Daredevil n'est pas forcément le super héros le plus drôle de l'univers Marvel... à bien regarder sa carrière, elle est jalonnée par une série de dépressions et de traversées du désert impressionnantes. On se demande même comment fait Matt Murdock pour supporter la vie, étant donnés les coups durs qui régulièrement lui tombent dessus, et la bouleverse en profondeur. Du coup, à son arrivée sur le titre il y a quelques années, Mark Waid décide d'apporter un peu de lumière et de légèreté, à un univers bien sombre. Le héros vient de traverser toute une série d'épreuves gigantesques, de la révélation de sa double identité à la possession par une entité démoniaque, lors du plutôt décevant Shadowland. Le Daredevil de Waid essaie de profiter de la vie, il a l'air heureux, s'épanouit à New York, et tente de convaincre son associé et meilleur ami Foggy Nelson de sourire à l'existence, et au passage de perdre du poids. Les premiers épisodes semblent finalement légers en terme d'enjeux, par rapport à tout ce qui a précédé. Daredevil se frotte avec un énième avatar de Klaw, le maître du son, et il aide un commerçant ruiné à se remettre sur pied et affronter la machination dont il est victime. Murdock est aussi particulièrement intrigué par le cas d'un jeune aveugle polyglotte, qui a été licencié de l'entreprise pour lequel il travaillait, après avoir surpris une conversation en latverien. Quelque chose qui n'a que peu d'importance en apparence, en réalité il s'agit des prémices d'une très longue histoire, qui va voir un cartel de 5 des plus grandes organisations criminelles de la planète se dresser contre Tête à cornes. Celui-ci est entré en possession du disque Omega, une sorte de carte mémoire ultramoderne contenant des informations compromettantes sur l'Hydra, l'AIM et autres clubs select de malfaiteurs. Daredevil devient donc une cible de choix et tout le monde lui en veut, que ce soit pour récupérer les informations, les exploiter, ou simplement se débarrasser du héros.
Ce tome 1 de la collection Marvel Icons, chez Panini, est dense, c'est en fait une sorte de petit Omnibus. On trouve aussi d'autres pistes narratives, comme une visite sous terre de Daredevil, face à l'Homme Taupe, et une sombre affaire de profanations de cercueils (dont celui de Battlin' Jack Murdock, le père de Matt). Ou encore une nouvelle histoire sentimentale pour le héros (la procureur Kirsten McDuffie, qui sait depuis le départ que DD et Murdock ne font qu'un, et en joue) et une captivité forcée en Latvérie, renforcée par une privation des sens qui place Daredevil dans la plus inconfortable des situations.
Le dessin est confié principalement à trois artistes. Paolo Rivera, Marcos Martin (le plus caricatural et expressionniste des trois) et Chris Samnee (dont le story telling est parfait pour se marier avec l'écriture de Waid) ont fait un choix commun, celui de se concentrer sur de nombreuses petites vignettes, sur l'instauration d'une narration en images resserrée, riche, complexe, sans concéder aux splash pages et effets de manches qui peuvent épater par un réalisme vertigineux, mais ne servent pas le discours visuel dans sa linéarité (encore que Rivera en est aussi capable). Pas de pause arrêts sur images, pour la galerie, mais une fluidité inventive, qui a recours à tous les trucs, points de vue, toutes les variations, pour apporter à ces épisodes une touche versatile qui impressionne.
Et ceci se fait dans la durée, comme animée d'une force tranquille. Le run de Mark Waid n'entend pas bouleverser (au départ) l'existence décennale du personnage. Il veut s'inscrire dans une certaine crédibilité, construire avant de déconstruire, tout en gardant pour Matt un regard bienveillant, et ne pas l'emmener au plus profond du désespoir, juste pour le goût de l'épreuve. C'est un run épique, formidable, qui épate quand on le regarde depuis son aboutissement, alors qu'il naît en apparence dans la modestie. Un tour de force sans forcer, mais qui se déguste, dans ce format exhaustif, avec un immense plaisir assumé.
Ce tome 1 de la collection Marvel Icons, chez Panini, est dense, c'est en fait une sorte de petit Omnibus. On trouve aussi d'autres pistes narratives, comme une visite sous terre de Daredevil, face à l'Homme Taupe, et une sombre affaire de profanations de cercueils (dont celui de Battlin' Jack Murdock, le père de Matt). Ou encore une nouvelle histoire sentimentale pour le héros (la procureur Kirsten McDuffie, qui sait depuis le départ que DD et Murdock ne font qu'un, et en joue) et une captivité forcée en Latvérie, renforcée par une privation des sens qui place Daredevil dans la plus inconfortable des situations.
Le dessin est confié principalement à trois artistes. Paolo Rivera, Marcos Martin (le plus caricatural et expressionniste des trois) et Chris Samnee (dont le story telling est parfait pour se marier avec l'écriture de Waid) ont fait un choix commun, celui de se concentrer sur de nombreuses petites vignettes, sur l'instauration d'une narration en images resserrée, riche, complexe, sans concéder aux splash pages et effets de manches qui peuvent épater par un réalisme vertigineux, mais ne servent pas le discours visuel dans sa linéarité (encore que Rivera en est aussi capable). Pas de pause arrêts sur images, pour la galerie, mais une fluidité inventive, qui a recours à tous les trucs, points de vue, toutes les variations, pour apporter à ces épisodes une touche versatile qui impressionne.
Et ceci se fait dans la durée, comme animée d'une force tranquille. Le run de Mark Waid n'entend pas bouleverser (au départ) l'existence décennale du personnage. Il veut s'inscrire dans une certaine crédibilité, construire avant de déconstruire, tout en gardant pour Matt un regard bienveillant, et ne pas l'emmener au plus profond du désespoir, juste pour le goût de l'épreuve. C'est un run épique, formidable, qui épate quand on le regarde depuis son aboutissement, alors qu'il naît en apparence dans la modestie. Un tour de force sans forcer, mais qui se déguste, dans ce format exhaustif, avec un immense plaisir assumé.
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