Le succès rencontré par Deadpool lors de ses premières apparitions dans le titre New Mutants fut tel, en son temps, que Marvel eut très vite l'idée de lancer une première mini-série, puis une seconde, afin de tester le potentiel du personnage en solo, face aux lecteurs. The Circle Chase, qui inaugure cette initiative, est scénarisée par Fabian Nicieza et illustrée par Joe Madureira. Oui, vous avez bien lu, cet artiste ultra doué qui fait exploser chacune de ses pages avec un sens inné de l'action et du spectaculaire, et qui en était encore aux prémices de sa carrière. On se replace d'emblée dans la continuité de ce que Liefeld a raconté (avec Fabian Nicieza) avec les Nouveaux Mutants. A savoir que c'est un certain Tolliver qui est à la base du récit. Son décès a entraîné une lutte farouche entre concurrents qui se disputent le privilège de mettre la main sur son testament. Pas de documents chez le notaire ou de fortune caché, mais plutôt l'arme la plus redoutable du monde, qui sera pour le premier qui parviendra à rassembler les bonnes informations, et s'en emparer. Histoire oblige, c'est du coté de Sarajevo que nous retrouvons Deadpool, au milieu des balles perdues et d'une guerre moribonde qui n'a cesse de laisser derrière elle morts et destruction. Un groupe lourdement armé est chargé de l'éliminer, et pour compliquer les choses, voilà que ce bon vieux Wade Wilson a quelques pépins avec son facteur auto-guérisseur, qui n'est plus aussi efficace et performant qu'autrefois. Dommage, car des poids lourds vont se joindre à la course au testament de Tolliver. Le lecteur va donc croiser, pour des raisons multiples, le chemin de Black Tom Cassidy, du Fléau, de Kane Garrison (l'Arme X). Ne cherchez pas à lire entre les lignes pour aller cueillir un peu de saine philosophie, ou vous gargariser de méta-bande dessinée, ici nous sommes face à quatre épisodes d'action explosive pure et dure, où le but est d'en jeter un maximum aux yeux des fans des années 90. Dire que ça n'a pas très bien vieilli relève de l'évidence, mais ceux qui ont découvert ces pages avec le mensuel Strange gardent toujours de l'affection pour ce type de comics testostéronés. Ma foi, ça se laisse lire.
Place ensuite à Mark Waid, scénariste émérite, qui a déjà touché, dans sa carrière, à plus ou moins tous les héros de la galaxie Marvel. Sins of the past nous emmène dans un bar miteux où Deadpool sirote sa bière et offre au lecteur dégoûté les ravages de son visage peu ragoûtant, sans le masque. Là encore le voici pris à parti par des adversaires armés, et là encore un concours de circonstances lui permet de faire équipe avec les membres de la famille Cassidy (Le Hurleur et sa fille, la rouquine Theresa). Cyrène est jeune, jolie, n'a pas froid aux yeux, bref il n'en faut pas tant pour faire tourner la tête du mercenaire qui s'imaginerait bien faire deux trois petites choses avec la donzelle...sauf qu'il a conscience d'être une caricature humaine, et que cette réalité le bouleverse régulièrement, au point de se montrer bourru et distant lorsque la demoiselle veut simplement être prévenante. Tout ce beau monde est une fois de plus confronté au Fleau, qui agit pour le compte de Black Tom Cassidy, infecté par un virus qui le dévore et le transforme en une sorte d'affreux végétal à l'écorce répugnante. Histoire de famille donc, avec secrets et trahisons à l'irlandaise, et un Deadpool pris entre plusieurs feux, tout occupé également à mettre la main sur le docteur Killebrew, qui a participé à sa "création" dans le cadre de l'Arme X, et a échapper à Peyer, un ancien barbouze qui a laissé des plumes au combat par ce qu'il estime sa faute. Là encore l'action et le spectaculaire l'emporte largement sur la trame du récit, bien que des moments intimistes assez brefs ajoutent plus d'humanité dans cette seconde partie. Le dessin de Ian Churchill est très expressif et ombrageux, avec un petit coté McFarlane et des personnages tout en puissance qui explosent la case et semblent en sortir avec impétuosité. On relèvera aussi quelques planches signées Lee Weeks et Ken Lashley (lui aussi sous forte influence années 90, et pour cause!) qui complètent l'ensemble. Cela donne un album intéressant et à valeur de document historique, de ce que pouvait être le style et les attentes dans cette décennie si frénétique, avec en toile de fond l'évolution d'un personnage qui commençait à s'affirmer, encore loin de la star qu'il est devenu de nos jours, par la grâce du film sorti cette semaine. Les origines, quoi.
Place ensuite à Mark Waid, scénariste émérite, qui a déjà touché, dans sa carrière, à plus ou moins tous les héros de la galaxie Marvel. Sins of the past nous emmène dans un bar miteux où Deadpool sirote sa bière et offre au lecteur dégoûté les ravages de son visage peu ragoûtant, sans le masque. Là encore le voici pris à parti par des adversaires armés, et là encore un concours de circonstances lui permet de faire équipe avec les membres de la famille Cassidy (Le Hurleur et sa fille, la rouquine Theresa). Cyrène est jeune, jolie, n'a pas froid aux yeux, bref il n'en faut pas tant pour faire tourner la tête du mercenaire qui s'imaginerait bien faire deux trois petites choses avec la donzelle...sauf qu'il a conscience d'être une caricature humaine, et que cette réalité le bouleverse régulièrement, au point de se montrer bourru et distant lorsque la demoiselle veut simplement être prévenante. Tout ce beau monde est une fois de plus confronté au Fleau, qui agit pour le compte de Black Tom Cassidy, infecté par un virus qui le dévore et le transforme en une sorte d'affreux végétal à l'écorce répugnante. Histoire de famille donc, avec secrets et trahisons à l'irlandaise, et un Deadpool pris entre plusieurs feux, tout occupé également à mettre la main sur le docteur Killebrew, qui a participé à sa "création" dans le cadre de l'Arme X, et a échapper à Peyer, un ancien barbouze qui a laissé des plumes au combat par ce qu'il estime sa faute. Là encore l'action et le spectaculaire l'emporte largement sur la trame du récit, bien que des moments intimistes assez brefs ajoutent plus d'humanité dans cette seconde partie. Le dessin de Ian Churchill est très expressif et ombrageux, avec un petit coté McFarlane et des personnages tout en puissance qui explosent la case et semblent en sortir avec impétuosité. On relèvera aussi quelques planches signées Lee Weeks et Ken Lashley (lui aussi sous forte influence années 90, et pour cause!) qui complètent l'ensemble. Cela donne un album intéressant et à valeur de document historique, de ce que pouvait être le style et les attentes dans cette décennie si frénétique, avec en toile de fond l'évolution d'un personnage qui commençait à s'affirmer, encore loin de la star qu'il est devenu de nos jours, par la grâce du film sorti cette semaine. Les origines, quoi.
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