui se contente d'observer, des anomalies génétiques, une civilisation corrompue avec des gouvernements basés sur ce système de castes et le mythe de la perfection physique. Bref, on ne s'en sort pas, les préjudices sont toujours les mêmes...
Du numéro 43 au 50, voici un bon petit arc narratif qui a eu le mérite de m'impressionner à la première lecture. J'étais dans mes années lycée, et Semic éditait cette histoire dans les petits fascicules du nom de "versions intégrales". Deux faits avaient de quoi dynamiser cette histoire. Tout d'abord les Célestes, mystérieux, énigmatiques, des entités presque divines qui jugent froidement, silencieusement, et dont le look a toujours exercé une fascination particulière. Puis cette division des membres de Facteur X, isolés, certains manipulés mentalement, amenés à un certain point à devoir combattre entre eux dans l'arène. La leçon est claire, la stupidité et le sectarisme ne sont pas l'apanage de la Terre, et cela n'épargne personne, quelque soit notre condition sociale, ou notre origine dans l'univers. Les apparences sont trompeuses, mais parfois elles aident, ou marginalisent, comme le Fauve, qui depuis sa mutation secondaire en bête à fourrure semble un animal et trouve refuge dans une tribus composée d'erreurs génétiques, pendant que Bobby Drake, qu'on peut ranger dans la catégorie des beaux gosses sans vrais défauts, a droit aux faveurs des puissants et de la caste souveraine de la planète. C'est tragique d'imbécillité, surtout pour Hank qui doit porter le fardeau du jugement des regards, alors qu'il est un des esprits les plus nobles, et surtout les plus brillants qu'il soit donné de rencontrer. Les autres membres de Facteur X traversaient aussi des épreuves personnelles dont les effets étaient loin de s'estomper, comme Jean Grey, qui avait à peine absorbé la psyché de Madelyne Prior durant Inferno, ou encore Archangel, qu'Apocalypse avait transformé en un mutant aux ailes de rasoir, ange de la mort. Louise Simonson met en scène des êtres humains qui courent en tous sens comme des poulets à qui on aurait coupé la tête, se détestent et s'affrontent, avant d'être jugés par qui les considère aussi peu important que le léger bourdonnement d'un insecte, qu'on finit par écraser négligemment. Je dis êtres humains, car ces aliens, certains monstrueux (des cyclopes, en écho à Scott Summers probablement) d'autres royaux et attirants, sont juste la parabole de ce et ceux qui peuplent notre Terre, et de nos divisions ancestrales. La futilité dans toute sa misérable splendeur. Le dessin est de Paul Smith, et je dois admettre que je le trouvais plus soigné et convaincant à l'époque. Ses planches ont perdu de leur intérêt avec le temps, et aujourd'hui les défauts dans la caractérisation des visages et dans certaines poses dynamiques sont proches d'une certaine laideur. Dommage car ce récit aurait beaucoup gagné sous les pinceaux d'un artiste comme Byrne ou Silvestri par exemple, mais on ne peut pas tout avoir, je crois. A lire en Vf dans les versions intégrales Semic Facteur X 10 à 14, parues en 1991.
Du numéro 43 au 50, voici un bon petit arc narratif qui a eu le mérite de m'impressionner à la première lecture. J'étais dans mes années lycée, et Semic éditait cette histoire dans les petits fascicules du nom de "versions intégrales". Deux faits avaient de quoi dynamiser cette histoire. Tout d'abord les Célestes, mystérieux, énigmatiques, des entités presque divines qui jugent froidement, silencieusement, et dont le look a toujours exercé une fascination particulière. Puis cette division des membres de Facteur X, isolés, certains manipulés mentalement, amenés à un certain point à devoir combattre entre eux dans l'arène. La leçon est claire, la stupidité et le sectarisme ne sont pas l'apanage de la Terre, et cela n'épargne personne, quelque soit notre condition sociale, ou notre origine dans l'univers. Les apparences sont trompeuses, mais parfois elles aident, ou marginalisent, comme le Fauve, qui depuis sa mutation secondaire en bête à fourrure semble un animal et trouve refuge dans une tribus composée d'erreurs génétiques, pendant que Bobby Drake, qu'on peut ranger dans la catégorie des beaux gosses sans vrais défauts, a droit aux faveurs des puissants et de la caste souveraine de la planète. C'est tragique d'imbécillité, surtout pour Hank qui doit porter le fardeau du jugement des regards, alors qu'il est un des esprits les plus nobles, et surtout les plus brillants qu'il soit donné de rencontrer. Les autres membres de Facteur X traversaient aussi des épreuves personnelles dont les effets étaient loin de s'estomper, comme Jean Grey, qui avait à peine absorbé la psyché de Madelyne Prior durant Inferno, ou encore Archangel, qu'Apocalypse avait transformé en un mutant aux ailes de rasoir, ange de la mort. Louise Simonson met en scène des êtres humains qui courent en tous sens comme des poulets à qui on aurait coupé la tête, se détestent et s'affrontent, avant d'être jugés par qui les considère aussi peu important que le léger bourdonnement d'un insecte, qu'on finit par écraser négligemment. Je dis êtres humains, car ces aliens, certains monstrueux (des cyclopes, en écho à Scott Summers probablement) d'autres royaux et attirants, sont juste la parabole de ce et ceux qui peuplent notre Terre, et de nos divisions ancestrales. La futilité dans toute sa misérable splendeur. Le dessin est de Paul Smith, et je dois admettre que je le trouvais plus soigné et convaincant à l'époque. Ses planches ont perdu de leur intérêt avec le temps, et aujourd'hui les défauts dans la caractérisation des visages et dans certaines poses dynamiques sont proches d'une certaine laideur. Dommage car ce récit aurait beaucoup gagné sous les pinceaux d'un artiste comme Byrne ou Silvestri par exemple, mais on ne peut pas tout avoir, je crois. A lire en Vf dans les versions intégrales Semic Facteur X 10 à 14, parues en 1991.
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