UNDERRATED COMICS part one : CARDIAC (L'AMI-ENNEMI MAL-AIME DE SPIDER-MAN)

Au chapitre des personnages mal-aimés chez Marvel, Cardiac mérite une place particulière. Il faut dire que le docteur Elias Wirtham a une particularité : à chacune de ses interventions, il flirte avec l'arrêt cardiaque, ce qui n'est pas une caractéristique très engageante, quand on veut être un justicier. Blague à part, s'il a décidé d'entreprendre une croisade contre le crime, notamment contre les grandes compagnies et les puissances financières voyous, c'est en mémoire de son frère aîné, qui est mort lorsqu'il était petit, d'une maladie incurable. Devenu chirurgien et homme d'affaires émérite, directeur de son entreprise, Elias s'est rendu compte qu'il existait depuis des années un médicament qui aurait pu guérir le frangin, mais pour de basses raisons économiques, il n'avait jamais été commercialisé. Du coup, comme la science dans l'univers Marvel ne s'embarrasse pas de détails de crédibilité, Elias se soumet à une expérience futuriste, et son cœur biologique est remplacé par une sorte de mini réacteur à particules bêta. Ne me demandez pas de quoi il s'agit, je serais bien incapable de vous fournir les schémas. 
Ensuite il enfila le costume de Cardiac, que j'ai toujours trouvé assez seyant et plutôt bien réussi. Car en effet, dès le premier coup d'œil, il symbolise parfaitement la caractéristique principale de celui qui le porte. De plus les épaulettes et l'allure badass trahissent une naissance au cœur des années 90. Cardiac va se retrouver associé et aussi opposé à Spider-Man, il va combattre Styx et Stone, Child Inc (qui donne dans le trafic de jeunes enfants) ou encore une filiale de Stane International, puis s'en prendre à Morelle Pharmaceuticals. Toujours attentif à contrer les pouvoirs financiers déviants, Cardiac a finalement tout du Robin des Bois moderne, mâtiné de Jean-Luc Mélenchon. Il est celui qui vient moraliser la finance, lorsque plus personne ne semble l'arrêter et qu'elle commet des ravages, faisant fi de la vie humaine. En cela, c'est un personnage très moderne, qui s'inscrit contre le gros courant actuelle du libéralisme sauvage, ou le profit justifie tout et n'importe quoi. Hélas il faut bien le reconnaître, on ne peut pas dire qu'il a vraiment percé dans le cœur des lecteurs; si certains comme moi-même s'en souviennent et sont toujours contents de le voir, la plupart le considèrent comme un has-been et n'attends certes pas la prochaine apparition avec une impatience démesurée. Sa première aventure remonte à 1990, dans Amazing Spider-Man 342. Les lecteurs de Strange s'en souviennent encore, et même si certains d'entre vous ne peuvent s'empêcher de sourire à l'évocation de son nom, il vaut mieux l'appeler ainsi que Defibrillator Man par exemple. C'est un peu plus expéditif et crédible pour un vengeur costumé.


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LES CHAMPIONS : LA RELEVE GARDE L'ESPOIR (Dans AVENGERS chez Panini)

Pour les vieux nostalgiques, les lecteurs avides de vieilles histoires ou qui ont de la bouteille, les Champions évoquent fortement de bonnes années, et un groupe composé (dans les grandes lignes) de Angel, Iceberg, Hercule, La Veuve Noire, Darkstar et Ghost Rider. Entre 1975 et 1978 la série de Tony Isabella et Don Heck voit défiler des artistes remarquables comme Hall, Byrne ou Tuska, avant de plier bagage et de dire au revoir aux lecteurs et à Los Angeles (la base d'opération). En 2017, les Champions sont de retour, et ça se passe (en Vf) dans les pages du nouveau mensuel Avengers publié par Panini. Sauf que les héros alignés dans le roster sont loin d'être les mêmes...
J'imagine d'ailleurs aisément la tête du lecteur qui a cessé de lire des comics Marvel pendant 4 ou 5 ans, et décide tout à coup de reprendre ses amours de jeunesse : il va se retrouver avec sous les yeux toute une flopée de nouvelles versions de ses héros préférés, considérablement rajeunis, ou présentés sous de nouveaux avatars. Hulk n'est plus Bruce Banner, mais Amadeus Cho, la Vision a une fille, il y a un Nova adolescent et une nouvelle Miss Marvel de confession musulmane qui plus est, et c'est le jeune Scott Summers qui vit désormais à notre époque. Pour ne pas parler du déjà plus ancien Miles Morales, qui a débarqué dans l'univers Marvel traditionnel, pour endosser officiellement le costume de nouveau Spider-Man (bis). Certains d'entre eux avaient déjà intégré les All New All Different Avengers de Mark Waid, mais il est clair qu'ils n'était pas franchement à leur place, d'autant plus qu'à force de se sentir frustrés et de devoir obéir à des ordres qui sont contre leur nature même, ils ont fini par claquer la porte. Dernière en date, Kamala Khan, la nouvelle Miss Marvel donc, qui décide de rendre son tablier et de faire cavalier seul. Comme tous les jeunes d'aujourd'hui, c'est en utilisant les réseaux sociaux et son smartphone qu'elle peut convoquer ses amis, et tenter de mettre sur pied un groupe capable de faire la différence, notamment en se faisant apprécier et bien vouloir du public. Les autres la voyaient comme la "groupie" de service, mais elle aussi a fini par laisser la désillusion prendre le pas sur les rêves. Car des rêves, elle en a encore...

Si les adultes -ces prétendus mentors- ont perdu de vue ce que signifie vraiment l'héroïsme, et se tapent dessus sans véritables raisons, les gamins ont bien l'intention de garder le cap et de mettre leurs forces en commun, pour faire le bien et rien que le bien. Restaurer la confiance. Et ça marche aisément, avec des situations simples, un défi comme par exemple des mineurs piégés dans l'explosion d'une galerie souterraine, et sauvés par le nouveau Hulk. Ou encore un trafic dégueulasse d'être humains, qui révoltent les consciences à vif. Ce n'est pas une menace cosmique, mais c'est suffisant pour rendre foi en ce super-héroïsme de demain, et s'inscrire en contrepoint parfait avec le job des aînés, qui ces temps derniers confondent alliés et ennemis, et se divisent à la première occasion venue, avec pertes et fracas. 
Mark Waid s'en sort très bien, et il dépeint des personnages crédibles, sans tomber dans un jeunisme exaspérant. Je ne pensais pas qu'un "vieux de la vieille" comme lui aurait cette sensibilité, je me plantais. Côté dessins, Humberto Ramos est à son maximum; son style est explosif, hyperkinétique, la construction des planches est parfois vertigineuse, et pour peu que vous appréciez sa manière de mettre en scène les héros Marvel, vous allez vous régaler. Alors certes il ne s'agit pas d'une série qui démarre sur un rythme flamboyant (dès le second épisode tout se déroule autour d'un feu de camp, avec des jeunots qui apprennent à se connaître, s'ouvrent aux autres), ou des enjeux cataclysmiques, mais tout simplement un nouveau groupe de jeunes héros qui s'inscrit parfaitement dans l'air du temps. Et qui pourrait bien vivre des aventures plus intelligentes qu'on ne pourrait le soupçonner. Optimisme et foi dans l'avenir... qui a dit que les comics devaient forcément être sombres et tourmentés?


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JUSTICE LEAGUE LE TRONE D'ATLANTIDE (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 47 CHEZ EAGLEMOSS)

On retourne voir ce qui se passe chez Eaglemoss, avec la collection DC en kiosque, qui s'achemine petit à petit vers son terme (avant un prolongement qu'on peut pratiquement deviner). Ce volume 47 met en scène les nouvelles aventures de la Justice League (New 52) et est particulier en cela qu'il comprend un crossover, impliquant certes la série phare de l'univers Dc, mais aussi celle consacrée à Aquaman. Et l'ouverture également, est un peu à part. On y découvre un duel entre Wonder Woman et Cheetah, des frictions en interne au sein de la Justice League, et le sentiment de défiance qu'inspire de plus en plus le rapprochement entre Superman et la belle amazone. Tony Daniel se surpasse aux dessins et parvient à ne pas faire regretter Jim Lee, tant ses planches sont magnifiques. Il s'agit d'un simple hors d'oeuvre scénaristique, avant de passer à Throne of Atlantis. Des atlantes, justement, qui sont colères, puisqu'un missile de l'armée américaine a semé mort et chaos dans leur cité sous-marine. En guise de représailles, plusieurs villes américaines subissent un assaut sauvage, dont la première manifestation est un violent raz de marée qui ensevelit le panorama urbain sous les flots. Par exemple, Gotham, déjà habituée aux tremblements de terre, est victime d'un tsunami d'énorme ampleur. C'est Orm qui mène les atlantes, et la bataille concerne aussi Metropolis, ou Boston. Le demi-frère d'Arthur Curry n'a pas la même compassion pour le peuple de la surface, et il entend bien faire payer aux pauvres humains que nous sommes les dégâts qui ont ruiné son royaume. Une vengeance humide.


Autre personnage d'importance dans ce volume 47, un certain Vulko, ami et conseiller d'Aquaman. Il faut toujours se méfier de ceux qui dévouent leur existences aux autres, semblent inoffensif à première vue, mais trament dans l'ombre dès qu'on ne les regarde plus! Geoff Johns utilise cette histoire du "trône d'Atlantis" comme un autre moyen de mettre en lumière les tensions qui peuvent exister au sein de la Justice League. Conflits d'intérêts, ego qui se frottent, ce n'est pas une partie de plaisir tout les jours, et amis et alliés sont deux termes différents, même si à la base le mot le plus important reste le respect. Ce qui a été fait auparavant dans le titre Aquaman reste pertinent et d'actualité, puisque nous retrouvons aussi les créatures des profondeurs issus du"trench". La bonne nouvelle c'est également les artistes qui dessinent. Ivan Reis ne se présente plus, c'est un des tous meilleurs que peut employer Dc comics actuellement. Mais Paul Pelletier aussi s'en sort fort dignement, lui qui ne m'a pas toujours plu par le passé, semble avoir acquis une maîtrise et un sens du story-telling plus clair et soigné. C'est donc un album truffé d'action, adrénalinique, et au graphisme de belle facture, que nous propose Eaglemoss. De surcroit avec une pagination en conséquence et une qualité indéniable.  Probablement le pitch parfait pour un film Aquaman ou Justice League dans quelques années, si l'arrivée d'Arthur Curry sur grand écran n'est pas le fiasco redouté par beaucoup. 



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DC DELUXE URBAN BATMAN CITE BRISEE : LE BATMAN "NOIR" DE AZZARELLO ET RISSO

Broken City est un album qui présente au lecteur les travaux de Brian Azzarello et Eduardo Risso, sur le personnage de Batman. Il faut dire que la doublette est particulièrement adaptée à l'univers glauque et sombre de Gotham. 
Ici tout commence par un épisode tiré de Gotham Knights #8, en noir et blanc, finalement assez anecdotique par rapport à ce qui va suivre. Nous trouvons un arc narratif intitulé Broken City justement, en 6 parties, publié juste après le Silence de Jeph Loeb et Jim Lee. Batman tente de retrouver la trace d'un malfrat accusé d'avoir tué sa propre sœur, cette dernière était enceinte et durant l'enquête, le justicier croise aussi la route d'un gamin devenu orphelin, dont les parents ont été abattus dans une ruelle de la ville. Ce qui n'est pas sans évoquer de tristes souvenirs, qui finissent par remonter à la surface et nuire à la lucidité et à l'efficacité du super-héros. Azzarello joue un peu trop sur les clichés par moments, l'histoire devient caricaturale avec comme tout bon polar angoissé et angoissant, la femme fatale et vénéneuse, des didascalies un peu pompeuses et des criminels sans foi ni loi. Au passage on voit le Pingouin qui pointe le bout de son nez crochu, toujours très utile lorsqu'il s'agit de savoir ce qui se passe dans les sous-bois de la pègre à Gotham. Mais aussi Killer Croc, qui se fait exploser la dentition par Batman, à plusieurs reprises, mais trouve toujours de l'argent pour un nouveau joli sourire dès le lendemain, ce qui n'est pas sans éveiller des soupçons. Eduardo Risso est excellent au dessin comme à son habitude, pour peu qu'on apprécie son style : il y a une réelle économie de traits dans ces planches, et une science des ombres et de la mise en page qui colle parfaitement au ton du récit. Nous sommes loin du super-héroïsme classique et nous baignons totalement dans les méandres d'une ville pervertie et sale, où l'argent et les délits ruines les âmes et les corps. Plutôt intéressant et artistiquement abouti, même si je le répète, pas forcément très original sur le fonds.


Nous trouvons ensuite le travail de Azzarello et Risso sur Wednesday comics, une parution au format tabloïd, qui bien entendu perd de sa lisibilité lorsqu'on doit les réadapter sous une forme plus classique. Au final un bref épisode sympathique mais loin d'être inoubliable, avec là encore une beauté fatale qui joue aux assassins. 
La suite est issue de Flashpoint (Batman Knight of vengeance), cet univers parallèle créé par Barry Allen lorsqu'il décida de remonter le temps, pour sauver la vie de sa mère. Dans l'univers de Flashpoint, c'est le père de Bruce, Thomas Wayne, qui est devenu Batman. Il contrôle la pègre de Gotham en lui ouvrant les portes de son casino, qu'il gère en compagnie de Oswald Cobblepot, mais il a aussi du pain sur la planche avec le commissaire Gordon. Il est chargé de retrouver les deux enfants de Harvey Dent, qui ont été enlevés par le Joker. Il vaudrait mieux qu'il y parvienne car autrement Thomas risque de devoir dire adieu à toutes ses activités et à son prestige dans la ville. Mais le pire est à venir, notamment sur le sort réservés aux gamins, et l'identité du Joker, qui pourrait bien vous surprendre. Une variation sur le thème qui est des plus folles et cruelles, avec des personnages comme Thomas et Martha Wayne, Selina Kyle, ou Renee Montoya, qui jouent ici un rôle qui n'est habituellement pas le leur. Trois épisodes seulement, c'est bref et rythmé. 
Broken City est l'exemple type d'un album artistiquement ambitieux et qui sort des sentiers battus, avec de fort jolies planches d'un bout à l'autre, et un vrai univers poisseux à souhait. Mais qui s'appuie aussi sur pas mal de redites, de codes éculés du polar, dont le scénariste Azzarello a tendance à abuser par endroits. Dans l'ensemble, recommandé uniquement à ceux que 100 Bullets emballent vraiment (j'en fais partie) ou aux aficionados de l'univers Flashpoint. 



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BANDETTE TOME 1 : PRESTO / UNE SUPER VOLEUSE ATTACHANTE CHEZ EP

C'est l'été et les vacances, et peut-être être vous fatigués de lire des comics qui mettent en scène des super criminels sanguinaires et desaxés, qui finissent par se faire tabasser au coin d'une ruelle, par des supers-héros masqués? Bref, avec Bandette, nous sommes très loin de Gotham et de l'atmosphère super sérieuse qui inonde le marché des justiciers en collants. Pourtant il s'agit ici de la cambrioleuse la plus douée de sa génération, une jeune voleuse insouciante qui choisit en plus ses cibles, et s'en va dérober à ceux qui possèdent déjà beaucoup (souvent des artefacts littéraires et artistiques, Bandette n'est pas cupide). Ses aventures sont écrites par le couple au civil, Paul Tobin et Colleen Coover, sous forme d'un webcomics au départ, publié par Monkeybrain. 
Nous sommes ici beaucoup plus près de la BD franco-belge à la Tintin ou Fantomette, que du comic book américain de chez Marvel. Bandette a été calqué sur l'actrice Leslie Caron, aperçue (entre autres) sur grandécran dans un Américain à Paris avec Gene Kelly. Elle habite une France de roman-photos à la Amélie Poulain et rien dans ses actions ne semble prêter à conséquence. Elles cambriole avec panache (et son mot favori, Presto, confirme sa gouaille et son toupet), risque sa vie en collaborant avec la police, lorsqu'il s'agit de résoudre une affaire de prise d'otages, et passe de son identité costumée à celle du civil en quelques secondes, avec malice et espièglerie. L'inspecteur Belgique a besoin d'elle, et il est bien content de pouvoir s'appuyer sur elle, même s'il refuse de l'admettre. Bandette est épaulée par une série de gamins et d'acolytes qui lui prêtent main-forte, lorsque le besoin s'en fait sentir.  Tout ceci se déroule dans un Paris romantique imaginaire donc, et reste toujours d'une légèreté revigorante, même lorsque la voleuse est aux prises avec une adversaire inspirée par la tauromachie, qui en veut à sa vie, et semble capable de lui porter un coup fatal. Le combat se transforme en une chorégraphie divertissante, où l'héroïne s'en tire avec quelques bonds gracieux.

Autre personnage intéressant dans cette bande dessinée, le numismate Monsieur, monte-en-l'air plus classique et en collants, qui n'est pas sans évoquer l'italien Diabolik. Un concurrent pour Bendette, mais aussi celui qui va l'avertir du grand danger : Absinthe et l'organisation Finis, qui voudrait liquider la jeunette.
Le trait de Coover est subtil et faussement naïf, les couleurs rouge noir et jaune de l'héroïne ressortent particulièrement, sur des fonds de cases d'inspiration aquarelle, surlignées par un trait noir  et élégant pour les contours. En fin d'album, passé le premier arc narratif, vous trouverez une série de petits récits (dont un en prose) mettant en scène quelques-uns des amis et personnages secondaires du titre (les Oursins, ainsi se nomment-ils). 
Cette bande dessinée est bien entendu destinée à un public plus jeune, mais est capable de trouver sa cible chez tout le monde, à l'heure où les comics ont pris un coup de sérieux et ne se dérident guère qu'au cinéma, ou en faisant appel à des avatars adolescents de super-héros ultra connus (ce qui fait grogner du monde...). Ce type de publication est susceptible d'aller éveiller l'intérêt du lecteur nostalgique de la première heure, comme de trouver des amateurs parmi les comicophiles plus récents. Reste que la version française, publiée chez EP, n'a pas bénéficié d'une publicité exceptionnelle. Clairement vous ne risquiez de tomber dessus que par hasard, car il y a peu de chances que vous en ayez entendu beaucoup parlé. De notre coté nous soulignons le fait que Bandette mérite votre attention, pour peu que vous recherchiez cette légereté de propos, une bd tête en l'air qui saute à pieds joints sur les grands problèmes de la vie, et fait mine de les ravaler au rang d'anecdotes de comédies. 



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(DC REBIRTH) DETECTIVE COMICS TOME 1 : LA COLONIE

En règle générale Batman préfère opérer seul, ne serait-ce que parce que il n'y a pas individu plus chargé en secrets que lui, dans l'univers DC. Mais lorsqu'il se rend compte que la menace est impossible à surmonter en solitaire, il a tout de même l'intelligence de faire appel à de la chair à canon... pardon je veux dire des alliés. C'est ainsi que le Dark Knight constitue une équipe resserrée, dont il confie les commandes à Batwoman, qui se retrouve ainsi chargée d'encadrer des recrues inexpérimentées au travail choral, comme Spoiler, Orphan ou Gueule d'Argile, qui entame ainsi une jolie reconversion positive. Red Robin lui a un peu plus de bouteille, puisque Tim Drake fut le troisième Robin officiel, en son temps, au côté de Batman (après Jason Todd, passé à la barre à mine par le Joker)... mais revenons à l'ennemi du jour. Il s'agit d'une organisation (para)militaire appelée la Colonie. Des espèces de drones en forme de chauve-souris avait mis la puce à l'oreille à Batman, mais lorsqu'il se fait courser en pleine ville au volant de sa Batmobile, puis rattraper et tabasser, il n'est plus possible de se tromper. Quelqu'un veut le mettre hors circuit momentanément, vraisemblablement pour mener à bien ses propres projets. Pendant ce temps-là Kate Kane (Batwoman) fait un peu trop confiance à son père, et l'initie au secret de la petite équipe qu'elle dirige. Sans le savoir, elle ouvre grand la porte à l'ennemi. Du coup elle et sa team vont devoir prendre le maquis, et devenir les fugitifs les plus recherchés de Gotham, sous la plume inspirée de James Tynion IV. 

La bonne surprise avec ce premier tome de Detective Comics version Rebirth, c'est qu'il y a une vie après Batman. Le personnage n'as pas besoin d'écraser de sa présence ces épisode s pour les rendre intéressants. Au contraire, c'est la dynamique qui s'instaure autour de l'équipe de Kate qui rend les choses plaisantes. Il y avait un peu plus à faire tout de même sur cet aspect, notamment exploiter davantage l'humour décalé d'un Gueule d'Argile qui n'est pas habitué à ce rôle, mais j'ai apprécié de voir Red Robin en grand spécialiste de l'informatique, qui joue au chat et à la souris avec l'ennemi, mais aussi les rapports qui unissent Batwoman et son militaire de père, qui atteignent ici un tournant décisif. En plus il faut dire que nous sommes vernis côté dessin. Eddy Barrows est une des valeurs sûres chez DC Comics en ce moment; il confirme d'emblée avec un trait ultra propre et soigné, et des scènes d'action remarquables. Alvaro Martinez, par la suite, est un cran en dessous, mais cela reste très plaisant et nous ne sommes pas spoliés par la partie graphique. On se rend finalement compte que pour contrer l'omniprésence d'un Batman qui connaît les moindres ruelles de Gotham, il faut davantage miser sur un esprit de groupe que sur un ennemi en solitaire. Le Joker par exemple a beau être cinglé et sanguinaire, lorsque l'opposition fourmille et conspire dans l'ombre, que ce soit les Hiboux par exemple, ou ici la Colonie et un esprit militaire dévoyé qui donne la chasse au Dark Knight et à ses alliés, le scénario en ressort plus pétillant et frais. Ce qui explique que ce premier tome est tout à fait recommandable à ceux qui veulent s'immerger dans l'univers Rebirth, qui vient de démarrer . Detective comics est peut-être d'ailleurs la meilleure bat-série à ce jour, il est donc louable que Urban Comics ait décidé de tabler tout de suite sur un format album.

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COSTUME STORY. LE TOP 10 DE SPIDER-MAN

Peter Parker est juste (au départ) un étudiant brillant en sciences, puis un journaliste free-lance pour le Daily Buggle. Pas un grand couturier. Pour autant, il a eu la chance d'avoir à son chevet de grands artistes des comics, et donc des costumes vraiment chouettes. Puis sont arrivées d'autres versions du personnage, d'autres avatars...et aujourd'hui on se pose la question, quels sont les dix spider costumes qui nous ont le plus marqué (positivement). Bien sûr, chacun aura son top ten et si vous le souhaitez, vous pouvez nous soumettre en commentaires (ici ou sur la page Facebook) vos préférés. Nous, ça donne à peu près ça : 

1. Spider-Man 2099 (Miguel O'Hara) par Rick Leonardi
Un costume superbe, retravaillé, dont l'origine est naturelle et justifié (le carnaval des morts au Brésil). Avec Léonardi, ce fut amour à première vue. J'adore ce costume, que Marvel a malheureusement mis au placard...

2. Traditional Spider-Man (Romita)
On remonte dans les premières années du personnage, ici avec Romita. Iconique à jamais. Old but good.


3. Iron Spider Costume
Merci Tony Stark, merci Civil War. La technologie au service de Spidey

4. Ben Reilly Spider-Man
Quand Ben Reilly devient Spider-Man, coup de jeune sur le costume traditionnel.

5. Captain Universe - Cosmic Spider-Man
Avec les pouvoirs de l'univers, Spidey envoie Hulk sur la Lune d'un seul uppercut ! 

6. Black Costume 
Avant Venom, il y a le costume noir, héritage des premières Guerres Secrètes. Classique, sobre.

7. Future Fondation (white costume)
Quand Spider-Man donne un coup de main à la Future Fondation des Fantastiques, il passe au blanc. Et c'est joli non?

8. New Ultimate Spider-Man (Miles Morales)
Une des chances de Miles, et clé de sa réussite, c'est d'avoir un costume sympa et qui fonctionne très bien.

9. Spider-Man Noir
Une version fort différente, qui nous plonge dans l'univers "noir", un personnage que l'on doit aussi à Fabrice Sapolsky, au passage!

10. Scarlet Spider
La version de départ. Un collant rouge, un sweat sans manches, hymne à la débrouillardise


Et sinon on a ça maintenant...


Hors concours : 
Anarchic Spider-Man (Hobart Brown)
Voilà un personnage que je voudrais voir développé !



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PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...