SECRET WARS : YEARS OF FUTURE PAST #1

Avec Years of Future Past, on replonge dans un grand classique de l'univers Marvel, à savoir la chasse impitoyable aux mutants, jusqu'à l'extermination, ou la détention dans des camps de sinistre mémoire, qui font écho à la politique nazie durant la seconde guerre mondiale. Le plot de départ est à trouver bien entendu du coté de Days of Future Past, qui est aussi la source pour l'inspiration du plus récent long métrage mettant en scène les élèves de Charles Xavier. Impossible de dire si oui ou non Marvel a décidé de mettre à part les mutants pour son grand nouveau départ, au terme des Secret Wars, mais pour le moment ils sont choyés, avec de nombreuses séries clins d'oeil à ces sagas qui firent leur bonheur voilà des années. On reste alors dans le basique. Dans les camps, avec des détenus dont les pouvoirs sont contenus grâce à des colliers inhibiteurs, et qui servent même parfois comme cobayes pour des expériences scientifiques. Marguerite Bennett insuffle du sans frais en mettant en scène la fille de Kitty Pride et Colossus, et heureusement que le scénario nous le dit clairement très rapidement, car elle a un air de famille si frappant qu'elle pourrait jouer le rôle de sa mère sans que cela ne surprenne personne. Wolverine est de la partie (mais combien de Wolverines différents hantent donc ces titres targués SecretWars? Comme d'habitude Logan sert à toutes les sauces et accompagne tous les plats...) dans une mission qui le rapproche du baby-sitter sage et baroudeur. La jeune héroïne est une figure importante car elle est la dernière mutante née avant qu'une gigantesque vague de stérilisation ne mette la race entière en grand péril. Surtout que Magneto traîne ses guêtres dans un fauteuil roulant (c'est Scott Summers dans Inferno, comme si les auteurs ne pouvaient s'empêcher de décliner l'infirmité de Xavier dans toutes les variantes possibles) ou que Rachel Summers et Colossus sont impuissants. En cadeau bonus, on vous offre aussi le rejeton de Wolverine, histoire de contenter tout le monde. L'histoire reste basique, sans surprise étonnante, joue la carte de la sûreté. Mais ça fonctionne en grande partie, et l'ensemble se laisse lire sans sourciller, voire même fera venir un peu de nostalgie aux lecteurs dont le coeur se serre à l'évocation de ces pans de l'histoire mutante. Le dessin est de Mike Norton, et tout est fait, jusqu'à la mise en couleur, pour donner au titre un ton rétro qui le rapproche de l'aventure originelle dont il est tiré, tout en restant conscient que prétendre égaler John Byrne est une pure utopie. Years of Future Past s'en tire avec les honneurs. 


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