BLACK SCIENCE TOME 1 : DE CHARYBDE EN SCYLLA

Avec Black Science vous allez pouvoir plonger dans la théorie de l'Infinivers et de l'oignon. Imaginez donc que vous puissiez passer à travers toutes les couches de la réalité, que vous puissiez sauter d'un monde à l'autre et bondir ainsi d'un univers à son prochain, à la rencontre de scénarios fantasmagoriques tout droit issus de la science-fiction la plus débridée. Au centre de cet oignon dont vous visiteriez toutes les strates se trouve quelque chose d'encore inconnu, une sorte d'instant originel que l'on pourrait peut-être même appeler Dieu, et que des scientifiques exploreront peut-être un jour. En attendant la Ligue Anarchiste Scientifique menée par son fondateur Grant Mc Kay sont dans la panade la plus totale. Certes ils sont parvenus à inventer un appareil qui leur permet de partir à la découverte de toutes ces dimensions inconnues, mais la merveille technologique mise au point a été endommagé et les voici précipités d'un monde hostile à un autre, sans aucune possibilité de faire marche arrière. Les morts ne manquent pas, les catastrophes non plus; ce qui était au départ un fabuleux projet scientifique devient une expédition impossible dans le seul but est la survie. Au centre de ce drame, Grant a embarqué sa famille (et son amante) dans une odyssée qui vire au vinaigre. Sa femme, ses enfants, ses collègues, c'est tout son monde qui subit le contrecoup de décisions égoïstes ou mal pondérées, alors que d'un épisode à l'autre la situation ne fait qu'empirer et devenir intenable. Avec à chaque fois un impératif, se rapprocher du Pilier (le nom de baptême de cette invention qui permet les "sauts quantiques") qui après un temps donné les propulsera vers une nouvelle réalité fort différente. 


Rick Remender se définit lui même un accroc à la création de nouvelles séries. Avec ce Black Science, il a assurément mis toutes les cartes de son coté, en pouvant aller puiser à la source de tous ses travaux précédents, pour en faire une sorte de synthèse inépuisable. En effet, chacune des dimensions à explorer dans ce récit lui donne autant de nouvelles pistes, est une nouvelle donne scénaristique, lui permettant de faire évoluer ce titre vers des horizons modulables et inédits. La toile de fond est empruntée à la science-fiction la plus pure, mais il y est aussi question des rapports humains, d'un groupe d'individus et ses relations tendues (collègues de travail qui se jalousent, épouse et amante accompagnées des enfants délaissés) et des compromis qu'il faut bien faire pour maintenir un semblant de vie en société, indispensable pour la survie du groupe. Oui, c'est aussi une des thèses du Walking Dead de Kirkman, il faut croire que c'est bien dans l'air du temps. Cette fuite en avant est interrompu par moments par des flash-backs qui permettent de compléter l'histoire, et donnent au lecteur les informations manquantes pour justifier les réactions et les sensibilités des uns et des autres, en situation de stress intense. Matteo Scalera signe au dessin un boulot irréprochable, avec son trait nerveux et incisif, qui jongle entre bande-dessinée européenne et un petit coté Sean Murphy tout sauf désagréable. Il a fait des progrès de géant depuis ses premières séries pour Marvel, et il a un avenir radieux devant lui. Soulignons aussi le travail de Dean White sur les couleurs, qui explosent littéralement dans de nombreuses planches, et caractérisent parfois à elles-seules les paysages fantastiques de Remender. Une série au potentiel indéniable, que je vous recommande chaudement d'essayer. le Tome 1 était proposé par Urban Comics à dix euros, qui dit mieux? 




A lire aussi : 

SECRET WARS : YEARS OF FUTURE PAST #1

Avec Years of Future Past, on replonge dans un grand classique de l'univers Marvel, à savoir la chasse impitoyable aux mutants, jusqu'à l'extermination, ou la détention dans des camps de sinistre mémoire, qui font écho à la politique nazie durant la seconde guerre mondiale. Le plot de départ est à trouver bien entendu du coté de Days of Future Past, qui est aussi la source pour l'inspiration du plus récent long métrage mettant en scène les élèves de Charles Xavier. Impossible de dire si oui ou non Marvel a décidé de mettre à part les mutants pour son grand nouveau départ, au terme des Secret Wars, mais pour le moment ils sont choyés, avec de nombreuses séries clins d'oeil à ces sagas qui firent leur bonheur voilà des années. On reste alors dans le basique. Dans les camps, avec des détenus dont les pouvoirs sont contenus grâce à des colliers inhibiteurs, et qui servent même parfois comme cobayes pour des expériences scientifiques. Marguerite Bennett insuffle du sans frais en mettant en scène la fille de Kitty Pride et Colossus, et heureusement que le scénario nous le dit clairement très rapidement, car elle a un air de famille si frappant qu'elle pourrait jouer le rôle de sa mère sans que cela ne surprenne personne. Wolverine est de la partie (mais combien de Wolverines différents hantent donc ces titres targués SecretWars? Comme d'habitude Logan sert à toutes les sauces et accompagne tous les plats...) dans une mission qui le rapproche du baby-sitter sage et baroudeur. La jeune héroïne est une figure importante car elle est la dernière mutante née avant qu'une gigantesque vague de stérilisation ne mette la race entière en grand péril. Surtout que Magneto traîne ses guêtres dans un fauteuil roulant (c'est Scott Summers dans Inferno, comme si les auteurs ne pouvaient s'empêcher de décliner l'infirmité de Xavier dans toutes les variantes possibles) ou que Rachel Summers et Colossus sont impuissants. En cadeau bonus, on vous offre aussi le rejeton de Wolverine, histoire de contenter tout le monde. L'histoire reste basique, sans surprise étonnante, joue la carte de la sûreté. Mais ça fonctionne en grande partie, et l'ensemble se laisse lire sans sourciller, voire même fera venir un peu de nostalgie aux lecteurs dont le coeur se serre à l'évocation de ces pans de l'histoire mutante. Le dessin est de Mike Norton, et tout est fait, jusqu'à la mise en couleur, pour donner au titre un ton rétro qui le rapproche de l'aventure originelle dont il est tiré, tout en restant conscient que prétendre égaler John Byrne est une pure utopie. Years of Future Past s'en tire avec les honneurs. 


A lire aussi : 

JUSTICE LEAGUE OF AMERICA : ANNEE UN (TOME 0)

La Justice League, ce n'est pas que ce groupe de super-héros "badass" que vous connaissez depuis l'arrivée de la ligne New 52. Auparavant, c'était une des légendes du monde des comics, avec les Avengers chez Marvel, et un groupe aux multiples facettes, au roster en évolution permanente, et à la génése pas forcément très claire, puisque Dc avait fini par s'embrouiller les pinceaux avec des histories de "crises" aux conséquences parfois mal assumées (comme avec Superman, dont la nouvelle version ne lui permet plus d'être un membre fondateur de la JLA). C'est à Mark Waid qu'il incombe logiquement de remettre un peu d'ordre et de bon sens, avec ce Year One qui a l'intelligence de mettre en avant des personnages qui vivent trop souvent dans l'ombre de la Sainte Trinité (Superman Batman Wonder Woman, ici absents), et qui se révèlent pages après pages, en alternant scènes efficaces d'action super-héroïque et moments de vulnérabilité et de sensibilité personnelle. Le casting associe Black Canary (pas celle de la série Arrow, heureusement), The Flash, Green Lantern, Martian Manhunter (qui joue ici un rôle prépondérant et est une des clés du récit), et le roi des mers Aquaman. Les héros sont appelés à la rescousse par les forces militaires, pour s'occuper du corps de deux aliens, qui suscitent également l'intérêt d'un groupe d'hommes masqués en uniforme, qui tentent de s'en emparer. La situation dégénère lorsque les aliens reviennent à la vie et qu'un furieux pugilat éclate et oppose tout le monde. Au final, ce n'est pas un triomphe pour nos larrons en costume, qui perdent une des créatures, et sont discrètement évalués dans l'ombre par une étrange organisation, le tout à leur insu. Qu'à cela ne tienne, toute nouvelle équipe mérite une belle conférence de presse pour se dévoiler au public, et une bonne échauffourée en public pour montrer de quel bois elle se chauffe.

Nous sommes ici au lendemain de la célèbre Crisis on Infinite Earths, ce qui permet de travailler sur une matière encore malléable et d'éviter de se perdre dans la tapisserie de la continuity. Pour peu bien sur qu'on ferme les yeux sur l'absence de Superman ou Wonder Woman parmi les membres fondateurs de l'équipe. Mark Waid excelle comme souvent dans la caractérisation des personnages, n'oublie personne en chemin, et parvient à différencier chacun d'entre eux en révélant peu à peu aux lecteurs leurs faiblesses, et leur atouts, à trouver du coté de la vie privée. Il est aussi très féru de la bonne vieille époque du Silver Age et étale sa connaissance des amis et ennemis les plus disparates de la Ligue, en convoquant dans ces épisodes un bon nombre de personnages mineurs qui sont autant de clins d'oeil pour les lecteurs au long cours. L'ensemble s'étale sur douze épisodes et semble par moments exagérément dilués, voire désuets, tant le lecteur moderne a du s'habituer à des codes narratifs et des automatismes différents depuis que ce Year One a vu le jour. Mais il ne faut pas oublier le contexte, et ne pas bouder son plaisir pour autant. Puisqu'on parle de classicisme et de charme suranné mais évident, les dessins de Barry Kitson, essentiels et fuyant l'esbroufe, sont à mon sens efficaces et fort appréciables, avec un trait dur et énergique qui donne force et prestance aux personnages mis en scène. Coté bonus, il faut aussi remarquer que Urban a pensé inclure un épisode tiré de Secret Origins #56. C'est une excellente occasion de lire du jeune Grant Morrison, fraîchement auréolé d'une gloire naissante avec Arkham Asylum et les épisodes inédits en Vf à ce jour (une injustice criante que personne ne semble en mesure de réparer...) d'Animal Man, qui versent carrément dans la méta bande-dessinée. Rétro is beautiful, alors laissez vous tenter, vous ne le regretterez probablement pas. (Chez Urban, l'Année Un est présentée dans le tome 0. Histoire de chiffres à garder en tête)


A lire aussi : 

SECRET WARS : INFERNO #1

Vous avez peut être en tête la saga Inferno, qui marqua l'univers des mutants dans les années 80. Une horde démoniaque s'était emparé de Manhattan et la ville de New-York était devenue momentanément le terrain de jeu de créatures infernales, qui terrorisaient les habitants et donnaient du fil à retordre aux héros. Qui finirent par gagner. Mais pas dans ce monde issu de Secret Wars, où la victoire a basculé dans l'autre camp, qui en a profité pour capturer Illyana Rasputin, alias Magie. Cela fait quatre ans qu'elle est apparemment retenue en détention, et chaque année, à la date anniversaire, son frère Piotr tente l'impossible, avec une poignée d'amis, pour aller délivrer la jeune blonde. Mais cela se termine toujours mal, avec des soldats qui tombent au champ de bataille, comme lors de la tragique quatrième tentative. Scott Summers est grièvement blessé et finit dans un fauteuil roulant (tiens, le voici donc devenu son mentor, Charles Xavier...), alors que Colossus lui même est attaqué par Illyana, et regagne ses pénates avec un bras inutilisable à jamais. Dennis Hopeless a décidément un nom de famille qui colle bien à l'ambiance de ce titre, et il prend un malin plaisir à tourmenter Piotr, qui la rage au ventre et les idées embrumées par l'amour fraternel, ne se rend pas compte qu'il ne fait que courir systématiquement à la défaite et fait monter ses camarades mutants sur l'échafaud, à date fixe. D'ailleurs à moins d'être totalement stupides, les démons ont bien du se rendre compte que chaque année, il y a un jour plus sensible que les autres, où le X-Man en acier perd les pédales, et monte une opération suicide. Reste un détail, et pas des moindres : si les forces de l'enfer sont si fortes, que font-elles le reste du temps, et pourquoi acceptent-elles qu'une rébellion puisse être fomentée de temps en temps? Le vice de pouvoir la détruire à domicile, dès qu'elle pointe le bout de son nez? Et que font donc exactement Madelyn Prior et Alex Summers, qui apparaissent en "barons" de la zone, en fin d'épisode? Comme je n'ai à ce jour lu que le premier numéro, je ne peux pas encore répondre à ces questions, et je vous laisse découvrir le fin mot de l'histoire. Parlons aussi des dessins de Javier Garron. Ce n'est pas mon style, trop basiques et pas assez soignés. Mais les planches sont bien fichues, les héros bien caractérisés, et surtout on sent que Secret Wars oblige, les conséquences peuvent être lourdes, poignantes, ça ne choque ou ne dérange personne de trucider des héros. Et puis le plaisir de revoir les costumes de la période Facteur X (avec Scott Summers en tête de gondole), ce n'est pas rien non plus! Il y a du potentiel dans cet Inferno là, promis. 


A lire aussi : 

THOR PAR WALTER SIMONSON

Prendre la suite d'auteurs réputés comme Stan Lee ou Roy Thomas n'est pas une chose aisée. C'est probablement aussi pour cela que le mensuel Thor avait fini par battre sérieusement de l'aile, à l'orée des années 80. Plutôt que de fermer boutique, Jim Shooter eut la bonne idée d'appeler Walter Simonson en renfort, en 1983. Celui-ci avait déjà usé ses crayons sur le personnage, mais le travail de l'encreur Tony De Zuniga n'avait pas laissé un souvenir impérissable du produit fini. Simonson avait été séduit dans sa jeunesse par la mythologie liée au fils d'Odin, et il va entreprendre un vaste chantier de rénovation, de réappropriation de l'univers d'Asgard, au point de laisser une empreinte indélébile dans la longue histoire de Thor. Pour commencer, le scénariste choisit de rompre avec le passé immédiat, qui n'avait plus grand chose à apporter au personnage. Il décide par exemple de mettre un terme à la double identité Thor/Donald Blake, privant ainsi le lecteur du coté mortel du héros, et de ses amourettes avec les terriennes, mais en échange, il escogite un nouveau guerrier appelé à devenir l'égal du grand blond avec un marteau, un certain Beta-Ray Bill. Dernier survivant d'une race alien vouée à la destruction, pourchassée par des goules cosmiques, BRB défait le divin Thor en combat singulier, avec un coup de pouce d'Odin le Père, qui dans sa sagesse avait entrevu la noblesse et la grandeur d'âme de l'antagoniste. Thor est séduit par la vaillance de Bill, lui même en réalité impressionné et respectueux de ces preux Asgardiens qui l'ont accueilli avec bienveillance. Au final les deux rivaux deviennent de véritables amis, et Bill également se voit doté d'un marteau qui lui est propre (Stormbreaker), possédant des caractéristiques similaires à Mjolnir. Au passage c'est lui qui emporte momentanément le coeur de la belle guerrière Lady Sif, fatiguée de voir qu'on la réduit trop souvent au rôle de potiche à défendre. Thor retourne sur Terre et s'en va chercher du boulot, et un appartement, comme tout bon nouvel arrivant à Manhattan. Un petit coup de main de la part de Nick Fury lui permet de travailler sur un chantier, avec une paire de lunettes et une queue de cheval, histoire de s'inventer l'identité de Sigurd Jarrlsonn, pour vivre en toute quiétude parmi les humains (clin d'oeil à la double vie de Superman/Clark Kent, qui effectue même un cameo dans un épisode). Comme il célibataire, la perfide Lorelei (soeur de l'Enchanteresse) décide le suivre, et de le charmer à coups de potions magiques, afin d'en faire son esclave personnel. Ne croyez-pas que le Thor de Simonson soit un roman à l'eau de rose, car voici que les premiers grands défis arrivent à l'horizon. Avec notamment Malekith, et le démon Surtur. 

Malekith est le roi des elfes noirs, et il désire mettre la main sur l'écrin de tous les hivers, première étape vers une destruction massive. Surtur, lui, est un démon du feu que seul Odin avait pu vaincre autrefois, et qui prépare sa vengeance page après page, épisode après épisode, dès lors qu'on le voit forger une arme qui devrait lui permettre de provoquer Ragnarok, la fin de tout pour Asgard. Certes, on pourra reprocher à Simonson d'être un peu trop verbeux et de proposer des dialogues parfois ampoulés (la Vf en ce sens souffre de la traduction de Geneviève Coulomb, dans les Intégrale Thor, qui fait preuve d'une grande richesse lexicale certes, mais qui déroute par un choix de termes à la limite du ridicule par endroits) mais le scénariste se rattrape bien en ajoutant une ironie notable à son propos, et en multipliant l'action, les rebondissements, les sous-trames qui s'enchevêtrent avant de se rencontrer véritablement. Coté dessin, son style est remarquable. Il tire les leçons du maître Jack Kirby, et impose des personnages colossaux, de véritables forces de la (sur)nature comme ce Surtur gigantesque, ou le dragon Fafnir. Dans les scènes de bataille, on appréciera en oute son sens de l'onomatopée, sa capacité à reproduire les sons de la lutte et à les rendre partie intégrante des vignettes, voire de la construction de la planche elle même. Pour lire tout ce cycle, il existe un Omnibus en Vo, de presque 1200 pages, qui est malheureusement épuisé et se vend d'occasion à des chiffres fous (200 euros...). En France, Panini a présenté le Thor de Simonson dans une série d'Intégrales, mais là aussi les volumes ne sont plus présents en librairie, et la spéculation a fini par s'emparer du phénomène. Je regrette personnellement que la décision de nous offrir ce Thor par Simonson, en format Omnibus géant, n'ait pas encore été prise. Ce serait un juste hommage pour ce monument d'inventivité de l'histoire Marvel, un des grands tournants des années 80, et les dieux asgardiens n'y ont jamais été aussi bien dépeints. Un oubli à réparer, un jour prochain. 


A lire aussi : 

UNIVERSCOMICS CHERCHE ... UN DESSINATEUR





UNIVERSCOMICS CHERCHE UN DESSINATEUR !


Et bien voilà ... Au cas où ....

Je suis en train de terminer le story-board d'un comic-book (french comics, on le classera dans cette catégorie alors...) que je compte bien, d'une manière ou d'une autre, pouvoir publier en 2016. Dans l'absolu je souhaiterais pouvoir me présenter à Lucca Comics, en Italie (fin octobre) avec le #1 (voire le #2) déjà dessiné et encré.

Est arrivée la phase de la recherche d'un dessinateur.

Pour faire bref, un dessinateur qui souhaite se lancer, pour une aventure au long cours, si ça marche comme je l'entends. 35 ans de lecture comics passée en revue et digérée dans cet ouvrage qui a du potentiel (si si je vous assure, ça peut être une vraie bonne série )

Pour ce dessinateur, qui comme moi (sur le scénario) travaille bénévolement dans l'espoir que ça marche, le deal est le suivant : tout, des gains potentiels un jour (en gros le contrat avec la Fox dans deux trois ans pour l'adaptation ciné ) aux crédits officiels, est sur la base du 50/50. Ce n'est pas mon comic-book, ce serait notre comic-book, à égalité parfaite pour tout, dans le triomphe comme dans la poussière.


        



Je recherche plutôt un dessinateur au trait réaliste, ou alors quelqu'un qui (à l'opposé) lorgne du coté d'un Jeff Lemire, par exemple.

C'est une Bd d'anticipation, qui mêle survivance, conspiration, relations humaines et géo-politique. Le point de départ est à Nice, mais très vite on partira vers d'autres contrées, l'Italie et les States notamment. Voire la Russie.

Ceux qui sont intéressés me contactent par mail ou en commentaire et me disent en quelques lignes ce qu'ils savent faire, et comment (en gros, vous vous encrez? avez déjà publié des trucs? des techniques particulières? Des dessins à me faire voir?). En retour je vous enverrai sous quelques jours une planche "story-boardée" à réaliser, avec une consigne simple : la réaliser assez proche du plan de départ, tout en ayant loisir de me surprendre si vous avez d'autres idées pour le cadrage, la mise en page, etc... Je suis ouvert à tout et l'idéal serait une vraie collaboration planche par planche, avec quelqu'un qui a une vraie vision de ce qu'est le story-telling (moi mes dessins sont trop figés et je ne souhaite pas dessiner moi même, je n'ai pas le talent).

Amis artistes, vous voulez vous faire un nom, au delà de quelques commissions ou jolis dessins de ci-de là, tentez l'aventure ! Merci ! !



SECRET WARS : SECRET WARS 2099 #1

Je ne sais pas pour vous, mais moi, si personnellement il est un univers narratif Marvel que j'apprécie, pour ce qui est de la tentative de réinventer les héros classiques en quelque chose de neuf et d'inattendu, c'est bien du monde de 2099 dont je parle. La bonne époque Semic, Miguel O'Hara en Spider-Man, Fatalis qui débarque et prétend être celui que nous connaissons, et veut gouverner le monde, Ravage le super héros d'un Stan Lee sur le retour, ou encore une version cybernétique et anarchiste du Ghost Rider... Ici, avec Secret Wars, nous découvrons un territoire inédit, avec l'univers 2099 tel que nous ne l'avions pas encore vu. Par exemple, là-bas, ce sont les Avengers du futur qui assurent la paix et la sécurité, au service de Alchemax, la méga corporation désormais aux mains d'une vieille connaissance des lecteurs... Ces Avengers sont une première, et ils ont un point faible selon moi, c'est les costumes assez hideux, surtout celui de Iron Man, et de Captain America. Celle-ci est une héroïne donc, tout comme la Veuve Noire (qui n'hésite pas à user de son dard pour tuer), alors que le reste de l'équipe est formé par Hercule (l'Olympien est immortel et toujours en activité (et il boit beaucoup, et drague les victimes qu'il secourt...), Hawkeye (assez transparent dans ce premier épisode) et la Vision, qu'on découvre gisant dans une cuve remplie de liquide, dans un rôle de pré-cognitif. Peter David fait de son mieux pour présenter l'ensemble avec le brio et la verve qu'on lui attribue sans peine, mais il ne semble pas être dans un grand soir. Il y a trop de disparités de traitement entre les personnages (Hercule et Captain america en tête d'affiche, Hawkeye au dernier rang) et les seuls moments notables sont ceux où l'Olympien est en piste avec ce qui semblent être des problèmes d'alcool (encore qu'on le découvre avec du cidre en fin d'épisode...). Sliney lui s'en sort plutôt bien, avec une vision futuriste de Nueva-York et du dynamisme à tous les étages, suffisant pour sauver les meubles et rendre cette parution plus sympathique et attachante que réellement intéressante. Il va donc falloir durcir le jeu dès le second numéro, au risque de finir dans la catégorie des tie-in dispensables à l'événement. Un gros défaut quand on voit l'avalanche de récits liés à Secret Wars, et le niveau qualititf moyen assez élevé de l'ensemble. Un petit effort!


A lire aussi : 

JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...