Nouvelle mini série pour le Punisher cette semaine, puisque débute la bien nommée Nightmare. Pas de Frank Castle dans l'espace, comme récemment encore, ou bien contre les Vengeurs. Nous sommes de retour dans la rue, où se logent les gangs, et la pègre à abattre. On dit parfois que l'histoire se répète : c'est exactement le coeur du sujet de cette parution. Vous connaissez tous les circonstances qui ont abouti à la création du personnage à tête de mort, et bien ce coup ci vous allez lire une autre tragédie plus ou moins similaire, avec un couple et leur charmante fillette pris dans le feu d'un assassinat mafieux. Des témoins gênants et vite liquidés, sauf que le père, grièvement blessé et brûlé, parvient à survivre et sort du coma. Jake Niman vit lui aussi une tragédie personnelle touchante, qui pourrait bien le rendre fou de douleur au point de suivre les traces de Castle. D'autant plus que le récit est entrecoupé de longs flashbacks qui nous révèlent la profession de la victime : soldat d'élite dans l'armée des Etats-Unis, engagé en Afghanistan contre les talibans, et particulièrement doué pour son boulot, au point de devenir la-bas une vraie machine à tuer. Jake avait cependant décidé que l'heure était venue pour lui de raccrocher, car il avait bien conscience que la haine appelle la haine, que le sang qui coule coule toujours plus abondant. Les monologues sont au centre de cette mini puisque outre les pensées de Jake, celles du Punisher sont aussi sous les yeux des lecteurs. D'ailleurs, c'est peut être le seul vraie point faible notable pour le moment : trop de didascalie et de verbiage, comme si Castle analysait dans les moindres infimes détails chacun de ses actes. Le scénario est de Scott Gimple, déjà à l'oeuvre en tant qu'assistant au scripte du dernier film sur Ghost Rider, d'une partie de la trame de la série Flash Forward, et également de trois épisodes de la saison 3 de Walking Dead. Il est ici en tandem avec Mark Texeira, toujours aussi bon et puissant dès lors que l'action est urbaine, crade, impitoyable. Son Punisher est massif, sanglant, brutal, comme l'aiment les fans. Point de barbe ou de bandeau sur l'oeil, on revient dans le basique, hérité des années 80. Du bel ouvrage sans concession. Reste maintenant à voir dans quelle direction se dirigera Nightmare. Jake est un potentiel nouvel allié, voire succédané du Punisher, mais il pourrait aussi bien devenir un ennemi si son modus operandi venait à se révéler trop extrême, ou pas du goût de Castle. Vont-ils s'entendre comme larrons en foire ou se tirer dans le dos à la première occasion? Il faudra lire la suite pour en avoir une idée.
THOR Vs LA CHINE : UN DUEL ATOMIQUE
Thor, il ne faut trop le provoquer, au risque d'encourir dans les foudres du ... Dieu du Tonnerre. Bref, ce n'est pas une bonne idée. Même la Chine a déjà fait les frais de l'ire du géant blond, quitte à passer à deux doigts de l'incident diplomatique majeur.
Revenons au Silver Age sur les pages de Journey Into Mystery #93 écrit Stan Lee et Robert Bernstein, et dessiné par Jack Kirby et Dick Ayers. Tout ceci débute à cause de l'armée communiste chinoise qui obstacle l'intervention d'une force médicale en Inde. Comme vous le savez surement, l'alter-ego de Thor à l'époque, un certain Donald Blake, est un médecin chirurgien réputé. Certes, il est handicapé avec une canne pour marcher, tout boiteux, mais il part à travers le globe pour aider ceux qui sont dans le besoin. Thor n'a guère de mal pour botter les fesses chinoises, mais l'armée de Pékin n'entend pas en rester là, bien sur.
Chen, le savant chargé par ses supérieurs d'éradiquer le Dieu Nordique, devient donc Radio-Active Man, et il se rend à New-York pour y affronter celui qu'il doit détruire. Mais face aux décharges électriques du Vengeur, il ne pèse pas lourd.
Sauf que ... notre vilain possède d'inattendus pouvoirs hypnotiques, et c'est ainsi qu'il va dépouiller Thor de son identité, et lui demander d'aller jeter son marteau le plus loin possible.
C'est sous son avatar bien moins puissant de Don Blake que Thor récupère l'objet, au fonds des eaux. A noter que sans celui ci, Thor redevient humain, alors que pour le coup, le marteau n'est pas redevenu (c'est incohérent) une canne. Mystères du scénario.
La vengeance peut donc se consommer. Thor renvoie son opposant en Chine, par le biais des courants aériens créés par Mjolnir. Puis une fois en territoire chinois, cela provoque rien de moins qu'une explosion nucléaire, ce qui pourrait être vu comme un casus belli des plus angoissants, surtout en pleine période de la guerre froide.
De retour dans son bureau, Don Blake et sa flamme, Jane Foster, donnent le change dans un duo humoristique typique de l'époque... "Imagine que pendant que tu travaillais à ta routine de laboratoire, le merveilleux Thor nous a tous sauvé" "Et oui Jane, tu sais c'est ainsi... nous ne pouvons pas tous être des super-héros". Bravo Thor, pour cette belle leçon aux chinois. Pourquoi ne pas refaire le coup, en 2013, en Syrie ou en Corée?
MONSIEUR PERSONNE (THE NOBODY) de JEFF LEMIRE
Retour ce jour sur une des oeuvres si attachantes de Jeff Lemire, The Nobody, adaptée en Vf sous le titre de Monsieur Personne.
Ce récit se présente sous la forme d'un graphic-novel de 144 pages, paru dans la collection Vertigo de Dc Comics. Monsieur Personne, ou tout le monde, en fait. Chez Lemire, l'exceptionnalité, c'est la règle. Nous le sommes tous, et pourtant tous identiques. Comme souvent (Dans Essex County par exemple) l'auteur choisit de dépeindre une petite bourgade, de pêcheurs, pour situer l'action du récit. Large Mouth ne compte que 764 habitants, et son seul fait d'arme est d'être l'endroit d'Amérique où se trouvent les plus grosses tanches. Avec tout ce que cela signifie au niveau des mentalités, de la suspicion, des secrets enfuis, et de la solitude intrinsèque des habitants. Lemire sait de quoi il parle, il vient de se type de paysage, et il peut y évoluer avec une aisance déconcertante. Un étranger se présente un jour, couvert de bandages, de la tête aux pieds, qui dissimulent sa véritable identité. Après un grave accident qui reste nimbé dans le mystère, il est venu chercher réconfort et tranquillité, mais ne vas trouver que l'hostilité de ceux qui ne le comprennent pas, puisqu'il n'entre pas dans les codes du lieu, ne ressemble pas aux autres, ne peut se fondre dans cette masse anonyme qui pointe du doigt tout ce qui se targue de sortir de la masse. En fait, Monsieur Personne, c'est l'Homme Invisible. Un retour sur la création de H.G.Wells. Mais qu'est-ce que l'invisibilité? La capacité scientifique de ne pas réfracter les rayons lumineux et d'échapper à la vue des autres, ou tout simplement ne pas trouver sa place, ne pas être en mesure de se faire accepter et de jouer un rôle au sein d'une communauté, quelle qu'elle soit?
764 habitants et une seule bonne âme pour écouter et rencontrer notre invisible man : une fillette de seize ans, qui au passage commence à mieux cerner le monde qui l'entoure. Une relation platonique qui ne tombe ni dans le mièvre ou le malsain, et n'a d'autres ambitions que d'unir brièvement deux solitudes différentes, qui trouvent un espace illusoire de réconfort dans cette tranche de vie partagée. Notre Nobody est-il d'ailleurs aussi gentil, et victime qu'il n'y parait? Peut-il être tenu pour responsable des drames qui ont récemment traversé son existence, puisqu'ils sont la conséquence de ses recherches scientifiques, de ses ratés professionnels? Le monde selon Jeff Lemire est cette fois noir, blanc, et bleu, avec un trait toujours aussi porté sur l'abstrait, le naïf, l'essentiel. Derrière le charme en apparence essentiel et maladroit de ses planches, le canadien signe une autre prestation de grande volée, où les silences des personnages valent autant que des discours dithyrambiques (Vicky, la fillette, et son père), où la banalité du quotidien (une balade près d'un lac, la neige en hiver) devient exercice poétique sans forcer, sans même la volonté de jouer sur la corde sensible du lecteur. Les travaux de Jeff Lemire ont ce don, de transcender passé, souvenirs, émotions, intégrité, et la nature, pour en faire une oeuvre d'art grouillante de vie et d'authenticité, qui interroge nos propres certitudes sur l'existence. L'invisibilité, chez lui, n'a jamais été aussi belle à voir.
MARVEL GOLD : L'ÈRE D'APOCALYPSE 2
La mort de Charles Xavier, tué des mains de son fils Légion, a provoqué un bouleversement sans précédent dans la continuity Marvel. Dans l'Ere d'Apocalypse, nous (re)découvrons un monde ravagé par la guerre raciale, gouverné d'une main de fer par Apocalypse, où les humains normaux sont tous soumis ou exterminés, et où les X-Men s'organisent sous la férule de Magneto, formant ainsi les dernières poches crédibles de résistance.
Dans ce volume 2, nous retrouvons Kurt Wagner (Diablo) et sa mère Mystique, qui ont pour mission de pénétrer en Avalon pour aller y récupérer Destinée. Celle ci pourrait être en mesure de confirmer ou infirmer les dires d'un certain Bishop, unique rescapé de notre réalité à nous, et qui se retrouve bien seul à jouer les prophètes, dans cet univers dystopique. Nous suivons également la bande de jeunes drilles de Generation X, pour l'occasion rebaptisée Generation Next. Ces gamins mutants sont entraînés au pire par un Colossus guerrier, bandana autour du crâne de métal, et amant d'une certaine Kitty Pride, qui se grille une cigarette entre chaque mission. Ils n'ont pas le temps de chômer car Magneto leur a confié une tâche bien difficile : investir une des principales bases énergétiques de ce qui reste du pays, pour y retrouver une des rares mutantes capables de remonter le temps. Il s'agit d'Illyana Rasputin, la soeur de Colossus, jusque là tenue pour morte, à tort. Pour ce faire, il faudra déjouer la surveillance de Sugar Man et de ses sbires, ce qui ne sera pas aisé. Paige Guthrie, Angelo Espinoza, Chamber, Mondo, et d'autres encore, voilà une jeunesse brillante qui part la fleur au fusil pour ce qui ressemble fort à une mission suicide. Pendant ce temps, les sentiments eux aussi sont au menu de cet album dense. Gambit est transi d'amour pour la belle Malicia, mais celle ci semble lui préférer le leader charismatique Magneto. Bien qu'elle ne trouve pas le courage de le lui dire clairement, lorsque l'heure du choix sonne sur le champ de bataille, il lui faut faire un choix, quitte à briser à jamais le coeur tendre de son amoureux déconfit. Les X-Men sont au bord de l'agonie, si en plus ils se déchirent entre eux pour de banales querelles orchestrées par Cupidon, quelles chances ont-ils face à Apocalypse et ses cavaliers? Vous avez dit aucune?
Nous sommes dans les années 90, et chaque page est là pour nous le rappeler. Cases surchargés, poses plastiques improbables et mâchoires serrées, propos belliqueux à toutes les planches, le scénario privilégie l'action et l'aventure au détriment de la psychologie des personnages. Même quand cela s'adoucit (le triangle amoureux Magneto/Malicia/Gambit) c'est pour mieux faire comprendre qu'une trahison sentimentale peut donner lieu à des renversements d'alliance, des blessures physiques. Les artistes présents dans cet album sont un peu la crème d'alors, et la plupart sont toujours sur le pont aujourd'hui. Scott Lobdell est le grand démiurge de ce récit, mais on trouve également des cadors comme Warren Ellis, qui ne sont pas de trop pour rendre crédible ce monde agonisant, où la survie du plus fort, et la sélection génétique, ont fait des Etats-Unis un cauchemar devenu réalité. Coté dessins, j'aime beaucoup le Chris Bachalo version juvénile. Son découpage des planches tend déjà la multiplication des petites cases, et il parvient, avec les jeunots de Generation Next, à instaurer un savoureux climat post punk où la noirceur prédomine, régulièrement trouée par l'irruption de personnages sur la scène, qui ressemblent à des explosions. Andy Kubert propose lui des silhouettes trop stéréotypées et aux visages trop anguleux, alors que ma préférence va à Ian Churchill, qui parvient à caractériser chacun des X-Men avec une grande clarté, et à conserver un story-telling clair et qui permet de respirer, ce qui n'est pas chose aisée dans cette grande saga. Autres noms au menu, Steve Epting, ou encore Ken Lashley. L'Ere d'Apocalypse est assurément, par son ambition, sa longueur, sa capacité à transformer tout un univers narratif en une solution alternative cauchemardesque, un des plus beaux exemples de crossover de toute l'histoire de Marvel. Elle porte aussi les tares de son temps, c'est à dire les rodomontades continues d'artistes souvent désireux d'en "mettre plein la vue" quitte à en faire des tonnes, à en faire de trop. C'est aussi l'occasion de donner un vrai grand statut dominant à Apocalypse lui même, et d'anoblir Magneto. Le couple Logan/Jean Grey est une autre des belles réussites de l'événement, et on le trouve alors plus assorti que celui formé en temps normal par Scott Summers et la belle rousse, qui avait probablement besoin d'un peu plus d'anticonformisme et de sauvagerie pour exploiter pleinement son potentiel. De toutes manières, ne boudez pas votre plaisir, car la collection Marvel Gold reste une excellente initiative, rapport qualité/prix, qui permet de récupérer à moindre frais de bons moments de lecture épuisés en Best-Of, ou assurément plus chers.
Nous sommes dans les années 90, et chaque page est là pour nous le rappeler. Cases surchargés, poses plastiques improbables et mâchoires serrées, propos belliqueux à toutes les planches, le scénario privilégie l'action et l'aventure au détriment de la psychologie des personnages. Même quand cela s'adoucit (le triangle amoureux Magneto/Malicia/Gambit) c'est pour mieux faire comprendre qu'une trahison sentimentale peut donner lieu à des renversements d'alliance, des blessures physiques. Les artistes présents dans cet album sont un peu la crème d'alors, et la plupart sont toujours sur le pont aujourd'hui. Scott Lobdell est le grand démiurge de ce récit, mais on trouve également des cadors comme Warren Ellis, qui ne sont pas de trop pour rendre crédible ce monde agonisant, où la survie du plus fort, et la sélection génétique, ont fait des Etats-Unis un cauchemar devenu réalité. Coté dessins, j'aime beaucoup le Chris Bachalo version juvénile. Son découpage des planches tend déjà la multiplication des petites cases, et il parvient, avec les jeunots de Generation Next, à instaurer un savoureux climat post punk où la noirceur prédomine, régulièrement trouée par l'irruption de personnages sur la scène, qui ressemblent à des explosions. Andy Kubert propose lui des silhouettes trop stéréotypées et aux visages trop anguleux, alors que ma préférence va à Ian Churchill, qui parvient à caractériser chacun des X-Men avec une grande clarté, et à conserver un story-telling clair et qui permet de respirer, ce qui n'est pas chose aisée dans cette grande saga. Autres noms au menu, Steve Epting, ou encore Ken Lashley. L'Ere d'Apocalypse est assurément, par son ambition, sa longueur, sa capacité à transformer tout un univers narratif en une solution alternative cauchemardesque, un des plus beaux exemples de crossover de toute l'histoire de Marvel. Elle porte aussi les tares de son temps, c'est à dire les rodomontades continues d'artistes souvent désireux d'en "mettre plein la vue" quitte à en faire des tonnes, à en faire de trop. C'est aussi l'occasion de donner un vrai grand statut dominant à Apocalypse lui même, et d'anoblir Magneto. Le couple Logan/Jean Grey est une autre des belles réussites de l'événement, et on le trouve alors plus assorti que celui formé en temps normal par Scott Summers et la belle rousse, qui avait probablement besoin d'un peu plus d'anticonformisme et de sauvagerie pour exploiter pleinement son potentiel. De toutes manières, ne boudez pas votre plaisir, car la collection Marvel Gold reste une excellente initiative, rapport qualité/prix, qui permet de récupérer à moindre frais de bons moments de lecture épuisés en Best-Of, ou assurément plus chers.
BONNE ANNEE 2013
2012 s'achève pour le blog comme pour le reste du monde. Une année de transition, à tous les niveaux, pour ce qui me concerne. Avec un épilogue amer, mais aussi la certitude que 2013 pourrait bien être meilleur, voire même une très bonne cuvée, avec un peu de chance. Alors croisons les doigts, et comptons aussi sur le fait que dans les bons comme les mauvais moments, il y aura toujours une bonne lecture sur laquelle se reposer. Kiosque, librairie, en Vo, peu importe, Universcomics sera là, dans la mesure du possible, pour vous raconter tout cela, et vous aider modestement à faire un choix dans tout ce qui sort. Bonne année à toutes et à tous et rendez-vous dès demain pour la suite de nos aventures super-héroïques.
GRANT MORRISON PRESENTE BATMAN Tome 3
Troisième tome des aventures de Batman chez Urban comics, telles que narrées par le scénariste Grant Morrison. Cette fois, il s'agit avant tout de se pencher sur la série Batman and Robin, nouvelle du nom en 2010, qui fait suite aux évènements de Final Crisis. C'est d'ailleurs le très jeune et inédit Robin qui tient la vedette dans ces épisodes. Darmian Wayne, le fils de Bruce, est aussi instable que plein de morgue, et pour lui apprendre un minimum de discipline, Batman va devoir suer sang et eau. A ce propos, le Dark Knight n'est pas qui vous croyez. Puisque Bruce Wayne est considéré mort (à tort, il est juste perdu dans le temps) des mains de Darkseid, c'est son premier pupille qui a endossé la cape, Dick Grayson, aussi connu sous le pseudonyme de Nightwing. Il n'a pas encore une autorité très bien installée sur son petit side-kick, et l'ombre de son mentor continue de rendre sa tâche des plus ardues. Le dynamic duo va faire une étrange découverte, en poursuivant et neutralisant Monsieur Toad et ses sbires. Un nouveau criminel versé dans les drogues est à Gotham, et il imprime sur le visage de ses victimes et de ses associés un visage artificiel qui les transforme en sorte de poupées humaines pliées à sa volonté. Le Professeur Pyg est un vilain dérangé et fort dérangeant, avec une tête de cochon en guise de masque. Et ce n'est pas non plus la seule menace, puisque Jason Todd, autrefois second Robin du nom avant de se faire massacrer par le Joker dans la saga A Death in the Family, est de retour après une immersion dans un des puits de Lazare, qui l'ont fait ressuscité. Il s'acoquine avec une des victimes de Pyg et endosse l'identité de Red Hood, énième du nom, avec sur la tête un casque des plus bizarres, de forme cylindrique, et tout rouge. Ses méthodes ne sont pas pour plaire à Batman, qui risque fort de se faire discréditer par Jason, dont le coeur est enflé de rancune envers son prédécesseur.
Alors forcément, je le rappelle encore une fois, c'est un travail signé Grant Morrison. Autrement dit, le lecteur de passage, celui qui souhaite un récit basique et très linéaire, va probablement passer à coté de l'essentiel. Ici, il s'agit de récupérer aussi de vieux vilains perdus depuis des décennies, de tisser patiemment une nouvelle réalité pour Batman, qui trouvera toute sa pertinence dans la longueur. La nouvelle série qui débute dans ce volume 3 rompt un peu avec la monotonie chromatique de Gotham, et des couleurs inattendues viennent vous sauter au visage : un ennemi en rose, une jolie cover en jaune (déclinée par la suite dans d'autres tons)... Quitely réussit à dépeindre des personnages franchement angoissants et dérangeants. Du Crapaud (Toad) anthropomorphique au grand criminel à tête de cochon, en passant par les masques appliqués sur le visage des victimes, il y a un coté fort malsain qui prend aux tripes, renforcé par le style grotesque et parfois caricatural du dessinateur, qui n'a à mon sens jamais été aussi bon. Philip Tan, lui, est plus classique, et joue sur des codes plus en accord avec ce qu'on connaît et attend de l'univers Batman. Urban Comics a pensé justement rajouter quelques pages ici de Final Crisis pour expliquer aux lecteurs les raisons de l'absence de Bruce Wayne, et de la présence de Grayson sous le masque de la Chauve-Souris. L'album est massif et très bien présenté, comme toujours chez cet éditeur, mais sur un grand nombre d'exemplaires, nous avons eu la fort désagréable surprise de constater que nombre de pages sont collées entre elles à cause d'une encre noire qui n'a pas séchée correctement, et les séparer provoque même des tâches, ou de petites déchirures du papier. Un hic technique qui devra vite être corrigé, car le problème n'est pas mineur, loin de là. Pour le moment, Grant Morrison présente Batman ressemble fort à la réédition rêvée pour beaucoup de lecteurs qui souhaitaient compiler tous les épisodes de l'écossais dans un format luxueux. Il reste encore quatre volumes à sortir, la fête n'est pas finie.
On a parlé de :
Final Crisis : Lire ici
Le Tome 1 en vidéo : A regarder ici
Alors forcément, je le rappelle encore une fois, c'est un travail signé Grant Morrison. Autrement dit, le lecteur de passage, celui qui souhaite un récit basique et très linéaire, va probablement passer à coté de l'essentiel. Ici, il s'agit de récupérer aussi de vieux vilains perdus depuis des décennies, de tisser patiemment une nouvelle réalité pour Batman, qui trouvera toute sa pertinence dans la longueur. La nouvelle série qui débute dans ce volume 3 rompt un peu avec la monotonie chromatique de Gotham, et des couleurs inattendues viennent vous sauter au visage : un ennemi en rose, une jolie cover en jaune (déclinée par la suite dans d'autres tons)... Quitely réussit à dépeindre des personnages franchement angoissants et dérangeants. Du Crapaud (Toad) anthropomorphique au grand criminel à tête de cochon, en passant par les masques appliqués sur le visage des victimes, il y a un coté fort malsain qui prend aux tripes, renforcé par le style grotesque et parfois caricatural du dessinateur, qui n'a à mon sens jamais été aussi bon. Philip Tan, lui, est plus classique, et joue sur des codes plus en accord avec ce qu'on connaît et attend de l'univers Batman. Urban Comics a pensé justement rajouter quelques pages ici de Final Crisis pour expliquer aux lecteurs les raisons de l'absence de Bruce Wayne, et de la présence de Grayson sous le masque de la Chauve-Souris. L'album est massif et très bien présenté, comme toujours chez cet éditeur, mais sur un grand nombre d'exemplaires, nous avons eu la fort désagréable surprise de constater que nombre de pages sont collées entre elles à cause d'une encre noire qui n'a pas séchée correctement, et les séparer provoque même des tâches, ou de petites déchirures du papier. Un hic technique qui devra vite être corrigé, car le problème n'est pas mineur, loin de là. Pour le moment, Grant Morrison présente Batman ressemble fort à la réédition rêvée pour beaucoup de lecteurs qui souhaitaient compiler tous les épisodes de l'écossais dans un format luxueux. Il reste encore quatre volumes à sortir, la fête n'est pas finie.
On a parlé de :
Final Crisis : Lire ici
Le Tome 1 en vidéo : A regarder ici
SUPERGIRL Vol.1 : THE LAST DAUGHTER OF KRYPTON
Pour lire les aventures de Supergirl, vous avez deux solutions. La première est de vous procurer ce Tpb qui regroupe les premiers épisodes de la série post New 52, mais il vous faudra connaître l'anglais, car il s'agit de VO, bien entendu. La seconde, c'est d'aller en kiosque chaque fin de mois, pour acheter DC Saga, une des trois revues régulières de Urban Comics, qui propose chaque fois un nouvel épisode de cette héroïne.
La jeune cousine de Superman défiait autrefois les lois de la nature et de la pudeur. Imaginez donc, comment une adolescente (ou presque) portant un petit haut moulant et une jupette, pouvait évoluer librement dans les cieux de notre planète sans susciter la convoitise de la population masculine? Et puis, la jupette, est-ce bien crédible, en pleine phase de décollage et d'atterrissage (idéal pour se rincer l'oeil au sol), et avec les lois de la physique, les courants ascensionnels et descendants... Bref, une anomalie jusque là acceptée. La nouvelle Supergirl n'a plus la jupette, mais une combi toujours aussi moulante, une cape et une paire de bottes montantes rouges. Improbable et importable, mais peu importe, mater sans vergogne fait aussi partie du rêve super-héroïque. Michael Green et Mike Johnson se sont mis à deux pour pondre un scénario des plus linéaires et des plus simples. Une chute de météorites sur notre planète, la plus grosse d'entre elles perfore le manteau terrestre, et en sort une jeune fille un peu perdue, qui pense être encore en train de rêver. Elle est clairement d'origine extra terrestre, bien que ses traits en font une petite bombe anatomique selon nos standards habituels. Tout de suite elle se retrouve attaquée par des individus dotés de puissants exo-squelettes, mais les met minable sans même s'en rendre compte. Le lever de soleil semble avoir décuplé ses pouvoirs, bienvenue chez nous, chère kryptonienne! D'ailleurs, la scène où elle découvre sa faculté de balancer des rayons calorifiques n'est pas sans évoquer Scott Summers (Cyclops, chez les X-men) à ses débuts, encore vierge de tout contrôle sur ces derniers. Bien entendu, le cousin Superman débarque pour guider et calmer la nouvelle venue, mais les effets sont assz limités, et la Muraille de Chine en tremble encore. Notez aussi qu'un tel pouvoir suscite des convoitises : place donc à l'infâme Simon Tycho, qui tente d'utiliser à ses propres fins les dons de Supergirl, en l'assimilant notamment à sa créature absorbante, le Cerveau. La jeune fille a t-elle un futur parmi nous?
Mahmud Asrar livre une honorable performance pour la partie graphique, c'est assez réussi même si on a vu des planches à la plastique bien plus spectaculaire ces derniers temps... Au moins reste t'il soft et joue t-il sur d'autres atouts que des splash pages à répétition ou des poses équivoques à longueur d'épisodes. Bon boulot également du coloriste, qui notamment dans les premières pages, quand Kara pense être toujours endormie, réussit à faire perdurer l'état de songe par l'emploi de tonalités aqueuses, qui se réchauffent dès l'apparition du soleil. Très simple à lire et appréhender, la sixième mouture de Supergirl se laisse apprivoiser agréablement et rend pour le moment une copie fidèle au cahier des charges, ni surchargée ni indigente. La linéarité du récit rend le titre accessible à tous, il s'agit d'un véritable reboot en bonne et due forme, et il n'est absolument pas nécessaire de connaître grand chose au personnage pour y trouver un intérêt à la lecture. On pourra juste trouver la menace Simon Tycho un peu légère (assez idiot de faire monter à bord d'un satellite en orbite autour de la Terre une jeune fille aussi puissante... bonjour les dégâts), mais l'arrivée des Planétoïdes, armes meurtrières conçues par des kryptoniens fous de guerre, est en soi porteuse de beaucoup d'espoirs pour les sagas à venir. Une série décomplexée et sans une grande profondeur de champ, mais qui touche son coeur de cible assez facilement et se révèle agréable et fraîche. Donc pourquoi pas...
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