SECRET WARS : GUARDIANS OF NOWHERE #1

Et les Gardiens de la Galaxie, durant Secret Wars ? La question mérite d'être posée, c'est pourquoi nous allons nous pencher sur cette demande, avec le titre Guardians of Nowhere, qui fait office de remplaçant durant cette période trouble de l'histoire Marvel, où tout est soumis aux changements et au caprices de Doom. Ce dernier est le seigneur omniprésent et indiscutable du Battleworld, et pour bien souligner sa puissance impensable, il a terrassé un Céleste descendu sur Terre, et depuis la tête de la créature flotte en orbite autour de la planète, et abrite en son sein des réfugiés persuadés que leur mission est d'aider ceux qui en ont besoin. On retrouve une partie des Gardiens tels que nous et vous les connaissions, avec également Mantis, qui était déjà dans la première mouture de l'équipe montée par Abnett et Lanning. Le numéro un s'ouvre avec un combat épique dans un bar (le Cebulski's Bar, bonjour les citations en forme de clin d'oeil) entre Drax le destructeur et Angela, venue réclamer des informations (où est passée Gamora, elle veut la ramener morte ou vive) qu'elle désire obtenir à sa façon. Si l'idée de savoir qui est le plus fort et le plus habile en combat singulier vous a déjà traversé l'esprit, vous allez obtenir une réponse, avec un Mike Deodato qui sort des planches spectaculaires et soignées, ce qui est presque une évidence tant son travail ces mois derniers a atteint une plénitude remarquable. Le défaut de ce titre semble être à chercher plutôt du coté du scénariste, Brain Bendis. Car au final, en dehors de la partie plastique de toute beauté, on n'a pas l'impression qu'il s'y passe grand chose. Une grosse baston, une présentation fort rapide des héros du jour (on les connaît, inutile de s'étendre), une remarque cryptique censée éveiller la curiosité (Gamora doute de la présence réelle de Doom en tant que monarque absolu) et un rebondissement final avec l'entrée en scène d'un gros méchant fort musclé qui se la joue cool et téméraire. Le reste est de la décompression, un simple contour qui se sert en compagnie d'une pitance plus substantielle et nutritive (les Secret Wars, donc) et qui ne produirait aucune décompensation si vous décidiez de faire l'impasse. Guardians of Nowhere continue donc dans la lignée de bien trop d'épisodes des Gardiens de Bendis, à savoir qu'ils sont dispensables et se révèlent juste être des tie-in ou des histoires annexes sans mordant, pour d'autres récits plus capitaux. Bref, le genre de truc qu'on peut écrire en quelques heures sur un coin de table, un après-midi, pour payer son loyer ou ses crédits. Je suis Groot. Pardon, je suis déçu. 

ANT-MAN : LA REVIEW DU FILM

Ant-Man au cinéma, ce ne sera pas le film qui battra le record d'entrées pour un long métrage du genre, mais ça reste un divertissement qui assure sa mission. D'ailleurs, qui est l'homme-fourmi dont nous parlons, car il y en a deux principaux, dans la longue histoire des comics Marvel? L'original c'est Hank Pym, savant parmi les plus doués de l'univers Marvel, mais dont le passé peu reluisant constitue un handicap notable (il a frappé sa femme, Janet Van Dyne, et il est le créateur du robot Ultron, qui n'est pas une réussite frappante. Dans la Bd, cela va de soi). Ici incarné par Michael Douglas, qui assume le rôle du mentor qui aide le héros à se familiariser avec ses nouvelles capacités. Le second c'est Scott Lang, un temps membre des Fantastiques, et protagoniste du film. Lui aussi a un passé tourmenté puisqu'il sort tout juste de prison, suite à un cambriolage industriel et pour avoir joué au bon samaritain de la finance. Du coup, il a perdu son couple et sa petite fille de sept ans dans l'affaire, et il ne lui reste plus qu'un bien mince droit de visite qu'il ne peut exercer sans trouver auparavant un job pour payer la pension alimentaire en retard. Un loser sympa, un loser quand même. Entouré d'une bande d'amis qui lui donne un coup de pouce... pour replonger à la première occasion. Scott résiste et veut filer droit, mais que ne ferait-on pas pour les beaux yeux de la progéniture? Du coup il se laisse embarquer dans un casse en apparence facile, aller cambrioler la maison d'un riche vieillard absent. Sauf que derrière les parois épaisses de deux coffre-forts ingénieux, le voleur ne trouve pas l'argent espéré, mais un costume rouge et noir qui ressemble à celui d'un motard high-tech. La tentation de l'essayer (pour comprendre à quoi il sert et pourquoi le conserver de la sorte) se termine en odyssée fantastique dans une baignoire, réduit à la taille d'un insecte. Scott effectue sans le savoir ses premiers pas en tant qu'Ant-Man, manipulé par Hank Pym qui désire l'utiliser pour mettre fin aux agissements de Darren Cross, son ancien disciple, qui est sur le point de métaboliser lui aussi la fameuse formule pour rétrécir l'espace entre les molécules, mais compte s'en servir à des fins militaires. avec l'invention d'une arme implacable, l'armure du Yellow Jacket, qui pourrait bien être vendue à des acheteurs peu recommandables comme Hydra.

Un des grands mérites du film, c'est de lancer de nombreux hameçons à destinations des Marvel Fans, qui du coup sont en terrain familier. Outre les références au reste du Marvelverse cinématographique (intrusion chez les Avengers, présence du Faucon, scène bonus à la fin du générique qui est éloquente...) nous avons le costume Yellow Jacket (que porta un jour Pym durant une autre de ses crises psychologiques. Le Pourpoint Jaune en Vf, pas très classe je l'admets), l'absence-présence de Janet Van Dyne (Wasp, ici disparue lors d'une mission voici une trentaine d'année) et d'autres easter eggs glissés de ci-de là. Par contre le méchant du film, ce Darren Cross, est un vilain dessiné à la hache, sans relief apparent, et le trait est volontairement forcé au point d'en faire une caricature (à la croisée d'Obadiah Stane et de Lex Luthor, les lecteurs avisés comprendront) grimaçante, un ennemi copie carbone de Hank Pym, les hautes valeurs en moins. L'humour est une arme ultra présente dans Ant-Man, avec un cast de personnages secondaires aussi bouffons qu'inutiles par moments, mais qui joue pleinement son rôle, à savoir relativiser le discours du long métrage et le resituer dans la catégorie gros divertissement à ne pas prendre trop au sérieux. Paul Rudd est lui même excellent à ce petit jeu là, et c'est un Scott Lang attachant et définitivement cool qu'il campe avec brio. De ce coté là, un bravo mérité. Michael Douglas est finalement très présent et incontournable lui aussi, et Evangeline Lilly, qui interprète sa fille Hope, aurait pu être une Janet Van Dyne parfaite tant la ressemblance physique avec le personnage des comics est évidente. Coté effets spéciaux, c'est du bon travail, sans trop vouloir en faire. Nous avons droit aussi a des scènes qui lorgnent du coté de Toy Story, notamment un combat à bord d'un train miniature qui se termine avec une maison dévastée, et c'est fort agréable. Mention particulière pour la blague la plus géniale, absurde, ou inspirée de l'histoire des films Marvel, lorsque Ant-Man et Yellow Jacket sont prisonniers d'une valise en chute libre, et qu'un Ipod lance l'album Disintegration des Cure, qui s'ouvre avec l'élégiaque Plainsong. Si vous aimez le groupe de Robert Smith un tant soi peu, vous allez bondir sur votre fauteuil. Histoire de rédemption, d'initiation, blague potache et long métrage s'insérant toutefois parfaitement dans le paysage qui se tisse film après film, ce Ant-Man ne donnera peut être pas naissance à une dynastie, à une série de suites à n'en plus finir, mais le pari de placer Scott Lang au centre du débat, et de lui ouvrir les portes de l'avenir semble gagné. Un héros cool et décalé de plus, qu'on a hâte de retrouver en compagnie des grosses pointures, pour sauver le monde!


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1980 : LE CALENDRIER VINTAGE DU DOCTOR STRANGE

Les vacances se terminent déjà pour UniversComics qui va reprendre son rythme de croisière et ses rubriques habituelles dès la semaine qui vient. Du coup ce samedi, on se replonge une dernière fois dans les calendriers vintage de chez Marvel, avec celui consacré en 1980 au Docteur Strange. Le maître des arts mystiques dans tous ses états, au mains d'artistes de renom, pour une série d'illustrations magiques. Petits chef d'euvres à admirer.

















LE RETOUR DE BARRY ALLEN (FLASH THE RETURN OF BARRY ALLEN)

Si le premier Flash fut Jay Garrick, le plus célèbre et aimé des fans reste Barry Allen. Malheureusement Barry a trouvé la mort (en apparence, puisque nous le voyons juste se "dissoudre" dans la Force Véloce, dont il parait tirer ses pouvoirs) au cours de la légendaire saga Crisis on Infinite Earths. C'est donc son neveu, l'ancien side-kick et apprenti Wally West, qui officie sous le costume écarlate, légèrement retouché (le regard, par exemple, n'est plus à découvert, comme auparavant), et sans cacher sa double identité au monde entier, comme pouvait le faire Allen, policier de la scientifique de son état, super-héros dans le plus grand secret. Lorsque Mark Waid reprend en main la série Flash, en 1992, la première discussion d'importance avec Brian Augustyn, l'editor du bolide de Dc comics porte sur le plus grands des paris : est-il possible de ramener Barry sur le devant de la scène, de le ressusciter sans pour autant déclencher des hordes de protestations, inévitables, aux cotés des nostalgiques ravis? Finalement, c'est une tentative maligne, un coup de poker masqué, qui va être décidé. Barry Allen est bien de retour, dans une ruelle de Central City, produit des restes de l'énergie libérée par Wally et le Docteur Alchemy, à l'issue d'un combat livrée dans le numéro 72. Amnésique, déboussolé, il semble en perte totale de repères, sans aucune cognition de ce qui a pu se passer précédemment, ni pourquoi, jusqu'à une visite au Flash Museum qui lui rappelle l'évidence, et qui il est vraiment.


Du coup, Barry s'en va taper gaiement à la porte des West, et des Garrick, pour annoncer sourire aux lèvres qu'il est à nouveau parmi les vivants. Ce genre de retour, ce n'est pas une nouveauté, et les héros sont habitués à être l'objet de farces cruelles, ou de machinations diaboliques ourdies par des ennemis retors. Wally a du mal a accepter le fait, mais Hal Jordan (Green Lantern) le rassure, lui qui fut le meilleur ami de Barry. C'est bien notre bon vieux Allen, en chair et en os, qui est revenu. Un vieux dicton, plein de sagesse, dit qu'il faut toujours écouter son instinct, aussi lorsque Wally part combattre le crime en duo avec son aîné, rien ne va vraiment entre les deux Flash unis contre les criminels. Barry est plus violent et vindicatif qu'autrefois, et semble perdre les pédales aux plus mauvais instants. Au point même de laisser Wally dans la panade, de le laisser mourir (pense t-il à tort) durant une mission, et d'annoncer son trépas en direct à la télévision. Qui peut bien être, que peut bien être, ce Barry Allen cynique qui s'évertue à détruire la légende de Flash, à faire payer la ville pour avoir osé honorer un nouveau bolide à sa place, pour l'avoir trop vite oublié? Waid nous narre, en quelques mois, un récit truffé de fausses joies et d'amères révélations, un peu cousu de fil blanc (qui pouvait vraiment penser à un retour de Barry dans ces circonstances?), mais qui pouvait être crédible, à une époque où l'absence d'Internet et de spoiler quotidien permettait encore d'entretenir ce genre d'enthousiasme ingénu. Aux dessins, à noter principalement le travail de Greg LaRocque. Classique, attentif aux anatomies et au mouvement, ses planches sont de petits modèles de lisibilité et d'action super-héroïque, sans fioritures. The return of Barry Allen est disponible assez facilement dans un tpb édité chez Dc comics (avec les numéros 74 à 79 de Flash), et gageons le, un jour, Urban Comics s'occupera bien d'une bonne traduction Vf, comme il se doit.


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ANT-MAN : L'INCORRIGIBLE HOMME FOURMI

Bon, c'est vrai, Ant-Man n'a pas connu un démarrage des plus tonitruants au cinéma. Mais que cela ne vous empêche pas d'aller faire un tour en kiosque ou en librairie pour y découvrir certaines histoires liées aux personnages, afin de vous (re)familiariser avec les hommes fourmis. J'utilise le pluriel car nous avons là une véritable franchise, avec trois incarnations d'importance. L'original c'est Hank Pym, savant parmi les plus doués de l'univers Marvel, mais dont le passé peu reluisant constitue un handicap notable (il a frappé sa femme, Janet Van Dyne, et il est le créateur du robot Ultron, qui n'est pas une réussite frappante). Le second c'est Scott Lang, un temps membre des Fantastiques, et héros du film sur grand écran, en ce moment. Le troisième, celui que Kirkman met en scène dans cette parution Panini, c'est Eric O'Grady, membre du Shield de série B, qui s'empare de l'armure dans des conditions aussi douteuses que tragiques. Un vol étant un vol, le voilà en cavale avec son organisation à ses trousses, le tout sur un ton faussement décalé et humoristique. Je dis faussement car il est évident que la série fait aussi la part belle au drame, qui est atténué par l'humour habituel dont Kirkman aime tapisser ses récits, si on exclue The Walkind Dead, dont le propos est un tantinet plus sérieux. Les Avengers sont présents dans ce volume, tout comme la belle Miss Marvel, ou le groupe Damage Control, dont le but est de réparer ce qui doit l'etre, une fois que les individus à super pouvoirs ont fini de se taper dessus et de tout détruire. L'ensemble s'étale sur douze numéros, publiés voici presque une dizaine d'année, ce qui explique que le contexte en background soit parfois fort éloigné de la All New Al Diferent réalité Marvel qu'on nous assène depuis des mois.

Ce Ant-Man là n'est pas forcément des plus sympathiques au départ.  Ce n'est pas la moralité qui l'étouffe, et c'est un coureur de jupons invétéré, qui ne peut s'empêcher de séduire les collègues de travail ou les victimes d'agression qu'il sauve en costume. Il faut dire que n'importe quel individu un tant soi peu malin pourrait tirer profit facilement du pouvoir de rétrécir à la taille d'une fourmi, ce qui implique nombre de possibilités intéressantes appliquées à l'intromission dans la vie privée de la gent féminine. Lâche, pas futé pour deux sous, voyeur, ce Ant-Man a tout de même le don de fidéliser le lecteur, car après tout, les losers aussi ont droit à leurs moments de gloire, encore que illusoires ou momentanés. Cette maxi série en douze épisodes n'est pas allé plus loin par manque de ventes, et elle serait resté inédite en Vf si un film inattendu n'était venu redorer le blason du plus minuscule des Avengers. Dommage car elle est plaisante, agréable, plutot bien dessinée avec un Phil Hester académique et appliqué qui a défaut de rodomontades impressionnantes, livre un travail fort honorable. Idem pour Brad Walker, au trait anguleux et essentiel. Tout juste soulignera t-on qu' il n'est pas simple de se replonger dans les affres et les sous-trames de la période House of M, Civil War, ou World War Hulk. Mais que vous auriez tort de négliger ce Marvel Monster plus solide qu'il n'y parait au premier abord. Un anti-héros qui pourrait bien vous plaire.


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1979 : LE CALENDRIER MARVEL AVEC HULK

On continue les vacances d'UniversComics avec un autre calendrier vintage ce mercredi. Direction les années 70 et celui consacré au géant vert, à savoir l'Incroyable Hulk. 1979 donc, et des artistes formidables au menu, comme Kirby, Buscema ou encore Colan et Trimpe. Les amateurs de Bruce Baner devraient apprécier ces illustrations qui valent vraiment le détour.

















1976 : LE CALENDRIER MARVEL DU BICENTENAIRE

En 1976 Marvel proposa aux fans le calendrier du bicentenaire. Les férus d'histoire auront compris qu'il s'agit bien sur d'une référence à la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Du coup les héros costumés se mettent au diapason, Captain America plus que les autres. En guise de carte postale de vacances, voici donc un petit souvenir de cette initiative Marvel, supervisée par Tony Isabella, et illustrée par les plus grands artistes de la maison des idées. On le trouve encore d'occasion pour une trentaine de dollars sur Amazon.com 














JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...